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Yasmine Khizrane

Derrière son nom à rallonge — Alexandra Charlotte Ulrica Maryam Virginia de Hanovre — se cache une jeune femme bien ancrée dans son époque. Fille unique de la princesse Caroline de Monaco et du prince Ernst August de Hanovre, Alexandra de Hanovre cultive un équilibre subtil entre tradition aristocratique et aspirations modernes.

Alexandra de Hanovre
La princesse Alexandra de Hanovre lors de la Fête nationale monégasque, le 19 novembre 2023 à Monaco. (Getty Images)

Une naissance au carrefour des monarchies

Née le 20 juillet 1999 à Vöcklabruck, en Autriche, Alexandra est la seule descendante du couple princier uni en 1999. Son père descend de la maison de Hanovre, ancienne lignée régnante allemande, tandis que sa mère appartient à la célèbre famille Grimaldi. Si ses parents sont séparés depuis 2009 sans avoir officialisé leur divorce, Alexandra garde des liens forts avec ses deux héritages culturels. « Il y a des périodes où je me sens très monégasque, et d’autres où mon côté germanique prend le dessus », confiait-elle récemment dans une interview.

La princesse Caroline de Hanovre et sa fille
La princesse Caroline de Hanovre et sa fille, la princesse Alexandra de Hanovre, assistant ensemble au défilé Haute Couture printemps-été 2020 de Chanel, dans le cadre de la Fashion Week parisienne.
(Getty Images)

Une fratrie recomposée et soudée

Alexandra est la benjamine d’une grande fratrie issue des unions précédentes de ses parents. Côté paternel, elle a deux demi-frères, Ernst August Jr. et Christian, nés du premier mariage de son père avec Chantal Hochuli. Côté maternel, elle partage des liens solides avec Andrea, Pierre et Charlotte Casiraghi, enfants de Stefano Casiraghi, tragiquement disparu en 1990. Malgré leurs origines diverses, les membres de cette fratrie cosmopolite forment un clan uni, présent lors des grands événements du Rocher.

La princesse Alexandra de Hanovre (à gauche), Charlotte Casiraghi
La princesse Alexandra de Hanovre (à gauche), Charlotte Casiraghi (au centre) et la princesse Caroline de Hanovre (à droite) lors du Jumping International de Monte-Carlo en 2010.
(Getty Images)

Une étudiante curieuse, une lectrice passionnée

Si son éducation s’est déroulée loin des projecteurs, Alexandra a fait preuve d’une grande curiosité intellectuelle. D’abord attirée par les sciences politiques et la philosophie, elle a finalement trouvé sa voie dans la littérature. « À travers la fiction, on comprend souvent mieux la réalité », expliquait-elle avec sincérité.

La princesse Alexandra de Hanovre
Getty Images

Une histoire d’amour discrète mais solide

Depuis 2016, Alexandra partage sa vie avec Ben Sylvester Strautmann, un entrepreneur allemand d’1,96 m au parcours étonnant. Ancien basketteur professionnel, diplômé en gestion d’entreprise à Londres, il a fondé une société de solutions digitales à Monaco, où le couple réside discrètement. Très complice, le duo partage aussi l’amour des animaux — leur mini-teckel au nom princier, Eloise Von Lexington, a même posé pour une ligne d’accessoires chic signée Céline !

La princesse Alexandra de Hanovre et son compagnon Ben Sylvester Strautmann
La princesse Alexandra de Hanovre et son compagnon Ben Sylvester Strautmann assistent au Bal de la Rose 2025, l’un des événements mondains les plus emblématiques de la principauté.
(Getty Images)

Une royauté moderne et en retrait

Alexandra de Hanovre, qui reste officiellement la seule descendante de la maison de Hanovre à posséder un titre royal, s’est toujours tenue à l’écart du tumulte médiatique. Préférant les bancs de l’université aux tapis rouges, elle incarne une génération de jeunes têtes couronnées à la fois ancrées dans leur époque et conscientes de leurs racines. Et si elle continue à évoluer dans l’ombre, c’est sans doute parce qu’elle a su trouver l’équilibre parfait entre destin royal et liberté personnelle.

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George Clooney

Broadway a brillé de mille feux ce mercredi soir, et ce n’était pas seulement pour saluer l’arrivée d’une nouvelle pièce dans ses mythiques théâtres. George Clooney, icône du cinéma hollywoodien, a fait une entrée remarquée dans le monde du théâtre en montant sur les planches dans une adaptation de son propre film, Good Night and Good Luck, sorti en 2005. Un événement que les stars n’auraient manqué pour rien au monde.

Une pièce engagée, un acteur toujours aussi charismatique

À 63 ans, George Clooney continue de se réinventer. Déjà salué pour ses talents d’acteur, de réalisateur et de producteur, l’artiste ajoute désormais une corde à son arc en se produisant en direct sur scène. Good Night and Good Luck, qui dénonçait dans sa version cinématographique les dérives du maccarthysme dans les années 50, prend une nouvelle dimension en version théâtrale. Le public, tout comme les critiques, attendait cette première avec impatience. Et pour saluer cette nouvelle aventure artistique, c’est un véritable défilé de stars qui s’est pressé au Lincoln Center de New York.

George Clooney
Getty Images

Uma Thurman, Kylie Minogue, Julianna Margulies… une ovation glamour

Parmi les premiers à fouler le tapis rouge : Uma Thurman, divine dans une longue robe blanche en satin qui soulignait sa silhouette sculpturale. L’actrice, connue pour son élégance, a illuminé la soirée de sa présence. Non loin d’elle, Kylie Minogue a attiré les regards, souriante et chaleureuse, fidèle à son image de star pop internationale. Julianna Margulies, grande amie de Clooney depuis leur passage commun dans la série Urgences, est venue saluer son ancien partenaire avec émotion. Des retrouvailles qui ont ravi les fans de la série culte.

Uma Thurman
Getty Images

Le glamour en duo : Pierce Brosnan et Jennifer Lopez en majesté

L’ex-James Bond, Pierce Brosnan, est arrivé accompagné de son épouse Keely Shaye Smith. Vêtus de noir, les deux amoureux ont affiché une complicité sobre et élégante, attirant les flashs des photographes.

Pierce Brosnan
Getty images

Jennifer Lopez, quant à elle, a opté pour une tenue spectaculaire : une robe noire fendue ornée d’une traîne blanche volumineuse. À son bras, sa fille Emme, 17 ans, a fait preuve d’une grande assurance dans un costume noir parfaitement taillé. Le duo mère-fille a partagé de nombreux sourires, incarnant une élégance moderne et complice.

