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HOLA! MAROC

La ville du Détroit s’apprête à devenir le théâtre d’un tournage aux résonances internationales. L’émission « Chinese Restaurant », véritable phénomène de la télévision asiatique produit par Hunan TV, a choisi le Maroc, et plus précisément Tanger, pour sa prochaine saison. Une première historique qui promet de mettre en lumière la richesse culturelle et gastronomique de la ville blanche, tout en renforçant les liens culturels sino-marocains.

Une institution tangéroise au cœur du projet

Le tournage se déroulera du 20 mai au 9 juin 2025 dans l’un des établissements les plus emblématiques de la médina : La Terraza de la Médina. Niché au cœur des ruelles blanches et offrant une vue imprenable sur le détroit de Gibraltar, ce restaurant accueillera les caméras de l’émission pour une immersion totale de 21 jours. Fidèle à son format, « Chinese Restaurant » fera incarner à ses célébrités les rôles de cuisiniers, serveurs, hôtes et gestionnaires, interagissant avec de vrais clients dans un décor authentique.

Un concept entre cuisine, célébrités et diplomatie culturelle

Lancé en 2017, « Chinese Restaurant » est bien plus qu’un simple programme culinaire : c’est une vitrine culturelle. À chaque saison, l’émission transforme la ville hôte en destination tendance pour le public chinois. À Colmar en 2018, elle a généré 2,8 milliards de vues et boosté le tourisme local de 70 %. En 2024, à Giverny, elle a célébré les 60 ans d’amitié franco-chinoise autour d’un dialogue gastronomique inédit. Tanger s’apprête désormais à séduire le public asiatique avec ses tajines, pastillas et son hospitalité légendaire.

Dina Ottmani, passerelle entre deux mondes

Pour assurer le lien entre les cultures, la production mise sur Dina Ottmani, artiste marocaine ayant vécu plus de 13 ans en Chine. Chanteuse, influenceuse et polyglotte, elle est suivie par près de 5 millions d’abonnés à travers les plateformes chinoises et occidentales. Sa parfaite maîtrise du mandarin et sa double culture font d’elle une ambassadrice naturelle de cette saison tangéroise.

Un casting prestigieux et hautement stratégique

Comme à son habitude, « Chinese Restaurant » aligne un casting de premier plan. Parmi les personnalités attendues :

  • Chef LIN Shuwei, étoile montante de la gastronomie chinoise, spécialiste des cuisines sichuanaise et cantonaise. Vice-secrétaire général de l’Association de promotion gastronomique de Chengdu, il a officié lors d’événements prestigieux comme le sommet du G20 ou la Conférence de l’OMT, et figure parmi les 50 meilleurs chefs de Chine. Il est aussi l’auteur du livre Les 24 Saveurs du Chef Lin.
  • Huang Xiaoming, superstar du cinéma chinois, révélé dans des fresques historiques telles que Le Prince de la dynastie Han. Acteur, producteur et figure médiatique majeure, il cumule plus de 60 millions de fans.
  • Shen Yue, icône de la génération Z grâce à son rôle dans la série culte Meteor Garden, apporte fraîcheur et émotion à l’émission.
  • Zhai Xiaowen, ex-membre du boys band R1SE, est devenu un artiste incontournable de la scène musicale chinoise, suivi par plus de 11 millions de fans.

Un tournage aux retombées majeures pour Tanger

Au-delà de l’aspect médiatique, ce projet représente une opportunité stratégique pour Tanger. Grâce à l’aura internationale de l’émission, la ville pourrait bénéficier d’une visibilité exceptionnelle auprès d’un public chinois avide d’expériences culturelles et culinaires à l’étranger. Pour le Maroc, il s’agit d’un levier de soft power inédit, à la croisée du tourisme, de la diplomatie culturelle et de la gastronomie.

Avec ce tournage, Tanger s’apprête à écrire une nouvelle page de son rayonnement international,entre caméras, saveurs locales et influence mondiale.

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Le week-end dernier, Dreux s’est parée des fastes de l’Orient. Sous l’impulsion de Mme Rajae Benchaji, consule générale du Maroc à Orléans, et en présence d’invités de prestige, la ville a accueilli un événement aussi rare qu’élégant : un défilé de caftans signé Fatima Zahra Filali Idrissi, l’une des grandes figures montantes de la haute couture marocaine.

Une créatrice entre héritage et audace

Connue pour son style à la fois épuré et somptueux, Fatima Zahra Filali Idrissi a présenté une collection inédite, pensée comme un hommage vivant à l’art vestimentaire marocain. Chaque silhouette semblait sortir d’un conte : broderies délicates, jeux de transparence, manches majestueuses, nuances poudrées ou éclatantes. Mais derrière cette poésie textile, une intention claire : donner une nouvelle vie au caftan marocain, sans trahir son âme.

« Le caftan est un langage. Il parle de notre histoire, de nos femmes, de nos gestes. Mon rôle est de le faire dialoguer avec le monde contemporain », confie la créatrice à Holà!. Et c’est justement cette capacité à conjuguer tradition et modernité, tout en célébrant le savoir-faire ancestral, qui a conquis l’audience.

Un moment suspendu

Dans un décor feutré, entre lumière tamisée et musique andalouse, les mannequins ont défilé avec grâce, laissant derrière elles des traînes brodées et des regards émerveillés. Chaque passage racontait une histoire – celle des brodeuses de Fès, des passementières de Salé, ou encore des inspirations arabo-andalouses revisitées avec un œil de styliste du XXIe siècle.

Le public, composé de personnalités locales, d’amateurs de mode et de membres de la diaspora marocaine, a salué la prestation comme une véritable performance artistique. Certains n’ont pas hésité à comparer la créatrice à de grandes maisons, évoquant un travail « digne des podiums parisiens ».

