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Mode marocaine

Légende vivante du cinéma arabe, Leïla Eloui a offert à Rabat un moment d’élégance rare lors de son apparition en tant qu’invitée d’honneur à la 30ᵉ édition du Festival International de l’Auteur. Fidèle à son aura magnétique, l’actrice égyptienne a choisi d’honorer la capitale marocaine dans un caftan somptueux signé Maison Fatim, la maison de couture marocaine fondée par Fatima Zahra Filali Idrissi, dont les créations conjuguent héritage et modernité.

Dans une silhouette majestueuse, Leïla Eloui a captivé les regards, incarnant à la fois la grâce du cinéma classique et l’éclat de l’artisanat marocain. Son choix du caftan — pièce-phare du patrimoine vestimentaire du Royaume — résonne comme un hommage vibrant à l’élégance marocaine.

Sous les flashs des photographes, l’actrice a exprimé toute son admiration pour la finesse du travail artisanal et pour la beauté intemporelle du caftan, symbole de culture, de savoir-faire et de féminité.

Avec cette apparition éblouissante, Maison Fatim confirme une fois de plus sa place parmi les maisons de couture les plus distinguées du Maroc et du monde arabe. À travers des figures internationales comme Leïla Eloui, la maison contribue à faire rayonner le caftan marocain sur les scènes culturelles et artistiques globales.

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C’est sur son compte Instagram que Nawel Debbouze, sœur cadette de Jamel Debbouze, a officialisé sa séparation d’avec son mari Fouad Ben Kouider. Le couple s’était uni en 2021.

« Il est temps de vous annoncer officiellement ma séparation, personnelle et professionnelle, avec Fouad Ben Kouider. » a écrit la jeune entrepreneuse et ex-mannequin dans un message empreint de sérénité. Fille cadette d’une fratrie de six enfants, Nawel apparaît aujourd’hui apaisée et reconnaissante, évoquant cette rupture comme une transition douce et réfléchie : « Je suis très heureuse d’avoir vécu cette belle histoire. Les choses changent, et ce n’est pas une fatalité. Il ne restera que le meilleur, dans le respect. »

Nawel Debbouze avec son fils

Sur son post Instagram, la belle brune a partagé un album photo empreint de tendresse, où elle apparaît entourée de sa mère Fatima, de son frère Jamel, et de son fils unique. Des clichés qui respirent la complicité, la famille et la lumière. « Cette étape marque la fin d’un cycle, mais surtout le début d’un nouveau chapitre, placé sous le signe de la liberté, de la créativité et de la sororité. », a-t-elle confié avec émotion.

Créatrice de la marque Jude by Nawel D., la femme d’affaires compte transformer cette page de sa vie en nouveau départ. Fidèle à son énergie et à son engagement auprès des femmes, elle annonce le lancement prochain d’une série d’événements à Marrakech, dans un lieu qu’elle décrit comme “magique, dédié au partage, au bien-être et à l’inspiration des femmes de toutes générations”. « Restez connectées ✨ J’ai trop hâte de vous en dire plus, vous allez adorer ! » écrit-elle avec enthousiasme. Et nous, on adore cet état d’esprit et cette déclaration pleine de grâce et de force, fidèle à la personnalité solaire de Nawel Debbouze, qui transforme chaque étape de sa vie en un élan de renouveau et d’inspiration. « La séparation n’est pas une fin, c’est un nouveau départ. »

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Chanteuse à la voix singulière et it-girl en devenir, Tilila a captivé le front row parisien dans une création spectaculaire signée Tony Ward. Une apparition mode, pop et ultra couture.

Le 7 juillet dernier, la Fashion Week Haute Couture s’est offerte une dose de fraîcheur marocaine avec l’irruption remarquée de Tilila, alias Ghita Marrakchi. Invitée au premier rang du défilé Tony Ward, la chanteuse s’est imposée comme une véritable muse contemporaine, vêtue d’une pièce saisissante du couturier libanais. D’un port de reine et d’un regard affirmé, elle a fusionné grâce naturelle et audace stylistique.

