Un ramadan en temps d’épidémie avec les restaurants fermés, c’est forcément des ftours à la maison. Et se faire livrer son repas de rupture de jeûne n’a jamais eu de sens qu’en ce ramadan covid. Voici nos trois coups de cœur et de palais de la semaine.
CASA.FTOUR.BOX FINESSE ET GÉNÉROSITÉ
Pour des heures sup au bureau qui débordent sur celle du ftour, rien de mieux qu’une box rangée en deux boîtes et trois mets légers pour casser la croûte et titiller le gosier… mais c’était sans compter sur le choix de notre grande Public Relations, toujours à l’affût du meilleur. Casa.ftour.box, pignon sur rue d’instagram, de 15k followers, plutôt quelques commentaires sympas et des photos rien de quoi se lécher les babines. Nous recevons nos cinq box à 18h45 (bien vu!) À l’ouverture de mon sac en papier (réjouissant), un souffle presque chaud se dégage (bon point). Une tonne de boîtes me tient en haleine à près de 15 min de l’heure fatidique, (en plastique) certes, mais je n’ai pas le goût en ce moment à jouer les écolottes chevronnées. J’ai faim. Notre table de réunion bien grande s’en trouve chargée à ras bord. Trop de nourriture? Non. Un repas bien organisé visiblement. Je passe la harira & co des farandoles sucrées. Stop. Je découvre une soupe bien persillée. Mon cœur s’emballe. C’est ainsi que je l’aime fine, légère et dégageant des reflets de la nature plutôt que trop de ce rouge métallique conservé et qui colore souvent des « hrira à couper au couteau ». J’en oublie la soupe aux fruits de mer que j’adore. Mes yeux brillent face à cette petite salade hautement garnie, colorée et qui semble bien croquante, aux fenouils, pommes, cacahuètes et quinoa. Ce sera mon amuse-bouche after harira, à croquer avec ces rghaifs aux légumes bien dorées et cette quiche raffinée au poulet et fromage. Bon, ou vais-je donner de la tête pour mon happy end sucré ? Le mini baghrir tout mignon et bi-colore (nature et épinards) avec une sauce caramel beurre salé (s’il vous plaît), les mini ramequins qui hument la cannelle (oh des crumbles). Mon petit jus d’orange nature accompagnera ma course en voiture contre la montre pour éviter des policiers en chasse de retardataires et ma jolie petite bouteille de lait ce sera pour couvrir un éventuel feu de covid et éviter une déconfiture post ftour. @casa.ftour.box
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COOK IS FUN BY ASMA, SO FUNNY TIME
Préparer son ftour à la maison est un plaisir sacré, se faire livrer de temps en temps est une belle pause gourmande pour plus de sérénité. Alors forcément on se paie le luxe d’une belle sieste tout juste avant la rupture du jeûne. Et quand le livreur sonne, on saute sur les sacs pour déballer, mettre au four ou pas et servir dans des assiettes. J’ai commandé ce vendredi 30 avril pour 4 personnes, tant la journée fut intense et l’estomac bien bruyant. Alors à tous les coups, vider les sacs est éprouvant et pas question que qui que ce soit mette la main à la pâte. Il est déjà 18h50, je pose tout sur la table et la quantité est réconfortante. Les soupes thaï au micro-ondes, elles dégagent déjà un parfum coco/citronnelle/poulet, les nems poulet/bœuf, les bricks poulet curry, les pastels aux thon vont au four. Je vois des katayefs et leur sirop, je respire profondément et je continue. Et ce n’est pas fini, du riz khao phat kaï! Servi dans quatre belles barquettes bien fournies, hum… au four aussi. Et le meilleur pour la fin, que dis-je? L’inattendu!, Une grande Kunafa avec son sirop, j’ai presque envie de la dévorer seule, ceci dit mon ado est à la diète! Un très très bon appétit! @cookisfunbyasma
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FOUR SEASONS POUR LE PALAIS DES DÉSIRS
16h00, ce samedi 1er mai, je reçois mon colis tant attendu depuis le début de la semaine. Un tour Four Seasons à la maison, c’est une jolie manière de commencer une belle soirée de week-end. Pas la peine de vous décrire les contenants, le luxe a sa griffe de prestige. Mais en découvrant ces boites noir fumé, en forme de palettes de maquillage haut de gamme, mon excitation s’enclenche à en oublier que j’attendais un repas. Et si c’était autre chose qu’à avaler? Quatre boîtes superposées les unes sur les autres dans un entrelacement parfaitement géométrique, réchauffé par les lignes si sensuelles des lettres composant le nom du célébrissime hôtel qui me fait honneur d’un présent précieux visiblement. Toute cette poésie me fait oublier mon autre faim de nourriture. Je défais les rubans et je pense à une fine parure de lingerie tout en dentelle, je soulève la première boîte en imaginant un flacon de parfum rare, je vois cet arc en ciel de mignardises et je reviens à mon estomac. Je décoiffe les autres coffrets et me mets nez à nez avec des œuvres d’art culinaire, je vois littéralement un vrai défilé haute couture de fruits et légumes en trompe-l’œil dans une réalisation minutieuse de l’idée et des mains du chef Christophe Laplaza. Oui, un chef d’œuvre que ce menu pas comme les autres, audacieux et insolent, totalement décalé de l’air du temps Ramadan pour surprendre les plus aiguisés des palais casablancais. Je continue de déshabiller ces créations sublimes et je pense tendrement à ma soupe de semoule à l’anis et aux croûtons de chèvre, noix et miel, elle attendra demain! Et puis j’ose vous dire, et ce n’est pas notre RP qui me contredira, qu’il n’y a qu’un seul désir de l’âme, c’est le plaisir… de manger. Les trois autres, on verra. Bon ftour Four Seasons pour ce soir! @fscasablanca
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