La reine de beauté Basque, Sarah Loinaz a été élue Miss Univers Espagne. La divine brune de 23 ans, de père espagnol et de mère marocaine porte désormais la couronne de la diversité et de la mixité culturelles, d’autant plus que le sublime top, représentera l’Espagne à Miss Univers 2021, qui aura lieu en décembre prochain dans la ville d’Eilat en Israël. Le sublime top nous livre ses sentiments et nous donne rendez-vous à Casablanca.
« J’ai beaucoup d’amis au Maroc, nous représentons à nous tous cette nouvelle génération courageuse, audacieuse et libre, qui croît en l’égalité et en la diversité »
- Vous êtes couronnée Reine de beauté de l’Espagne. Vous rendez-vous compte de toute la symbolique que représente votre élection, que revêt votre titre et que vous portez vous-même comme muse de grandes nations soeurs ?
Absolument. C’est une fierté de représenter le pays dans lequel je suis née, mais je suis tout aussi fière du soutien et du bonheur du peuple marocain pour mon couronnement. Mes racines sont marocaines de par ma mère, née à Agadir. Je suis d’autant plus fière que Miss Univers créé en 1952, promeut la culture de différents pays du monde, en élisant des ambassadrices une fois par an, rendant ce concours si enrichissant et unique. Une vraie expérience que les couronnées gardent à vie. Être en 2021 la représentante de l’Espagne avec un profil comme le mien est un bel exemple des valeurs que le concours défend et promeut depuis soixante dix ans.
- Vous attendiez-vous à être élue ?
La compétition était avec moi-même. Je me considère comme une femme accomplie et sûre d’elle. Je m’étais déjà présentée en 2017 et j’ai obtenu la seconde place. Quand vous voulez vraiment quelque chose, vous devez travailler très dur pour l’obtenir. Je ne m’attendais pas à gagner, mais en plus de croire aux secondes chances, je savais ce que je représentais et je suis très fière que le jury ait apprécié mes efforts à leur juste valeur pour représenter le pays cette année.
- Qu’avez-vous ressenti immédiatement ?
J’ai été choquée quand j’ai entendu mon nom. Il m’a fallu plusieurs jours pour l’assimiler. S’il est vrai que je rêvais de ce titre depuis des années, il est tout aussi vrai que ce n’est qu’après quelques jours que j’ai réalisé toute ma chance et tout le travail et la responsabilité qui m’attendent désormais.
- Et après ces quelques jours, avez-vous digéré votre titre et savez-vous ce que vous devez en faire ?
Oui. Depuis que j’ai gagné le 16 octobre dernier, je n’ai cessé de donner des interviews et de planifier mon agenda très chargé, car je n’ai que six semaines pour tout préparer afin de porter bien haut le nom de l’Espagne devant l’Univers. Tout cela représente un sacré boulot qui demande beaucoup de concentration, que vous ne percevez peut-être pas de l’extérieur et vous ne soupçonnez pas, au milieu des flashs, dans les studios, sur les podiums ou les tapis rouges. Je me prépare à 100%.
- Votre famille dans tout cela, vos parents sont forcément heureux de votre couronne, parlez-vous ensemble de cette belle mixité culturelle que vous incarnez naturellement grâce à eux ?
C’est vrai. Ma mère est née au Maroc et mon père au nord de l’Espagne, au pays basque. Depuis toute petite, j’ai vécu avec les deux cultures et baigné dans des valeurs, à la maison, comme le respect, l’inclusion, la diversité… Tous les êtres humains sont égaux, indépendamment de leur religion, de leur culture ou de leur lieu de naissance. Savoir cela et l’incarner est une richesse fabuleuse.
- Justement, quelle part détient le Maroc dans votre quotidien, votre beauté, vos routines lifestyle, vos amis, vos connexions…?
Je me suis toujours sentie enracinée dans la culture marocaine, alors je ne manque pas de visiter le Maroc aussi souvent que possible, que ce soit l’été ou plus souvent ces derniers temps. Je me sens très proche du peuple du Maroc et bien que née en Espagne, je vous porte dans une partie de mon cœur. J’ai beaucoup d’amis au Maroc, nous représentons à nous tous cette nouvelle génération courageuse, audacieuse et libre qui croît en l’égalité et en la diversité.
- Vous avez écrit sur votre page instagram « Vivre une valise à la main, prête à quitter la maison sans savoir quand j’allais rentrer », c’est une année qui s’annonce pour vous sous le signe du voyage et vous commencez par votre autre pays le Maroc ?
J’ai commencé dans le monde de la mode à 14 ans et mon premier défilé et voyage je l’ai fait à mes 16 ans à Paris. Depuis, j’ai toujours voyagé et je suis habituée à ce rythme. Même maintenant, même si la charge de travail est élevée, je me sens bien préparée grâce à mon expérience dans le monde de la mode. Un monde trépidant résolument! On peut vous confirmer un travail dans un endroit, mais en étant là, vous confirmer un autre dans un autre endroit. Malgré tout, je me sens très chanceuse parce que j’aime travailler et que je m’épanouie dans mon métier. À cause de la pandémie, je ne suis pas venue au Maroc depuis un an et demi mais en temps normal, je foule le sol marocain au moins une ou deux fois par an.
- Direction Israel après pour Miss Univers, c’est un tremplin, un saut ou un bond pour votre carrière ?
Pour moi, voyager en Israël pour représenter l’Espagne à Miss Univers est une opportunité unique. Quel que soit le résultat, je n’écarte aucune proposition à moyen terme. Je suis une femme travailleuse, qui a le goût de l’effort et qui a beaucoup d’objectifs.