Quelques jours seulement après la sortie de son single « Beaucoup », déjà salué pour sa vibe pop infusée d’accents marocains, Tilila confirme sa montée en puissance sur la scène artistique comme sur les radars mode. Une star montante qui fait rimer esthétique et identité, et qui pourrait bien devenir la nouvelle obsession du front row

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L’actrice et visage de la télévision arabe Feryal Ziyari a illuminé le tapis rouge du Festival de Cannes, habillée d’un somptueux caftan traditionnel brodé en « Nataâ », œuvre exceptionnelle de la créatrice Fatim-Zahra Filali Idrissi. Une apparition marquante, à la hauteur de celle qu’elle incarne dans la série marocaine Mesk L’Lil, où elle prête ses traits au personnage de Lalla Jawhara.

La présentatrice télévision et actrice Feryal Ziyari sur les marches de Cannes en caftan

Une apparition magique pour la jeune actrice, d’autant que sur le tapis rouge ce 15 mai, nulle autre que la méga star Tom Cruise, présentait en avant-première le dernier opus de la saga Mission Impossible. Grande admiratrice de la franchise, Feryal n’a pas caché son émotion : « C’est un moment fort pour moi, je suis une fan de cette série palpitante, et voir Tom Cruise en personne était incroyable. »

La présentatrice télévision et actrice Feryal Ziyari sur les marches de Cannes en caftan

Pour sa deuxième participation consécutive à Cannes, Feryal affirme avec enthousiasme : « Cet événement fait désormais partie de moi. Le cinéma m’attire de plus en plus, et j’y rencontre de nombreux professionnels marocains, arabes et internationaux. C’est une vraie richesse. »

Interrogée sur son caftan, elle explique son choix avec fierté : « Même si je porte parfois des marques internationales, rien ne surpasse la noblesse du caftan marocain. J’ai choisi le nataâ pour son symbolisme et son lien fort avec notre patrimoine. »

La présentatrice télévision et actrice Feryal Ziyari sur les marches de Cannes en caftan

Le nataâ, technique de broderie en fils métalliques, incarne l’excellence de l’artisanat marocain. Le modèle conçu pour Feryal a nécessité plus de quatre semaines de travail, soulignant l’expertise de Fatima Zahra Filali Idrissi dans l’art du détail et la finesse de l’artisanat marocain.

La présentatrice télévision et actrice Feryal Ziyari sur les marches de Cannes en caftan
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Vendredi soir, la Fondation diplomatique a célébré à Rabat les lauréats des Trophées de la diplomatie publique 2025. Parmi les personnalités distinguées, la créatrice Samira Haddouchi a reçu le Prix Femme et Leadership, consacrant une carrière dédiée à la valorisation du caftan marocain avec élégance et modernité.

Samira Haddouchi reçoit le prix Femme et Leadership aux Trophées de la diplomatie publique à Rabat, des mains de la Ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Madame Aawatif Hayar, aux côtés de Salaheddine Mezouar (Photo DR)

Rabat célèbre ses talents dans un écrin d’élégance et d’excellence lors d’un rendez-vous désormais incontournable qui met à l’honneur des personnalités marocaines et internationales dont l’engagement, la créativité et la vision contribuent à l’influence du Royaume sur la scène mondiale. Économie, sport, médias, recherche, droits humains… autant de domaines à travers lesquels se dessine une diplomatie des valeurs portée par des figures d’exception.

Samira Haddouchi reçoit le prix Femme et Leadership aux Trophées de la diplomatie publique à Rabat (Photo DR)

Parmi elles, Samira Haddouchi, créatrice de mode originaire de Tanger, s’est vu décerner le prestigieux Trophée Femme et Leadership, saluant plus de vingt ans de passion au service du caftan marocain. À travers ses créations, elle sublime le patrimoine textile national en y insufflant une touche résolument contemporaine, entre élégance intemporelle et audace stylistique. Samira, dont les pièces ont séduit des icônes au Maroc comme à l’international, incarne un certain art de vivre à la marocaine, tout en affirmant une vision féminine forte, ancrée dans la tradition mais tournée vers l’avenir.

