Entre marathon, Ironman et entrepreneuriat, la première Marocaine à avoir participé au championnat du monde d’Ironman à Kona confie à ¡HOLA! Maroc son amour du sport, de la vie et de la liberté.

À 40 ans, Amal Adyel n’a rien perdu de son énergie, ni de son envie de courir après la vie, littéralement. Marathonienne aguerrie, triathlète accomplie, entrepreneure et première Marocaine à avoir participé au Championnat du monde d’Ironman à Kailua-Kona (Hawaï), elle incarne la détermination et la grâce d’une femme qui trace son chemin à grandes enjambées.
Alors qu’elle s’apprête à participer au Marathon de Casablanca, Amal confie à ¡HOLA! Maroc sa passion du sport, son rapport à la féminité et cette force tranquille qui la pousse toujours plus loin.

Une course à domicile, mais pas comme les autres
« Cette année, c’est un tournant à 360°. L’organisation du Marathon de Casablanca a été confiée à de vrais passionnés, l’Association des Grands Coureurs de Casablanca (AGCC). » confie Amal, le regard pétillant au-dessus d’un café sur un rooftop casablancais. Pour cette édition, le parcours a été entièrement repensé : départ depuis la Mosquée Hassan II, passage par la corniche, le Maârif, Ghandi, Racine, les Twins Center… Un itinéraire qui célèbre l’âme de Casablanca, sa modernité et ses contrastes.
« C’est un marathon à l’image de la ville : vivant, multiple, inspirant. L’idée, c’est que chaque participant découvre Casablanca en courant. »
Cette année, Amal participera au relais du marathon, une formule innovante où quatre coureurs se partagent les 42 kilomètres. « C’est une belle idée, dit-elle, car cela crée un vrai esprit d’équipe. Le running, c’est aussi une aventure humaine. »

Du Marathon à l’Ironman : l’art de se dépasser
En 2019, Amal relève un défi que peu auraient osé : son premier Ironman full distance à Nice, sans expérience préalable en triathlon. « Des amis m’ont dit : ‘Tu devrais tenter un Ironman.’ J’ai répondu : ‘Vous êtes fous.’ Et puis je l’ai fait. » raconte-t-elle avec un sourire. Quatre kilomètres de natation, 180 kilomètres de vélo, un marathon de 42 kilomètres. Un parcours titanesque qu’elle a bouclé grâce à sa rigueur, sa préparation et un mental d’acier.
Depuis, Amal a enchaîné les épreuves mythiques : Nice, Klagenfurt, Copenhague, avant de décrocher une qualification historique pour Kona, les championnats du monde d’Ironman à Hawaï. Une expérience qu’elle décrit comme « le sommet d’un rêve », symbole d’une discipline qui, selon elle, « permet de vaincre la peur, d’apprivoiser la douleur et de se redécouvrir à chaque course. »

Chef d’entreprise et sportive accomplie
Loin des pistes, Amal dirige une entreprise familiale dans la construction. En parallèle, elle a fondé Pikala, un concept store dédié au triathlon et aux sports d’endurance. « Pikala est né pendant la pandémie, après une vidéo virale d’un enfant qui criait ‘Picalti !’ quand on lui a volé son vélo. » se souvient-elle en riant. Le lieu, unique au Maroc, mêle boutique, nutrition, espace café et conseils personnalisés pour amateurs et professionnels du sport. « Je voulais créer un endroit où les gens peuvent vivre le sport, pas seulement le pratiquer. » Son secret pour concilier business et sport ? Une organisation millimétrée. « Je gère 300 employés, je m’entraîne, je voyage, mais le sport est devenu mon équilibre. Il fait partie de mon ADN. »
Une femme de cœur, entre famille et féminité
Amal assume sa dualité : la rigueur de la sportive et la douceur de la femme. « Être sportive ne veut pas dire renoncer à être femme. Le matin, je cours en brassière à 5h30, et quelques heures plus tard, je peux être en robe et talons. C’est ça, ma liberté. » Modeuse dans l’âme, elle revendique le droit d’être à la fois performante et élégante, forte et sensible.

Côté cœur, elle confie avec pudeur : « Mon cœur est grand comme mon sport. Je n’ai pas besoin de remplir une case, je vis dans le partage et l’amour au sens large. » Sa famille, elle, la soutient inconditionnellement. « Mes parents étaient là pour mon 24H Challenge, ma mère m’a accompagnée à Hawaï. C’était son anniversaire… Je lui ai dédié cette course. » Entre Fès, Meknès et Casablanca, Amal Adyel appartient à cette génération de Marocaines qui conjuguent audace, indépendance et inspiration. Elle incarne la femme moderne : athlète, cheffe d’entreprise, et âme libre, toujours en mouvement. Et à 40 ans, son regard porte déjà vers de nouvelles pistes : Valence, Sydney, ou peut-être Tokyo.





























