Sofia Mestari : rencontre immersive avec une artiste qui porte haut sa voix pour des causes humanitaires

Connue du grand public pour ses titres emblématiques, tels que « On aura le ciel, » qui a représenté la France à l’Eurovision 2000, et la poignante « Ne pars pas, » Sofia Mestari a récemment marqué les esprits avec son dernier projet, « FATMA, » une collaboration solidaire avec Sanaa Kadmiri en soutien à l’association El Baraka Angels, une organisation qui œuvre avec dévouement pour améliorer les conditions de vie des enfants et des populations dans les régions enclavées du Maroc.  Et une fois de plus,  Sofia Mestari continue de s’investir pleinement dans des initiatives philanthropiques puis que dimanche, elle a conclu avec succès la deuxième édition du festival Hassani Music&CO, un événement engagé visant à soutenir l’association « Les Bonnes Œuvres du Cœur. » 

 

 

Plongez dans l’univers captivant de Sofia Mestari, la chanteuse marocaine dont la voix résonne au-delà des frontières. Pour Holà Maroc,  elle se dévoile davantage dans une entrevue exclusive où elle partagera ses inspirations, ses projets philanthropiques, et l’histoire derrière ses chansons emblématiques.

 

Comment vous décririez-vous en tant qu’artiste ? Quels sont les éléments clés qui définissent votre style musical et votre approche de la création artistique ?

La Musique est presque toute ma vie, elle rythme et accompagne les moments forts de mon existence et aide des fois à apaiser les plus pénibles. J’aime la scène par dessus tout, cet instant de vérité où seule compte la communion avec le public. À mes débuts, je chantais des chansons en anglais, puis lorsque j’ai signé avec la maison de disques Universal Music, nous nous sommes orienté vers la variété française que j’aime tout autant.

La musique a le pouvoir de toucher les émotions les plus profondes. Pouvez-vous nous parler d’un moment où votre musique a eu un impact significatif sur quelqu’un, ou sur vous-même ?

Ne dit-on pas que la musique est la langue des émotions… elle a en effet une sorte de pouvoir guérisseur, elle soulage les cœurs, eveille les sentiments. Elle est pour moi un exutoire, une passerelle ou le lien avec l’autre, celui à qui je souhaite faire parvenir mon message…

 

En plus d’être une artiste talentueuse, vous êtes aussi une femme forte et inspirante. Comment équilibrez-vous les exigences de votre carrière avec votre vie personnelle ? Quels sont les enseignements que vous souhaitez transmettre aux femmes qui vous admirent ?

Je vous remercie infiniment mais je n’ai pas la prétention de vouloir donner d’enseignements, j’aime le partage simplement, écouter et apprendre de l’autre, de son expérience, espérer bénéficier de conseils avisés et essayer d’avancer le plus sereinement possible…L’essentiel étant de s’entourer de bienveillance, de rester loin du conflit, d’agir dans un sens constructif et lumineux, de s’accrocher coûte que coûte aux objectifs que l’on souhaite atteindre, et de continuer de créer, de croire en l’espoir, en ses rêves, à nos enfants qui sont le monde de demain, en l’humain…

Pouvez-vous nous raconter vos premiers souvenirs liés à la musique ? À quel moment avez-vous su que la musique serait votre chemin ?

Petite déjà j’étais bouleversée à l’écoute d’artistes tels que Charles Aznavour, Brel, Withney Houston, ou encore Tracy Chapman qui a été une révélation, pour moi une artiste au talent immense et à l’humilité désarmante. Plus tard, à l’âge de 15 ans, j’ai intégré un groupe de musiciens à Paris avec lequel je reprenais des chansons de Sting, Sade, Stevie Wonder, Prince ou encore Massive Attack. Ensemble, nous avons donné mon premier concert  au Divan du Monde, ce soir là je rencontrais mes premiers producteurs. Nous avons par la suite commencé à travailler sur mon premier album.

Vous avez été choisie pour représenter la France à l’Eurovision en 2000. Comment cette opportunité s’est-elle présentée ? Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience unique ?


L’Eurovision auquel j’ai participé était une proposition d’amis producteurs, c’était un concours réunissant 14 canditants que j’ai eu le bonheur de remporter à l’Olympia où j’ai été choisi pour représenter la France. Une immense fierté pour moi en tant que Marocaine et aujourd’hui un souvenir exceptionnel et mémorable.

« On aura le ciel » a été un titre emblématique de cette période. Pouvez-vous partager l’histoire ou l’émotion qui se cache derrière cette chanson ?

« On aura le Ciel » est le titre chanté à L’Eurovision, et c’est aussi le nom de mon premier album. Je parle d’amour dans cette chanson qui symbolise mes débuts en musique et les prémices de ce lien indéfectible qui me lie au public.

En tant qu’artiste, comment trouvez-vous l’inspiration pour vos chansons et quels sont les thèmes qui vous tiennent à cœur ?

L’inspiration est le quotidien, les rencontres, les événements heureux ou malheureux que nous pouvons traverser, l’actualité, les petits bonheurs et les désillusions, la nature à qui nous devons tant, et la conscience que plus que jamais les messages que l’artiste défend doivent être animés de sens et de bienveillance.  Aussi, dans mes chansons, j’aime rendre hommage à l’enfance, à la Femme, la main tendue, à l’espoir, à l’amour en somme…

Pouvez-vous nous donner un aperçu de vos projets musicaux futurs ? Quels sont vos rêves et aspirations pour la suite de votre carrière ?