Jennifer Lopez
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Une soirée en famille pour les Gerber

Kaia Gerber, égérie montante de la mode, a profité de l’occasion pour passer un moment privilégié en famille. Accompagnée de sa mère, la légendaire Cindy Crawford, et de son père Rande Gerber, l’actrice et mannequin a affiché une allure sobre et raffinée. Le trio a volontiers posé pour les photographes avant de prendre place dans la salle, visiblement heureux de soutenir Clooney.

Kaia Gerber et Cindy Crawford, et de son père Rande Gerber
Getty Images

Un soutien fidèle : Julia Roberts et les premiers encouragements

Déjà présente aux répétitions, Julia Roberts a tenu à montrer, une fois encore, son soutien indéfectible à son grand ami George Clooney. Venue en famille avec son mari Daniel Moder et leur fils Henry, l’actrice oscarisée avait misé sur une tenue discrète mais chic, laissant toute la lumière à celui qu’elle considère comme un frère de cœur.

Une première réussie, un avenir prometteur sur les planches

Cette première new-yorkaise n’est pas seulement un événement mondain, elle marque un tournant dans la carrière de George Clooney. À l’applaudimètre, la performance de l’acteur-réalisateur a conquis le public. Le pari de transposer Good Night and Good Luck sur scène semble d’ores et déjà remporté. Clooney, visiblement ému à la fin de la représentation, a salué le public et ses proches venus l’encourager dans cette nouvelle aventure. À Broadway, les projecteurs sont braqués sur lui… et le rideau ne risque pas de tomber de sitôt !

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Zineb Hattab

Elle n’avait pas imaginé troquer les algorithmes pour les casseroles, mais la passion l’a emportée. Zineb Hattab, cheffe d’origine marocaine, a transformé la scène culinaire suisse avec une audace qui force le respect. À la tête du KLE à Zurich, elle a décroché la première étoile Michelin pour un restaurant 100 % végétal en Suisse, défiant les conventions d’une haute gastronomie historiquement ancrée dans la tradition carnée. Son secret ? Une cuisine où la technique et l’émotion dansent en harmonie, portée par les parfums de son héritage marocain et mexicain.

D’ingénieure à cheffe étoilée : un destin tracé par la passion

Née de parents marocains et élevée sur la Costa Brava, Zineb Hattab ne se destinait pas à la cuisine. D’abord ingénieure en informatique, elle menait une carrière brillante avant d’être happée par un désir plus viscéral : celui de créer, de toucher, de transformer la matière première en art culinaire. Ce tournant l’a menée auprès des plus grands, de l’élégance rigoureuse d’Andreas Caminada en Suisse aux explosions de saveurs du Cosme à New York. Un parcours initiatique qui a forgé sa signature : une cuisine où l’épure rencontre la complexité, où chaque assiette raconte une histoire.

Zineb Hattab sur instagram
Instagram zizi_hattab

KLE : le laboratoire du végétal

En 2020, elle ouvre KLE, son premier restaurant à Zurich. Plus qu’une adresse gastronomique, c’est un manifeste, une déclaration d’amour aux produits bruts et à la terre. Ici, les légumes sont rois, sublimés par des techniques maîtrisées et une créativité sans limites. Très vite, la critique s’enthousiasme : 14 points au Gault & Millau, puis une étoile Michelin en 2022, une première pour un établissement végan en Suisse. L’étoile verte, elle, vient souligner un engagement inébranlable pour une cuisine durable et responsable.

Zineb Hattab sur publication instagram
Instagram zizi_hattab

L’odyssée continue : DAR, un voyage aux saveurs marocaines

Portée par ce succès, Zineb Hattab inaugure en 2021 son second établissement, DAR. Ici, l’âme du Maroc palpite dans chaque plat, réinventée par une cheffe qui refuse de choisir entre tradition et modernité. Tajines réinterprétés, épices exaltées, textures inattendues : chaque bouchée est une invitation au voyage. Zurich, ville cosmopolite, adopte cette cuisine avec un enthousiasme qui témoigne d’un changement profond des mentalités.

Zineb Hattab avec du tajine
Instagram zizi_hattab

Loin de se contenter des honneurs, Zineb Hattab poursuit sa quête. En 2025, elle reçoit le prestigieux Mérite culinaire suisse, devenant l’une des figures les plus influentes de la gastronomie contemporaine. Seule femme distinguée cette année-là, elle incarne une révolution douce mais irréversible : celle d’une cuisine où le végétal ne se résume pas à une alternative, mais s’impose comme une évidence.

L’avenir se dessine en vert !

Plus qu’une cheffe étoilée, Zineb Hattab est une passeuse d’idées, une visionnaire qui redéfinit les contours de la gastronomie de demain. En mettant l’éthique au cœur de sa démarche, elle prouve que l’excellence n’a pas besoin de compromis. Avec elle, la cuisine végétale s’épanouit dans toute sa splendeur, prouvant que le raffinement peut rimer avec responsabilité. Une étoile brille sur Zurich, et elle est plus verte que jamais.

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Marina Kaye

Marina Kaye s’apprête à vivre l’un des moments les plus bouleversants de sa vie : la naissance de son premier enfant. Ce samedi 29 mars, la chanteuse de 27 ans a partagé la nouvelle avec ses abonnés sur Instagram, dévoilant une photographie émouvante où elle pose la main sur son ventre arrondi, un sourire discret au coin des lèvres.

Marina Kaye
Getty Images

Dans un texte empreint de sincérité et de poésie, l’artiste revient sur son parcours exceptionnel : « Au cours de mon existence, j’ai voyagé, foulé les planches de scènes prestigieuses, rencontré des milliers d’âmes en ce monde. J’ai été bénie d’avoir connu tant de vies en une seule, d’avoir exploré un éventail infini d’émotions et de défis à un si jeune âge. » Mais au-delà de ses succès, Marina Kaye confie que cette grossesse représente l’accomplissement ultime : « Aucun accomplissement n’est plus grand que celui que je vis aujourd’hui. Construire une famille avec l’amour de ma vie, connaître la vraie place de mon cœur en ce monde, ce sont les plus grands cadeaux qui soient. »

Marina Kaye se prepare pour son premier enfant
Instagram @Marina Kaye

Une histoire d’amour hors du commun

Si ce bonheur s’épanouit aujourd’hui, c’est aussi grâce à une histoire d’amour qui semble tout droit sortie d’un film. Marina Kaye et Grégory Llorens se sont rencontrés en juin 2022 et, dès les premiers instants, tout s’est enchaîné avec une évidence rare. Six mois après leur rencontre, le jeune homme lui faisait sa demande en mariage, persuadé, comme elle, d’avoir trouvé son âme sœur. « Ce que vous voyez dans les films, c’est un peu notre histoire. Dès le moment où on s’est vus, on a su. On a été inséparables dès le premier jour. C’était juste impossible pour nous de faire autrement », a-t-elle confié à ses followers.

