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novembre 24, 2024

Pour la deuxième année consécutive, Marrakech a décroché la première place du prestigieux classement « World’s Best Awards » de « Travel + Leisure ». Ce classement met en lumière les villes préférées des lecteurs du célèbre magazine de voyage américain en Afrique et au Moyen-Orient.

En plus de Marrakech, deux autres villes marocaines, Fès et Essaouira, figurent également dans le top 10, démontrant la diversité et la richesse de l’offre touristique du Royaume. Marrakech se distingue par son charme intemporel et son dynamisme culturel, surpassant des métropoles emblématiques telles que Dubaï et Le Cap.

Fès et Essaouira ont respectivement obtenu la sixième et la septième place, renforçant l’image du Maroc comme une destination touristique de choix.

Le classement « World’s Best Awards » 2024, basé sur les votes de plus de 186.000 lecteurs, évalue les villes selon des critères tels que les sites et monuments, la culture, la nourriture, l’amabilité, le shopping et le rapport qualité/prix. Marrakech, avec son mélange unique de traditions anciennes et de modernité, continue d’éblouir les voyageurs du monde entier, consolidant ainsi sa position de joyau touristique du Maroc et de la région MENA.

Hola Maroc

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Le quartier des Habous, véritable trésor architectural et culturel de Casablanca, invite à une escapade où tradition et modernité s’entrelacent harmonieusement. Construit dans les années 1920 sous le protectorat français, ce quartier est un hommage à l’artisanat marocain et à la richesse du patrimoine local. Une visite aux Habous n’est pas seulement une exploration, mais une immersion dans l’âme de Casablanca. Voici trois suggestions soigneusement choisies par la rédaction pour découvrir ce joyau intemporel.


1. Se perdre dans les ruelles du savoir et de l’artisanat

Aux Habous, chaque ruelle dévoile une histoire, chaque boutique recèle un savoir-faire. Ce quartier est un paradis pour les amateurs de culture et d’artisanat, où les librairies côtoient les ateliers des artisans.

Les librairies traditionnelles : Les amateurs de lecture seront fascinés par les rayonnages garnis d’ouvrages en arabe, français et berbère. Certaines librairies proposent des calligraphies et des éditions rares, idéales pour ceux en quête d’un souvenir intemporel.

Les artisans au travail : Bijoutiers, céramistes et maîtres-tapissiers s’activent dans leurs ateliers pour donner vie à des créations uniques. Observez les potiers peindre minutieusement leurs motifs ou laissez-vous séduire par les plateaux martelés à la main, symbole du savoir-faire marocain.

Maroc – 30 mars 2015 : Une scène vibrante de souk mettant en avant des étoffes colorées dans le quartier des Habous, l’un des secteurs emblématiques de la ville de Casablanca, célèbre pour son charme authentique et ses marchés animés. (Photo de Wolfgang Kaehler/LightRocket via Getty Images)

La balade est une invitation à l’échange : prenez le temps de discuter avec ces artisans passionnés pour mieux comprendre leur métier et leur histoire.


2. Une immersion gourmande au marché des olives

Impossible de visiter les Habous sans explorer son marché des olives, un lieu haut en couleur qui ravira vos papilles. Ce marché est bien plus qu’un simple espace de commerce, c’est un festin pour les sens.

Une palette de saveurs : Les étals regorgent de variétés d’olives, des plus classiques aux marinades audacieuses, en passant par les incontournables olives violettes ou noires. À cela s’ajoutent des citrons confits, des huiles d’olive extra-vierges et une myriade d’épices locales.

CASABLANCA, MAROC – 22 JUIN : Le marché des olives du Quartier du Quartier Habous de Casablanca, aménagé dans les années 1920 par les Français, reste l’un des districts les plus pittoresques, photographié le 22 juin 2019 à Casablanca, Maroc. (Photo par Frédéric Soltan/Corbis via Getty Images)

Un moment convivial : Les marchands, accueillants et chaleureux, vous invitent à goûter leurs produits, transformant vos achats en une véritable expérience. Repartez avec des trésors culinaires qui ajouteront une touche marocaine à vos plats.


3. Admirer les chefs-d’œuvre architecturaux

Les Habous ne sont pas seulement un lieu de commerce, mais aussi un chef-d’œuvre architectural. Ses bâtisses sont un mariage parfait entre la tradition marocaine et les influences européennes.

La mosquée Al-Mohammadi : Ce lieu de culte emblématique, avec ses détails finement sculptés et son architecture élégante, est une étape incontournable pour comprendre l’esthétique mauresque.

