mars 26, 2025

Entre réseautage stratégique et ambition internationale, la délégation marocaine marque les esprits à Marseille. Un évènement porté par la Fondation Hiba, Maroc Festivals et Visa For Music.

Dans les allées du Dock des Suds, à Marseille, un stand a particulièrement attiré l’attention lors de Babel Music XP 2025, marché professionnel phare des musiques du monde. Du 20 au 22 mars, sous la bannière de Maroc Festivals, La Fondation Hiba et Visa For Music , une délégation marocaine composée de seize acteurs du secteur : festivals, artistes et professionnels s’est imposée comme un pôle incontournable des discussions.

Dès les premières heures de l’événement, le stand marocain a vibré au rythme des rencontres. Sessions de speed-meetings, présentations digitales et échanges stratégiques ont permis de mettre en lumière la richesse et la diversité de la scène musicale marocaine. Mais au-delà de la vitrine culturelle, c’est une véritable bataille pour la reconnaissance internationale qui s’est jouée.

« La présence des 10 festivals dont quatre des plus grands du Royaume que sont Gnaoua d’Essaouira, Timitar d’Agadir, le Boulevard et Jazzablanca a servi de locomotive à toute la délégation pour tisser de nouveaux liens avec les réseaux des festivals internationaux qui représentent plus de 250 festivals dans le monde, autant d’opportunités pour soutenir, dans le futur, l’export des artistes marocains. Les lieux marocains de diffusion présents dans la délégation comme la Renaissance de Rabat, Dar Souiri d’Essaouira, le Boultek de Casablanca et El Kantara de Marrakech ont démontré l’émergence d’une véritable chaine de valeur économiquement viable dans l’écosystème musical marocain et ont suscité un intérêt réel et remarqué de la part des opérateurs culturels internationaux. souligne Youssef Kamal, fondateur de Maroc Festival . « L’effet coupe du monde 2030 agit aussi sur la filière marocaine de la musique et particulièrement sur les acteurs de la diffusion du spectacle vivant qui joueront un rôle essentiel, depuis la CAF 2025 au Mondial 2030 et ils s’y préparent dès maintenant ; notre délégation l’a démontré lors de ces trois jours de rencontres entre professionnels du monde entier»

Maroc Festivals : une diplomatie culturelle en action

La délégation marocaine ne s’est pas contentée d’exister : elle a négocié. Des discussions ont été engagées avec les réseaux européens UpBeat et Zone Franche, mais aussi avec des institutions culturelles du Brésil, du Canada, de Côte d’Ivoire, du Cap-Vert, du Bénin, du Liban, du Danemark, de France et de Belgique.

Ces nouvelles alliances visent à inscrire les festivals marocains dans des réseaux structurés, offrant ainsi aux artistes du Royaume une meilleure visibilité et de nouvelles opportunités de diffusion. Une avancée stratégique, qui marque un tournant dans la manière dont le Maroc s’impose sur la carte musicale mondiale.

« Il y a encore trop peu d’échanges entre les scènes africaines et européennes. Notre rôle est de créer ces passerelles et d’accompagner nos artistes dans cette dynamique », insiste Youssef Kamal.

La délégation marocaine s’est aussi distinguée par sa participation active aux discussions et réflexions sur l’avenir des musiques du monde. Marwane Fachane, directeur de la Fondation HIBA, est intervenu lors de la table ronde intitulée « Musique en Méditerranée : des initiatives pour relier les deux rives », tenue dans la salle Petit Plateau à la Friche. Son intervention a mis en lumière les initiatives marocaines visant à renforcer les liens culturels entre les pays méditerranéens. « Les festivals marché, comme Babel Music XP, jouent un rôle clé dans la structuration et le développement international de la musique en offrant aux artistes et professionnels du secteur des opportunités de diffusion et de networking essentielles. La réussite de la délégation marocaine à Babel confirme que l’export et le soutien à la mobilité, à l’image d’autres filières économiques, sont des leviers fondamentaux pour le développement du secteur. Investir dans ces dynamiques est indispensable pour un passage à l’échelle de l’industrie musicale marocaine » précise Marwane Ferchane directeur de la fondation Hiba. 

Parallèlement, Cyril Foucault des festivals Jazzablanca et Tanjazz, a participé à la table ronde « Programmation et diversité musicale : Résister, Coopérer, Innover ? », organisée dans la salle Labobox. Il a partagé son expertise sur les défis et les opportunités liés à la programmation musicale diversifiée, soulignant l’importance de l’innovation et de la coopération dans ce domaine. 

