Le styliste d’origine marocaine, formé entre Grenade et Paris, a signé sa toute première robe de mariée au Maroc. Une création sur mesure pour une collaboratrice de Dior, lors d’un mariage somptueux célébré au Palais Azalée à Marrakech.

- Pourquoi cette première fois à Marrakech, et pourquoi maintenant ?
C’est la première robe que je crée pour un mariage marocain, et c’est une aventure incroyable. Je n’avais jamais eu l’occasion auparavant… Et je crois sincèrement que les articles de HOLA! Maroc m’ont donné plus de visibilité. C’est grâce à cela que cette proposition est arrivée. Depuis, j’ai reçu énormément de compliments, même des célébrités marocaines m’ont contacté. Cette première fois à Marrakech restera gravée.

- Que vous inspire Marrakech, en tant que créateur ?
Marrakech est une ville unique. Elle a une aura magique, une énergie presque mystique. Cette expérience m’a vraiment transporté à travers l’histoire du Maroc… les couleurs terre, les jardins luxuriants, les souks avec leurs épices, et surtout les gens — tellement chaleureux et accueillants. Tout cela m’a nourri créativement, ça m’a inspiré de manière très naturelle.

- Qu’est-ce qui rend, selon vous, une robe de mariée si particulière ?
Je m’exprime à travers la mode, mais aussi d’autres formes d’art qui me passionnent. Pour cette robe, j’ai tout de suite visualisé la silhouette de Rania, la mariée. J’ai commencé à dessiner, et l’inspiration est venue d’elle, de sa démarche, de sa gestuelle. Je voulais quelque chose de majestueux, de glamour, qui sorte de l’ordinaire. La première robe est fluide et sculpturale, réalisée dans des matières nobles comme la soie et le drapé. La seconde est plus estivale, en crêpe nacré brodé, une matière à la fois élégante et parfaite pour le mois de juillet.

- Vous restez très actif en Andalousie, notamment à Grenade. Qu’est-ce que cette région vous apporte dans votre rapport à la couture ?
Grenade, c’est chez moi. C’est une ville de lumière, d’histoire, de finesse… et ça se ressent dans ma manière d’aborder les détails, les volumes, la précision. L’Andalousie m’a appris à être libre tout en respectant l’exigence de l’artisanat.

- Entre Grenade, Paris et Marrakech, vous êtes à la croisée de trois univers. Quel est le fil rouge dans vos créations ?
Il y a toujours, toujours un fil rouge entre ces trois pays. C’est une connexion que je ne laisserai jamais derrière moi, parce qu’elle fait partie de moi. Elle raconte mon histoire de vie, mon identité. Et c’est ce mélange — entre élégance parisienne, âme andalouse et raffinement marocain — qui donne à mes créations leur singularité.