Une ambassadrice du Maroc par l’élégance

Au-delà du défilé, l’événement s’inscrit dans une démarche plus large portée par Fatima Zahra Filali Idrissi : faire rayonner la culture marocaine à l’international. Installée entre le Maroc et l’Europe, elle incarne cette génération de créatrices pour qui la mode est un pont entre les mondes, une manière douce et lumineuse de parler d’identité.

Chaque collection devient ainsi une déclaration d’amour à l’artisanat marocain, et à toutes les femmes qui le portent. « Mon caftan idéal ? Celui qui donne confiance à la femme, qui l’enveloppe, la révèle et lui raconte son histoire en silence », nous glisse-t-elle en coulisses, sourire discret et regard lumineux.

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À Prague, les Journées du patrimoine culturel marocain ont mis à l’honneur un Royaume pluriel. Parmi les instants forts de cet événement, le défilé de caftans signé Samira Haddouchi s’est imposé comme une ode à l’élégance marocaine. Une célébration portée par l’ambassadrice Hanane Saadi et soutenue par Chrifa Lalla Fatim-Zahra Alaoui Azizi en collaboration avec l’Association Joussour.

La styliste Samira Haddouchi, l’Ambassadrice du Maroc en République tchèque, Hanane Saadi et Chrifa Lalla Fatim-Zahra Alaoui Azizi, aux journées du patrimoine du Maroc à Prague

Sous les dorures baroques du palais de Troja à Prague, un joyau de l’architecture tchèque, les Journées du patrimoine culturel marocain ont pris vie avec éclat. Initiée par l’Ambassade du Maroc à Prague, en étroite collaboration avec l’Association Joussour pour les arts et la créativité, cette célébration a offert une plongée poétique dans la richesse du patrimoine marocain.

Défilé de caftans signés Samira Haddouchi au coeur de Prague et des journées du patrimoine dans la république Tchèque

Parmi les moments les plus applaudis : un défilé de caftans majestueux, imaginé par la styliste Samira Haddouchi, figure de proue de la création marocaine contemporaine. Dans un jeu subtil de broderies traditionnelles et de coupes audacieuses, ses silhouettes ont raconté un Maroc intemporel et résolument raffiné. « À travers mes créations, je veux que l’âme du Maroc touche les cœurs du monde », a-t-elle confié.

Défilé de caftans signés Samira Haddouchi au coeur de Prague et des journées du patrimoine dans la république Tchèque

L’événement, porté avec conviction par l’ambassadrice du Maroc en République tchèque, Hanane Saadi, a rassemblé un parterre de personnalités politiques, diplomatiques et culturelles, venues saluer l’esprit d’ouverture et la diversité du Royaume. La présence de Chrifa Lalla Fatim-Zahra Alaoui Azizi, engagée à travers l’Association Joussour, a souligné la volonté de mettre l’art et la culture au service du dialogue entre les peuples.

Défilé de caftans signés Samira Haddouchi au coeur de Prague et des journées du patrimoine dans la république Tchèque

Entre musique andalouse, danses folkloriques, artisanat vivant et gastronomie envoûtante, le programme a peint un tableau vibrant de la mémoire et de l’identité marocaine. Et au cœur de cette fresque, le caftan s’est imposé comme un symbole fort : celui d’un patrimoine qui se réinvente sans jamais perdre son âme.

Défilé de caftans signés Samira Haddouchi au coeur de Prague et des journées du patrimoine dans la république Tchèque

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L’actrice et visage de la télévision arabe Feryal Ziyari a illuminé le tapis rouge du Festival de Cannes, habillée d’un somptueux caftan traditionnel brodé en « Nataâ », œuvre exceptionnelle de la créatrice Fatim-Zahra Filali Idrissi. Une apparition marquante, à la hauteur de celle qu’elle incarne dans la série marocaine Mesk L’Lil, où elle prête ses traits au personnage de Lalla Jawhara.

La présentatrice télévision et actrice Feryal Ziyari sur les marches de Cannes en caftan

Une apparition magique pour la jeune actrice, d’autant que sur le tapis rouge ce 15 mai, nulle autre que la méga star Tom Cruise, présentait en avant-première le dernier opus de la saga Mission Impossible. Grande admiratrice de la franchise, Feryal n’a pas caché son émotion : « C’est un moment fort pour moi, je suis une fan de cette série palpitante, et voir Tom Cruise en personne était incroyable. »

La présentatrice télévision et actrice Feryal Ziyari sur les marches de Cannes en caftan

Pour sa deuxième participation consécutive à Cannes, Feryal affirme avec enthousiasme : « Cet événement fait désormais partie de moi. Le cinéma m’attire de plus en plus, et j’y rencontre de nombreux professionnels marocains, arabes et internationaux. C’est une vraie richesse. »

Interrogée sur son caftan, elle explique son choix avec fierté : « Même si je porte parfois des marques internationales, rien ne surpasse la noblesse du caftan marocain. J’ai choisi le nataâ pour son symbolisme et son lien fort avec notre patrimoine. »

La présentatrice télévision et actrice Feryal Ziyari sur les marches de Cannes en caftan

Le nataâ, technique de broderie en fils métalliques, incarne l’excellence de l’artisanat marocain. Le modèle conçu pour Feryal a nécessité plus de quatre semaines de travail, soulignant l’expertise de Fatima Zahra Filali Idrissi dans l’art du détail et la finesse de l’artisanat marocain.

La présentatrice télévision et actrice Feryal Ziyari sur les marches de Cannes en caftan
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Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa a présidé ce jeudi soir, à la Place emblématique « Bab Al Makina », la cérémonie d’ouverture de la 28e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde.

Organisé du 16 au 24 mai 2025, le Festival se tient cette année sous le thème évocateur de « Renaissances », offrant un hommage vibrant aux cultures du monde et à leur pouvoir de résilience, d’élévation et de dialogue.

