Quatre petites journées d’un pur jus de tout ce que représente la mode de beau et de magique ont rythmé Paris comme à l’accoutumée ou presque lors de cette semaine de la haute couture. Mais derrière le somptueux se révèlent de plus en plus l’art, l’engagement et la conscience chez les créateurs des grandes maisons de couture.
Schiaparelli : L’art de l’Extravagance
George Hobeika : Orient disco
Chanel hors du temps
Les grands esprits de Chanel se rencontrent dans cette collection imaginée par la directrice artistique Virginie Viard, orchestrée par Xavier Veilhan hymne aux valeurs artistiques de Karl Lagerfeld et portée par Charlotte Casiraghi pour son aura de cavalière émérite. Le défilé double C se met aux avant-gardes des années 20 et 30 avec un vestiaire de robes et pièces géométriques conçues en tweed évidemment, irisé parfois, jouant le contraste de l’esprit frais et aérien de volants, de franges et de dentelles tendrement et finement brodés dont Lesage. « Ces références sont bien sûr aussi celles de Gabrielle Chanel. C’est comme une conversation à travers le temps ».
Dior : La haute couture est une science
La grande maison de luxe française met ses ateliers de haute couture en mode laboratoire d’expérimentation confrontant le savoir-être et le savoir-faire dans un langage magique et scientifique qu’est la haute couture : L’émotion des mains qui touchent ces étoffes et les façonnent ne peut que donner des oeuvres d’art (l’énergie de ces artisans si épanouis dans l’exercice de leur travail créatif, mêlée à la matière de ces étoffes si précieuses). Dior a imaginé sa collection haute couture printemps/été 2022 dans une poésie merveilleuse. Maria Grazia Chiuri parle de la broderie qui se décline dans une chorégraphie de mouvements, dialoguant avec le tissu mais ne perturbant jamais la pureté des lignes qui célèbrent le rôle fondamentale de la haute couture, celui d’habiller les corps.