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Actrice

Après l’effort, le réconfort. L’actrice, qui a achevé il y a quelques mois le tournage d’un film intitulé Chteh, passe ses derniers jours de vacances entre Casablanca et Marrakech. Entretien.

L’actrice Asmaa Khamlichi, toujours aussi solaire, affiche quelques reflets chatoyants sur ses cheveux habituellement noirs et le résultat est lumineux

L’hiver aux Caraïbes, l’été au Maroc, Asmaa Khamlichi suit le soleil comme elle se plaît à le dire et n’hésite pas à partager ses coups de cœur avec ses nombreux followers. Sa récente trouvaille, le Qi Gong, lui a permis de faire le plein d’énergie et cela se reflète sur ses photos. Nimbée d’un joli glow, notre actrice fétiche a répondu à quelques questions autour d’une de ces boissons ayurvédiques dont elle a le secret. 

  • On adore votre pêche et votre naturel. Quel est votre secret?

Je le dis toujours c’est d’abord une question de mindset. Il faut vouloir garder la pêche. Dès lors où l’on en éprouve l’envie, notre philosophie et notre hygiène de vie se mettent au diapason. Je suis à l’écoute de mon corps, de mon mood, je fais attention à ce que je mange, je pratique les sports qui sont bons pour moi, j’écoute une musique qui me parle et je nourris mon âme de choses positives. Rien de compliqué dans le fond, mais cela fonctionne apparemment (rires)

  • Quelle vision avez-vous de l’élégance féminine ?

Je pense qu’elle va de paire avec la beauté des gestes, du comportement et des mots. Une femme élégante c’est celle qui sait comment parler. Si elle est pleine d’amour, d’empathie et de dignité,  si elle est sait écouter les autres et véhiculer de bonnes ondes autour d’elle, une femme est forcément élégante. Tout part de l’intérieur, les vêtements et le style ne sont là que pour compléter ce qui fleurit déjà en nous.

  • Facile à dire quand tout vous va à merveille. D’ailleurs on vous a vue portant de superbes kimonos dans vos récentes stories, ils sont de qui ?

J’en ai posté deux. L’un signé Karim Tassi en noir et le second en vert de Said Mahrouf. Ce sont mes stylistes marocains préférés en plus d’être des amis avec qui je passe beaucoup de temps lorsque je suis ici. Ravie qu’ils vous aient plus !

  • On vous voit beaucoup à Marrakech ces derniers temps, quelque chose se prépare ? 

La Ville Ocre a fini par m’envouter alors j’essaie d’y aller chaque fois que je suis de passage au Maroc. Cela me change du stress casablancais. J’ai même décidé d’y acquérir une autre résidence. Ce sera un lieu nature orienté perma culture et bio. Un endroit de détente et de reconnexion, où je pourrai accueillir mes proches en toute sérénité.

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On coupe son souffle pour ne pas perturber ce joli désert au coeur de la ville trépidante de Marrakech. Et on laisse Ahlam exprimer son art d’être elle-même : Une femme simplement marocaine et fière de l’être jusqu’au bout de sa beauté audacieuse et de son anticonformisme fatalement assumé. Actrice et passionnée de mode et de lifestyle dont elle partage les grands moments dans ses réseaux sociaux à plus d’un million quatre cent mille abonnés, la maman de Jad, 11 ans, nous livre en exclusivité, dans les confins du désert d’Agafay, des clichés de rêve. « Je porte ce que je veux ! », pour la comédienne à l’affiche de quatre programmes télé diffusés lors de ce Ramadan, montrer un bout de chair n’est pas la fin du monde mais bien le début de nos libertés individuelles et de nos émancipations féminines. On retrouvera les fous rires de la comédienne quelques jours après, pour notre interview, dans l’obscurité de la plus mythique des salles de cinéma d’Afrique. Ahlam Zaimi, de son petit 36 (tout autant en années de vie), foule la mosaïque art déco, dépoussière les sièges et tire le rideau du Rialto, prêt comme tous les autres cinémas ou presque, à rallumer ses projecteurs.

L’actrice Ahlam Zaimi et son fils Jad au désert d’Agafay
@mohamedsajid

  • Pourquoi ce choix du désert vous qui semblez être très urbaine?