MAROC – 30/03/2015 : Vue de la mosquée Youssoufi située dans le quartier des Habous, l’un des quartiers emblématiques de la ville de Casablanca au Maroc. (Photo par Wolfgang Kaehler/LightRocket via Getty Images)

Le Mahkama du Pacha : ce tribunal est une merveille architecturale. Ses plafonds en bois sculpté et ses zelliges raffinés témoignent de l’ingéniosité des artisans marocains.

MAROC – 30 MARS 2015 : À l’intérieur de la Mahkama du Pacha, un palais de justice encore en activité, situé dans le quartier des Habous, l’un des districts de Casablanca, avec des vues mettant en valeur l’architecture mauresque. (Photo par Wolfgang Kaehler/LightRocket via Getty Images)

Les ruelles et placettes : Chaque détour révèle des détails charmants, des portes en bois ornées de motifs complexes aux arcades pittoresques qui créent une atmosphère paisible, loin de l’agitation de la ville.


Pourquoi visiter les Habous ?

Les Habous incarnent un Casablanca où le temps semble suspendu, un lieu où l’histoire et l’authenticité s’unissent pour offrir une expérience inoubliable. Entre découvertes culturelles, plaisirs gourmands et émerveillements architecturaux, ce quartier est un voyage à part entière au cœur du Maroc.

Alors, laissez-vous tenter par cette échappée unique et plongez dans l’ambiance captivante des Habous. Que ce soit pour flâner, déguster ou simplement admirer, ce quartier saura conquérir votre cœur, c’est certain.

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Sean Penn, l’homme de cinéma aux multiples facettes, à la fois fascinant et engagé est incontestablement un acteur et un réalisateur dont l’intensité et la passion transparaissent à travers chaque projet qu’il entreprend. À la fois fascinant et intrigant, il s’est imposé comme une figure incontournable du cinéma, avec une carrière jalonnée de performances remarquables. Son engagement humanitaire, tout comme sa vision artistique, témoignent d’un homme qui ne se contente pas de suivre les sentiers battus. Téméraire et libre, Sean Penn a su façonner une carrière où les défis se mêlent à une véritable quête de sens. Une personnalité singulière, mais toujours captivante, qui continue d’inspirer admiration et respect dans le monde entier.

À l’aube de ses 63 ans, celui-ci fait une nouvelle fois parler de lui, notamment avec sa présence imminente au Festival International du Film de Marrakech qui lui rendra hommage lors de cette nouvelle édition qui débutera de vendredi 29 novembre. Un retour aux lumières pour celui qui, malgré son image de rebelle, reste un homme profondément engagé et humain.

Une carrière cinématographique marquante

Sean Penn n’est pas seulement un acteur emblématique, il est aussi un réalisateur de talent. Au cours des trois dernières décennies, il a marqué le cinéma avec des rôles puissants et variés, mais aussi derrière la caméra avec des films comme Into the Wild (2007), qui fait l’éloge de l’indépendance et de la quête de soi. . Sa carrière d’acteur est jalonnée de nombreux succès, avec notamment deux Oscars du meilleur acteur pour Mystic River (2003) et Milk (2008), dans lequel il incarne l’activiste Harvey Milk, figure emblématique des droits civiques pour les personnes LGBT. Il s’est également illustré dans des films comme Dead Man Walking (1995), I Am Sam (2001), et The Tree of Life (2011). Un palmarès impressionnant pour un homme qui ne cherche jamais à rentrer dans des cases.

L’acteur Sean Penn prononce son discours de remerciement après avoir reçu le prix du meilleur acteur lors de la 81ᵉ cérémonie des Oscars au Kodak Theater, à Hollywood, Californie, le 22 février 2009. Penn a remporté l’Oscar du meilleur acteur pour son interprétation d’un politicien homosexuel pionnier dans le biopic Milk et a lancé un appel émouvant en faveur des droits des personnes LGBTQ+. C’était le deuxième Oscar du meilleur acteur pour l’acteur de 48 ans, après sa victoire pour le drame Mystic River en 2003.
PHOTO AFP / Gabriel BOUYS (Photo de GABRIEL BOUYS / AFP via Getty Images)