Samira Haddouchi reçoit le prix Femme et Leadership aux Trophées de la diplomatie publique à Rabat (Photo DR)

Le palmarès 2025 a également distingué des figures telles que Salim Bin Mohammed Al-Malik, Mohamed Cheikh Biadillah, le Groupe Banque Populaire, Marsa Maroc, l’Université Mohammed VI Polytechnique, Medi1 TV, Saadani Maa Al Ainine, Soufiane El Bakkali, ainsi que l’équipe nationale U17 de football, championne d’Afrique. Dans un décor raffiné, réunissant figures politiques, personnalités culturelles, entrepreneurs et diplomates, cette soirée a également célébré le rôle croissant de Rabat en tant qu’écrin privilégié de manifestations culturelles de haut rang, consolidant son statut de capitale vivante, moderne et ouverte sur le monde.

L’événement a rappelé que les parcours individuels, lorsqu’ils sont portés par le talent, l’éthique et l’innovation, deviennent des vecteurs puissants de rayonnement pour tout un pays. Une belle leçon de diplomatie… en caftan.

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Le talentueux styliste marocain Rochdi Bakhchouch a marqué de son empreinte la Fashion Week de Milan en présentant une collection exceptionnelle, véritable ode à sa mère. De Fès à Paris, en passant par Milan, il célèbre à travers ses créations un héritage riche de traditions et de modernité, ancrant ainsi la mode marocaine dans le cercle très fermé des podiums internationaux.

Le styliste marocain Rochdi Bakhchouch pour la maison Rochmode qui a défilé à la Milan Fashion-Week

Un hommage couture, entre héritage et innovation

Puisant son inspiration dans l’élégance intemporelle de sa mère, Rochdi Bakhchouch dévoile une collection qui sublime l’artisanat marocain tout en le réinterprétant avec une touche résolument contemporaine. Entre broderies raffinées, coupes architecturales et étoffes précieuses, chaque pièce traduit un équilibre subtil entre tradition et modernité.

La collection illustre également un dialogue entre deux univers d’exception : Fès, berceau du savoir-faire ancestral et de la finesse artisanale. Paris, capitale de l’audace et de l’avant-garde. Milan, écrin du raffinement, s’imposait ainsi comme le théâtre idéal pour révéler ces créations empreintes de noblesse et de sophistication.

Une ascension fulgurante dans le monde de la haute couture

Rochdi Bakhchouch n’est pas un inconnu du monde de la mode. Modéliste chez Zara, il s’est rapidement fait remarquer par son talent et sa maîtrise des lignes masculines, au point d’habiller des princes arabes et des personnalités influentes. Sa boutique parisienne, située dans le prestigieux 16e arrondissement, est aujourd’hui une référence pour une clientèle exigeante en quête de pièces uniques.

Des tapis rouges marocains aux podiums étrangers, il s’est forgé une réputation qui lui ouvre désormais les portes des Fashion Weeks les plus sélectives, notamment celles de Paris et Milan. Avec ce défilé milanais, la Maison Roshmode s’impose définitivement comme un acteur incontournable du luxe et du sur-mesure, propulsant ainsi la mode marocaine sous les projecteurs de la scène internationale.

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Pour clôturer cette série de 7 icônes inspirantes pour une Saint-Valentin flamboyante, nous choisissons de rendre hommage au glamour du caftan.

Mimia Leblanc en caftan pour « The Heya Show (Photo Mimia Leblanc instagram)

Mimia Leblanc, célèbre créatrice de bijoux, illumine la scène télévisée du Moyen-Orient en incarnant une Saint-Valentin aux allures de conte oriental. Invitée de l’émission “The Heya Show” sur MTV Liban, aux côtés de la présentatrice Hanan Skaf, elle célèbre l’élégance intemporelle du caftan marocain, sublimé par un jeu de textures et de broderies précieuses.