Dans une atmosphère chargée d’émotion et de spiritualité, la cérémonie d’ouverture a rassemblé un public venu de divers horizons, au cœur de l’une des villes les plus symboliques du patrimoine spirituel marocain. La présence de Son Altesse Royale a conféré à l’événement un éclat particulier, réaffirmant l’engagement constant de la Princesse Lalla Hasnaa en faveur de la culture, du dialogue interculturel et de la valorisation du patrimoine immatériel.

Le Festival de Fès, reconnu à l’international comme un carrefour des traditions spirituelles, réunit cette année encore des artistes et ensembles venus des cinq continents, dans un esprit d’universalité et de paix. Concerts, conférences, rencontres et moments de méditation musicale composeront cette semaine dédiée à la beauté des sons sacrés et au renouveau des liens humains.

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Sous la présidence de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, la Fondation du Théâtre Royal de Rabat a tenu, ce jeudi, la toute première session de son Conseil d’administration. Ce moment symbolique s’est déroulé au sein même de l’enceinte du Théâtre Royal, en présence de plusieurs personnalités éminentes du monde des arts, de la culture et de la diplomatie, parmi lesquelles Brigitte Macron, épouse du président français Emmanuel Macron.

Cette réunion inaugurale marque une étape majeure pour cette institution culturelle d’envergure, fruit de la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Véritable joyau architectural et lieu de création, le Théâtre Royal de Rabat incarne la Haute Sollicitude Royale pour le rayonnement des arts, de la culture et du patrimoine marocain.

Une gouvernance tournée vers l’excellence artistique et l’ouverture internationale

Composé de personnalités de renom issues d’horizons divers, le Conseil d’administration a pour mission de tracer les grandes lignes stratégiques de la Fondation. En cohérence avec les Hautes Orientations Royales, ce Conseil contribuera à faire du Théâtre Royal un pôle d’excellence et un levier d’innovation culturelle, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.

Parmi les membres du Conseil figurent :

  • Cheikha Al Mayassa Bint Hamad Al-Thani, présidente de Qatar Museums ;
  • Brigitte Macron, première dame de France ;
  • Othman Benjelloun, président du groupe BMCE Bank ;
  • Michael Zaoui, banquier d’affaires ;
  • Makhtar Diop, directeur général d’IFC ;
  • Huda Alkhamis-Kanoo, fondatrice de l’Abu Dhabi Music & Arts Foundation ;
  • Gad Elmaleh, comédien et metteur en scène ;
  • Michel Canesi, médecin et écrivain ;
  • Hélène Mercier-Arnault, pianiste ;
  • Farid Bensaïd, entrepreneur culturel ;
  • Mohamed Yacoubi, ambassadeur du Maroc en France.

Un projet culturel ambitieux au service de la société

La Fondation du Théâtre Royal de Rabat ambitionne de faire de cet établissement un carrefour artistique et citoyen, un lieu d’éducation, de transmission et de dialogue. Cette première session du Conseil d’administration inaugure une nouvelle dynamique pour renforcer l’ancrage du théâtre dans la société marocaine et son rayonnement à l’international.

La présence de figures culturelles et institutionnelles d’exception témoigne de l’importance accordée à cette initiative, à la croisée de la diplomatie culturelle, de la création contemporaine et du dialogue interculturel.

Sous l’impulsion de SAR la Princesse Lalla Hasnaa, cette institution s’annonce comme un moteur essentiel pour le développement culturel du Royaume.

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Sur Ordre de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Royales, que Dieu L’assiste, Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan a présidé, mercredi au Cercle Mess Officiers de Rabat, le déjeuner offert par Sa Majesté le Roi, à l’occasion du 69e anniversaire de la création des Forces Armées Royales (FAR).

A son arrivée, Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan a été salué par le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des Forces Armées Royales et Commandant la Zone Sud, avant de passer en revue un détachement du Bataillon du Quartier Général qui rendait les honneurs, indique un communiqué de l’État-Major Général des Forces Armées Royales.

Son Altesse Royale a ensuite été salué par le Chef du Gouvernement, le Ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé de l’Administration de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armée, Commandant la Gendarmerie Royale, le Général de Brigade, Chef du 3e Bureau des FAR, le Général de Division Aérienne, Inspecteur des Forces Royales Air, le Contre-Amiral, Inspecteur de la Marine Royale et le Colonel-Major, Commandant d’Armes Délégué de la Place de Rabat-Salé.

Ont pris part à ce déjeuner, le Chef du Gouvernement, les Présidents des deux Chambres du Parlement, des Conseillers de Sa Majesté le Roi, le premier président de la Cour de cassation, Président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, le Procureur général du Roi près la Cour de cassation, Président du Ministère public, les membres du gouvernement, les présidents des instances constitutionnelles, des membres du Cabinet Royal, les Officiers supérieurs de l’État-Major Général des FAR, les Attachés militaires étrangers accrédités à Rabat, et d’autres personnalités civiles et militaires.

Le 69e anniversaire de la création des FAR a été célébré au niveau des différentes Places d’Armes, Garnisons, Unités et Contingents des FAR, à travers des cérémonies marquées, notamment par la levée des couleurs, la lecture de l’Ordre du Jour adressé par Sa Majesté le Roi aux membres des Forces Armées Royales, et la remise de décorations ainsi que des défilés des troupes.

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Dans le cadre des traditions diplomatiques du Royaume, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a reçu, ce mercredi au Palais Royal de Rabat, plusieurs ambassadeurs accrédités auprès du Royaume du Maroc. Ces diplomates ont présenté leurs lettres de créance en tant qu’ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de leurs pays respectifs.

Cette audience solennelle, empreinte de respect mutuel et de haute considération, reflète la volonté du Maroc de renforcer ses liens d’amitié et de coopération avec ses partenaires à travers le monde.