Un homme de cœur au plus prés des populations dans le besoin

Derrière l’image de l’acteur à la réputation parfois de « bad boy », Sean Penn se révèle être un homme profondément engagé pour des causes humanitaires. Dès l’ouragan Katrina en 2005, l’acteur s’est illustré par son action de secours sur le terrain, apportant aide et soutien aux victimes dévastées par la catastrophe. Cet engagement n’a cessé de croître au fil des années, avec une implication de plus en plus marquée dans des situations de crise mondiale. En 2010, après le tremblement de terre dévastateur en Haïti, Sean Penn a intensifié ses efforts humanitaires. Il a co-fondé la J/P Haitian Relief Organization, une organisation dédiée à la reconstruction du pays, en fournissant des soins médicaux, des abris temporaires et des ressources essentielles aux populations sinistrées. Il est rapporté que « Papa Penn » était le surnom affectueusement attribué à Sean Penn à Pétion-Ville, en Haïti, en hommage à son incroyable dévouement et à son engagement sans relâche pour aider la population locale. Pour cet engagement, il a reçu un prix au Sommet mondial des Lauréats du Prix Nobel de la Paix qui s’est tenu à Chicago en 2012.

PÉTION-VILLE, HAÏTI – 10 AVRIL : L’acteur Sean Penn transporte les affaires personnelles d’un résident d’un camp de réfugiés alors qu’ils se préparent à être relogés dans un nouveau camp le 10 avril 2010 à Pétion-Ville, Haïti. Les résidents du camp du Club de Pétion-Ville sont déplacés vers un nouveau site à Corail Cesselesse en raison des risques d’inondations et de glissements de terrain dans leur emplacement actuel. (Photo de Lee Celano/Getty Images)

Depuis, Penn a continué à jouer un rôle actif dans l’aide aux populations vulnérables à travers le monde, que ce soit pour les réfugiés syriens ou les victimes de catastrophes naturelles. Avec sa fondation,Penn a su allier son influence mondiale à un engagement de terrain, prouvant qu’il ne se contente pas d’être une star de cinéma, mais qu’il incarne également une véritable porte-voix pour les plus démunis.

Une vie amoureuse riche, mais un papa attentionné avant tout

Sean Penn n’a pas seulement marqué Hollywood par ses rôles et ses engagements, il a aussi fait la une des tabloïds pour sa vie amoureuse. Marié à Madonna dans les années 80, puis à l’actrice Robin Wright, avec qui il a eu deux enfants, Penn a souvent été vu comme un homme passionné. Aujourd’hui, à 63 ans, il semble avoir trouvé une nouvelle stabilité avec l’actrice australienne Leila George. L’acteur entretient une relation particulièrement proche et attentionnée avec ses enfants, Dylan Frances (née en 1991) et Hopper Jack (né en 1993), issus de son mariage avec l’actrice Robin Wright. Bien que leur enfance ait été marquée par les projecteurs d’Hollywood, Penn a toujours fait un effort consciencieux pour protéger leur vie privée tout en restant un père présent et impliqué.

Sean Penn et Madonna assistent au
« secretprojectrevolution » de Madonna et Steven Klein à la Galerie Gagosian le 24 septembre 2013 à New York. (Photo de Kevin Mazur/Getty Images)

Les deux enfants ont évolué dans un environnement où la créativité et l’engagement étaient omniprésents, Dylan se lançant dans la photographie et Hopper dans la musique et le cinéma. Sean Penn, malgré ses rôles « durs » à l’écran et son image de « bad boy », est un père qui soutient activement leurs carrières respectives tout en étant là pour eux dans leur vie quotidienne. Les deux jeunes adultes, bien que suivant des parcours différents, portent fièrement l’héritage artistique et humanitaire de leur père, qui ne manque jamais de souligner leur importance dans sa vie.

Cette année, Sean Penn est l’une des présences les plus attendues au Festival International du Film de Marrakech. Ce rendez-vous offrira une occasion unique de célébrer son immense carrière, à travers un hommage qui s’annonce mémorable. Alors qu’il foulera le tapis rouge emblématique du festival, cet hommage reflétera à la fois l’admiration pour son travail artistique et son impact sur le cinéma mondial.

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Interview exclusive avec la star internationale et l’icône du cinéma marocain dans un tandem unique

Retour sur un événement cinématographique qui a marqué la rentrée culturelle, celui du premier film de Redone « Lbatal », marquant la naissance d’un duo très prometteur pour le cinéma marocain. Interview croisée et émouvantes de la star mondiale et de l’icône nationale du 7ème art, Omar Lotfi.