Dans un somptueux caftan rouge flamboyant, orné de broderies ton sur ton d’une finesse exquise, Mimia Leblanc incarne une féminité ardente et magnétique. Ses cheveux chatoyants et son port altier lui confèrent une aura incandescente, évoquant la passion et le raffinement. À ses côtés, Hanan Skaf resplendit dans un caftan ivoire rehaussé de broderies dorées, chef-d’œuvre de l’artisanat marocain, illustrant un équilibre parfait entre douceur et éclat impérial.

Mimia Leblanc en caftan pour « The Heya Show (Photo Mimia Leblanc instagram)

Mimia Leblanc, fondatrice des bijoux Mimia Leblanc et bijoux Shaad, n’est pas seulement une créatrice de talent : elle est une icône de style qui transcende les époques, offrant au caftan marocain une modernité captivante. Son passage sur MTV Liban est une célébration du savoir-faire marocain, prouvant que le patrimoine peut se réinventer avec audace et glamour.

Ne manquez pas cette rencontre inspirante, où passion et artisanat s’entrelacent pour une Saint-Valentin sous le signe de l’élégance !

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Dans La Damnée, Ouidad Elma incarne une sorcière mystique, ancrée entre Tanger, la France et Marrakech. Mais au-delà de l’écran, son identité marocaine nourrit un univers singulier, où cinéma, mode et nature se rencontrent. Entre héritage et modernité, la belle actrice façonne une esthétique envoûtante qui intrigue et captive. Dans cet entretien, elle nous dévoile ses inspirations, son rapport aux traditions et la manière dont son parcours façonne son art.

L’interprète d’une sorcière marocaine dans le film « La Damnée », Ouidad Elma pose à M Avenue pour HOLA! Maroc (Photo BP-Photographe – Chaussures IO Shoes – Mise en beauté Infinite M Avenue )

Ouidad Elma, actrice aux multiples facettes, nous invite à découvrir son univers intime. Ayant grandi entre Tanger et la France, elle a choisi de s’ancrer dans la nature luxuriante de l’arrière-pays de Marrakech. Ce nouvel environnement, mêlant authenticité, silence et énergie des montagnes, l’a aidée à se reconnecter à l’essentiel et à nourrir sa créativité. Son dernier film, dans lequel elle incarne une sorcière au pouvoir libérateur, illustre parfaitement cette transformation personnelle et artistique. À travers cet entretien, Ouidad partage avec nous ses réflexions sur le retour à une vie plus authentique, la puissance du cinéma et l’expression de l’identité marocaine, sans oublier sa passion pour la mode.

Vous qui avez grandi entre Tanger et la France, comment cette nouvelle vie dans l’arrière-pays de Marrakech a-t-elle transformé votre façon de voir le monde et de vous reconnecter à l’essentiel ?

J’ai découvert Marrakech sous un angle inédit, entre les montagnes majestueuses de l’Atlas et la ville vibrante. Cette immersion dans des espaces purs et énergétiques m’a permis de me ressourcer profondément, de renouer avec la nature et les traditions qui font partie intégrante de notre culture. Née dans les montagnes du Rif, me retrouver dans les montagnes du Sud est un retour aux sources brut et authentique qui enrichit mon identité.

Quels apprentissages tirez-vous de ce retour à une vie plus ancrée dans la nature, et comment cela nourrit-il votre créativité d’actrice ?

La nature m’offre l’espace et le silence indispensables à la créativité. Là, loin du tumulte urbain – que ce soit à Paris ou à Casablanca – je trouve un lieu de recueillement où les plus belles idées émergent. Cet environnement me transforme, me donne une clarté nouvelle dans mon travail, et modifie ma perception des rôles et des histoires que je raconte à l’écran.

À travers vos rôles, vous incarnez souvent des personnages forts et complexes. Pensez-vous que le cinéma peut réellement changer les mentalités ou ouvrir des dialogues sur des sujets essentiels ?