Les ambassadeurs reçus par le Souverain sont les suivants :

  • M. Mustafa Ilker Kiliç, Ambassadeur de la République de Turquie
  • Mme Isabelle Valois, Ambassadeur du Canada
  • M. Hassan Adoum Bakhit Haggar, Ambassadeur de la République du Tchad
  • Mme Shakilla Umutoni Kazimbaya, Ambassadeur de la République du Rwanda
  • M. Khalid Ben Salem Ben Ahmed Bamakhalif, Ambassadeur du Sultanat d’Oman
  • M. Alberto Alejandro Rodriguez Aspillaga, Ambassadeur de la République du Chili
  • M. Shahabudeen Bin Adam Shah, Ambassadeur de Malaisie
  • M. Sami Bin Abdullah Bin Othman Al-Saleh, Ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite
  • M. Enrique Ojeda Vila, Ambassadeur du Royaume d’Espagne
  • M. Roberto Victorio Fernández, Ambassadeur de la République de Cuba
  • M. Fafré Camara, Ambassadeur de la République du Mali
  • Mme Tessa Katapodis, Ambassadeur de la République Hellénique
  • M. Omar Sherif Abdoelrahman, Ambassadeur de la République du Suriname
  • Mme Le Kim Quy, Ambassadeur de la République socialiste du Vietnam
  • M. Yoon Yeonjean, Ambassadeur de la République de Corée

Cette rencontre s’est déroulée en présence de M. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, ainsi que du Chambellan de Sa Majesté le Roi, Sidi Mohamed El Alaoui.

À travers cette cérémonie diplomatique, le Maroc réaffirme son attachement au dialogue multilatéral, à la coopération internationale et à la consolidation de partenariats stratégiques basés sur le respect, l’écoute et l’intérêt commun.

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C’est à Tanger, ville lumineuse posée entre ciel et mer, que les soeurs Badiaa et Leila Temsamani,  issues  de l’une des familles les  plus emblématiques  de la ville du Détroit, ont grandi, portées par une enfance douce et bercée d’amour.  Dans une maison où la famille était la plus belle des richesses, les saisons passaient au rythme des traditions et des rires partagés.  Ce lien familial, profond et indéfectible, a forgé leur regard sur le monde, leur façon d’aimer la beauté, de respecter le temps et de créer avec le cœur. Tanger, ce grand joyau de la Méditerranée, leur a transmis ce goût du vrai, du subtil et du raffiné.

De cette terre de lumière, elles ont gardé la mémoire vivante des gestes, des textures, des parfums. Leurs chemins se sont d’abord dessinés de manière différente : Badia dans l’univers du marketing et de l’événementiel, Leila dans celui, plus intime, de la joaillerie. Mais toujours, un fil les reliait ;  celui d’une histoire partagée, de valeurs communes, d’un rêve à faire grandir ensemble.

Aujourd’hui, leur maison de joaillerie incarne cette complicité : une harmonie entre l’artisanat et l’audace, entre la mémoire et le présent. Chaque bijou est un fragment d’émotion, un hommage discret à l’élégance. Ensemble, elles insufflent dans le monde du luxe une vision sensible, sincère et lumineuse, à l’image de leurs racines tangéroises. L’une, tisseuse de liens, l’autre, créatrice de rêves. Ensemble, elles forment une équipe complémentaire qui œuvre pour faire rayonner un savoir-faire ancestral.Ce sont ces deux femmes, deux sœurs, qui se cachent derrière la maison de joaillerie qui a su capter l’essence même du luxe et de l’élégance à la marocaine : Bél.

Leur interview nous invite à découvrir un univers où la magie des pierres s’entrelace avec les émotions profondes. Chaque bijou né devient le témoin d’une histoire d’amour, de famille et de créativité, une célébration de l’intemporalité et de l’art du lien.

Une sororité d’exception,  une complémentarité à la fois précieuse et rayonnante

  • Pour commencer, pouvez-vous nous parler de vous, de votre vie personnelle, de vos racines et de ce qui a façonné les femmes que vous êtes aujourd’hui ?


Leila :
Je suis une femme marocaine, aujourd’hui installée en Turquie, mais mon histoire s’est construite entre plusieurs pays, plusieurs langues, plusieurs identités. J’ai fait mes études en Espagne, et ce mélange d’horizons m’a enrichie profondément. Mais malgré tous ces allers-retours, une chose est restée constante : mes racines marocaines. Elles me définissent. Et puis, aujourd’hui, il y a ma fille, Lilya. Elle est mon ancrage, ma source de lumière. C’est aussi pour elle que je reste fidèle à mes valeurs, que je transmets ce que j’ai reçu.

Badiaa : Je me suis mariée jeune, à 17 ans, avec l’homme de ma vie. Ensemble, nous avons fondé une belle famille, et j’ai eu la chance de donner naissance à deux enfants dont je suis immensément fière. Pendant de nombreuses années, j’ai choisi de me consacrer pleinement à mon rôle d’épouse et de mère, en mettant toute mon énergie et mon cœur dans leur éducation, leur bien-être et les petits bonheurs du quotidien. Aujourd’hui, ils ont grandi, ils tracent leur propre chemin, et je ressens en moi l’élan, la liberté et l’envie de me tourner vers de nouveaux projets. Des projets qui me ressemblent, qui me nourrissent, et qui passionnent.

  • Justement, qu’est-ce que vous considérez comme les plus grandes richesses dans la vie  ?

La famille, sans hésiter. Et la santé. Ce sont des piliers. Quand on les a, on a déjà tout. Ce sont les seuls luxes réels dans une vie. Le reste est secondaire.

  • Leila, vous vivez aujourd’hui en Turquie, mais vous restez profondément attachée au Maroc. Malgré la distance, avez-vous l’occasion d’y revenir souvent ?

