Le village d’Enfants SOS de Dar Bouazza a organisé son ftour de Ramadan, hymne à un tendre moment de retrouvailles familiales et l’occasion pour nous de reparler engagement et fibre sociale avec Samya El Mousti, Directrice Maroc de l’ONG internationale.

J’ai grandi avec le modèle de mes parents qui incarnaient l’amour du travail, le service aux autres et l’empathie

Samya El Mousti Directrice Maroc des Villages d’Enfants SOS

• Comment s’est révélée votre fibre engagée ?

Je pense qu’il y a quelque chose dans l’éducation et l’environnement familial qui vous prédispose à avoir cette fibre engagée. Mes parents ont toujours veillé à nous inculquer, à mes frères et moi,  les valeurs du partage, de la solidarité, le sens de la famille. J’ai grandi avec le modèle de mes parents qui incarnaient l’amour du travail, le service aux autres et l’empathie. C’était, à côté des études, les choses les plus importantes aux yeux de mes parents, sur lesquelles ils insistaient beaucoup. Je crois bien que tout vient de là et je leur en suis reconnaissante, parce que cela a orienté mes choix, a donné un sens à ma vie et m’aide beaucoup dans ce que je fais aujourd’hui à SOS Villages d’Enfants Maroc.

• Cela vous aide t-il au quotidien, d’être maman vous-même, dans votre mission à la tête des Villages SOS au Maroc ?

Le fait d’être maman moi-même de deux enfants de 14 ans et 11 ans permet de mieux comprendre certaines choses liées à l’éducation des enfants, de mieux les sentir. Je vous donne un exemple, lorsque je dois, avec les équipes pédagogiques, monter un programme de formation pour les éducatrices ou les mères SOS, j’ai plus de facilité à identifier les besoins, à trouver les thématiques. Ce sont des choses qui me parlent en tant que maman. J’aimerais ajouter aussi que le fait d’être dans un écosystème spécialisé dans l’éducation des enfants m’aide aussi à approfondir mes connaissances en pédopsychologie. Cela va donc dans les deux sens.

• Au-delà de toutes ces belles valeurs que vous portez, tenir une association de cette envergure est un travail acharné de tous les jours et toutes les heures n’est-ce pas!

Oui c’est un travail très soutenu qui nécessite beaucoup d’engagement, de mobilisation et de concentration. Il s’agit de la vie des enfants, de leur bien-être et de leur avenir et il ne faut donc lésiner sur aucun moyen pour accomplir notre mission et réussir à atteindre nos objectifs. Il faut savoir cependant que l’association, ce n’est pas seulement le Président ou moi ou même le management, c’est toute une équipe de femmes et d’hommes engagés et investis qui travaillent très dur pour assurer le bon fonctionnement de l’association au jour le jour. C’est donc l’esprit d’équipe qui prévaut dans notre association et nous nous en sortons plutôt bien.

• SOS Village d’Enfants est une association internationale, par quoi se distinguent les villages du Royaume?

Les villages d’Enfants SOS sont construits sur le même principe partout dans le monde. Des maisons qui accueillent des enfants autour d’un référent affectif, une mère SOS qui s’en occupe et qui en prend soin. Au Maroc c’est pareil, mais chaque village a ses propres spécificités culturelles, environnementales et sa propre dynamique qui en découle.

• Dar Bouazza est un vrai petit paradis…

Le Village de Dar Bouazza est en effet un vrai petit bijou, érigé il y a 22 ans. Nous veillons à entretenir le cadre pour qu’il soit toujours à la hauteur de notre mission et digne des enfants. Je tiens à préciser que tous les autres villages sont beaux, accueillants et très bien tenus. Nous en faisons un point d’honneur pour que les enfants qui y vivent s’y sentent bien.

• SOS Children’s Village Dar Bouazza
• +212 5227-77285
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