Pour moi la culture est nécessaire au collectif humain, c’est ce qui fait grandir une société. Le cinéma est, pour moi, un moyen puissant de briser les barrières et de toucher les cœurs. J’ai notamment choisi de sortir de ma zone de confort en incarnant une sorcière dans « La Damnée ». Ce personnage, loin d’être stigmatisé, représente une femme souveraine qui assume pleinement sa liberté. À travers ce rôle, je souhaite questionner les préjugés et ouvrir un dialogue sur des thèmes comme les traumas générationnels et la place de la femme dans la société.

L’interprète d’une sorcière marocaine dans le film « La Damnée », Ouidad Elma pose à M Avenue pour HOLA! Maroc (Photo BP-Photographe – Chaussures IO Shoes – Mise en beauté Infinite M Avenue )

Ce personnage de la sorcière, que représente-t-il pour vous dans la société marocaine ?

Pour moi, le terme « sorcière » n’a pas de connotation négative. Il désigne une femme en plein pouvoir, une guérisseuse qui assume son identité. La société nous a souvent cataloguées de cette façon pour tenter de nous contrôler. Mais je crois que chaque femme est, en réalité, une sorcière puissante, capable de transformer ses zones d’ombre en force et de créer un changement profond.

Vous vous reconnaissez dans ce personnage ?

Toutes les femmes sont des sorcières ! C’est ce que dit le livre de Mona Chollet. L’autrice suisse parle de ces femmes de la Renaissance que l’on accusait de sorcellerie, censurées et réprimées, elles finissaient au bucher. Ces féminicides ont perduré pendant des siècles. On ne parle jamais de ces féminicides ni de ceux qui, dans l’histoire préislamique, consistaient à tuer des filles simplement parce qu’elles étaient des filles. Pourquoi ? Parce que les femmes ont un pouvoir : elles sont connectées au monde invisible, elles créent la vie, et c’est un pouvoir incroyable. Elles sont reliées au divin – l’utérus, c’est un portail connecté directement à Dieu – et cela fait peur au système, à la société. En fait, avoir la capacité de reconnaître son pouvoir en tant que femme et se dire « ok, j’ai ce pouvoir et je peux créer le monde que je veux avec tout l’amour et la bienveillance dont je dispose » est un pouvoir qui nous a été longtemps refusé. Je pense que le changement se fait naturellement et qu’il y a aujourd’hui une prise de conscience incroyable. Quand on m’a proposé ce film, j’ai dit, bien sûr, je veux le faire ; ce rôle est pour moi une libération, une véritable rencontre. Un rôle ne vient jamais à toi par hasard.

Comment avez-vous abordé vos débuts ?

Le réalisateur voulait me rencontrer à Casablanca, et j’avoue avoir eu un peu peur, car c’était la première fois que j’allais incarner un antagoniste. Toutefois, ce processus de transformation, qui m’a sortie de ma zone de confort, m’a enthousiasmée. Le personnage, appartenant à l’imaginaire et d’une dimension presque fantasmagorique, me permettait de toucher l’imaginaire collectif. C’était un super challenge, et j’ai perçu dans ce rôle un aspect profondément spirituel – merci à l’univers, merci à Dieu de me permettre d’explorer des espaces de jeu inédits qui ont débloqué beaucoup de choses en moi. »

L’interprète d’une sorcière marocaine dans le film « La Damnée », Ouidad Elma pose à M Avenue pour HOLA! Maroc (Photo BP-Photographe – Chaussures IO Shoes – Mise en beauté Infinite M Avenue )

Ce film vous a-t-il menée à changer de vie et à déménager ?

Totalement. Ce film m’a ouvert les yeux sur un monde invisible que l’on ne trouve pas dans les pays occidentaux. Marrakech, ville sainte fondée par la grande Zaynab, la porte des sept saints et du désert, est une ville amazigh ancestrale qui guérit par son énergie. J’ai su qu’il fallait que je sois là, que je reste ici. À chaque fois que je revois ce film, je ressens une peur profonde – non pas de l’écran, mais de moi-même, tant je suis émotive. Pour incarner ce rôle, j’ai dû puiser dans ma propre colère et déposer les traumas de ma lignée : ceux transmis par ma grand-mère, ma mère, et toutes ces déesses et guerrières qui, pendant des siècles, n’ont pas eu leur espace d’expression. Ce processus m’a permis de retrouver un équilibre, essentiel pour être d’abord au service de soi-même avant de servir les autres. »

Pourquoi vous ?