Marina Kaye et son mari
Instagram @Marina Kaye

Après une union civile célébrée en août 2023, le couple s’est dit « oui » une seconde fois en septembre 2024 lors d’une cérémonie qui marquait un engagement encore plus profond. Aujourd’hui, ils s’apprêtent à accueillir leur premier enfant, scellant ainsi une histoire qui ne cesse de se réinventer.

Un nouveau départ, sous le signe de l’amour

Pour Marina Kaye, cette maternité est bien plus qu’un simple changement de vie. Elle incarne une transformation, une nouvelle mission, un retour à l’essentiel. « Certains rêves nous emmènent loin, mais les plus beaux nous ramènent toujours à la maison », écrit-elle, concluant son message avec un cœur, symbole d’un bonheur intense et sincère.

À 27 ans, la chanteuse, qui a conquis le public dès l’adolescence grâce à son talent et son intensité artistique, entame un nouveau chapitre, celui de la maternité. Un rôle qu’elle semble déjà embrasser avec toute la profondeur et l’émotion qui la caractérisent. Une nouvelle mélodie s’écrit pour elle, celle d’une vie à trois, empreinte d’amour et de promesses !

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À l’occasion de l’Aïd el-Fitr, symbole de renouveau après un mois de jeûne, il est essentiel d’adopter une transition alimentaire adaptée pour préserver les bienfaits du Ramadan et éviter les erreurs courantes. Pour nous éclairer sur les bonnes pratiques à adopter, nous avons fait appel à Kenza El Jouhari et Chaimae Ennadif, deux diététiciennes passionnées et fondatrices de « Maison Shape » qui partagent leurs conseils pour une reprise alimentaire saine et équilibrée.

  • Quelles sont les mauvaises habitudes alimentaires que l’on doit absolument oublier après le Ramadan ?

C.E : Après un mois de jeûne, il est tentant de se ruer sur des repas copieux et riches en sucres et en graisses, mais c’est une erreur. L’un des premiers réflexes à adopter est d’éviter les excès alimentaires dès les premiers jours suivant l’Aïd. Reprendre un rythme alimentaire trop dense peut surcharger le système digestif et entraîner une sensation de lourdeur et de fatigue. Une autre habitude à abandonner est le grignotage intempestif. Durant le Ramadan, notre organisme s’est adapté à des périodes prolongées sans apport calorique. En reprenant une alimentation anarchique, on perturbe ce mécanisme, ce qui peut provoquer une prise de poids et des troubles digestifs. Il est donc préférable de structurer ses repas et d’espacer les prises alimentaires pour maintenir un bon équilibre.

  • Justement, quelles erreurs sont le plus souvent commises juste après le Ramadan ?

C.E : L’une des erreurs les plus fréquentes est le grignotage entre les repas, souvent dicté par l’envie plutôt que par une réelle faim. Ce comportement peut perturber la digestion, entraîner un inconfort intestinal et favoriser une prise de poids. Une autre habitude à éviter est la consommation excessive d’aliments riches en sucres et en graisse. Après un mois de jeûne, certains pensent, à tort, qu’ils peuvent compenser en mangeant en grande quantité. Or, cela peut provoquer une sensation de lourdeur, ralentir la digestion et entraîner une baisse d’énergie.

  • Comment donc reprendre une alimentation équilibrée après le Ramadan ?

K.E.J : L’idéal est de maintenir un rythme alimentaire qui respecte les mécanismes bénéfiques acquis pendant le jeûne. Cela signifie espacer les repas au lieu de multiplier les prises alimentaires. Un bon exemple serait de prendre un petit-déjeuner en fin de matinée et un dîner en fin de journée, tout en évitant les repas trop lourds.: Pour une transition en douceur, voici deux conseils clés :

  1. Miser sur des salades de crudités : riches en fibres et en nutriments, elles apportent une sensation de satiété tout en étant légères.
  2. Ajouter une bonne portion de protéines : elles favorisent la sensation de satiété, préservent la masse musculaire, stimulent légèrement le métabolisme et aident à mieux réguler l’apport calorique.
  • Le jour de l’Aïd, comment bien gérer son alimentation pour éviter les excès ?

K.E.J: Le petit-déjeuner de l’Aïd est un moment spécial, mais il est important de ne pas brusquer son organisme. Évitez les aliments trop riches en sucres et en graisses, et pensez à inclure une source de fibres comme l’orge ou le blé concassé, qui facilitent la digestion et préviennent les pics glycémiques. Il n’est pas indispensable de prendre un déjeuner immédiatement après. Réservez ce repas pour la fin de journée afin de laisser au corps le temps de s’adapter. L’essentiel est d’écouter son corps et d’adopter un rythme alimentaire progressif et équilibré.

Le Ramadan est une belle opportunité pour adopter de bonnes habitudes alimentaires, et la clé d’une reprise réussie repose sur la modération, l’écoute de son corps et l’intégration d’aliments nutritifs dans son quotidien. Toutefois, l’Aïd el-Fitr est avant tout un moment de partage, de joie et de retrouvailles en famille. Profitez pleinement de cette journée spéciale, savourez chaque instant aux côtés de vos proches et célébrez cette fête dans la convivialité et la sérénité. Aïd Moubarak Saïd !

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Né à Rabat, bercé par le bruit des vagues et l’odeur enivrante des orangers, Fady Alaoui a grandi au cœur d’une famille où la cuisine était bien plus qu’un art : un héritage. Marqué par les tablées généreuses de son enfance, où se mêlaient recettes ancestrales et amour du partage, il a naturellement suivi le chemin des saveurs. Pourtant, avant de consacrer sa vie aux fourneaux, il a d’abord exploré d’autres horizons, voyageant à travers le monde et façonnant son regard sur la gastronomie. De la finance aux cuisines, son parcours est une quête d’identité culinaire, un subtil équilibre entre respect des traditions marocaines et réinterprétation audacieuse. Son talent et sa vision l’ont mené jusqu’à Top Chef, où il a su imposer sa créativité et son attachement aux produits authentiques. Avec son concept Tukone, il réinvente les classiques en sublimant les épices et les arômes emblématiques du Maroc, leur offrant une nouvelle lecture, moderne et raffinée.

Dans cette interview, il se confie sur ses inspirations, son attachement au patrimoine culinaire marocain et sa volonté de transmettre, à travers ses plats, une histoire où se mêlent souvenirs d’enfance, rencontres et créativité. Et pour l’Aïd qui approche à grand pas, il nous partage quelques recettes originales et conseils gourmands pour célébrer cette fête avec générosité et saveurs !

  • Vous avez grandi à Rabat, dans une maison où la cuisine était un langage d’amour et de partage. Quels souvenirs olfactifs ou gustatifs de votre enfance ont été les premiers à éveiller en vous cette passion pour la gastronomie ?