« La participation d’une délégation d’acteurs culturels marocains à Babel Music XP à Marseille a été un franc succès. Composée de représentants de festivals, artistes et d’acteurs majeurs du secteur musical marocain, elle a mis en lumière la richesse et la diversité de notre scène musicale.
Le stand du Maroc a suscité un vif intérêt auprès des professionnels du monde entier, attirés par la vitalité du secteur de la musique au Maroc. Par ailleurs, la forte présence africaine a favorisé des échanges enrichissants avec les professionnels marocains, renforçant ainsi les liens entre les acteurs du continent. Depuis sa création, Visa For Music s’engage à développer un réseau professionnel diversifié en étant présent sur les grands marchés internationaux. Accompagner les professionnels marocains dans ces espaces est essentiel, et nous espérons poursuivre cette dynamique lors d’autres rendez-vous internationaux, notamment le WOMEX » confie Brahim El Mazned , fondateur de Visa for Music. 
« Aujourd’hui, nous mesurons l’impact concret de Visa For Music sur le paysage musical marocain, et nous continuerons à œuvrer pour faire rayonner nos artistes et professionnels au-delà de nos frontières ».

Des concerts marocains qui ont marqué les esprits 

Quatre groupes marocains ont été sélectionnés pour se produire en showcase lors de Babel Music XP 2025, illustrant la richesse et la diversité de la scène musicale marocaine : 

• Bab L’Bluz : Dès les premières notes, le public a été happé par l’énergie brute de ce groupe qui fusionne les sonorités gnawa avec le rock psychédélique. Leur performance électrique a fait vibrer la salle, confirmant leur statut de référence de la nouvelle vague musicale marocaine. 
• AZMZ X Raskas : Mêlant les rythmes hypnotiques de l’Ahwach amazigh à des textures électroniques percutantes, leur prestation était une invitation au voyage entre traditions ancestrales et modernité sonore. Une performance saluée pour son audace et sa puissance scénique. 
• Aziz Konkrite : Ce DJ et producteur a transformé son set en une exploration musicale effervescente, où se mêlaient samples de musiques traditionnelles marocaines et beats hip-hop percutants. Une expérience immersive qui a conquis le public. 
• Sami Galbi : Avec son mélange subtil de chaâbi, raï et musiques électroniques, Sami Galbi a su captiver l’audience grâce à une prestation dynamique et envoûtante. Son approche contemporaine des musiques folkloriques nord-africaines a résonné avec force. 

Loin d’être un simple spectateur, le Maroc s’affirme désormais comme un pays exportateur de talents et un acteur influent de l’industrie musicale mondiale.

La route est encore longue, mais une chose est sûre : le tempo est donné.

Dans un monde où les traditions se mêlent aux innovations, Yaqoota Fragrances incarne une vision audacieuse de l’art olfactif. À travers sa marque, Imane Saloui propose de redécouvrir le bokhour, ce parfum résolument ancré dans l’histoire et la culture des pays du Moyen-Orient, tout en le propulsant vers un avenir plus moderne et accessible. Son ambition : démocratiser cette pratique ancestrale tout en la sublimant avec une touche de raffinement contemporain.

Une expertise rare et précieuse

Si Imane Saloui est aujourd’hui une référence incontournable du bokhour, c’est parce qu’elle a fait bien plus que perpétuer un héritage. Passionnée par cet art olfactif, elle s’est consacrée à une étude approfondie des ingrédients, des procédés de fabrication et des subtilités culturelles qui entourent le bokhour. Elle est devenue une véritable experte en la matière, maîtrisant les compositions, les bois rares, les résines précieuses et les techniques de combustion traditionnelles. Son savoir ne repose pas uniquement sur une transmission familiale, mais également sur des recherches approfondies et des collaborations avec des artisans parfumeurs et des spécialistes du monde entier. Cette approche scientifique et artistique lui permet de proposer des créations uniques, qui marient authenticité et innovation.

