Elle s’appelle Tilila, ce qui signifie “liberté” en berbère. Et ce n’est pas un hasard. Auteure-compositrice-interprète d’origine marocaine, elle débarque sur la scène musicale avec “Beaucoup”, un premier single aussi sensuel qu’engagé. Une entrée en matière assumée, à la croisée des cultures et des émotions.

Dans une pop à la fois moite et élégante, Tilila fait une irruption remarquée, sans frapper, mais avec une précision chirurgicale. “Beaucoup”, son premier titre, sorti le 27 juin 2025, sonne comme une déclaration d’émancipation. Une ballade amoureuse et charnelle, portée par une voix douce, frontale, profondément habitée, sur une production signée Khalil Cherradi (à l’origine de sons pour Saint Levant, Tiff…). Dans ses mots, en français, arabe et anglais, dans ses silences aussi, Tilila parle d’amour, de désir, mais surtout de liberté – celle de choisir, celle de ressentir, celle de créer. Une liberté née de ses racines et de ses révoltes.
Une esthétique forte et une identité plurielle
Le clip de “Beaucoup”, tourné au Maroc, confirme la puissance visuelle du projet : réalisation signée Elisa Baudoin, chorégraphies de Cassidy Ratliff, sous la direction artistique de Charm La’Donna (connue pour ses collaborations avec Rosalía, Dua Lipa, Kendrick Lamar…). L’image est léchée, le propos assumé : Tilila n’est pas là pour cocher les cases d’une pop formatée. Elle trace sa propre ligne.
Fière de ses origines marocaines et espagnoles, nourrie par sa culture française et plusieurs années aux États-Unis, Tilila déploie une palette aussi riche que singulière. Elle façonne un univers personnel, moderne et ancré, loin des clichés de la “world music”, loin aussi d’un féminisme de façade.

Une voix libre, entre Casablanca, Paris et Los Angeles
Casablanca reste son port d’attache, mais Tilila est résolument cosmopolite. Son public s’élargit du Maroc à la France, en passant par les États-Unis où elle collabore avec des talents comme Sammy SoSo (Tyla, Kali Uchis) ou Kaydence (Ariana Grande, Beyoncé). Prévu pour 2026, son premier album est attendu comme un manifeste pop d’un nouveau genre : libre, pluriel, sans compromis. Une promesse musicale, mais aussi une promesse de femme.
“Le style, c’est oser être soi. La musique, c’est le moyen le plus honnête que j’ai trouvé pour le dire.”
Dans une époque avide d’images fortes et de récits vrais, Tilila impose un souffle nouveau : ni produit marketing, ni icône fabriquée, mais une femme entière, enracinée dans l’intime et tournée vers l’universel. Et ça, franchement, on en redemande.