Je suis né à Rabat, mais mon enfance s’est déroulée entre la mer et la terre, à Temara, cette plage située entre Rabat et Casablanca. J’ai grandi bercé par le bruit des vagues, l’odeur iodée de l’océan et la richesse de la nature environnante. Un souvenir olfactif marquant reste l’entrée de notre maison familiale, celle où je suis né il y a 32 ans et où mes parents vivent encore. Juste devant la porte trône un magnifique oranger à fruits amers, côtoyant un olivier centenaire. La fleur d’oranger, avec ses effluves enivrants, est omniprésente dans mon souvenir d’enfance. Elle parfume l’air, s’invite dans les rituels de beauté, mais aussi dans la cuisine marocaine. C’est un ingrédient qui ne m’a jamais quitté et qui inspire encore aujourd’hui ma cuisine. Je suis un cuisinier porté par le salé, mais lorsque je travaille des desserts, je préfère substituer le sucre par des notes florales. Un de mes classiques revisite le tiramisu en remplaçant le sucre par de la fleur d’oranger, le chocolat par de la cannelle, et en y ajoutant un zeste d’orange amère ainsi que quelques fleurs d’oxalys pour une touche d’amertume. Un dessert sans sucre, mais qui sublime la puissance des arômes naturels.

  • De l’Espagne à l’Asie, en passant par la Belgique et la Suisse, vos voyages ont nourri votre regard sur la cuisine. Quel ingrédient, quelle technique ou quelle rencontre a marqué votre manière de sublimer aujourd’hui la cuisine marocaine ?

Si ma cuisine est une histoire de voyages et de rencontres, elle est aussi, avant tout, une affaire de famille. Comme dans de nombreux foyers marocains, la transmission culinaire est essentielle. J’ai eu la chance de grandir dans un environnement où la cuisine était bien plus qu’un simple acte quotidien : c’était un héritage, une passion partagée. Ma grand-mère était cheffe, mon oncle l’est aussi, et un autre membre de ma famille, aujourd’hui disparu, a dévoué sa vie à cet art. Au Maroc, la cuisine rythme nos événements et nos traditions : le couscous rassemble les vendredis, la jaouhara célèbre les mariages, le boulfaf est incontournable pour l’Aïd, et la rfissa réconforte les femmes après l’accouchement. C’est un véritable patrimoine social.Notre cuisine est infiniment riche et, malgré mes recherches et explorations, je suis loin d’en connaître toutes les subtilités. Chaque région, chaque famille, chaque mère y apporte sa touche unique, ses secrets bien gardés. Les femmes, gardiennes de nos traditions culinaires, ont su y insuffler une part de magie, transmises de génération en génération.

  • Avec votre concept Tukone, vous proposez une vision contemporaine de la gastronomie marocaine, en la réinterprétant à travers vos expériences et les tendances actuelles. Comment parvenez-vous à insuffler votre propre identité tout en préservant l’âme d’un héritage aussi riche ?

Lorsque je revisite un plat, je veille toujours à respecter son essence. Jamais je ne mangerais une kefta avec du ketchup (rires) ! J’aime créer des alliances subtiles entre les saveurs marocaines et mes influences de voyage. Par exemple, la culture indienne du curry et notre tradition du tajine reposent sur des bases similaires : ail, oignons, épices comme le gingembre ou le paprika, avec des proportions différentes. La seule différence notable est leur goût plus marqué pour le piment. En Asie du Sud-Est, ils adorent braiser leurs viandes avec un mélange de coriandre et de racines de coriandre, une technique qui résonne avec notre usage intensif des herbes. C’est pourquoi, dans mes créations, mes associations culinaires se rapprochent souvent plus de l’Asie que de la cuisine européenne.

  • Le Ramadan est un moment de partage et de générosité, et la fin de ce mois sacré est souvent l’occasion d’un repas festif. Pour celles et ceux qui voudraient célébrer cette journée avec un brunch ou un déjeuner savoureux, quelles saveurs recommanderiez-vous pour prolonger la douceur de ce moment ? Des recettes en particulier à partager ?

Pour un brunch original inspiré des saveurs marocaines, surtout pendant l’Aïd, je conseille un pain perdu salé. Pendant le Ramadan, nos tables sont souvent surchargées, et cette recette permet de valoriser les restes, en accord avec l’esprit de partage et d’humilité propre à cette période. Le pain perdu, à l’origine une recette française conçue pour ne pas gaspiller le pain rassis, prend ici tout son sens. Pour le préparer, il suffit de tremper des tranches de pain (ou de brioche, encore plus gourmand !) dans un mélange de lait et d’œufs battus, avec une pointe de cannelle. Pas besoin d’ajouter de sucre. Ensuite, on badigeonne le pain du mélange et on le fait revenir dans une poêle bien chaude avec un filet d’huile d’olive. Pour l’accompagner, une kefta de bœuf aux épices avec un oignon, façonnée en petit cercle. Un peu d’oignons caramélisés en plus, et vous obtenez un plat à la fois nourrissant, parfumé et parfaitement équilibré. Servez-le avec une salade marocaine fraîche pour un résultat encore plus savoureux !

  • Vous maniez les épices comme un peintre joue avec ses couleurs. Si vous deviez choisir une seule épice ou un seul ingrédient qui incarne à vos yeux l’âme de la cuisine marocaine, laquelle serait-elle et pourquoi ?

Si je devais choisir deux ingrédients représentant notre gastronomie, ce serait sans hésitation le citron confit et la fleur d’oranger. Le premier est un incontournable de notre cuisine, un ingrédient unique que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. J’adore également le zaatar, une herbe aux multiples facettes.

  •  Enfin, votre parcours est celui d’un rêveur audacieux, qui a troqué les chiffres pour les saveurs. À un(e) jeune chef(fe) ou entrepreneur(e) marocain(e) hésitant à suivre sa passion, quel serait votre message ?

La patience est essentielle. Peu de succès se construisent du jour au lendemain. Le chemin est parfois long, jalonné de hauts et de bas, mais c’est ce parcours qui nous permet d’ajuster notre vision et de nous améliorer. Il faut croire en ses rêves, s’accrocher avec une pointe de naïveté et s’entourer des bonnes personnes. L’investissement humain est aussi important que l’investissement matériel. La restauration est un monde exigeant, proche de la rigueur militaire, où l’erreur n’a pas sa place. Pour réussir, il faut être certain de son engagement et s’y investir à 2000 %. Restez confiants, croyez en vous, et Inchallah Kheir !

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Depuis le 30 janvier 2025, Huda Kattan, la fondatrice emblématique de Huda Beauty, explore un nouveau domaine avec le lancement de son podcast, Huda Hotline. Ce programme inédit propose des discussions sincères et inspirantes sur l’estime de soi, les standards de beauté et le développement personnel.