Oui je suis très urbaine et j’adore spécialement Casablanca que je n’ai pas quittée depuis mes études. C’était un choix. J’aime cette ville, son âme, je m’y retrouve, j’y ai mes petits repères. Pour ce shooting, l’idée était vraiment une quête vers ce qui a de plus beau au Maroc et pour moi c’est le désert. Je me suis tout de suite imaginée en robe de soirée, mêlée à ces beaux paysages à couper le souffle du Agafay Desert Camp. L’idée est aussi d’assouvir cette soif que nous avons tous de voyager, en ce temps d’épidémie et le confinement nous rend bien service en nous faisant voir et découvrir ce qu’il y a autour de nous.   

  • Comment avez-vous vécu le confinement et la crise sanitaire en général?

Ce fut un choc au début, comme pour tout le monde. Et puis nous nous sommes adaptés, nous avons dépassé cette peur qui nous empêchait d’aller de l’avant. D’ailleurs juste après le confinement, j’ai repris mes tournages, mes activités, avec raison et attention bien sûr. Reprendre cette liberté même non totale est une grande joie d’abord mais elle nous fait prendre encore plus conscience des choses essentielles et qui nous tiennent à coeur. La vie sociale pour ma part m’a beaucoup manquée et j’ai hâte du retour à la vie normale et de la manière la plus simple.

  • Ou puisez-vous cette force qui est en vous?

C’est très simple. C’est ma détermination! Quand je veux quelque chose je finis par l’avoir. C’est une phrase que je me répète tous les jours car mes objectifs sont différents tous les jours. C’est une phrase qui m’a beaucoup aidée. 

  • Être maman ça renforce?

C’est ma plus grande force. J’ai une relation extraordinaire avec mon petit garçon, je partage tout avec lui, c’est mon confident, mon petit frère, je suis sa maman, sa soeur, sa copine, cela ne peut que renforcer et enrichir mon quotidien de la manière la plus belle et la plus innocente. Je suis constamment à la recherche de son amour, le tout dans une grande bienveillance. Pour moi c’est naturel en tant que maman mais ce qui est génial c’est que mon petit jadou me témoigne les mêmes sentiments et de la même manière. J’espère que cela dure le plus longtemps. 

  • Mais en solo ce n’est pas toujours rigolo?

Oui certes mais on peut être heureux différemment. Personne n’a dit que le bonheur passait forcément pas la vie en couple et puis je ne ne peux pas dire que je suis conventionnelle, je refuse de dessiner mon bonheur par des choses décidées par d’autres personnes. Non! Je suis heureuse en étant maman, je suis heureuse en exerçant un métier qui me passionne, je suis heureuse d’accomplir des choses avec sincérité et d’être encouragée par une communauté qui croit en ce que je fais : être proche de ma famille c’est aussi beaucoup de bonheur et une bénédiction de Dieu car je profite d’eux tous les jours. Alors finalement être seule, c’est aussi sympa!

  • Votre famille, vos parents semblent être très proches de vous? C’est votre volonté? Quelle éducation vous ont-ils donnée?

J’ai décidé de poursuivre mes études au Maroc afin de rester proche de mes parents. Je ne regrette pas ma décision. Encore une fois, mon bonheur n’allait pas se dessiner à travers un diplôme que je n’allais peut-être pas avoir ou ne pas utiliser. Une valeur sure pour moi reste la famille, c’est une valeur qui va exister toute ma vie et m’accompagner dans tous mes moments difficiles. C’est un choix qui m’a assuré un grand équilibre.

  • Comment a grandi la toute petite Ahlam ?

Je suis l’aînée d’une petite soeur cadette de deux ans et un petit cadet de six ans. Mes parents ont toujours été cool, de bons vivants, d’ailleurs l’un de nos grands rituels, c’est de voyager tous les mois au Maroc et tous les trois mois à l’Étranger. Cela a forgé cette valeur de tout partager sans tabous. Pour ma part j’ai toujours trouvé du réconfort auprès de ma famille. Pour moi la meilleure oreille, c’est celle de mes parents.

  • C’est ainsi que vous éduquez votre fils?

