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juillet 8, 2025

Elle s’appelle Tilila, ce qui signifie “liberté” en berbère. Et ce n’est pas un hasard. Auteure-compositrice-interprète d’origine marocaine, elle débarque sur la scène musicale avec “Beaucoup”, un premier single aussi sensuel qu’engagé. Une entrée en matière assumée, à la croisée des cultures et des émotions.

Dans une pop à la fois moite et élégante, Tilila fait une irruption remarquée, sans frapper, mais avec une précision chirurgicale. “Beaucoup”, son premier titre, sorti le 27 juin 2025, sonne comme une déclaration d’émancipation. Une ballade amoureuse et charnelle, portée par une voix douce, frontale, profondément habitée, sur une production signée Khalil Cherradi (à l’origine de sons pour Saint Levant, Tiff…). Dans ses mots, en français, arabe et anglais, dans ses silences aussi, Tilila parle d’amour, de désir, mais surtout de liberté – celle de choisir, celle de ressentir, celle de créer. Une liberté née de ses racines et de ses révoltes.

Une esthétique forte et une identité plurielle

Le clip de “Beaucoup”, tourné au Maroc, confirme la puissance visuelle du projet : réalisation signée Elisa Baudoin, chorégraphies de Cassidy Ratliff, sous la direction artistique de Charm La’Donna (connue pour ses collaborations avec Rosalía, Dua Lipa, Kendrick Lamar…). L’image est léchée, le propos assumé : Tilila n’est pas là pour cocher les cases d’une pop formatée. Elle trace sa propre ligne.

Fière de ses origines marocaines et espagnoles, nourrie par sa culture française et plusieurs années aux États-Unis, Tilila déploie une palette aussi riche que singulière. Elle façonne un univers personnel, moderne et ancré, loin des clichés de la “world music”, loin aussi d’un féminisme de façade.

Une voix libre, entre Casablanca, Paris et Los Angeles

Casablanca reste son port d’attache, mais Tilila est résolument cosmopolite. Son public s’élargit du Maroc à la France, en passant par les États-Unis où elle collabore avec des talents comme Sammy SoSo (Tyla, Kali Uchis) ou Kaydence (Ariana Grande, Beyoncé). Prévu pour 2026, son premier album est attendu comme un manifeste pop d’un nouveau genre : libre, pluriel, sans compromis. Une promesse musicale, mais aussi une promesse de femme.

Dans une époque avide d’images fortes et de récits vrais, Tilila impose un souffle nouveau : ni produit marketing, ni icône fabriquée, mais une femme entière, enracinée dans l’intime et tournée vers l’universel. Et ça, franchement, on en redemande.

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À la tête de La Grande Table Marocaine du Royal Mansour Casablanca, le Chef Karim Benbaba redonne à la gastronomie marocaine ses lettres de noblesse. Entre hommage aux goûts oubliés, audace contemporaine et maîtrise des traditions, il façonne une cuisine identitaire, exigeante et résolument tournée vers l’avenir. Rencontre avec un artisan de la mémoire et de la réinvention.

1. Comment définiriez-vous aujourd’hui la haute gastronomie marocaine ? Où place-t-on la frontière entre tradition et innovation ?

La haute gastronomie marocaine trouve aujourd’hui naturellement sa place sur la scène internationale, portée par sa richesse et son héritage exceptionnel.
Ce qui fait la force de notre cuisine, c’est la diversité de ses saveurs, fruit de siècles de traditions culinaires transmises de génération en génération.

Récemment élue meilleure cuisine du monde, la gastronomie marocaine reçoit enfin l’appréciation et le respect qu’elle mérite à l’échelle internationale.

Pour moi, il est essentiel de connaître l’histoire pour pouvoir la raconter avec les goûts d’aujourd’hui. C’est précisément là que se situe la frontière entre tradition et innovation : dans cette capacité à maîtriser parfaitement nos fondamentaux pour mieux les réinterpréter avec créativité.

L’innovation est au cœur de ma philosophie culinaire, mais elle s’ancre toujours dans une connaissance profonde et respectueuse de nos traditions.

2. Votre carte joue beaucoup sur les textures, les dressages et les associations de saveurs. Comment se construit un plat chez vous, entre respect du goût authentique et recherche créative ?

Ma démarche créative consiste à être en recherche constante de saveurs, de nouvelles méthodes de cuisson, d’ingrédients et de préparations inspirés des traditions des différentes régions du Maroc.
Je m’attache particulièrement à retrouver ces goûts oubliés et à les retranscrire dans l’assiette, en tirant parti de mon expérience et en jouant avec les textures, tout en préservant l’authenticité des saveurs.
Cette approche me permet de créer des plats qui surprennent par leur présentation et leur technique, tout en restant profondément ancrés dans l’identité gustative marocaine.