DUBAÏ, ÉMIRATS ARABES UNIS – 15 JANVIER 2025 : Huda Kattan lors du lancement de la Ube Collection, organisé le 15 janvier 2025 à Dubaï.
(Getty Images)

Avant de révéler ce projet, Huda Kattan avait attisé la curiosité de ses abonnés dès le 24 septembre 2024 avec un message intrigant sur ses réseaux sociaux : « Quelque chose de grand se prépare… Je suis impatiente de vous dévoiler mon prochain lancement chez Huda Beauty ! C’est un projet qui me tient particulièrement à cœur. À votre avis, de quoi s’agit-il ? »

Quelques mois plus tard, le mystère était levé. Avec Huda Hotline, l’entrepreneure offre une plateforme sans filtre où elle aborde des thématiques profondes comme l’émancipation face aux normes esthétiques, la résilience après un échec, la quête de motivation et l’impact du rythme effréné de la société moderne sur le bien-être.

Instagram @hudahotline

Une carrière fulgurante et une marque incontournable

Huda Kattan a bâti un véritable empire cosmétique. Née le 2 octobre 1983 à Oklahoma City, aux États-Unis, dans une famille d’origine irakienne, elle développe très tôt une passion pour le maquillage. Après des études en finance à l’Université du Michigan, elle décide de suivre sa véritable vocation en s’installant à Dubaï, où elle devient maquilleuse professionnelle.

Elle se fait connaître en partageant ses conseils et techniques sur sa chaîne YouTube et son blog, Huda Beauty, qui deviennent rapidement viraux. En 2013, elle lance sa propre marque avec une gamme de faux cils, qui connaissent un succès immédiat. Depuis, Huda Beauty est devenue une référence mondiale, proposant une large gamme de produits de maquillage et de soins pour la peau.

DOHA, QATAR – 26 OCTOBRE : Huda Kattan, lauréate du prix de l’Entrepreneure de l’année, assiste à la cérémonie des Fashion Trust Arabia Prize 2022, qui s’est tenue au Musée National du Qatar, le 26 octobre 2022, à Doha.
(Getty Images)

Son influence dépasse le monde des cosmétiques. Grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et à ses conseils en entrepreneuriat, elle inspire des millions de personnes à poursuivre leurs rêves. Avec Huda Hotline, elle prouve une fois de plus qu’elle ne se limite pas à l’apparence extérieure mais cherche aussi à renforcer la confiance en soi et l’épanouissement personnel.

L’art de réussir sa carrière tout en préservant sa vie privée

Si Huda Kattan est une femme d’affaires accomplie, elle est aussi une épouse et la mère dévouée. Mariée à Christopher Goncalo, son partenaire de longue date avec qui elle a eu une petite fille, elle jongle entre ses responsabilités professionnelles et sa vie de famille. Malgré un emploi du temps chargé, elle met un point d’honneur à accorder du temps à ses proches et à préserver un équilibre entre sa carrière et sa sphère personnelle. Dans plusieurs interviews, elle a confié que sa famille est son plus grand soutien et qu’elle trouve son énergie dans cet équilibre. C’est d’ailleurs cette approche humaine et transparente qui séduit tant ses abonnés et fait d’elle une figure emblématique du monde de la beauté.

Instagram @hudabeauty

Avec Huda Hotline, Huda Kattan démontre une fois de plus qu’elle ne se contente pas de suivre les tendances, elle les crée. En redéfinissant la conversation autour de la beauté et du bien-être, elle invite son audience à embrasser pleinement leur individualité et à cultiver leur force intérieure, prouvant ainsi que le succès n’est pas seulement une question de carrière, mais aussi de bien-être personnel et familial !

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Reine Máxima

La Reine Máxima des Pays-Bas a ébloui par son sens du style lors de sa visite d’État au Kenya du 17 au 20 mars. Entre créations néerlandaises, touches de mode kényane et tenues recyclées avec brio, chaque look a été soigneusement pensé. Retour sur les plus belles tenues de la souveraine, alliant diplomatie vestimentaire, raffinement et hommage aux traditions locales.

Une arrivée sous les étoiles en hommage à la culture kényane

Le 17 mars, sous un ciel nocturne scintillant, le roi Willem-Alexander et la reine Máxima atterrissent à Nairobi, marquant le début d’une visite d’État aussi attendue que controversée. Dès son arrivée, la souveraine met à l’honneur la mode locale en arborant un cardigan noir signé Anna Trzebinski, une créatrice inspirée par les traditions des peuples Maasai et Samburu.

le roi Willem-Alexander et la reine Máxima
Getty Images

Une pièce qu’elle avait déjà portée en 2007 et qu’elle sublime cette fois avec des boucles d’oreilles en perles rouges de la marque néerlandaise Miccy.

Reine Máxima
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Une entrée royale en robe-cape et plumes délicates

La visite s’ouvre officiellement par une cérémonie de bienvenue au palais présidentiel en présence du président kényan William Ruto et de son épouse, Rachel Ruto. Majestueuse, Máxima opte pour une somptueuse robe-cape terracotta, signée Natan et ornée de délicates plumes.

Reine Máxima
Getty Images

Son choix d’accessoires est tout aussi élégant : une capeline sculpturale de Fabienne Delvigne et des boucles d’oreilles en forme de tulipes du joaillier espagnol Luz Camino.

Reine Máxima
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Un dîner d’État sous le signe du bleu royal

Le soir venu, le couple royal est de retour au palais présidentiel pour un prestigieux dîner d’État. Pour l’occasion, Máxima revisite une tenue déjà vue en 2016 lors du Prinsjesdag : un ensemble Claes Iversen composé d’une blouse bleue et d’une jupe en satin caramel brodée de perles bleues.

Reine Máxima
Getty Images

Un choix symbolique qui s’accorde parfaitement avec son diadème de saphirs et diamants, autrefois collier offert à la reine Emma au XIXe siècle. Pour parfaire ce look, la souveraine arbore un bracelet issu de la grande parure de saphirs, une broche en nœud et des boucles d’oreilles modernes.

Queen Maxima of The Netherlands attends a state banquet
NAIROBI, KENYA – MARCH 18: Queen Maxima of The Netherlands attends a state banquet offered by President William Ruto of Kenya and First Lady Rachel Ruth at State House on March 18, 2025 in Nairobi, Kenya. (Photo by Patrick van Katwijk/Getty Images)

Un look safari chic au bord du lac Naivasha

Le deuxième jour, direction la région du lac Naivasha pour une immersion en pleine nature. La reine adopte un style décontracté et bohème avec un ensemble signé Etro : une longue robe aux motifs Paisley qu’elle avait déjà portée lors des Jeux olympiques de Paris en 2024, accessoirisée d’une ceinture à grosse boucle en osier. Un chapeau de paille, des boucles d’oreilles en osier et un bracelet Cartier en forme d’éléphant viennent compléter cette tenue d’inspiration safari, à la fois élégante et pratique.