Jad reçoit la même éducation portée sur l’amour et le respect mais également la liberté et la joie. Vu mon agenda chargé, mon fils passe énormément de temps avec ses grands-parents qu’il adore. Ceci dit, son père est tout autant présent, tous les deux pratiquent beaucoup d’activités sportives, du surf, du skate et tout plein de disciplines divertissantes. Mon fils est aimé et il vit concrètement cet amour et cette attention, car il comprend mon métier et en saisit maintenant les avantages et les inconvénients. D’ailleurs il pose tout le temps des questions et témoigne un grand intérêt pour mon travail. Il rejoindra peut-être un jour mes tournages!

  • Tout semble vous réussir mais alors côté coeur ?

C’est le désert! (voilà la réponse de Ahlam : un grand souffle pour mimer un vide absolu).

  • Les réseaux sociaux, la télévision, le cinéma, le star system en général, expose à la célébrité et ses revers de la médaille, vous êtes d’accord?

Chacun a sa propre gestion de ses réseaux sociaux. En ce qui me concerne, ce sont des valeurs qui me parlent que j’expose, ceux de la famille, la mode, les voyages, ceux de femmes marocaines, fortes, émancipées, libres. Par exemple sur ma page instagram, je vais être habillée comme je veux, si je trouve que la robe que je porte me va bien. Alors je l’assume et j’assume mes petits décolletés. Je vais souvent accompagner mes posts de messages qui expriment ce langage de sincérité qui me permet de communiquer et d’influencer positivement ma communauté. Les gens aiment me voir en famille mais je me garde tout de même certaines limites. Sinon, j’aime tout partager, mon actualité cinéma, mon sport aussi pour motiver les gens. C’est un beau challenge que j’ai réussi. J’ai influencé beaucoup de gens qui ont commencé à bouger et par la même occasion, cela me motive aussi car nombre de fois je suis fatiguée, mais sachant les gens attendre ce rendez-vous, alors je bouge et je remercie ma communauté. Cette relation win win se construit sur des bases saines et surtout sur une sincérité absolue.

  • Que dites vous de ce public qui juge, et qui envoie de la haine et pas seulement dans les sphères marocaines mais la toile planétaire?

Sur la toile la critique a des conditions, les gens insultent et passent leur haine sous le sceau de la critique. Ce sont des gens haineux qui se cachent derrière leur téléphone pour essayer de faire du mal. Pour moi, il faut différencier entre la critique et la haine. 

  • Cette force-là de rester positif dans un monde hostile fait partie de la recette de l’influence au féminin?

La seule bonne recette serait d’être totalement convaincu de ce que l’on fait. Voilà pourquoi personnellement, je survole cette haine.

  • La femme marocaine est-elle libre à votre avis?

NON! On s’impose, on veut être libres, on veut croire que les femmes marocaines sont libres, mais à quel prix? On fait semblant d’être libres, on se bat pour être libres et c’est un combat de tous les jours, pour toutes les petites choses de tous les jours, propres aux femmes.

  • Vous êtes de tous les programmes télé et cinéma ou presque, que vous reste-t-il encore à investir?

On m’a beaucoup vu à la télé ces derniers mois. Du drame à la comédie, j’ai multiplié les rôles pour des personnages totalement différents. C’est un exercice extraordinaire pour un autodidacte comme moi. Oui cette année fut intense et superbe et le meilleur est encore à venir. Je reviendrai avec ma propre boite de production, voilà pour le petit scoop.

  • Ahlam veut dire rêves. Vous rêviez de devenir ce que vous êtes aujourd’hui? De quoi rêvez-vous pour 2030?

Je rêve d’être une femme heureuse et épanouie par ce qu’elle fait, de rester passionnée par ce qu’elle donne, de demeurer en paix avec elle-même et avec toutes les personnes qui l’entourent.

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Elle nous livrait il y a un mois quelques confidences sur la série qui allait occuper le petit écran pendant Ramadan et dans laquelle elle tient un des rôles les plus importants, la voici savourant un beau succès après vingt jours de diffusion de « Bad Al Bahr », malgré son retour subit en France suite au décès de son grand-père. Même en plein deuil auprès de sa famille, Aouatefe Lahmani ne perd pas un brin de son humour en nous faisant des voeux de l’Aïd version ceux du 1er janvier 1968 de Jacques Brel. 

