LA PORTE-VOIX DES FRANÇAIS DU MAGHREB, RACHIDA KAAOUT SE DÉLECTE DU SACRE DE LA GASTRONOMIE MAROCAINE

Ce n’est pas seulement pour son engagement pour les droits des femmes que Rachida Kaaout a choisi d’entamer sa campagne au Maghreb par la Tunisie, mais également parce que le pays abritait en ce mois de février le championnat du monde des arts culinaires. Et quand c’est le Maroc, son pays d’origine, qui rafle plusieurs médailles et le titre de champion, la femme d’affaires franco-marocaine ne cache ni sa passion pour la politique ni son amour pour les bons petits plats marocains. La conseillère municipale sous les couleurs de la République en marche dans la ville d’Ivry-sur-Seine et candidate aux élections législatives de la 9ème circonscription, a grandi derrière les fourneaux de son père qui tenait son propre restaurant italien à Paris. Malgré ses journées marathon à Casablanca, la porte-voix des français établis au Maghreb et en Afrique, sait jouer les bonnes ambassadrices du patrimoine culinaire marocain. En dégustant son tajine préféré, l’activiste sociale, entre autre pour la jeunesse, nous chuchote son plus grand plaisir en cuisine : marier sa France et son Maroc natal dans une seule assiette !

« Fille de restaurateur, je suis « tombée très tôt dans la marmite ». Mon père tenait un restaurant de gastronomie italienne à Paris. Ma mère d’origine marocaine nous concoctait également de très bons plats de notre région de l’Atlas »

  • Qu’est-ce qui vous a menée à assister au championnat du monde des arts culinaires en Tunisie ?

Passionnée de gastronomie, j’ai suivi avec attention le championnat du monde des arts culinaires à Hammamet. Cet événement international et compétitif faisait concourir 35 pays dont le Maroc. Amateurs et professionnels nous ont présenté ce qu’il y avait de meilleur. La cuisine marocaine a confirmé son excellence pour mon plus grand plaisir. Nous sommes ressortis avec 9 médailles d’or et 5 d’argent : une consécration pour ce savoir faire culinaire ancestral.

  • Quelle relation vous lie au monde de la gastronomie ?

Fille de restaurateur, je suis « tombée très tôt dans la marmite ». Mon père tenait un restaurant de gastronomie italienne à Paris. Enfant, je jouais dans les cuisines et je goûtais à toutes les préparations. Ce qui m’a permis de développer un goût prononcé pour les produits du terroir. Ma mère d’origine marocaine nous concoctait également de très bons plats de notre région de l’Atlas : des tajines aux pruneaux et amandes grillées, des pastillas aux fruits de mer, des couscous au méchoui d’agneau, tout un art culinaire hérité de sa mère qui préparait ces plats au sein de la cuisine familiale dans notre douar de Ouled Yaich (Béni Mellal). Riche de toute cette culture culinaire, je suis l’héritière de ce savoir-faire que je n’hésite pas à transmettre à mes enfants car pour moi l’éducation du palais est le fondement du savoir vivre. En effet, on apprend à apprécier les produits, l’alliance des parfums et la beauté d’un plat. Grâce à cet héritage j’ai appris à découvrir une histoire, une civilisation, un pays.

  • En tant que française d’origine marocaine, notre cuisine est forcément dans votre cœur, quel est le plat que vous affectionnez le plus ?

Le tajine d’agneau aux pruneaux frémissant et dégageant ce parfum de cannelle qui me rappelle mon enfance à Béni Mellal. Je suivais la préparation de ce plat que les femmes de la maison préparaient dans un récipient de terre cuite sur les charbons ardents. Ce met traditionnel qui cuisait pendant des heures et qui excitait mes papilles. La chair des pruneaux fondante comme du miel, ces amandes grillées … un régal !

  • Vous arrive-t-il de mettre la main à la pâte malgré votre agenda bien chargé ?

Une franco-marocaine ne peut que mettre la main à la pâte. J’aime recevoir et j’aime faire plaisir à mes enfants, à ma famille, à mes amis. Dès que je le peux, je m’affaire en cuisine pour préparer des plats que j’ai reçus en héritage de ma France et de mon Maroc natal. Ma passion est de marier ces deux arts culinaires pour le plus grand plaisir des amoureux des bonnes choses. Sans fioriture, ni protocole je prends du plaisir à faire une cuisine qui me ressemble. Cette alliance des deux pays qui font ce que je suis.

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