C’est l’univers qui voulait que ce rôle soit pour moi. Je pense que j’ai touché le réalisateur par mon histoire, et j’ai été fascinée par son intelligence et sa capacité à être authentique, à écouter son imaginaire – une véritable vieille âme. J’ai retravaillé avec lui pour son second film, « Killer Influence », diffusé sur Amazon Prime et Apple TV. Bien qu’il vive en France, il revient souvent ici pour sa famille. J’ai eu beaucoup de chance de le rencontrer : Abel est un génie. Il avait 22 ans lors du tournage de ce premier long métrage, et à 25 ans, il confirme déjà sa sensibilité rare. Cette rencontre a été touchante et a annoncé la couleur d’un nouveau chapitre dans ma carrière.

Quel message souhaitez-vous transmettre au public à travers votre art ? Voyez-vous une mission plus grande derrière votre carrière d’actrice ?

Je dis toujours aux jeunes – et aux moins jeunes – qu’il n’y a pas de règles fixes pour raconter une histoire. Le monde a soif d’histoires authentiques. Que vous soyez conteur ou cinéaste, il faut oser partager son vécu, car c’est ainsi que nous pouvons changer les mentalités et grandir collectivement. Mon art est ma manière de redonner la parole à ceux qui n’en ont pas toujours eu, de faire émerger la richesse de notre humanité. Le monde veut entendre des histoires, car conteur est le plus vieux métier du monde et ce métier est à la portée de tous. On se racontait des histoires, surtout à Marrakech, sur la place Jemaa-el-Fna, où l’on partageait des récits de notre humanité et de nos sociétés.

L’interprète d’une sorcière marocaine dans le film « La Damnée », Ouidad Elma pose à M Avenue pour HOLA! Maroc (Photo BP-Photographe – Chaussures IO Shoes – Mise en beauté Infinite M Avenue )

Votre ancrage à Marrakech vous inspire-t-il à explorer un cinéma plus terre à terre et authentique ?

Cet ancrage ici à Marrakech te donnera envie d’explorer un cinéma plus terre-à-terre, sans trop de filtres, d’effets spéciaux ou de fictions. Le monde entier vient à Marrakech ; c’est une porte d’entrée vers le monde, le Maroc est une terre d’accueil. J’ai commencé le cinéma jeune, par pure passion : je l’ai étudié, j’ai fait partie d’une troupe de théâtre et j’ai appris la méthode américaine de l’Actor Studio aux USA. J’ai aussi commencé à écrire, et j’apprécie énormément cette capacité à inventer quelque chose qui se trouve dans la tête, à le projeter sur une feuille blanche, puis à le matérialiser en une histoire vivante avec des êtres humains. Le processus est assez magique, presque divin : il part d’une pensée que l’on écrit…

Votre autre passion serait-elle la mode ?

La mode est pour moi une forme d’expression tout aussi puissante que le cinéma. J’adore les robes, car elles me permettent de me sentir à la fois féminine et libre. J’apprécie également les costumes, qui révèlent une autre facette de ma personnalité. Porter un vêtement, c’est comme se métamorphoser, c’est adopter une attitude différente qui reflète notre état d’esprit. La mode me permet d’incarner mon identité marocaine avec élégance, que je sois à Paris, à Londres ou ici, à Marrakech.

L’interprète d’une sorcière marocaine dans le film « La Damnée », Ouidad Elma pose à M Avenue pour HOLA! Maroc (Photo BP-Photographe – Chaussures IO Shoes – Mise en beauté Infinite M Avenue )

Porter un caftan sur le toit de M Avenue, dans cet espace où luxe et tradition se mêlent, a-t-il une résonance particulière pour vous ?