Oui, très souvent. J’adore Tanger. J’y passe au moins quatre mois par an. Même quand je suis loin, chaque image du Maroc me bouleverse. Une simple vidéo, un son, et tout revient : les souvenirs, les sensations, les émotions… C’est un lien profond, viscéral. Je ne peux pas imaginer une année sans y revenir. C’est là que je respire vraiment.

  • Vous avez une relation très forte avec vos parents…

Oui, on est très proches. C’est aussi une des raisons pour lesquelles je reviens si souvent. On a  besoin d’eux. On a une relation fusionnelle, très complice. Mes parents nous ont tout donné : une éducation solide, des valeurs, une affection constante. On leur doit ce que nous sommes.  Ce sont eux qui nous ont montré la voie, toujours avec douceur, toujours en expliquant. C’est ce modèle qu’on essaye de reproduire aujourd’hui avec nos enfants.

  • Y a-t-il un souvenir précieux lié à votre père que vous portez en vous ?

Oui, un bijou. Une bague que mon père porte depuis ma naissance. Une pierre verte, qu’il n’a jamais quittée. Elle a traversé toute notre enfance à ses côtés. Elle symbolise beaucoup pour moi. Je l’aime toujours autant aujourd’hui. C’est le premier bijou qui m’a marquée. Il représente une présence, une constance rassurante, une force.

  • Parlez-nous un peu plus de lui. Il semble vous avoir beaucoup influencée.

Mon père est tangérois, tout comme mon grand-père – Allah irahmou – et toute la famille de ma mère. Ils habitaient l’ancienne médina de Tanger. À l’époque, mon père était un haut fonctionnaire à la poste de Tanger, un lieu central qui faisait office de banque, de téléphonie, de courrier… tout passait par là, surtout pendant la colonisation espagnole et française. Mon père a ensuite lancé sa propre usine de matériaux de construction. Aujourd’hui, il a 85 ans. Il est d’une culture impressionnante. Il adore parler de politique, il lit beaucoup, notamment sur Hassan II, sur la royauté… Il est passionnant. On passe des heures à discuter. Et puis il est toujours élégant. Tiré à quatre épingles, même à son âge. Très expressif dans son amour, très présent. C’est un père exceptionnel. On est très liés, comme des amis. On rit, on danse, on parle de tout ensemble.

  • Et votre mère ? Leur histoire est aussi belle que romanesque…

Ils vivaient dans la même ruelle, et leurs mères se connaissaient. Mais il y avait dix ans d’écart entre eux. Quand mon père travaillait, ma mère avait à peine dix ans. Leur vie a pris des chemins différents. Puis, après le décès de mon grand-père maternel, ma grand-mère a voulu que ma mère travaille. Elle n’avait que 17 ans. À l’époque, on ne présentait pas de CV, on montrait des photos. Elle s’est donc rendue chez mon père pour qu’il l’aide à trouver un emploi à la PTT. Mon père n’avait pas revu ma mère depuis longtemps. Ce week-end-là, il partait à Barcelone, lui, passionné du Barça. Il avait glissé les photos dans sa poche avant d’embarquer. Sur le bateau, elles se sont envolées et sont tombées. Ses amis, témoins de la scène, y ont vu un signe du destin : ils ont lancé des you-you joyeux, convaincus qu’elle serait sa future épouse. Touché, il a rappelé ma grand-mère. Ce fut un véritable coup de foudre. Près de 60 ans plus tard, ils sont toujours unis. Une vie tissée d’amour, de respect et de fidélité. Une famille solide, hamdoullah.

  • Vous dites souvent que le père est le premier amour d’une fille…

Je le crois profondément. Un père qui donne de son temps, de son amour, de son énergie… marque sa fille pour toujours. Il crée une image de ce qu’est l’amour vrai. Une fille cherchera inconsciemment à retrouver ces qualités chez un homme. Ce sont des relations qui façonnent notre vision du monde et de nous-mêmes.

  • On vous décrit comme des sœurs inséparables, presque comme deux facettes d’une même pierre. Cette complicité, est-elle le socle de votre aventure commune ?

Badiaa : Notre relation va bien au-delà du simple lien du sang. J’adore votre métaphore et c’est vrai que nous sommes comme deux facettes d’une même pierre de diamant, chacune apportant son propre éclat à notre collaboration. Cette connexion s’est construite au fil des années, à travers des expériences partagées et un soutien inconditionnel. Nous avons toujours su que nous bâtirions quelque chose de précieux ensemble, car notre complémentarité et notre compréhension mutuelle nous permettent de surmonter les défis et d’atteindre nos objectifs communs. Chaque étape que nous prenons ensemble renforce notre lien et notre engagement envers notre projet.

Leila : Ma sœur Badiaa est une partie essentielle de ma vie. Elle dit souvent qu’elle ne peut pas vivre sans moi, et je ressens la même chose. Nous partageons non seulement des souvenirs, mais aussi des rêves et des aspirations. Nous avons construit une complicité qui nous permet de nous soutenir mutuellement dans les moments difficiles et de célébrer ensemble nos réussites. Cette connexion unique fait de nous non seulement des sœurs, mais aussi des partenaires de vie, et je suis profondément reconnaissante de l’avoir à mes côtés.

L’art de la joaillerie : de la politique à la beauté des pierres

  • Leila, avec un parcours aussi éclectique, de la géopolitique à la mode, comment avez-vous trouvé votre chemin vers la joallerie ?