Reine Máxima
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Une soirée en marron et or pour le dîner de remerciement

Tradition oblige, le deuxième soir est marqué par un dîner « retour » organisé par le couple royal en hommage à leurs hôtes. Máxima fait sensation en optant pour une robe-cape marron Valentino, sublimée par des accessoires dorés : un sac Baby Riviera de Marina Raphael, des sandales Gianvito Rossi et des boucles d’oreilles sculpturales signées Monies. Une allure à la fois sobre et sophistiquée, digne des plus grandes occasions.

Reine Máxima
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Une clôture en toute sobriété avec un retour aux classiques

Pour son dernier jour au Kenya, la reine Máxima enchaîne les engagements officiels, de la Cour suprême à une rencontre avec les forces armées, avant une réception pour la communauté néerlandaise. Fidèle à son style intemporel, elle mise sur une robe-chemise en organza de la maison Natan, accompagnée d’un chapeau cocktail conçu par sa femme de chambre, Jolanda ten Brinke. Une note finale élégante pour un voyage mêlant habilement mode et diplomatie.

Reine Máxima
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De Nairobi aux coulisses des palais royaux, Máxima continue de prouver que chaque tenue est une déclaration, une façon d’exprimer son respect pour la culture locale tout en réaffirmant son statut d’icône de style.

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Championne en titre du Rallye Aïcha des Gazelles, Jawhara Bennani incarne l’aventure, la passion et la détermination, des valeurs héritées de sa mère, Dounia Mazhar Bennani. Depuis son enfance, elle l’a vue s’élancer sur les pistes, forgeant une passion qui les unit aujourd’hui en compétition. En 2023, elles ont marqué l’histoire en remportant ensemble le rallye, un tournant dans leur relation et leur parcours.

Le 12 avril, mère et fille repartiront pour un défi encore plus grand. Avec un nouveau véhicule à dompter et des ambitions élevées, cette édition mettra à l’épreuve leur complicité et leur ténacité. Mais au-delà de la course, c’est un héritage qui se transmet, une aventure humaine où se mêlent liens familiaux et dépassement de soi. Pour Jawhara, chaque rallye est bien plus qu’une compétition : c’est un voyage intérieur, une quête de nouvelles réponses et de renouveau.

Credit Photo : @Jawhara Bennani
  • Vous aviez déjà remporté le Rallye Aïcha des Gazelles avec votre maman lors d’une précédente édition. Cette année, vous repartez avec elle pour cette nouvelle aventure. Qu’attendez-vous de cette expérience et quels sont vos nouveaux objectifs pour cette édition ? Pensez-vous que cette année sera différente ?

Je suis impatiente de repartir avec ma maman, car ce rallye représente bien plus qu’une simple compétition. C’est un moment précieux que nous allons partager pendant 15 jours, en tête-à-tête. Aujourd’hui, étant moi-même maman, je réalise encore davantage la valeur de ces instants passés ensemble, loin du quotidien. Nous vivons dans des villes différentes, donc ces moments sont rares et d’autant plus précieux. Concernant mes objectifs, je remets en jeu mon titre pour la troisième fois. Bien sûr, j’aspire à le conserver, mais cela ne sera pas facile. Le niveau des participantes est élevé, et les défis cette année seront plus complexes. Le nouveau véhicule que je vais conduire – un 4×4 automatique – est également un tout nouveau challenge, moi qui suis habituée aux pick-ups en boîte mécanique. Mais je suis confiante, mon expérience et ma détermination sont mes meilleurs atouts. Ce défi est un terrain parfait pour repousser mes limites et donner le meilleur de moi-même.

Credit Photo : @Jawhara Bennani
  • L’année dernière, vous avez remporté le rallye avec votre coéquipière Siham. Comment cette expérience a-t-elle été différente de celle avec votre maman ? Quels enseignements de cette expérience précédente comptez-vous appliquer cette année avec votre maman ?

L’année dernière, mon expérience avec Siham a été très différente, surtout parce que c’était sa toute première course. Il a fallu créer une synergie, notamment en navigation, ce qui demandait une grande concentration de ma part pour l’accompagner au mieux. J’ai dû être très présente, guider chaque étape, veiller à ce que nous soyons parfaitement synchronisées. Avec ma mère, c’est une relation de confiance totale. Elle connaît bien le rallye, et j’ai toujours eu une confiance absolue en elle. Cette année, je veux toutefois me concentrer davantage sur tous les aspects du rallye. Même avec ma maman, je souhaite vivre cette expérience pleinement, partager chaque instant et profiter de chaque leçon que nous pourrons en tirer ensemble.

  • Le Rallye Aïcha des Gazelles est un défi aussi bien physique que psychologique. L’année dernière, vous avez dû laisser vos enfants pour participer. Est-ce un stress que vous ressentez encore, ou avez-vous trouvé un équilibre plus serein cette année pour concilier votre rôle de maman et votre participation au rallye ?

C’est toujours difficile de quitter mes enfants pendant 15 jours. Mais au fil des années, j’ai appris à voir cette expérience sous un autre angle. Oui, c’est un sacrifice, mais le retour est tellement enrichissant. Cette aventure me permet de me ressourcer, de revenir plus forte, plus déterminée, prête à affronter l’année avec une énergie renouvelée. Mes enfants suivent toujours la course avec beaucoup d’attention et de fierté, et à chaque retour, ils sont tellement heureux de me retrouver. C’est ce qu’on appelle un mal pour un bien. Cet équilibre, je l’ai trouvé avec le temps. Je sais que cette expérience me nourrit, et en retour, elle m’apporte une force que je peux transmettre dans ma vie de famille et professionnelle. C’est un juste milieu que j’ai appris à apprécier au fil des courses.

Credit Photo : @Maienga
  • Vous évoquez souvent votre passion pour le rallye. Qu’est-ce qui vous pousse à vous investir autant dans cette aventure ? Quelles sont les valeurs ou les aspects du rallye qui vous inspirent particulièrement, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel ?

Le rallye est pour moi une quête de dépassement de soi. À chaque course, je me trouve face à mes propres limites, et c’est là que je trouve les réponses que je cherche. Cette aventure me permet d’apprendre sur moi-même, de me surpasser, et cette expérience me nourrit bien au-delà du sport. Les valeurs que je trouve dans le rallye – persévérance, esprit d’équipe, résilience – résonnent dans ma vie quotidienne et professionnelle. Ce sont des valeurs que je transmets également à mes enfants, comme ma mère l’a si bien fait avec moi durant mon enfance. J’y tiens vraiment ! Le rallye n’est pas seulement une compétition, c’est une véritable école de vie. Les amitiés qui se tissent au fil des épreuves, les leçons apprises sur le terrain, tout cela enrichit mon existence. C’est une expérience inoubliable et unique qui me pousse à continuer et à repousser sans cesse mes limites.