3. Samedi soir, vous proposez un menu qui voyage entre homard, salades marocaines et méchoui. Comment avez-vous pensé cet équilibre entre produits de la mer, terroir marocain et grandes traditions festives ?

Lorsque je travaille sur un menu, ce qui compte le plus pour moi, c’est de mettre en valeur la région et terroir. Quand on parle de Casablanca, on pense naturellement au poisson frais, aux fruits de mer, à une cuisine qui s’articule autour de ces richesses maritimes.

J’aime aussi profiter des produits de saison, notamment en été, pour apporter un maximum de fraîcheur. Mais je n’oublie jamais la générosité de la cuisine marocaine, ni cette touche de gourmandise qui en fait tout le charme.

Ce menu raconte l’histoire de Casablanca : entre modernité et tradition, entre mer et terre, entre générosité et raffinement.

4. La Grande Table Marocaine accueille une clientèle très variée, marocaine et étrangère. Comment arrivez-vous à proposer une expérience qui parle à tous ces publics sans dénaturer l’âme de la cuisine marocaine ?

Nous offrons une expérience authentique et un véritable voyage culinaire, avec des saveurs bien prononcées. Nous assumons pleinement notre identité culinaire et prenons soin de l’expliquer.

Je souhaite que les Marocains reconnaissent leur identité dans l’assiette, tout en découvrant une nouvelle façon de la célébrer.

Au-delà de cela, la qualité du service et le cadre jouent un rôle essentiel, tant pour les Marocains que pour les visiteurs étrangers. L’excellence doit être globale afin de créer une expérience véritablement inoubliable.

Notre cuisine est un mélange harmonieux de traditions culinaires berbères, arabes, méditerranéennes et andalouses, qui confèrent à la gastronomie marocaine toute sa richesse et sa profondeur.

5. Y a-t-il un plat ou un produit marocain que vous rêvez encore de sublimer ou de revisiter, mais qui reste un défi technique ou culturel ?

Jusqu’à aujourd’hui, j’ai réussi à revisiter des produits qui ne sont pas simples à travailler ni à intégrer dans un menu, comme la cervelle d’agneau, la viande séchée lkhliaa, ou encore la tête d’agneau. Ces produits nécessitent une approche très technique ainsi qu’un profond respect de leur dimension culturelle.

À mon sens, le produit marocain que j’aimerais revisiter un jour et proposer à notre clientèle, tant marocaine qu’internationale, c’est le kourdass : ce mélange d’abats de mouton qui fait partie intégrante de notre patrimoine culinaire. Je suis conscient qu’il n’est pas évident de le faire découvrir à des visiteurs non familiers de cette spécialité, mais c’est justement ce type de défi qui me passionne.

Il s’agit d’un plat chargé d’histoire et de tradition, et je rêve de trouver une manière de le sublimer qui honore sa richesse tout en le rendant accessible à l’ensemble de nos hôtes.

6. Selon vous, quel est l’avenir de la cuisine marocaine sur la scène gastronomique internationale ?

Aujourd’hui, le nom de La Grande Table Marocaine du Royal Mansour commence à s’imposer sur la scène internationale. Nous avons déjà obtenu le prix « La Liste », une distinction qui témoigne de la reconnaissance de notre travail à l’échelle mondiale.

C’est un immense honneur et une grande fierté pour tous les Marocains. Cette distinction célèbre la richesse et la diversité de nos saveurs.

L’avenir de la cuisine marocaine est prometteur, car nous disposons de tous les atouts : une richesse culinaire exceptionnelle, des produits du terroir d’une qualité remarquable, et une nouvelle génération de chefs qui allient parfaitement traditions ancestrales et techniques contemporaines.

Notre mission est de continuer à hisser la cuisine marocaine vers l’excellence internationale, tout en préservant l’âme authentique qui fait notre identité. Le Maroc a tous les atouts pour devenir une destination gastronomique de premier plan, et nous nous engageons chaque jour à contribuer à cette ambition.

Ce qui me rend particulièrement optimiste, c’est de constater que notre approche, respectueuse des traditions mais résolument moderne, trouve un écho favorable auprès des critiques gastronomiques internationaux. C’est la preuve que l’authenticité et l’excellence peuvent non seulement coexister, mais aussi se sublimer mutuellement.

