CHRISTIAN MAMOUN : « MON TRAVAIL TOURNE AUTOUR DE L’INTIMITÉ ET DE LA QUÊTE D’IDENTITÉ »

Photographe à la sensibilité à fleur de peau, Christian Mamoun sillonne de sentiment en sentiment, d’émotion en émotion , et fige l’instant selon ce que lui dicte son coeur. Après « Home », il s’expose à Paris avec un nouveau projet : « I want him to be Ocean ». Un océan de plaisir pour les yeux. Découverte. 

1. Pourquoi « I want him to be Ocean »?

J’étais allongé dans mon appartement parisien au 6 eme etage sans vis a vis, un 5 a 7 de jeudi pluvieux, avec une femme que je connaissais à peine.  Entre nous il n’ y avait que du désir, peut être un prétexte de plus pour ne pas être seul. Nous étions d’accord qu’il n’y avait pas d’amour pourtant l’amour était au coeur du sujet.  Après un long silence, elle dit dans le calme: « if i ever fall in Love i want him to be ocean and i want to be ocean for him » (si un jour je tombe amoureuse je veux qu’il soit la mer et je veux être l’océan pour lui). On ne s’est pas revus beaucoup de fois après cet après midi. Mais sa phrase m’accompagne, je la trouve à la fois romantique et menaçante. L’amour qui peut te noyer quant il y en a trop et sans lequel tu ne peux pas vivre. La métaphore avec l’eau est bien trouvée et l’eau de la mer non buvable mais avec tellement de bienfaits, me semble une bonne image.

2. Comment vous viennent les envies d’exposition ? Du thème, des photographies ?

Les expositions sont des suites logiques à mon travail d’artiste. Une photo existe seulement si elle est regardée et l’exposition est la façon la plus classique de faire vivre mes images. Pour ce premier solo show nous avons décidé de regrouper plusieurs extraits de séries sous le nom de « I want him to be ocean ». Dans le futur, je dévoilerai toutes les séries  au public. Mon travail tourne toujours autour de l’intimité et la recherche d’identité, que ce soit a travers la décorations d’appartements avec un vrai partie pris en terme d’aménagement ou des corps en pleins questionnement de genre sur des statues parisiennes.

3. D’où vient l’inspiration ? Qui sont vos modèles ?

Mon inspiration vient de la vie quotidienne, le réalité dépasse de loin la fiction quant on garde un oeil attentif. J’existe dans la photographie entre réalité et fantasme du fait que je choisi mes sujets et cadres bien ancrés dans la réalité mais qu’une fois le cadré et les diverses paramètres choisi je laisse liberté absolue au model. D’ailleurs je tiens à ce que les personnes qui sont sur les photos aient l’opportunité de s’exprimer par rapport à la photo que nous avons fait ensemble. Ces conversations sont à voir sur mes réseaux sociaux et je recommande vivement à toute personne qui s’intéresse à mon travail d’y jeter un coup d’oeil et d’écouter.

4. Qu’est ce que vous aimez capturer avec votre appareil?

Je crois , dans le fond que toutes mes images , sont en fait des auto portraits, la photo est bonne seulement quant je deviens miroir de mon modèle et que le modèle devient mon miroir. En se reflétant ainsi l’un dans l’autre et en profitant du coup de foudre temporaire qui ne peut avoir lieu seulement le temps du déclenchement de la prise de vu, il nous est parfois possible de vivre des moments de grâce dont la photo témoignera.

5. Comment est né votre amour pour la photographie ?

La photographie est l’outil les plus puissant que nous avons à disposition pour raconter une histoire car elle condense une réalité en une seule image. Une bonne photo se comprend sans avoir besoin d’ajouter des explications.
C’est en cela que j’y ai trouve mon médium de prédilection dans mon d’expression artistique.
je raconte l’histoire de ma génération de nos questions, fêtes excessives et recherches comme le faisait les peintres a leur époque et me joint a la tradition picturale avec les moyens visuels de mon époque.

6. Quelle est la photographie parfaite selon vous ?

Une bonne oeuvre d’art est suffisamment attirante visuellement pour qu’elle me donne envie de la regarder et suffisamment profonde pour qu’elle nourrit mon âme et mon esprit une fois que je l’ai plus devant mes yeux.
Il y’as pas de vérité absolue a ce sujet, juste différentes approches qui sont tout autant respectables. Pour moi le contenu et la théorie jouent un rôle aussi important que l’aspect esthétique. Ça doit se tenir en équilibre.

7. Quels sont vos projets ?

La grande partie de mon oeuvre est un travail dans la continuité que j’expose de façon ponctuelle en galerie, ça permet de faire le point, d’aller à la rencontre du public et d’avoir des retours parfois étonnants. Mes projets sont donc en évolution constante si vous avez envie de leur rendre visite de temps à autre je vous invite à me suivre sur les réseaux pour être au courant des prochaines points de rendez-vous .

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