La maison Gucci fait l’objet d’un biopic sur la célèbre famille italienne et Saint Laurent raconte sa collection femmes été 2021 par un court métrage surréaliste au casting cinq étoiles.
Le monde de la mode a toujours inspiré le cinéma mais en ces temps de pandémie qui dure, tout se réinvente. Les grandes maisons de couture privées de podiums trouvent résolument échos chez les cinéastes.
Les premières fuites du tournage du biopic « House of Gucci » sur les réseaux sociaux, qui raconte le meurtre, en 1995, du magnat de la mode Maurizio Gucci, orchestré par son ex-femme Patrizia Reggiani, incarnée par Lady Gaga, ont mis en rogne les héritiers de la famille italienne, « Nous sommes vraiment déçus. Je parle au nom de la famille », a ainsi littéralement démonté le film Patrizia Gucci, l’arrière petit-fille du créateur. «Ils volent l’identité d’une famille pour faire du profit, pour augmenter les revenus du système hollywoodien… Notre famille a une identité, une vie privée. On peut parler de tout. Mais il y a une frontière qui ne peut être franchie ».
Ridley Scott auraient donné une image « moche » de la famille Gucci dans le film par le mauvais choix et le relooking des comédiens, « Horrible, c’est horrible. Je me sens toujours offensée », a déclaré l’héritière, faisant référence au choix de Al Pacino pour incarner l’oncle d’Aldo Gucci, « Mon grand-père était un homme très beau, comme tous les Gucci, très grand, avec des yeux bleus, et très élégant. Il est joué par Al Pacino, qui n’est déjà pas très grand, et là on le présente comme gros, petit, avec des pattes, vraiment laid. C’est une honte, parce qu’il ne lui ressemble pas du tout » s’offense l’héritière, ajoutant que son père, Paolo Gucci, joué par Jared Leto, est représenté avec une calvitie avancée et des cheveux négligés. Si le long métrage qui est une adaptation du livre « La Saga Gucci – Du luxe au meurtre, de la création à la guerre boursière » de Sara Gay Forden, publié en 2001, est presque polémique, les internautes scrutent chaque semaine l’avancement du tournage qui anime les rues italiennes en ces moments de crise sanitaire.
Jamais les grandes maisons de mode n’ont autant raconté d’histoires pour révéler les collections. Et cette année, deux saisons suivies ont donné un cru mode très cinéma. Après Dior et ses mises en scènes époustouflantes qui racontent les arts divinatoires, Chanel et son scénario de cérémonie de mariage familiale, Saint Laurent plonge carrément dans les codes du 7ème art en faisant appel au réalisateur américain Jim Jarmusch pour mettre en scène sa collection printemps-été 2021. «French Water », ainsi s’intitule la production qui réunit un casting digne d’un grand film, l’actrice oscarisée Julianne Moore, les comédiennes françaises Charlotte Gainsbourg et Chloé Sevigny.