Le caftan est l’habit le plus noble et le plus élégant que le Maroc ait créé pour le monde. Il fait partie du riche patrimoine de notre pays. C’est l’une des cultures les plus anciennes au monde. Je suis fière de porter ce symbole de notre identité. Et je pense que toutes les femmes du monde peuvent arborer un caftan et ressentir cette grandeur. J’aime les caftans simples, en soie ou en mousseline, qui offrent de la légèreté et une liberté de mouvement. Cet habit incarne à la fois la tradition et la modernité, et je le considère comme une part essentielle de ma marocanité, où que je sois.

Si vous pouviez laisser une seule empreinte sur cette planète à travers votre vie et votre art, quelle serait-elle, et pourquoi ?

Je souhaite laisser une empreinte d’amour – l’amour de soi, l’amour de l’autre et l’amour divin. C’est une valeur qui guide chacun de mes choix. Mon prochain film, « L’Empreinte du Vent » de Laila Triki, en est un bel exemple. J’espère que mon travail continuera à inspirer et à rappeler à chacun qu’en partageant notre amour, nous pouvons transformer le monde.

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Laila Aziz, créatrice de mode incontournable, incarne l’élégance et l’innovation que le monde arabe admire. Sa dernière collection, dévoilée au prestigieux Selman Marrakech, a marqué les esprits. Un événement où le terme « iconique » résume à lui seul l’essence de la soirée. Marrakech, véritable carrefour des icônes et des tendances, a vu l’épouse de Redone affirmer sa place parmi les figures de proue du style. Avec des créations d’une précision remarquable, elle porte une mode marocaine audacieuse, capable de s’imposer sans avoir besoin de clamer une identité.

Photo : Rani Fawaz
  • Vous êtes incontestablement l’une des créatrices marocaines les plus modernes sur la scène internationale de la mode. Comment parvenez-vous à insuffler votre identité marocaine avec autant de raffinement et de subtilité ?

Merci ! Pour moi, fusionner l’identité marocaine avec un raffinement moderne est quelque chose de naturel. Le Maroc a un patrimoine culturel riche, rempli de motifs complexes, de couleurs vives et de textures uniques, offrant une source d’inspiration inépuisable. Lorsque je crée, j’essaie de capter l’essence de l’artisanat et de l’esthétique marocains, mais de les transposer dans un langage à la fois sophistiqué et contemporain. Mon objectif est toujours de célébrer mes racines sans submerger celle qui porte mes créations, en laissant des éléments subtils comme des broderies discrètes ou des silhouettes architecturales évoquer le Maroc sans être trop évidents.

  • Quelles valeurs traditionnelles marocaines vous inspirent le plus, et comment les adaptez-vous pour une clientèle moderne ?

Les valeurs qui m’inspirent le plus sont l’authenticité, l’hospitalité et le sens de la communauté. Ce sont des piliers de la culture marocaine, et ils influencent à la fois mon approche de la création et mes relations avec mes clients. Par exemple, l’artisanat marocain repose sur la patience et l’attention aux détails, donc je mets un point d’honneur à privilégier la qualité et le soin dans chaque pièce. Pour une clientèle moderne, je réinterprète les formes traditionnelles en utilisant des lignes épurées ou des détails minimalistes qui parlent à la mode d’aujourd’hui, tout en honorant l’élégance intemporelle de l’art marocain. Il s’agit de trouver un équilibre entre tradition et innovation, pour créer des pièces qui résonnent à l’échelle internationale tout en restant profondément personnelles.

  • Comment décririez-vous cette dernière collection en trois mots qui capturent l’essence de votre marque ?

Intemporelle, élégante et pleine d’âme. Ces mots définissent non seulement cette collection, mais également l’essence de ma marque. Chaque pièce est conçue pour marier l’héritage riche de l’art marocain à une esthétique raffinée et moderne qui parle aux femmes du monde entier.