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À Casablanca, les contrastes ne manquent pas. Ville vibrante, effervescente, urbaine jusqu’au bout de ses palmiers, elle cache pourtant des refuges où le temps semble s’arrêter. C’est derrière les façades discrètes du Royal Mansour Casablanca que se joue l’un de ces instants rares : une journée entièrement dédiée à l’art de prendre soin de soi, entre spa d’exception et gastronomie étoilée. Immersion dans un voyage sensoriel, guidé par la grâce de la marque marocMaroc et le talent du Chef Karim Benbaba, chantre d’une haute cuisine marocaine entre mémoire et modernité.

Le Spa du Royal Mansour : Un cocon minéral aux parfums d’ambre et de rose 

En poussant la porte du Spa du Royal Mansour Casablanca, c’est d’abord le silence qui frappe. Celui des lieux habités par la beauté. Ici, les effluves d’ambre et de rose flottent dans l’air, les lumières se font tamisées, et le marbre blanc épouse les lignes épurées d’un espace pensé comme une parenthèse dans la ville.

La marque marocMaroc y déploie tout son art, héritier des rituels de beauté des femmes marocaines. Chaque soin puise dans les trésors végétaux du Royaume, sublimés par une formulation cosmétique de pointe. C’est cette alliance entre geste ancestral et précision contemporaine qui fait de chaque rituel un moment de grâce.

Le parcours commence par une purification douce. Le lait nettoyant Caresse de Néroli, enrichi à l’huile d’argan, nettoie sans agresser et prépare la peau au soin. L’exfoliant Grain de Lumière, lui, se transforme au contact de l’eau en une pâte délicatement chauffante. Sa poudre d’amande, conjuguée à l’acide de l’abeille, élimine cellules mortes et teints ternes.

La peau ainsi révélée accueille avec gratitude le masque revitalisant Kaltea, concentré à 13 % d’huile de figue de barbarie. Quinze minutes de pause plus tard, la peau est lisse, souple, repulpée. Pendant ce temps, un massage des avant-bras au lait Roses Velours apaise et enveloppe, avec sa texture fondante et son parfum poudré.

Le rituel s’achève par une application de L’Or et l’Argan, huile nacrée iconique au sillage solaire, qui laisse la peau dorée et délicatement parfumée. Sur le visage, la Crème Veloutée Cactéa offre une hydratation fine et luxueuse, tandis que la Crème Onctueuse des Yeux, conservée au frais, illumine le regard en un instant. Un nuage d’eau parfumée Jardin de Roses vient refermer ce rituel comme une signature, une caresse.

« Retrouver les goûts oubliés » : à table avec le Chef Karim Benbaba

Si le Spa est un voyage intime, la table du Chef Karim Benbaba est un manifeste. Celui d’une gastronomie marocaine moderne, portée par une nouvelle génération de chefs qui osent innover sans trahir. À la Grande Table Marocaine, le dîner se vit comme un second soin, une expérience esthétique et gustative où chaque plat raconte une histoire.

« La haute gastronomie marocaine trouve aujourd’hui naturellement sa place sur la scène internationale, portée par sa richesse et son héritage exceptionnel », affirme le chef. Lauréat du prestigieux prix La Liste, le restaurant incarne une vision exigeante d’un Maroc qui se raconte autrement, sans folklore ni caricature.

Pour Karim Benbaba, la frontière entre tradition et innovation se situe « dans cette capacité à maîtriser nos fondamentaux pour mieux les réinterpréter avec créativité ». À sa table, la cervelle d’agneau se fait fine bouchée, le méchoui s’allège sans rien perdre de sa gourmandise, et la mer vient embrasser la terre dans des plats délicats où le homard dialogue avec le cumin.

Le menu du samedi soir est pensé comme un voyage : salades marocaines réinventées en textures, poisson frais des côtes atlantiques, méchoui revisité, dessert floral à la fleur d’oranger. Chaque assiette est un poème de formes, de couleurs et de parfums, qui n’oublie jamais la générosité originelle de la cuisine marocaine.

« Je souhaite que les Marocains reconnaissent leur identité dans l’assiette, tout en découvrant une nouvelle façon de la célébrer », dit-il. Une ambition qu’il réussit pleinement, comme en témoignent les regards émerveillés des convives marocains comme internationaux.

Un art de vivre marocain, entre élégance et enracinement

Ce qui fait la singularité du Royal Mansour Casablanca, c’est cette capacité à sublimer le Maroc sans jamais le travestir. Du spa à la table, tout est fait pour rappeler ce que le pays a de plus précieux : ses ingrédients, ses rituels, ses savoir-faire. marocMaroc en est l’expression cosmétique. Karim Benbaba, sa voix culinaire.

Au fil de cette journée, on découvre une autre Casablanca. Une ville de lumière et de délicatesse. Un lieu où l’on se laisse toucher, soigner, nourrir. Un lieu où l’on se retrouve.

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