Leila :J’aime la politique pour son pouvoir de transformer les sociétés et d’influencer les vies, et la mode pour sa capacité à exprimer notre identité et notre créativité. Mais je dirais que ma passion pour les pierres vient d’une curiosité profonde pour la beauté naturelle et la façon dont chaque gemme raconte une histoire unique. Chaque pierre a son propre caractère, sa propre histoire, et j’aime l’idée de créer des bijoux qui capturent cette essence. Ce lien entre la Terre et l’éclat me rappelle que nous sommes tous connectés à quelque chose de plus grand, et c’est cette magie qui m’inspire chaque jour dans mon travail.

  • Badiaa, quant à vous, comment avez-vous trouvé votre place dans cette aventure et comment vos talents complètent-ils ceux de Leila ?

Badiaa : Je suis naturellement sociable et j’ai toujours eu une passion pour établir des connexions authentiques avec de nouvelles personnes. Ce projet m’a offert l’opportunité d’accueillir de nombreuses clientes, qui sont rapidement devenues des amies précieuses. J’ai ce don particulier de percevoir les désirs et les goûts de chacun, ce qui me permet de créer des expériences sur mesure qui résonnent profondément avec eux. Mon rôle est un écrin pour ce rêve, car il englobe non seulement le côté business, mais aussi l’essence même de notre projet. En collaborant avec Leila, qui, avec sa timidité et sa sensibilité artistique, crée des pièces uniques, nous formons un duo complémentaire. Alors qu’elle s’immerge dans son monde créatif, je m’assure que chaque cliente se sente valorisée et écoutée. Ensemble, nous bâtissons une communauté où l’art et les relations humaines se rejoignent, créant ainsi un espace où chacun peut s’épanouir.

  • Leila, vous avez rencontré votre mari en Turquie, un lieu qui semble avoir une importance capitale dans votre histoire. Quel rôle joue-t-il dans votre parcours ?

Leila : Mon mari a grandi dans un environnement imprégné de l’univers des bijoux, car son père était l’un des plus anciens bijoutiers d’Istanbul, vendant de l’or et des gemmes au Grand Bazar, le plus ancien et le plus grand marché couvert du monde. Cet héritage familial lui a permis de développer des contacts précieux dans le domaine des pierres et des bijoux. Son expérience et son réseau m’ont énormément aidée dans ma propre carrière, car il comprend profondément ce monde et partage avec moi cette passion.

  • Les femmes de Turquie et du Maroc ont une place importante dans votre parcours. Qu’avez-vous appris de ces cultures et comment voyez-vous leurs connexions ?

Leila : En vivant en Turquie et au Maroc, j’ai découvert deux cultures très riches et vibrantes, chacune avec ses propres traditions et histoires. Les deux pays partagent une passion pour l’artisanat, que ce soit à travers la bijouterie, la poterie ou le textile. En ce qui concerne les femmes turques et marocaines, je vois de nombreux ponts entre elles. Elles partagent une élégance naturelle et un sens du style qui reflètent leur héritage culturel. De plus, leurs rêves et aspirations sont souvent similaires, visant à allier tradition et modernité tout en cherchant à s’affirmer dans des sociétés en évolution.

  • Si vous deviez vous incarner dans une pierre, quelle serait-elle et pourquoi ?

Leila : La pierre, c’est en effet une belle métaphore pour l’amour et les émotions. Si je devais choisir une gemme, je serais sans doute un diamant bleu, symbole de sagesse et de vérité. Le bleu profond du diamant évoque la profondeur des sentiments et la sérénité, tout en étant une pierre qui inspire la loyauté et la protection.

Badiaa : Si j’étais une pierre, je serais une émeraude, car son vert éclatant représente parfaitement mon caractère de femme forte et dominante. L’émeraude symbolise la résilience et la détermination, des qualités qui m’habitent profondément. Comme cette pierre précieuse, je me sens unique et précieuse, et je possède une force intérieure qui me permet de surmonter les défis tout en restant connectée à mes racines et à ma culture.

  • Le marché des pierres précieuses évolue avec l’essor des diamants de synthèse et des pierres cultivées en laboratoire. Comment voyez-vous cette évolution ?

Leila : La transformation du marché avec l’émergence des diamants de synthèse et des pierres cultivées en laboratoire est fascinante. Ces innovations offrent des alternatives éthiques et souvent plus abordables, mais elles soulèvent aussi des questions profondes sur la valeur et l’authenticité. Limiter l’âme d’une pierre est un concept complexe. Les pierres naturelles portent avec elles une histoire unique, façonnée par des millions d’années de formation géologique. Ce sont des symboles d’authenticité et de rareté. En revanche, les pierres synthétiques, bien que chimiquement identiques, manquent de cette histoire et de cette connexion à la terre.

Badiaa : Il est vrai que de nombreuses marques se tournent désormais vers les diamants de laboratoire en raison de leur coût inférieur et de leur disponibilité. Cependant, je conseille toujours à mes clientes d’opter pour des diamants naturels, car ils représentent un véritable investissement. Les diamants lab-grown n’ont pas la même valeur sur le marché au moment de la revente, ce qui peut être un inconvénient pour ceux qui cherchent à faire un investissement solide. Dans notre collection, nous nous concentrons uniquement sur les pierres naturelles, car je crois fermement qu’elles offrent une valeur durable et une beauté authentique qui ne peuvent être égalées.

Héritage, royauté & rêve d’excellence

  • La haute joaillerie, ce n’est pas seulement du luxe, c’est aussi une transmission, une mémoire, un ancrage royal. Quel regard portez-vous sur l’héritage joaillier marocain, et comment le faire rayonner à l’international ?

La haute joaillerie ne se limite pas à l’aspect esthétique ou au luxe, elle incarne également une profonde histoire et une tradition qui se transmettent de génération en génération. Chaque pièce peut être un symbole de mémoire, représentant des moments importants ou des héritages familiaux. Cet ancrage royal ajoute une dimension supplémentaire, car il évoque le raffinement et l’élégance qui ont traversé les âges. On pense que l’héritage joaillier marocain est d’une richesse incroyable, alliant traditions ancestrales et savoir-faire artisanal unique. Chaque pièce raconte une histoire, qu’elle soit liée à la culture, ou aux symboles marocains. Pour faire rayonner cet héritage à l’international, il est essentiel pour nous de mettre en avant non seulement la beauté des créations, mais aussi leur signification profonde..