L’enfant prodige du Nord du Maroc rentre dans sa peau de pur Chamali, nous faisant presque oublier sa face de monstre sacré de la production musicale internationale, ayant contribué à l’éclosion de grands noms de scène musicale mondiale, à l’instar de Lady Gaga. RedOne nous parle de Nadir Khayat, de son pays, de sa femme, de ses enfants, de sa maman et de son Roi…  Le producteur nous raconte sa rencontre avec Omar Lotfi, son nouvel ami, frère et associé pour le meilleur et pour le cinéma !

« Le Roi est incontestablement ‘Lbatal’, notre Batal à nous tous »

Pour nous, il est The One & the only et, justement, c’est ainsi que l’enfant chéri du Nord a décidé de nommer son aventure à ses débuts. Mais c’était sans compter sur l’humilité et la grandeur de l’âme de celui qui a collaboré avec Jennifer Lopez, Michael Jackson, Madonna …  Il s’était dit que « The One c’était trop prétentieux ! » Il finit par s’inspirer du prénom d’un de ses proches amis : Redouane. « Alors, ce sera RedOne, le rouge du drapeau », qu’il vénère tant.

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca

« HOLA ! Maroc me rend fier ! », c’est ainsi que démarre cet entretien tenu au Four Seasons Casablanca, à quelques heures de l’avant-première du film « Lbatal », qui veut dire « héros » et qui nous sert de thématique si forte pour mener cette interview. RedOne, ce géant de la musique mondiale, humble et discret, ne se reconnait pas être un héros, mais nous parle de ses trois héros : sa mère, sa femme et son Roi!

« Ma mère nous répétait toujours qu’il faut écouter le Roi, suivre le Roi et aimer le Roi », nous déclare avec cœur Nadir. Et le destin a fait que RedOne a pu se rapprocher du Roi et confirmer la véracité flagrante de ce que lui inculquait sa mère dans sa tendre jeunesse concernant le Roi. « Le Roi est incontestablement ‘Lbatal’, notre Batal à nous tous ». Dans la vie, être Lbatal, selon le producteur, c’est faire preuve de rigueur comme ligne de conduite : dans sa vie, dans son travail, c’est la valeur clé pour la réussite. Cette même valeur qu’il a trouvée chez Omar Lotfi et qui a permis cette association et cette aventure d’une nouvelle entreprise de production cinéma, qui compte aussi l’adhésion d’Adil Khayat, l’heureux frère de RedOne. « Nous avons plusieurs projets qui arrivent, ‘Lbatal’ est un premier film qui aura d’autres frères et sœurs ». Ce concept de sérieux à toute épreuve est une véritable valeur qui le lie à sa femme et à ses deux enfants. « Ma femme et moi nous nous complétons, j’ai besoin d’elle ! Ma femme est mon héros. » Avec une modestie manifeste, Nadir finit par reconnaître les spécificités de tout le Nord du Maroc, « Il est vrai que chez nous au Nord, tout le monde respecte l’environnement et les devoirs civiques élémentaires du quotidien« .

« Ma femme et moi nous nous complétons, j’ai besoin d’elle ! Ma femme est mon héros. »

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca

Nous comprenons maintenant cette incroyable amitié et complicité, basées naturellement sur des idéaux communs de leur éducation forgée dans le fin fond des montagnes du Maroc, de part et d’autre de l’Atlas : oui, le Nord de RedOne et le Sud de Omar Lotfi. Cette trame bien marocaine caractérise le Made in Maroc, sur le plan humain aussi.

« Je suis persuadé qu’il y a toujours un calendrier divin qui orchestre les rencontres, elles opèrent ainsi par magie. Dans ce cas, c’est un cœur qui parle à un cœur avec cœur et l’être vivant devient profondément pénétrable ! »

  •  Votre collaboration avec RedOne semble marquée par une grande complicité. Comment décririez-vous cette relation ?

Dans la vie courante, les belles rencontres ne se font jamais par hasard. Je suis persuadé qu’il y a toujours un calendrier divin qui orchestre les rencontres, elles opèrent ainsi par magie. Dans ce cas, c’est un cœur qui parle à un cœur avec cœur et l’être vivant devient profondément pénétrable ! Cette rencontre avec RedOne est pour moi une osmose énergétique dont je reconnais la puissance, la force, la générosité de cet homme. Et quand cela se produit alors que nous sommes à bout de souffle dans notre vie, la rencontre se traduit comme un don du ciel. Je pense que Dieu m’a envoyé RedOne ! Il est bien plus qu’un collaborateur, c’est un partenaire au sens profond du terme. Il a cette capacité unique de comprendre une personne mieux qu’elle ne se comprend elle-même. Lorsque nous nous sommes rencontrés, nous avons immédiatement ressenti cette connexion créative. Mais nous avons décidé de prendre notre temps pour bâtir cette relation, ce qui nous a permis de nous connaître réellement. C’est grâce à lui que j’ai pu réaliser mon premier long métrage quatre années après notre première rencontre. C’est le temps de Dieu !