  • Après 20 jours de Ramadan et de diffusion, quels retours du public sur la série et sur votre rôle précisément?

J’ai la chance d’avoir un retour bienveillant du public, content de me découvrir sur 2M pour ceux qui me connaissaient pas et me voir sur la chaine dans un autre registre pour ceux qui me connaissaient déjà. Ce qui est marrant c’est que certains m’ont envoyé des messages comme si j’étais vraiment Hind, en me disant qu’ »ils espèrent que ça va s’arranger avec mon mari ». (Rires).

  • Vous regardez la série tous les soirs?

Étant actuellement en France, Je ne capte malheureusement pas la chaîne mais quand je suis chez ma mère, c’est le rendes-vous obligatoire avec ma sœur. Elles sont fans de la série et ne cessent de me demander de spoiler.   

  • Des souvenirs du tournage? des anecdotes?

Énormément de souvenirs et d’anecdotes. Mais la plus grande à vous raconter est que le tournage a du être arrêté à cause de la Covid … la série devait sortir en Ramadan 2020 mais n’ayant pas pu la finir à temps, nous avons du reprendre en septembre. Le tournage a alors débuté en février et s’est achevé en octobre. Et avec presque neuf mois, il a fallu faire attention à son poids, ses cheveux pour rester raccord ! Sans parler du fait que je me suis retrouvée bloquée au Maroc à cause du confinement et des frontières fermées du jour au lendemain. Je ne m’en plains pas!

  • La crise sanitaire au Maroc et à Casablanca c’est bien plus sympa qu’à Paris n’est ce pas?

Tellement plus sympa! Je suis revenue en février au Maroc pour finir ma séquence dans le film Atoman de Anouar Moatassim. J’en avais pour trois jours seulement, je suis restée deux mois ! J’y serais encore si je n’avais pas eu à rentrer en France pour le décès de mon grand père … c’est tellement plus agréable, les restaurants ouverts, il y a plus de vie en somme et surtout, il y a le soleil … Paris est devenu anxiogène, triste, et sans vie !

  • Votre Ramadan c’est farniente ou boulot?

C’est familial et en deuil … c’est un Ramadan spécial pour nous après la perte de notre pilier, notre figure paternelle. Une période bien difficile ! On essaye malgré tout de profiter d’être ensemble pour partager des repas chaleureux en famille.

  • Des kilos en trop? C’est quoi votre menu quotidien?

Beaucoup trop de kilos en trop! Je ne mange pas au petit matin certes mais le soir je compense bien avec tout ce qui est possible et imaginable de déguster. De la harira mixée aux briouates et chebakiya, du thé à la menthe accompagné de meloui (msemen) et la fameuse tchoutchouka…

  • Et vos voeux de la fête?

Je suis résolument nulle en vœux mais que nos corps nous pardonnent pour ces mélanges gustatifs. Alors je vous souhaite Aïd Moubarak Saïd, que Dieu accepte votre jeûne et vos prières. (Taqaballa Allah Al-siyam wa Al-Qiyam). Pour faire plus long, voici mes vœux préférés de tout les temps. « Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns. Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants. Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir. Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable » Jacques Brel.

Photos : Chosen / Yuru Light / Nadir Houboub pour Studio Tartar Colors
Make up artist : Vanity Dusk – Stylisme : Saint Laurent / Balmain pour Studio 14 Casablanca
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Salam, voilà comment Aouatefe Lahmani nous salue pour notre petite rencontre au coeur des Studios Tartar Colors. Tout est pointu sur toute la ligne, tout est fidèle à la personnalité de cette jeune marocaine de France qui cache bien son jeu de comédienne née. Oui. Car la jolie brune se dit petite, inexpérimentée, l’humour pour elle « est une forme d’intelligence qu’elle n’a pas »! Martèle-t-elle durant tout notre entretien, « Cela demande un grand sens de la répartie, une très grande culture et une faculté certaine pour l’improvisation », renchérit-elle au moindre compliment. Et pourtant ce petit bout de femme qui a ouvert les yeux à Besançon dans une famille ordinaire de trois enfants, sera visiblement la star du petit écran marocain lors de ce Ramadan. « Ah ça je ne sais pas! En tous les cas je serais sur le petit écran des marocains et cela me réjouit! » nous répond elle pour détourner notre compliment.