Credit Photo : @Jawhara Bennani
  • Après toutes ces années d’aventure et de défis, quel est votre avenir dans ce domaine ? Avez-vous d’autres projets qui vous tiennent à cœur pour l’avenir ?

Après toutes ces années, le rallye Aïcha des Gazelles continue de m’apporter de nouveaux défis, mais je ne m’arrête pas là. J’ai récemment participé à la finale du Championnat du Monde de Rallye Raid, un rallye mixte alliant vitesse et endurance. C’était une expérience incroyable, et elle a renforcé ma conviction qu’il y a encore beaucoup à accomplir dans ce domaine. Je n’ai pas l’intention de m’arrêter en si bon chemin. Je veux continuer à participer au Rallye Aïcha des Gazelles, mais je rêve également de participer à d’autres courses internationales, notamment le championnat du monde de rallye raid W2RC. C’est un environnement encore très masculin, mais je suis convaincue que, avec détermination et persévérance, nous, les femmes, trouverons notre place petit à petit. Mon objectif ultime ? Le Dakar 2026, Inch’Allah. C’est un rêve que je nourris depuis longtemps, et je suis prête à tout donner pour y parvenir.

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Ghita Kettani

En ce premier jour de printemps, alors que la nature s’épanouit dans un éclat de couleurs et de parfums, certains cœurs embrassent aussi leur propre renaissance. C’est le cas de Ghita Kettani, une jeune femme à la douceur instinctive et à la passion vibrante, dont la sensibilité s’exprime à travers chaque composition florale. Guidée par un amour inconditionnel pour l’art floral, elle a osé troquer les écrans et les bureaux de la tech pour la poésie des fleurs. Ainsi est né Renaissance Fleurs, un écrin où chaque bouquet raconte une histoire, où chaque pétale murmure une émotion. En ce 21 mars, jour où la nature reprend vie, son parcours résonne comme une ode au renouveau et à l’audace de ceux qui osent faire éclore leurs rêves.

  • Ghita, pourriez-vous nous partager votre parcours et  nous dévoiler la genèse de Renaissance Fleurs ? Qu’est-ce qui rend ce concept si unique et envoûtant, capable de capturer l’essence même de la beauté florale ?

J’ai d’abord suivi un parcours en tech et business management, un choix assez général qui m’a permis d’explorer plusieurs opportunités professionnelles. Après mon diplôme, j’ai travaillé trois ans à Toronto comme consultante SAP, puis à New York dans une start-up tech, où j’étais davantage impliquée dans les opérations. Malgré l’intérêt de ces expériences, je me suis rendu compte que ce n’était pas ma passion. Le stress et l’investissement personnel que cela demandait m’ont poussée à me poser la question : pourquoi ne pas consacrer cette énergie à quelque chose qui me passionne réellement ?

Ghita Kettani

Les fleurs ont toujours été une passion. J’adorais composer des bouquets, que ce soit chez moi au Maroc ou à l’étranger. Des amis me disaient souvent que j’avais un don et que je devrais en faire quelque chose. L’idée a mûri et j’ai fini par prendre la décision de quitter mon job pour me reconvertir. Pour acquérir de la crédibilité, j’ai suivi une formation intensive en art floral à Londres, où j’ai appris toutes les bases du métier : l’association des couleurs, la composition florale, la décoration de mariages et d’hôtels.

Renaissance Fleurs
Credit Photo : Renaissance Fleurs

En décembre 2022, j’ai lancé mon concept sous le nom de Renaissance Studio, exclusivement en ligne. À travers Instagram, je proposais des bouquets sur commande et j’animais des ateliers floraux pour entreprises et particuliers. Avec le temps, le bouche-à-oreille a fonctionné, et j’ai réalisé que c’était vraiment ce que j’aimais faire. Deux ans plus tard, j’ai ouvert une boutique physique, Renaissance Fleurs, en décembre 2024. Je voulais créer un lieu qui ne soit pas seulement transactionnel, mais un espace où les gens se sentent chez eux, où l’échange et la convivialité priment. C’est ainsi que j’ai eu l’idée d’associer un coffee shop à la boutique.

Ghita
En parallèle de sa formation en art floral, Ghita a également suivi une formation de barista café. Son objectif ? Maîtriser les bases du café de spécialité et découvrir les secrets de sa préparation. Cette démarche lui a permis de compléter son univers en alliant l’art floral à l’art du café, créant ainsi une expérience unique où chaque geste, qu’il soit floral ou caféiné, devient un véritable moment de plaisir.
  • Comment avez-vous su marier l’art floral et l’expérience café au sein de votre espace, créant ainsi une atmosphère où chaque détail enchante les sens et raconte une histoire unique ?

L’alliance entre fleurs et café se fait naturellement. Nos clients prennent leur café tout en étant immergés dans un univers floral. L’odeur des fleurs, les couleurs, l’ambiance générale créent une expérience unique. Il arrive souvent que des clientes assises au café assistent à la confection de bouquets en direct, ce qui ajoute une touche interactive et sensorielle à leur visite. Avec le temps, nous comptons proposer des offres combinées fleurs et café.

Renaissance Fleurs
Credit Photo : Allesio Mei Photographie
  • Avez-vous une fleur ou une composition signature qui représente l’âme de Renaissance Fleurs ?

Oui, sans hésitation, l’anthurium. C’est une fleur que nous utilisons énormément chez Renaissance Fleurs, et pour cause : elle allie élégance, modernité et une incroyable durabilité. Nous aimons particulièrement sa diversité de formes et de couleurs, qui nous permet de créer des compositions toujours uniques et surprenantes.

Renaissance Fleurs
L’anthurium, fleur signature de Renaissance Fleurs, est une véritable passion pour Ghita. Elle adore cette fleur non seulement pour sa beauté unique, mais aussi pour sa robustesse et ses multiples couleurs qui symbolisent parfaitement l’esprit de son atelier. L’anthurium, avec sa forme élégante et son éclat, incarne à la fois la délicatesse et la force, tout comme l’univers qu’elle a créé.
Credit Photo : Renaissance Fleurs

D’ailleurs, c’est une fleur qui intrigue souvent. Certaines clientes sont hésitantes au premier abord, mais une fois intégrée dans un bouquet, l’anthurium révèle toute sa beauté et finit par conquérir les cœurs. C’est exactement l’esprit de Renaissance Fleurs : surprendre, sublimer et révéler une nouvelle vision de l’art floral.

  • Y a-t-il des associations de couleurs ou de fleurs à privilégier pour une déco fraîche et élégante ?