  • Parlez-nous de votre nouvelle collection Bel Beldi…

Je suis ravie de partager des détails sur ce projet audacieux (notre nouvelle collection Bél Beldi). La Mdama inspirée du zellige marocain est une fusion de tradition et de modernité. Le zellige, avec ses motifs géométriques et ses couleurs vibrantes, est un symbole de l’artisanat marocain, représentant la richesse culturelle et l’héritage architectural du pays. La symbolique derrière cette création réside dans l’idée de célébrer l’identité marocaine tout en offrant une pièce contemporaine et fonctionnelle. Chaque motif de la ceinture évoque des histoires et des émotions, rappelant la beauté des mosaïques qui ornent nos palais et nos places publiques. En intégrant ces éléments, je vise à créer un lien entre le passé et le présent, tout en rendant hommage à l’artisanat traditionnel. Cette ceinture ne sera pas seulement un accessoire en or et diamant, mais un véritable témoignage de notre patrimoine culturel.

  • En plus de vos créations de bijoux, vous proposez également des pièces en fourrure d’exception. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet univers que vous explorez avec autant de raffinement ?

Toutes nos peaux proviennent des plus grandes fermes à travers le monde, certifiées Fur Mark (le plus grand certificat dans ce domaine qui garantit le respect du bien-être animal et des normes environnementales). Tout ce que nous faisons dans nos ateliers en Turquie, c’est la confection, et la Turquie est considérée comme le meilleur pays pour la manufacture de la fourrure C’est un art hérité de la période ottomane

  • Votre collection a habillé des personnalités à l’international…

Nous sommes honorés d’avoir habillé des stars internationales sur tous les continents, et particulièrement fiers de nos créations portées par les stars de « Dubai Bling ». C’est un réel plaisir de collaborer aussi avec des icônes de style Marocaines telles que Bassma Boussil et Maryam Hussin, et bien d’autres encore, pour sublimer leur élégance..

Mode & métissage :  le bijou, partout, tout le temps

  • Lady Diana, connue pour son élégance légendaire et son amour des bijoux iconiques, a marqué toute une époque. Dans un univers où chaque pierre raconte une histoire, chaque création peut incarner une émotion… Y a-t-il une femme, une icône, une silhouette qui vous inspire tout particulièrement dans votre manière de rêver, de créer ?

Absolument. Lady Diana incarne à mes yeux cette élégance intemporelle, ce mélange rare de force et de vulnérabilité. Elle avait une façon très personnelle de porter ses bijoux, avec une noblesse qui n’effaçait jamais sa sensibilité. Sa célèbre bague en saphir, entourée de diamants, en est l’exemple parfait : un bijou à la fois classique et audacieux, qui reflétait toute la complexité de sa personnalité. Si j’avais eu la chance de créer une pièce pour elle, j’aurais imaginé un collier orné d’un diamant rose en forme de cœur. Une pierre douce, romantique, mais puissante. Ce cœur symboliserait son immense capacité à aimer, à émouvoir, à engager. Un bijou comme un hommage à sa lumière intérieure, à sa manière de faire rayonner les autres, avec grâce et profondeur.

  • Peut-on porter une parure de diamants avec une paire de baskets ? Le vrai chic ne serait-il pas celui qui ose, qui mêle les mondes ?

Absolument, porter une parure de diamants avec une paire de baskets peut être une déclaration de style audacieuse et moderne. Le vrai chic réside souvent dans l’audace de mélanger les genres et de briser les conventions. L’association de bijoux luxueux avec des vêtements décontractés, comme des baskets, crée un contraste fascinant et montre une confiance en soi. Cela reflète une attitude contemporaine qui célèbre l’individualité et l’expression personnelle. Oser ce mélange, c’est affirmer que le style ne doit pas être limité par des règles strictes, mais qu’il peut évoluer et s’adapter à la personnalité de chacun.

  • Si vous deviez imaginer une collection capsule inspirée de votre jeunesse à Tanger, que verrait-on ? Une étoffe, une coupe, une pierre ?

Si je devais imaginer une collection capsule inspirée de ma jeunesse à Tanger, je verrais des étoffes en soie légère, ornées de motifs géométriques qui évoquent les mosaïques des vieux riads. La coupe serait ample et fluide, permettant une liberté de mouvement, symbolisant les longues promenades le long de la mer. Pour les pierres, j’imaginerais des bijoux en or sertis de lapis-lazuli, une pierre qui rappelle les profondeurs de l’océan et les couleurs vibrantes des paysages du Nord. Cette collection serait un hommage à la richesse culturelle de Tanger, mêlant tradition et modernité avec une touche d’élégance intemporelle.

La pierre, et la femme qui la comprend

  • Pendant longtemps, la gemmologie a été un monde d’hommes. Aujourd’hui, de plus en plus de femmes marocaines s’y intéressent. Pourquoi, selon vous ? La pierre aurait-elle une sensibilité qui parle davantage à la femme ?

Il est vrai que la gemmologie a longtemps été dominée par les hommes, mais aujourd’hui, l’intérêt croissant des femmes marocaines pour ce domaine peut s’expliquer par plusieurs facteurs. D’abord, il y a une volonté d’affirmer notre place dans des secteurs traditionnellement masculins, en apportant une nouvelle perspective. De plus, les pierres précieuses et semi-précieuses sont souvent perçues comme des symboles de beauté, de force et de connexion émotionnelle, ce qui peut résonner particulièrement avec nous les femmes.

