Un souffle d’opéra, une silhouette de reine et une voix venue du cœur du Nil. Pour la soirée d’ouverture de la 20ᵉ édition du Festival Mawazine, Carmen Soliman a livré bien plus qu’une performance : un moment suspendu, où l’élégance et l’émotion se sont données la main.

Sur la scène du Théâtre National Mohammed V à Rabat, la star égyptienne révélée par Arab Idol en 2012 — aujourd’hui ambassadrice du programme EQUAL Arabia de Spotify — a fait une entrée remarquée dans un caftan immaculé brodé d’or, signé Fatima Zahra Filali Idrissi pour sa maison de couture Dar Fatim.
La coupe fluide, les broderies précieuses, le tombé parfait… tout dans cette tenue évoquait la noblesse d’un art vestimentaire ancré dans les traditions marocaines, revisité avec une grâce contemporaine.
Ses cheveux somptueusement ondulés tombant en cascade sur ses épaules, Carmen offrait à la salle une vision cinématographique, presque mythique. Une tableau vivant, digne des grandes scènes lyriques. Mais c’est sa voix — pure, vibrante, enveloppante — qui a scellé la magie. Le public, conquis, a accueilli cette première soirée comme une promesse : celle d’un festival qui n’a rien perdu de son éclat, vingt ans après sa naissance.
Entre hommage à la haute couture marocaine et célébration de la musique arabe, cette ouverture donne le ton d’une édition placée sous le signe du dialogue des cultures, de l’excellence artistique et de la beauté dans toutes ses expressions.