En composition florale, il y a quelques principes clés à suivre pour assurer un équilibre harmonieux. L’un des plus importants est la distinction entre fleurs focales et fleurs secondaires. Les fleurs focales, comme les pivoines ou les tournesols, ont une présence forte et attirent le regard. Elles doivent être équilibrées avec des fleurs secondaires, plus petites, qui viennent les compléter en termes de forme et de couleur. Le feuillage joue également un rôle essentiel, il unifie la composition et apporte une touche naturelle. Pour un bouquet harmonieux, il est recommandé de ne pas dépasser trois à quatre variétés de fleurs. Trop de variétés peuvent donner un effet désordonné, sauf si la composition est minutieusement travaillée.

Renaissance Fleurs
Credit Photo : Renaissance Fleurs

Ne pas hésiter aussi à jouer sur les dégradés d’une même couleur – par exemple, différentes nuances de rose – offre un rendu doux et élégant. Les combinaisons contrastées peuvent aussi être magnifiques !

Renaissance Fleurs
Credit Photo : Renaissance Fleurs
  • Quels sont les pièges à éviter lorsqu’on compose un arrangement floral, pour s’assurer que chaque bouquet révèle toute sa beauté ?

L’une des erreurs les plus fréquentes est d’utiliser trop de variétés de fleurs dans un même bouquet. Au-delà de quatre variétés, on risque de perdre l’harmonie et de surcharger visuellement la composition, ce qui empêche chaque fleur de s’exprimer pleinement. Une autre erreur est de négliger le feuillage. Il ne faut pas le voir comme un simple complément, mais plutôt comme un élément essentiel qui met en valeur les fleurs et apporte un équilibre visuel. Trop de fleurs sans feuillage peuvent donner une impression de masse compacte, tandis qu’un bon dosage crée une belle fluidité dans le bouquet.

Renaissance Fleurs
Credit Photo : Renaissance Fleurs

Lorsqu’on compose un arrangement en vase, il est aussi important de varier les hauteurs des fleurs. Un bouquet trop uniforme peut manquer de dynamisme. L’idéal est de créer un effet naturel, où les fleurs semblent pousser librement, avec des tiges placées en diagonale plutôt qu’en ligne droite. Enfin, un déséquilibre entre fleurs focales et fleurs secondaires peut nuire à l’harmonie d’un bouquet. Trop de grosses fleurs peuvent donner un rendu trop chargé, tandis qu’un excès de petites fleurs peut sembler fade. Trouver l’équilibre entre ces deux types de fleurs est la clé d’une composition florale réussie.

  • Quel a été, jusqu’à présent, votre projet floral le plus émouvant, celui qui a su transcender vos attentes et laisser une empreinte indélébile dans votre parcours ?

D’un point de vue émotionnel, mon plus beau projet reste mon tout premier mariage. C’était un moment inoubliable, non seulement parce que c’était mon premier grand événement, mais aussi parce que la mariée m’a fait confiance alors que je débutais à peine dans le métier. Je lui en serai toujours reconnaissante, car je sais à quel point il peut être difficile de confier une si grande responsabilité à quelqu’un qui se lance.Le jour J, tout était magique. Voir l’émotion de la mariée, de son mari et de leur famille en découvrant la décoration florale a été un moment très fort pour moi. Le résultat était magnifique, et leur bonheur m’a profondément touchée.

Renaissance Fleurs
Pour Ghita, chaque mariage est l’occasion de créer une ambiance magique, où les fleurs deviennent les complices de l’émotion, l’écrin parfait de l’union de deux âmes.
Un hommage à l’amour, à la beauté et à la vie !
Credit Photo : Renaissance Fleurs

Je me souviens d’un instant précis, une fois l’installation terminée : j’ai pris du recul, j’ai observé chaque table, chaque bouquet, chaque détail, et j’ai ressenti une immense fierté. J’avais les larmes aux yeux en réalisant que c’était moi qui avais donné vie à cette ambiance florale, et que j’avais contribué à l’un des plus beaux jours de leur vie. Ce projet a marqué un tournant pour moi, car il m’a confirmé que j’avais fait le bon choix en suivant ma passion.

  • Quelle fleur vous représente le mieux et pourquoi ?

Sans hésitation, la pivoine. C’est l’une de mes fleurs préférées, et j’attends toujours avec impatience sa saison. Au-delà de mon attachement personnel, elle incarne trois valeurs essentielles pour moi : l’élégance, la douceur et la passion. La pivoine, avec sa présence majestueuse et délicate, reflète l’élégance que j’essaie d’insuffler à Renaissance Fleurs, que ce soit à travers nos compositions, l’ambiance de la boutique ou l’expérience client. Elle symbolise aussi la douceur, qui fait écho à ma personnalité calme, mais déterminée, prête à tout pour atteindre ses objectifs. Enfin, la pivoine représente l’amour et la passion, des valeurs que je mets dans chaque projet et relation. Elle incarne parfaitement mon univers : délicatesse, force et passion.

  • Après avoir quitté le monde de l’entreprise pour embrasser l’entrepreneuriat floral, quel message voudriez-vous adresser à ceux et celles qui hésitent encore à suivre l’appel de leur passion, malgré les doutes et les incertitudes ?

Je dirais qu’il ne faut jamais abandonner quand on a une idée en tête ou quand on veut suivre sa passion. Se lancer dans un projet personnel demande du courage, et il est essentiel de croire en soi malgré les doutes et les obstacles. Quand j’ai annoncé à mon entourage que je quittais mon poste en entreprise pour me lancer à mon compte et, en plus, dans le domaine floral, j’ai reçu énormément de soutien, et j’en suis très reconnaissante. Mais j’ai aussi entendu des remarques décourageantes, certaines personnes doutaient de la viabilité du projet, me conseillaient de rester dans un chemin plus « classique ». J’ai remarqué que dans notre société, l’entrepreneuriat n’est pas toujours perçu comme une option évidente, et beaucoup hésitent à sauter le pas par peur de l’échec.

Ghita Kettani
Ghita incarne à la fois la passion et la détermination qui ont façonné son concept unique à Casablanca. Cette photo capture non seulement son énergie et son amour pour ce qu’elle crée, mais aussi la force tranquille d’une entrepreneure qui a su réinventer son destin, avec audace et authenticité !

Mon conseil, c’est que si l’on a un projet qui nous passionne et qu’on l’a bien étudié, il faut aller jusqu’au bout. Personne ne peut mieux savoir que nous-mêmes si un projet a du potentiel. La passion et l’engagement font toute la différence. Quand on met tout son cœur dans ce que l’on fait, on augmente considérablement ses chances de réussite. D’ailleurs, je tiens à remercier mes parents, ma famille et mes amis qui ont cru en moi et m’ont soutenue dès le début. Leur confiance m’a donné la force de persévérer et de transformer ce rêve en réalité. Aujourd’hui, je suis fière du chemin parcouru et heureuse d’avoir osé suivre ma passion.

Hola.ma

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