  • Vous avez mentionné que RedOne vous a vu comme un réalisateur avant même que vous vous en rendiez compte. Comment cette reconnaissance a-t-elle influencé votre parcours ?


L’ironie fait que, dans la vie d’artiste, nous sommes touchés par cette fragilité humaine à tel point qu’on devient comme une trame blanche, prête à être imprimée. Et cette rencontre avec RedOne a imprimé une nouvelle page dans mon histoire après celle du chapitre avec Noureddine Lakhmari pour Casanegra. Ce projet de film Lbatal a eu lieu sous forme d’un partenariat, alors que j’étais venu juste lui proposer un film et avoir son égide. Il a su voir un potentiel en moi que je n’avais jamais envisagé. Il possède une expérience, une vision et une générosité qui vous donnent des ailes. Il m’a encouragé à donner le meilleur de moi-même. Cette confiance qu’il a placée en moi a été un moteur essentiel pour me dépasser et concrétiser ce projet.

« Il a cette capacité unique de comprendre une personne mieux qu’elle ne se comprend elle-même »

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca
  • Avant cette collaboration, vous avez eu un parcours atypique, notamment dans le théâtre. Quelle place a-t-il eu dans votre développement personnel et professionnel ?


Je ne viens pas du monde du cinéma, et je n’ai encore moins l’envie de devenir un jour comédien ! L’expérience des planches fut pour moi une sorte de thérapie pour combler tous les manques que je ressentais dans ma vie de jeune de 18 ans, alors que j’évoluais dans une autre vie professionnelle. Je viens du monde de l’hôtellerie. Ce fut ça, ma chance : passer par le conservatoire de Casablanca durant six années et être impacté par de fortes personnalités de la comédie marocaine, avec lesquelles j’ai eu cette opportunité incroyable de me forger dans les tournées des villages. L’acteur devient tout à la fois guichetier, décorateur, acteur… Et sans transition, laissez-moi vous dire que ma carrière aujourd’hui dans le cinéma tenait à 20 dirhams près ! J’ai été appelé pour le film Casanegra pour un rôle de figurant, et je n’avais même pas d’argent pour faire des allers-retours au studio d’enregistrement. Et encore une fois, c’est l’œil du grand réalisateur Noureddine Lakhmari qui a marqué mon destin en me confiant le premier rôle dans Casanegra !

  • Vous avez mentionné que vous n’aviez pas de modèles ou de références dans votre jeunesse. Est-ce que cela a influencé votre manière d’aborder le métier d’acteur ?


Absolument. En grandissant, je ne voyais pas d’exemples qui me ressemblaient ou qui venaient de mon environnement. Mais cela m’a aussi permis de tracer ma propre voie, sans chercher à imiter qui que ce soit. Aujourd’hui, je pense qu’il est essentiel d’avoir des figures inspirantes de tous âges, toutes couleurs et tous horizons, car cela nourrit l’imaginaire des nouvelles générations. L’arrivée de RedOne dans le cinéma marocain vient comme une réponse formidable aux lacunes malheureuses du 7ᵉ art marocain. Comme pour la musique, qui sait rapprocher les jeunes et moins jeunes, le cinéma, qui est le nouveau monde de RedOne, me semble déjà devenir une passion pour lui. Il saura donner la chance et prêter main forte à la jeunesse marocaine, quel que soit son genre et son rang social.

  •  La transition de RedOne vers le cinéma est pour vous presque naturelle ?


RedOne a toujours baigné dans le monde des jeunes, et son génie est d’en rester toujours connecté. Il a ce don impressionnant et remarquable de vous persuader que vous êtes à la bonne place, et cette fameuse énergie de “positive attitude” qu’il porte naturellement en lui.

  • Y aurait-il eu des situations de désaccords ? 


RedOne essaye toujours de faire régner sa positivité à toute épreuve. Je suis moi-même quelqu’un qui va faire de son mieux pour ne jamais exporter tous les problèmes. C’est une véritable nature qui vous fait avancer vite. Dans notre domaine artistique, les problèmes influent négativement sur le rendu artistique d’une œuvre, d’un film.

