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mai 28, 2023

Une nouvelle marque de jeans made in Maroc est née. Sa créatrice la franco-marocaine Fedwa Moukhliss, nous parle de son aventure mode engagée, responsable et inclusive.

Une as de la finance qui monte sur les podiums du fashion demande de l’étoffe, beaucoup de passion et une âme d’entrepreneur. C’est l’ADN de Fedwa Moukhliss, cette jeune marocaine née à Orléans et forgée à Paris puis en Suède et couronnée d’un master en finance. Une expérience nécessaire acquise dans des institutions bancaires réputées, la business woman née, s’est vite lancée dans l’entrepreneuriat dans un univers qu’elle affectionne tant : La mode. Il n’était pas question pour la franco-marocaine d’entamer son aventure loin du Maroc. Pour façonner sa propre marque de jeans haut de gamme « SYD Denim », c’est de fil en aiguille des mains de couturières marocaines que l’histoire se tisse depuis 2018. Du made in Maroc pur, à la façon universelle, baigné dans une fraicheur méditerranéenne, trempé dans une essence africaine et infusé d’audace, de talent et d’une fibre féminine gagnante.

Des chiffres à quatre lettres : Mode

  • Le denim tout un monde que la mode n’oublie jamais à chaque saison, pourquoi le jean précisément ?

En choisissant de créer du denim 100% marocain, je souhaite mettre en valeur l’artisanat et le savoir-faire des femmes couturières au Maroc. C’est une façon de valoriser leur talent et de contribuer à leur épanouissement professionnel. En soutenant ces femmes, nous créons également des opportunités d’emploi durables et favorisons l’autonomisation économique des femmes au sein de la communauté. En somme, le jean est un choix intemporel dans l’industrie de la mode en raison de son histoire, de sa polyvalence et de sa durabilité. En créant du denim 100% marocain de qualité premium, je m’efforce de mettre en avant le savoir-faire local et de contribuer à l’autonomisation des femmes couturières au Maroc.

  • De la finance à la mode dirons-nous il y’a quoi ?

De la finance à la mode, il y a un voyage de transformation et de découverte de ma véritable passion. En tant qu’ex-analyste financier travaillant pour les plus grandes banques de la place, j’ai acquis une solide expertise dans le monde des chiffres et des marchés financiers. J’ai passé des années à analyser des données, à prendre des décisions stratégiques et à travailler dans un environnement rigoureux. Cependant, au fond de moi, une passion pour la mode et la création commençait à grandir. J’ai toujours été attirée par l’industrie de la mode et j’ai réalisé que je devais suivre mon cœur pour m’épanouir pleinement. J’ai décidé de faire le grand saut et de me lancer dans l’aventure de la mode. Ce changement de carrière radical m’a permis d’explorer un tout nouvel univers créatif. J’ai pu canaliser ma créativité, ma sensibilité artistique et ma vision pour créer des vêtements uniques. Passer de l’analyse de chiffres à la création de designs et à la gestion d’une entreprise de mode a été un véritable défi, mais également une expérience enrichissante. Dans le monde de la mode, je suis en mesure d’exprimer ma créativité, de suivre les dernières tendances et de créer des pièces uniques qui reflètent ma vision et mon style. Je peux voir directement l’impact de mon travail sur les gens, en les aidant à se sentir beaux, confiants et à exprimer leur propre individualité à travers les vêtements qu’ils portent. Un autre aspect important de ma transition de la finance à la mode a été ma volonté d’aider les femmes couturières marocaines. En mettant l’accent sur le denim 100% marocain , je soutiens ces femmes talentueuses et leur offre des opportunités d’emploi durables. Cela me donne une grande satisfaction de contribuer à leur épanouissement. Pour moi  le passage de la finance à la mode a été un voyage de transformation personnel et professionnel. J’ai laissé derrière moi le monde des chiffres pour me plonger dans un univers créatif où je peux exprimer ma passion pour la mode tout en soutenant les femmes couturières marocaines. C’est une aventure excitante et gratifiante qui me permet de suivre ma véritable passion et d’avoir un impact positif sur la communauté.