  • Le cadre luxueux du Selman Marrakech ajoute une touche prestigieuse à votre défilé. Pourquoi avez-vous choisi cet hôtel en particulier ?

Le Selman Marrakech est un joyau du luxe marocain qui incarne raffinement et élégance. Son architecture, son souci du détail, et la chaleur de son atmosphère résonnent profondément avec l’esprit de ma collection. L’ambiance de cet hôtel, avec son équilibre entre tradition et opulence, complète parfaitement l’histoire que je souhaite raconter.

  • Des personnalités d’Hollywood ont honoré votre défilé de leur présence ; est-ce une reconnaissance habituelle pour vous ?

Accueillir des personnalités hollywoodiennes lors de mon défilé est un honneur, mais plus que cela, c’est un reflet de l’attrait universel de la mode marocaine. C’est un plaisir de voir ces personnalités se connecter et apprécier l’élégance du design marocain. Chaque apparition contribue à mettre en lumière l’artisanat marocain et à le faire découvrir à un public plus large à l’échelle mondiale.

  • En tant que créatrice marocaine, quel rôle pensez-vous que les designers peuvent jouer pour rendre le Maroc compétitif sur la scène de la mode internationale ?

« En tant que créateurs marocains, nous avons une opportunité unique de positionner le Maroc comme une destination de mode en préservant et partageant notre savoir-faire avec le monde. En mettant en avant notre héritage dans un contexte moderne, nous pouvons améliorer la perception de la mode marocaine et la rendre compétitive à l’international. Collaborer avec les artisans locaux, partager la beauté de notre artisanat et maintenir une qualité exemplaire sont des moyens essentiels pour avoir un impact.

  • Croyez-vous en l’innovation comme moyen de dynamiser la mode et l’artisanat ?

«Absolument ! L’innovation insuffle une nouvelle vie à la mode et est essentielle pour garder l’artisanat pertinent. J’aime l’idée de marier tradition et modernité grâce à de nouvelles techniques, des pratiques durables ou des silhouettes modernes. L’innovation nous permet d’honorer nos racines tout en évoluant en réponse aux tendances mondiales.

  • En tant que créatrice travaillant à l’étranger, pensez-vous que les designers et stylistes marocains peuvent élever le label “Made in Morocco” tout en préservant l’essence et l’authenticité de la culture marocaine ?

Oui, je crois que les créateurs marocains peuvent élever le label “Made in Morocco”. Il s’agit de maintenir l’authenticité de notre patrimoine tout en l’adaptant aux exigences contemporaines. Travailler à l’étranger nous permet de redéfinir la mode marocaine comme quelque chose de traditionnel mais aussi de polyvalent, séduisant les goûts internationaux tout en restant fidèle à notre identité culturelle.

  • Votre parcours de créatrice, en tant qu’épouse de RedOne, et en tant que figure influente de l’industrie de la mode vous place à la croisée de la musique et de la mode. Comment ces deux mondes se rejoignent-ils dans vos créations ?

La mode et la musique sont toutes deux des formes d’expression puissantes. Être connectée au monde de la musique grâce à RedOne a enrichi ma créativité et mon appréciation des influences mondiales. La musique inspire le mouvement, le flow et l’émotion dans mes créations, tandis que la mode donne une forme tangible à cette expression. J’aime créer des pièces rythmées et vibrantes, canalisant l’énergie de ces deux mondes.

  • Vous êtes également invitée à Fashion Trust Arabia, un événement international majeur. Que représente pour vous, en tant que créatrice marocaine, cette assemblée de grandes célébrités sur une scène magique comme le Palais Badii ?

Participer à Fashion Trust Arabia est incroyablement significatif. Voir un événement aussi grandiose se dérouler au Palais Badii, avec des célébrités de premier plan rassemblées pour célébrer le talent arabe, est à la fois inspirant et stimulant. C’est un moment de fierté en tant que créatrice marocaine, renforçant la présence mondiale de la mode marocaine et arabe sur la scène internationale. Des événements comme celui-ci montrent au monde notre artisanat, notre vision et notre potentiel.

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