Une passion enracinée dans l’histoire et la modernité

Sa rencontre avec le bokhour remonte à son enfance, où les senteurs envoutantes étaient omniprésentes dans les rituels familiaux. L’odeur du bois de oud, de l’ambre et des résines envoûtantes n’était pas simplement synonyme de parfum, mais un véritable marqueur de l’accueil et de la convivialité. « C’est une expérience sensorielle d’une grande richesse qui m’a profondément marquée. Le bokhour, pour moi, c’est un moyen de tisser des liens, de célébrer la spiritualité, mais aussi de vivre des instants d’intimité », confie-t-elle.

Cependant, loin de se contenter de cette tradition, Imane Saloui a voulu insuffler une nouvelle vie à ce patrimoine olfactif. « L’authenticité du bokhour est au cœur de Yaqoota Fragrances, mais il était essentiel pour moi d’adapter cette tradition aux exigences modernes, en réinventant les compositions, les formats et même l’expérience de consommation », explique-t-elle avec conviction.Son but était de conserver l’âme du bokhour tout en le rendant plus accessible et attrayant pour les générations d’aujourd’hui, qui vivent dans un monde où la rapidité et le confort sont des priorités.

Dans cette quête de modernisation, Yaqoota Fragrances se distingue par une approche subtile et raffinée. L’ingrédient star, le oud, toujours au cœur des créations, est magnifié par des alliances inattendues avec des notes plus modernes comme la rose, le musc ou encore des épices délicates. « Nous avons travaillé sur des mélanges innovants, tout en respectant les méthodes ancestrales. Il s’agit de trouver l’équilibre parfait entre l’authenticité et la modernité », souligne Imane Saloui. Chaque création semble être une invitation à voyager dans le temps et l’espace, une expérience qui touche tous les sens.

L’originalité de la marque ne réside pas seulement dans ses parfums, mais aussi dans sa manière de les présenter. Yaqoota Fragrances propose des formats élégants et épurés qui s’intègrent parfaitement dans les intérieurs contemporains. « Nous avons voulu que nos produits ne soient pas seulement des objets de consommation, mais aussi des éléments décoratifs. Le bokhour devient ainsi une expérience à part entière, un véritable geste esthétique », explique-t-elle. Les présentations raffinées témoignent de la volonté d’Imane Saloui de repenser l’art du parfum comme un tout, intégrant autant la beauté de l’objet que l’intensité olfactive.

L’influence des voyages d’Imane Saloui, en particulier en Inde, se fait également ressentir dans ses créations. Là-bas, elle découvre des techniques ancestrales de distillation et d’extraction des essences, mais aussi des matières rares, telles que le bois de santal et le patchouli. « L’Inde est une terre où chaque fragrance a une signification, un pouvoir. J’ai été fascinée par leur manière de travailler les attars, ces huiles parfumées naturelles, et cette approche artisanale m’a inspirée pour certaines de nos créations », confie-t-elle. La marque s’enrichit ainsi de ces influences extérieures, tout en continuant de respecter la tradition du bokhour.

Mais ce qui marque véritablement la démarche d’Imane Saloui, c’est sa capacité à humaniser le produit. Elle parle de son métier avec une passion palpable, en cherchant toujours à transmettre une émotion, un souvenir ou une sensation à travers ses créations. Pour elle, chaque fragrance raconte une histoire. « Le parfum est un outil de mémoire. Quand je pense à certaines compositions, comme le mélange d’oud pur, de rose et de musc, c’est un mélange d’intensité et de douceur, un souvenir précieux. Il représente à la fois la force et la délicatesse, ce que je cherche à transmettre avec Yaqoota Fragrances », dit-elle en souriant.

Dans un marché où la quête de l’exclusivité et du luxe semble omniprésente, Yaqoota Fragrances se distingue par son accessibilité, sa capacité à proposer un produit raffiné mais abordable. « Le bokhour n’est pas réservé à une élite. Il peut être un geste quotidien, une invitation à l’élégance et au bien-être », affirme Imane Saloui.

Ainsi, Yaqoota Fragrances n’est pas simplement une marque de parfums. C’est une vision nouvelle du bokhour, un pont entre tradition et modernité, une invitation à renouer avec un héritage tout en le réinventant. Sous la direction d’Imane Saloui, cette marque semble avoir trouvé la recette idéale pour offrir à chacun la possibilité de s’imprégner de ce patrimoine olfactif millénaire tout en restant ancré dans son époque.

Avec ses créations raffinées et accessibles, Yaqoota Fragrances s’impose comme une nouvelle référence dans le monde du parfum, une marque qui fait rimer héritage et innovation avec élégance et simplicité.