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca

  • Qu’a pensé Redone du film la première fois qu’il l’a vu ?


“Gorgeous”, m’a-t-il dit, les yeux brillants, en se levant de sa place au premier rang dans la salle de cinéma du Mégarama ! Il était ébahi par la qualité du film. Au fond de moi, j’étais agréablement surpris par sa réaction. « J’ai éclaté de rire durant tout le film ! ». Nous avons imaginé quatre projets de films, et RedOne est déjà partant pour la seconde aventure !

  •  Beaucoup de choses se disent sur votre couple avec Farah, comment s’est passé le tournage ?


Je respecte le travail de Farah en tant que directrice artistique du film. Je fais une confiance totale en son talent et en son regard artistique. Je lui ai confié une tâche importante, et elle a eu un rôle déterminant dans la réussite du projet.

  •  Et votre fille alors, a-t-elle vu le film ? Donne-t-elle des signaux d’une future comédienne ?


Elle connaît toutes les répliques ! Elle adore le monde du cinéma, mais pour l’instant, elle a seulement neuf ans et est encore très jeune pour savoir ce qu’elle sera demain ou si elle deviendra actrice. Je veux qu’elle suive sa propre voie !

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca
  •  Vous avez mentionné vos origines modestes et vos liens familiaux, notamment avec vos oncles. Comment cela influence-t-il votre vision de la vie et de votre métier ?


Mes racines m’aident à rester connecté à l’essentiel. Mes oncles, qui vivent dans des conditions très simples, m’inspirent par leur sagesse et leur concentration sur l’essentiel. Cette proximité avec la nature et la simplicité de la vie me permet de garder les pieds sur terre, même dans un milieu comme celui du cinéma. Je pense être un pur produit du territoire qui m’a vu naître et qui m’a naturellement transmis tout mon patrimoine génétique et culturel. Il n’est de richesses que d’hommes, cette richesse qui prend sa naissance du degré de connexion avec les éléments de la nature. D’ailleurs, l’un de mes deux oncles, Moussa et Houssin, vient de décéder il y a trois mois, suite à une charge mortelle d’un sanglier de la montagne, source d’inspiration et de savoir. Mon oncle Moussa, berger des montagnes du fin fond du sud du Maroc, débordait de sagesse et de savoir philosophique impressionnant, sans même avoir connu les bancs d’école ni quitté son village natal. Il vivait déconnecté de tout, comme il y a un siècle !

  •  Le monde rural est une bonne base de scénarios de films ?


Un bon acteur est celui qui peut jongler entre plusieurs rôles à jouer, et cela demande de savoir porter plusieurs émotions différentes émanant de grands scénarios. Malheureusement, nous avons une carence de scénarios au Maroc. J’avais un projet de film autour d’une histoire d’amour dans mon village, alors même que ce registre cinématographique, que les Marocains adorent, à l’instar des films indiens qui faisaient rêver toute une génération, n’est pas encore démocratisé ! Il y a une grande soif du public marocain pour la comédie, ceci cache des malaises profonds. J’en ai la preuve. Les Marocains ne sont pas prêts pour des histoires d’amour, des histoires romantiques. C’est un rejet anormal. Comment se fait-il que nous avons été bercés par le cinéma indien, à tel point que nous allions jusqu’à extraire les bandes musicales des films pour continuer de rêver ? Il est peut-être temps de trouver une solution afin de révéler cette réalité cachée ou dissimulée : pourquoi ne pas s’émouvoir avec une histoire d’amour ? Il faudrait peut-être faire un sondage.

  •  Vous avez bien joué le jeu de la pose photo pour la rédaction de Hola ! Maroc, vous aimez la mode ?


Je ne perds jamais de temps dans le stylisme, je porte ce que j’ai sous la main. J’aime la simplicité, je n’aime pas les accessoires, les montres, les gourmettes. En revanche, j’ai énormément apprécié de porter un smoking chic pour cette séance photo au Four Seasons Casablanca. Cela dit, je ne jure que par la gandoura, que j’attends toujours d’enfiler avec impatience.

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca
  •  Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui souhaite percer dans le milieu artistique ?


Ne forcez pas les choses. Les opportunités viendront à vous si vous êtes sincère dans ce que vous faites. Et surtout, restez ouvert aux rencontres et aux expériences, car ce sont souvent elles qui façonnent votre chemin.

Photo : Joudi Studio

Stylisme Banzola Collection

Chaussure : IO Shoes

Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca

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