  • La mode aujourd’hui impose des acteurs engagés pour la planète, vous sentez-vous concernée ? Et comment ?

Absolument, en tant qu’entrepreneure dans l’industrie de la mode, je suis profondément concernée par l’impact environnemental de notre activité. La mode est souvent critiquée pour son empreinte carbone élevée, sa surconsommation de ressources et sa contribution à la pollution. Dans mon entreprise, je m’efforce d’adopter une approche responsable et respectueuse de l’environnement à plusieurs niveaux. Tout d’abord, je suis attentive à la sélection des matériaux utilisés. En optant pour le denim 100% marocain, je favorise une production locale et réduis ainsi les émissions de carbone liées au transport. Je privilégie également des matériaux durables et des procédés de fabrication respectueux de l’environnement. Par ailleurs, je m’engage à garantir des conditions de travail justes et éthiques pour les femmes couturières marocaines qui travaillent avec moi. Je veille à ce qu’elles bénéficient de salaires équitables, de conditions de travail sécurisées et d’un environnement respectueux de leurs droits fondamentaux. En soutenant ces femmes, je contribue également à promouvoir l’autonomisation des femmes et le développement durable au sein de ma communauté. Enfin, je sensibilise mes clients à l’importance de la mode durable et de la consommation responsable. J’informe sur les pratiques éthiques de mon entreprise, les matériaux utilisés et les initiatives mises en place pour réduire notre impact environnemental. En somme, je me sens pleinement concernée par les enjeux environnementaux de l’industrie de la mode, et je m’efforce de jouer un rôle actif dans la promotion d’une mode plus durable et respectueuse de la planète. Mon engagement se traduit par des choix responsables dans le processus de production, la réduction des déchets, le respect des droits des travailleurs et la sensibilisation des consommateurs.

  • Orléans c’est la ville de Jeanne d’arc n’est ce pas, et c’est la votre aussi … une fibre de guerrière ?

En tant qu’entrepreneure dans la mode, j’ai dû faire face à des défis et des obstacles pour réaliser mes rêves. Comme Jeanne d’Arc, j’ai dû faire preuve de détermination, de ténacité et de résilience pour surmonter les difficultés qui se sont présentées à moi. La vie d’entrepreneur est un combat quotidien, où il faut constamment s’adapter, innover et se relever face aux échecs. J’ai développé une attitude de guerrière en restant fidèle à ma vision, en surmontant les doutes et en faisant preuve de persévérance pour atteindre mes objectifs. Mais ma véritable inspiration est ma mère. C’était une femme forte et inspirante, elle m’a appris à constamment repousser mes limites, à défendre mes convictions et à faire face aux défis avec audace. Je m’efforce de canaliser cette énergie pour surmonter les obstacles et pour faire de ma marque de denim un succès, tout en restant fidèle à mes valeurs et à mon engagement envers la mode durable.

En tant qu’entrepreneurs et consommateurs, nous avons la responsabilité de soutenir une mode inclusive qui embrasse la diversité et promeut des valeurs de respect, d’équité et d’ouverture

  • Au Maroc installée depuis 2018 quel regard portez-vous  sur la cause de la femme l’épanouissement et l’accomplissement de la femme marocaine ?

Je porte un regard positif sur les progrès réalisés et je suis encouragée par les initiatives et les changements en cours. Le Maroc a accompli des avancées significatives dans la promotion des droits des femmes et l’égalité des sexes ces dernières années. Des réformes législatives ont été mises en place pour renforcer la protection des femmes contre la violence, promouvoir leur participation politique et économique, et améliorer leur accès à l’éducation et à la santé. De plus en plus de femmes marocaines se lancent dans l’entrepreneuriat et créent leurs propres entreprises, ce qui est une source d’inspiration et de motivation pour les générations futures. Ces femmes entrepreneures contribuent à l’économie du pays, stimulent l’innovation et offrent des opportunités d’emploi aux autres femmes. L’éducation joue également un rôle clé dans l’épanouissement des femmes marocaines. L’accès accru à l’éducation leur permet d’acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour s’épanouir dans leur vie personnelle et professionnelle. De plus en plus de femmes poursuivent des études supérieures, accèdent à des postes de responsabilité et s’engagent dans des carrières traditionnellement dominées par les hommes. Cependant, il reste encore des défis à relever. Les inégalités persistent, en particulier dans les zones rurales et dans certains secteurs de la société. Il est essentiel de continuer à lutter contre les discriminations et à promouvoir l’autonomisation des femmes à tous les niveaux, en renforçant les politiques d’égalité des sexes, en promouvant l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle, et en soutenant les femmes entrepreneures et les femmes travaillant dans des domaines traditionnellement masculins.

