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octobre 24, 2023

L’histoire du keffieh est une fascinante chronique de sa transformation, passant d’un humble couvre-chef traditionnel porté par les paysans arabes à un symbole puissant de résistance et d’élégance dans le monde de la mode internationale. 

Keffiyeh. Photo : Sohail Al Kharsa (modifiée par l’auteur)

Que l’on porte le keffieh dans sa forme traditionnelle ou dans des designs contemporains, il demeure un symbole de déclaration personnelle, d’opinion politique et d’expression de caractère. En effet, le keffieh a transcendé les frontières géographiques pour devenir un incontournable de la mode contemporaine, un foulard de prédilection pour les non-conformistes et tous ceux qui souhaitent afficher leurs convictions, en particulier en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien. Cette transformation du keffieh, de l’outil de dissimulation des révolutionnaires à l’icône de la mode mondiale, est un témoignage de son évolution extraordinaire à travers les décennies.

L’origine et l’histoire du Keffieh

Pendant la révolte arabe de 1936-1939, menée contre la domination britannique en Palestine, le keffieh acquit une importance significative parmi les Palestiniens. Il était arboré par les révolutionnaires pour dissimuler leur visage et éviter d’être identifiés par les Britanniques, bien que cela les rende plus visibles en ville, ce qui entraînait une augmentation des arrestations. En réponse, la population entière fut encouragée à porter le keffieh. Les citadins abandonnèrent même le tarbouche, un symbole de distinction sociale, au profit du keffieh, qui était traditionnellement une coiffe paysanne.

Des hommes portant des keffiehs. Photo : Brett Jordan

Il est particulièrement apprécié par les unités en mouvement constant, exposées aux projections de sable et de poussière provoquées par les véhicules. Le keffieh ne peut être considéré comme un simple accessoire, car il porte une signification profonde. À l’origine, le keffieh était une coiffe traditionnelle portée par les paysans arabes pour distinguer les ruraux des citadins. Yasser Arafat a grandement contribué à populariser le keffieh dans les années 1960 lorsqu’il est devenu le leader de l’OLP. Aujourd’hui, le keffieh demeure le symbole le plus emblématique des militants palestiniens. À partir des années 1980, le keffieh a été adopté en Europe par des militants de mouvements anarchistes.

Le Keffieh dans la mode internationale

Au fil du temps, le keffieh a évolué et a exercé une influence croissante, notamment chez les jeunes. Des grandes marques ont même exploité son potentiel pour créer des accessoires de mode. Vers la fin des années 2000, il a pris des couleurs déconnectées de son origine traditionnelle (bleu, rose, vert, jaune) et a commencé à paraître lors de défilés de créateurs de mode parisiens. Des marques renommées telles que la Galerie Lafayette, Balenciaga, Givenchy, Zara et H&M ont modernisé le keffieh. Il est désormais utilisé dans les défilés de mode à l’échelle mondiale. Apparu pour la première fois sur les podiums dans les années 2000, il a attiré l’attention des stylistes qui ont transformé ce tissu en un accessoire fashion.

Un mannequin pose en keffieh. Photo : Houcine Ncib

Celui ou celle qui porte le keffieh dégage une certaine élégance, reflétant un caractère fort et une classe indéniable. Le keffieh traditionnel conserve son charme, et des petites et grandes marques, dont Balenciaga, ont créé de nouveaux designs et même des bijoux fantaisie inspirés du keffieh. Le keffieh a conquis le monde de la mode, et les fabricants traditionnels, qu’ils se trouvent au Moyen-Orient ou en Asie, l’ont bien compris. Aujourd’hui, le keffieh demeure une figure incontournable de la scène de la mode contemporaine. Il reste le foulard de prédilection pour les non-conformistes et tous ceux désireux d’exprimer leurs opinions politiques, en particulier concernant le conflit israélo-palestinien.

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L’éminent professeur marocain de neuroscience, Abdeljabbar El Manira, a récemment été élu membre de la prestigieuse Académie royale des sciences de Suède, qui décerne le Prix Nobel. Professeur au Département de neuroscience à l’Institut de Karolinska en Suède depuis son intégration en 1992, M. El Manira a été désigné membre de la catégorie des sciences de la vie, l’un des dix domaines scientifiques reconnus par l’Académie.