  • D’où viennent vos pierres ? Et l’Afrique, qu’on dit riche de merveilles, est-elle vraiment le continent aux mille gemmes ? Le commerce éthique, c’est aussi une part de votre engagement ?

Les pierres que nous utilisons proviennent de sources soigneusement sélectionnées, et nous nous engageons à travailler avec des fournisseurs respectant des pratiques éthiques et durables. L’Afrique, riche de ses ressources naturelles, est en effet un continent qui regorge de gemmes exceptionnelles. Le commerce éthique fait partie intégrante de notre engagement, car nous croyons que chaque pierre doit être exploitée de manière responsable, dans le respect des communautés locales et de l’environnement.

  • Rêvez-vous qu’un jour, la princesse Lalla Khadija porte l’une de vos créations ? Et en écho à l’histoire : on dit que feu Sa Majesté Hassan II avait une relation très personnelle avec certaines pierres…

Le rêve de voir une princesse comme Lalla Khadija, ou toute autre figure royale, porter l’une de nos créations, serait un honneur immense. Ce serait un témoignage de la reconnaissance de notre savoir-faire et de l’unicité de nos pièces, un hommage à notre patrimoine et à l’artisanat marocain. C’est un rêve que nous portons, car cela symboliserait non seulement la beauté de nos créations, mais aussi la place qu’elles peuvent occuper dans l’histoire et la culture de notre pays. Quant à feu Sa Majesté Hassan II et sa relation avec les pierres, c’est une histoire fascinante. On raconte qu’il avait une affection particulière pour certaines pierres précieuses, voyant en elles non seulement leur beauté, mais aussi une sorte de force et de symbolisme. Ce lien profond qu’il entretenait avec les gemmes était, en quelque sorte, une alchimie entre l’histoire du Maroc et l’énergie intemporelle de la terre. Les pierres, pour lui, n’étaient pas simplement des objets de luxe, mais des talismans, des symboles d’un pouvoir ancien et mystérieux. Cela me fait penser à la manière dont certaines pierres possèdent une énergie unique et une connexion mystique avec ceux qui les portent, une idée que nous chérissons dans notre processus créatif, cherchant toujours à infuser une âme particulière à chaque pièce.

  • Enfin, si vous pouviez voir un bijou traverser les âges et devenir un symbole intemporel, quelle serait sa signification pour vous ?

Nous croyons que chaque bijou porte en lui une histoire, un fragment d’émotion qui le rend unique. Si l’un de nos bijoux venait à traverser le temps et devenir un symbole intemporel, ce serait celui qui incarne l’amour, la famille et l’héritage. Un bijou qui, en étant porté de génération en génération, transmettrait cette énergie positive, cette force de l’intention créative et de l’amour. Il ne s’agirait pas seulement d’un objet précieux, mais d’un lien entre les âmes, qui traverse les âges et les époques avec une beauté qui ne se fane jamais.

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Fès et Florence, cités jumelles de l’âme : la 28e édition du Festival des Musiques Sacrées de Fès s’ouvre du 16 au 24 mai.

(Photo Lotfi Adil)

Dans le silence vibrant des ruelles de la médina de Fès, l’écho des pas de Pierre Loti résonne encore, comme un murmure venu d’un autre temps. C’est dans ce dédale d’histoire et de lumière, au cœur d’une cité millénaire qui abrite la Quaraouiyine — la plus ancienne université du monde fondée en 263 de l’Hégire — que s’ouvre la 28e édition du Festival des Musiques Sacrées de Fès, du 16 au 24 mai 2025.

Fès, l’âme spirituelle du Maroc, incarne la mémoire vivante d’un monde où la foi se mêle à la sagesse, où la nature est perçue comme un espace sacré, reflet d’une cosmogonie ancestrale partagée par bien des peuples d’Afrique. C’est cette Afrique primordiale, berceau des rituels, des chants et des danses qui touchent au divin, que le Festival célèbre cette année avec une programmation d’exception.

Le thème de cette édition tisse un dialogue entre Fès et Florence, deux cités jumelles depuis 961, qui, chacune à leur manière, ont façonné l’âme de deux civilisations. Florence fut le berceau de la Renaissance italienne, tandis que Fès rayonna bien avant comme centre de savoir et de spiritualité dans le monde arabo-musulman. Toutes deux furent visionnaires, éclairées par le même souffle : celui du retour aux sources, de la quête de l’harmonie et de la beauté.

Le festival se veut ainsi un voyage mystique et pictural, un hommage aux renaissances de l’homme à travers les siècles, les continents, et les croyances. La scène de Fès vibrera au rythme des rituels soufis des femmes de Mayotte, des chants sacrés d’Oman, du Zaouli de Côte d’Ivoire, du Sama de Meknès, ou encore des tambours légendaires du Burundi. Le comédien malien Habib Dembelé sera le fil narratif de cette fresque vivante, où danseurs, chanteurs et musiciens convoquent le sacré par le geste, la voix et le souffle.

Alain Weber, maître d’œuvre de cette célébration des âmes, orchestre cette création aux côtés du chorégraphe Jean-Paul Méhansio, dans une scénographie lumineuse signée Christophe Olivier et enrichie de projections poétiques par les artistes de Spectaculaires. La chanteuse corse Battista Acquaviva fera résonner la voix de la Renaissance dans un dialogue rare entre traditions africaines et héritages méditerranéens.

Plus qu’un festival, cette 28e édition est un chant de l’humanité, un appel à reconnaître, dans la diversité des rituels, l’universalité d’un besoin spirituel : celui de relier ciel et terre, corps et âme, passé et avenir.

Du 16 au 24 mai, Fès devient de nouveau ce qu’elle a toujours été : un phare. Un sanctuaire où les musiques sacrées ne font pas que résonner, elles éveillent.

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