Lors de la somptueuse cérémonie de clôture du 77e Festival de Cannes, le jury présidé par Greta Gerwig a couronné le film « Anora » de l’Américain Sean Baker de la prestigieuse Palme d’Or. Cette victoire marque la première fois en treize ans qu’un film américain décroche ce prestigieux prix. Le film, porté par la talentueuse Mikey Madison, raconte l’histoire poignante d’une jeune travailleuse du sexe cherchant à s’échapper de sa condition par un mariage fortuné. Sean Baker réussit à captiver et émouvoir avec une énergie débordante et une réalisation impeccable.
Le Grand Prix a été attribué à « All We Imagine as Light » de l’Indienne Payal Kapadia et « Emilia Perez » de Jacques Audiard. Kapadia, première Indienne sélectionnée en compétition, bouleverse avec un magnifique récit sur un trio de femmes dont les destins se croisent de manière poignante. Audiard, avec son approche audacieuse, livre une comédie musicale étonnante sur un narcotrafiquant mexicain repenti.
Le Prix de la mise en scène a été décerné à Miguel Gomes pour « Grand Tour », une épopée hybride qui, malgré quelques controverses, impressionne par son ambition et sa profondeur narrative. Mohammad Rasoulof a reçu un Prix spécial du jury pour « Les Graines du figuier sauvage », une fable puissante et émouvante qui métaphorise la situation politique en Iran.
Les prix d’interprétation ont célébré l’excellence des performances. Karla Sofía Gascón, Zoe Saldana, Selena Gomez et Adriana Paz ont partagé le Prix d’interprétation féminine pour leurs rôles dans « Emilia Perez » de Jacques Audiard, tandis que Jesse Plemons a remporté le Prix d’interprétation masculine pour son rôle dans « Kinds of Kindness » de Yórgos Lánthimos.
Le Prix du scénario a été attribué à Coralie Fargeat pour « The Substance », une comédie choc et gore sur le vieillissement du corps féminin, mettant en vedette Demi Moore. Le talent de Fargeat pour fusionner l’humour noir avec des thèmes sociétaux profonds a été particulièrement salué.
Le Caméra d’or a été décerné à « Armand » de Halfdan Ullmann Tondel, avec une mention spéciale pour « Mongrel » de Chiang Wei Liang, qui malgré son approche pessimiste, se distingue par sa singularité et sa force narrative.
Enfin, la Palme d’or du court métrage a été attribuée à « The Man Who Could Not Remain Silent » de Nebojsa Slijepčević, clôturant ainsi un festival riche en émotions et en découvertes cinématographiques.
La rédaction/Hola Maroc