Abdeljabbar El Manira, professeur de neuroscience, a été élu membre de l’Académie royale des sciences de Suède

Natif de Rabat en 1965, il est professeur distingué (Chair d’excellence) et directeur du Laboratoire neurobiologie des mouvements à l’Institut Karolinska, Université de médecine de Stockholm, où le Prix Nobel de physiologie ou de médecine est décerné. Au sein de cet institut, il a gravi les échelons dans le monde de la recherche, notamment en tant que directeur du laboratoire de neurobiologie du mouvement. De plus, le Pr. El Manira occupe également le poste de directeur du laboratoire « Movement Disorders » à l’Institute of brain disorders de l’Université de médecine de Pékin. Il fait également partie de plusieurs agences de recherche aux États-Unis et en Europe, ainsi que du Comité éditorial de diverses revues et journaux scientifiques. Ses travaux de recherche en sciences neurologiques, publiés dans des revues scientifiques de renom, ont contribué à déchiffrer comment les réseaux neuronaux dans le cerveau humain transforment les intentions en actions, avec des implications cliniques pour les maladies neurodégénératives et les paralysies.

C’est au Maroc qu’Abdeljabbar El Manira a commencé son parcours universitaire, obtenant une Licence en Biologie à l’Université Mohammed V de Rabat en 1988. Il poursuit ses études en France, où il obtient un DEA et un Doctorat en neuroscience à l’Université d’Aix-Marseille. Membre correspondant de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, il a reçu plusieurs prix et distinctions internationales, dont le prestigieux prix « Distinguished Professor Award » décerné par l’Institut médical de l’Université Karolinska de Stockholm, l’un des centres de recherche les plus renommés au monde. En 2010, il a été décoré du Ouissam du Mérite national de l’ordre de commandeur par SM le Roi Mohammed VI, un honneur qui a renforcé sa détermination à servir les intérêts du Maroc et à partager ses connaissances en biomédecine et enseignement supérieur acquis à l’échelle internationale.

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Cette année marque le centenaire de la naissance de ce souverain monégasque qui a consacré sa vie à des œuvres caritatives. La soirée de gala, intitulée le « Bal du Centenaire », a été l’occasion de rendre hommage au prince Rainier III. 

La présence du prince Albert II de Monaco, le fils du regretté prince Rainier III, et de sa sœur, la princesse Stéphanie, a conféré à l’événement une dimension familiale touchante. Le 20 octobre 2023, le Casino de Monte-Carlo a été le théâtre d’un événement exceptionnel visant à célébrer la générosité légendaire du prince Rainier III. Cet événement de gala est organisé par la Société des Bains de Mer (SBM), une institution contrôlée par l’État monégasque et fondée en 1863. Les descendants du prince Rainier III et de la princesse Grace, ainsi que la princesse Stéphanie, présidente du comité spécial, ont été étroitement impliqués dans la planification de ce gala mémorable. En tant que président d’honneur du comité, le prince Albert II a joué un rôle central dans cette célébration.


Le prince Albert II, âgé de 65 ans, est arrivé en smoking au bras de sa sœur, la princesse Stéphanie, âgée de 58 ans et qui est arrivée en robe de gala crème. La princesse Stéphanie était accompagnée de ses enfants, notamment son fils Louis Ducruet, âgé de 30 ans, et sa plus jeune fille, Camille Gottlieb, âgée de 25 ans. La princesse Charlène était absente de cette soirée, mais la famille princière était unie pour honorer la mémoire du prince Rainier III. La soirée avait pour objectif de rappeler l’engagement caritatif du prince Rainier III et de la princesse Grace, qui ont dédié leur vie à des œuvres philanthropiques, en collaboration avec la SBM. Cette tradition de générosité a été perpétuée à travers le « Bal du Centenaire », où chaque moment festif était aussi l’occasion de faire des dons pour des œuvres caritatives.

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