  • La mode et tout son écosystème est un moyen d’inclusion sociale extraordinaire n’est-ce pas …

Absolument ! La mode et son écosystème offrent un moyen extraordinaire d’inclusion sociale. La mode est un langage universel qui transcende les frontières culturelles, économiques et sociales. Elle permet aux individus de s’exprimer, de se sentir inclus et de revendiquer leur identité. Dans l’industrie de la mode, nous assistons à une évolution vers une plus grande diversité et représentativité. Les marques et les créateurs se tournent de plus en plus vers l’inclusion, en proposant des gammes de tailles variées, en mettant en avant la diversité ethnique et en défiant les stéréotypes de genre. Cela permet à chacun de se sentir représenté et accepté, indépendamment de son apparence physique ou de son origine. De plus, la mode offre des opportunités d’emploi et d’autonomisation à divers groupes sociaux, en particulier aux femmes, aux minorités ethniques et aux communautés marginalisées. En soutenant l’artisanat local et les talents locaux, la mode peut aider à stimuler l’économie locale, à créer des emplois durables et à renforcer les compétences des individus. Cela contribue à réduire les inégalités sociales et à favoriser l’inclusion économique. La mode peut également jouer un rôle important dans des causes sociales et environnementales. De nombreuses marques intègrent des initiatives de responsabilité sociale et environnementale dans leur modèle d’entreprise, en soutenant des projets caritatifs, en adoptant des pratiques durables et en favorisant le commerce équitable. Ces engagements sociaux permettent de créer un impact positif au-delà du simple aspect esthétique de la mode. En tant qu’entrepreneurs et consommateurs, nous avons la responsabilité de soutenir une mode inclusive qui embrasse la diversité et promeut des valeurs de respect, d’équité et d’ouverture.

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Le jury du festival de Cannes a donné son verdict pour cette 76è édition. La Palme d’or revient à la française Justine Triet pour « Anatomie d’une chute ». C’est la troisième statuette pour une femme délivrée par la célèbre compétition de cinéma. Palmarès complet et dernières émotions avant la tombée de rideau. 

Elle est la deuxième cinéaste française à recevoir ce sacre cannois. Justine Triet a reçu sa Palme d’Or pour son film « Anatomie d’une chute », des mains de Jane Fonda « The Zone of interest » de l’Allemand Jonathan Glazer a reçu la Grand prix du jury. Le prix d’interprétation féminine est revenu à la comédienne turque Merve Dizdar pour Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan, son homologue masculin n’est autre que l’acteur japonais Koji Yakusho, pour le film de Wim Wenders Perfect Days. 

Le festival s’achève et Cannes brille encore de mille feux, reflet intense de toute cette constellation d’étoiles sous le ciel cannois. Si la cérémonie de clôture a compté la présence d’une pléiade de grandes stars  à l’instar de Jane Fonda, tous ces dix derniers jours ont vu défilé le tout Hollywood dans la ville française. De Johnny Deep aux bras de Maïwenn pour le film Jeanne du Barry dans le rôle de Louis XV à Martin Scorsese pour son nouveau film qui s’est entouré de ses deux acteurs Leonardo DiCaprio et Robert De Niro, en passant par Michael Douglas pour recevoir une Palme d’or d’honneur, Harrison Ford venu présenter le dernier volet des aventures d’Indiana Jones ou encore Tom Hanks, Scarlett Johansson et Tilda Swinton pour Asteroid City de Wes Anderson. Une édition spécialement forte carte elle aura réuni un cinéma des quatre coins de la planète, à l’image de la nomination de trois films marocains et d’un membre du jury du Maroc en la personne de la réalisatrice Maryam Touzani.

 

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