Je suis heureuse de vous présenter mon nouveau single « Si je ne t’avais pas » qui vient de sortir sur toutes les plates-formes, composé et écrit par Sandro Abaldonato et Charlie Boisseau. Le clip est pour très bientôt. La chanson « Fatma » composée par Mustafa Jarouih et arrangée par Dj VAN est un duo avec l’artiste Sanaa Kadmiri. Elle évoque la situation difficile des petites filles, des enfants et populations vivants en montagnes, dans les régions enclavées du Maroc, surtout en période hivernale et à fortiori après le séisme. Cette chanson est en soutien à l’association « El Baraka Angels » créée et remarquablement dirigée par Madame Selwa Zine qui œuvre sans relâche dans ces zones sinistrées. Le clip de « Fatma »  que je vous invite à découvrir sur YouTube à été tourné en montagnes par l’immense Amir Rouani. C’est un projet artistique et solidaire de coeur, tout comme le rêve que j’ai de voir grandir le Festival Hassani Music&co que j’ai créé avec ma partenaire Madame Asmaa Essallami, en soutien à l’association « Les Bonnes Oeuvres du Cœur » dont la Présidente d’Honneur est Son Altesse Royale La Princesse Lalla Meryem et son fondateur le Professeur Said Ejjennane. Le Festival Hassani Music&co célèbre la diversité culturelle et incarne la volonté de faire découvrir la musique hassani au public national et international en s’invitant chaque année dans une ville différente de notre Royaume. La culture hassani ancestrale et si riche fait partie intégrante de notre identité Marocaine multidimensionnelle. Le Festival Hassani Music&co aura lieu à Dakhla du 17 au 19 novembre, et nous remercions tous nos partenaires institutionnels à commencer par le Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la Wilaya de la région de Dakhla Oued-Eddahab,  le Conseil de la Région, le Conseil Communal de Dakhla Oued-Eddahab, ainsi que toutes les entités qui accompagnent cet événement fédérateur.

En dehors de la musique, quels sont vos passe-temps et vos activités préférés ? Comment trouvez-vous l’inspiration dans vos moments de détente ?

La lecture, les voyages, le théâtre, le cinéma, marcher au bord de l’océan et être auprès de ma famille, de celles et ceux qui font partie de ma vie.

Vous avez un riche héritage marocain et français. Comment ces deux cultures ont-elles influencé votre musique et votre identité artistique ? en tant que femme ?

Je suis née à Casablanca, j’ai grandi à Marrakech jusqu’à l’âge de 9 ans puis Paris où j’ai poursuivi ma scolarité. Plus tard, ce besoin de musique s’est matérialisé grâce à ceux qui ont accompagné mon développement artistique en France, puis j’ai vécu quelques temps aux États-Unis et en Côte d’Ivoire. Mais quelque soit la distance, le pays où je me trouve, le Maroc est ma fierté, mon moteur, il fait et fera toujours battre mon cœur

Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre quotidien ? Une journée type?

Mes journées se suivent mais ne se ressemblent pas, néanmoins en ce moment et avec l’arrivée tout bientôt du Festival Hassani Music&co, réveil matinal, un thé réconfortant, beaucoup d’appels et de mails échangés, l’écriture des fils conducteurs du Festival, déjeuner sur le fil, puis Studio où j’enregistre actuellement les voix de mon prochain album. Vient l’heure de la marche avec mon fidèle compagnon, un petit cocker qui s’appelle Snow. Diner et dodo tôt pour repartir de plus belle le lendemain.

En parlant de projets actuels, pourriez-vous nous en dire plus sur ce sur quoi vous travaillez en ce moment ? Y a-t-il de nouveaux albums, des collaborations ou des projets spéciaux que vos fans peuvent attendre ?

En effet de jolis projets à venir, outre ceux cités précédemment, un autre duo avec un grand artiste Marocain qui est déjà enregistré à venir prochainement, et mon single « Si je ne t’avais pas » qu’il me tarde d’interpréter sur scène. Certainement un concert très bientôt au Maroc…

Au fil des ans, vous avez évolué en tant qu’artiste. Comment décririez-vous cette évolution, tant sur le plan musical que personnel ?

J’ai beaucoup chanté de la variété française, et il est vrai qu’aujourd’hui dans mes chansons à venir surtout après la rencontre avec le si talentueux Dj VAN qui a ce don incroyable de fusionner des rythmes actuels avec des sons d’instruments traditionnels du Maroc, des sonorités Africaines, j’aimerais que les arrangements musicaux  soient représentatifs de cette double culture, de ces deux influences qui me nourrissent et  font l’être que je suis. Aussi je pense déjà à une chanson qui sera elle en soutien à l’association « Enfants du Désert » fondée par Madame Laetitia Chevallier très active dans la région d’Errachidia, et dont j’ai l’honneur d’être ambassadrice Maroc. Enfin, je vous remercie de tout coeur, vous qui m’avez tant manqué, et je vous donne rendez-vous très bientôt en Musique…

 

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