@tartarcolors

L’actrice française joue le rôle de Hind, une fille espiègle, légère, un peu superficielle, une petite bourgeoise de la bonne société casablancaise, mariée à Ahmed qui dirige l’entreprise familiale de son beau-père. Hind passe son temps dans les futilités de la consommation du luxe, n’ayant pas d’enfant d’un mari déjà père de deux petits garçons d’une autre femme, « Ce qui est excitant c’est de rencontrer enfin le public marocain car la télé ce n’est pas le cinéma. La télévision nous rapproche des gens nous plonge dans leur quotidien, dans leur intimité. Pour le cinéma c‘est les gens qui viennent nous voir sur grand écran. Et ce qui fait peur? ce sont les mêmes choses! (Éclats de rires). Tout un tas de questions que l’on se pose sur nous, notre personnage, notre travail… Pour ce dernier tournage, mon stress est plus grand. La série est prévue sur 2M avec comme téléspectateurs tous les marocains du monde et puis l’autre appréhension c’est la Darija! Et dans ce registre toutes mes lacunes sont mises à nu ».

La séance photo opère dans une folle effervescence mesurée. L’actrice joue le jeu du top model avec brio et arbore son propre vestiaire, des silhouettes monochromes, des lignes masculines avec cette féminité discrètement sexy qui caractérise sa personnalité « ma marque fétiche est Yves Saint Laurent et j’adore les épaulettes oversize de Balmain ». Une boule d’énergie et un souffle de joie se dégage de cette femme-enfant qui ne supporte pas l’acidité du citron et sourit aux bonbons, « Dire les choses qu’on pense, donner de l’amour, faire des compliments, ça fait du bien surtout en ces temps durs ».

DU CINÉMA AU CINÉMA EN PASSANT PAR L’HUMOUR

Voilà le parcours atypique de notre « Gaourya » comme aime à l’appeler les marocains d’ici, depuis qu’elle fait des allers-retours entre la France et le Maroc. « La France c’est ma mère dans le sens où elle m’a mise au monde, j’y suis née et j’y ai grandit et le Maroc c’est mon père, je me suis aussi forgée dans la culture marocaine, j’ai commencé le cinéma au Maroc, je travaille au Maroc ».  

Tout a commencé pour Aouatefe sur des plateaux de cinéma en tant que chargée de production et de casting. Six années suffisent pour réunir son courage et sa passion pour le 7ème art et oser taper aux portes des cours Florent. Le pari est gagné, Aouatefe réussit et les productions s’enchainent à l’Étranger comme au Maroc, « La Moitié du Ciel » de Abdelkader Lagtaa, l’excellent « Amal » de Aida Senna, « Hayat » de Raouf Sebbahi, l’étonnant « Sound of Berberia » de Tariq El Idrissi, ainsi que des productions étrangères tournées entre autre à Ouarzazate. La talentueuse brune vient d’achever pendant cette année écoulée très spéciale, le tournage de la série « Bab Al Bahar » de Chaouki Elofir et « Atoman » de Anouar Moatassim où elle joue une spéologue. « Le tournage fut sensationnel avec tous les paysages et les aventures programmés, à Erfoud, Taza, Al Houceima entre autre » se réjouit Aouatefe.

« JE N’AI PAS LÂCHÉ L’HUMOUR, CELA FAIT TOUJOURS PARTIE DE MOI »

« L’humour est venu à moi par pur hasard ». L’alsacienne a toujours été entourée d’humoristes à Paris, au coeur de la célèbre scène ouverte du Paname. « Il m’est arrivé être appelée pour des vidéos, comme ce fut le cas avec Mohamed Nouar et la vidéo a cartonné. Et depuis il a suffit d’une rencontre au Maroc avec mon amie l’humoriste marocaine Hamaka, pour que mon histoire avec l’humour commence. Ce fut au Studio 2M pour le Jamel Comedy Club. Une première expérience inattendue où je devais écrire un sketch et l’interpréter. Et dire que le propriétaire du Paname me demandait toujours de me lancer. Le lendemain, mon sketch était prêt ». En éclatant de rire, l’humoriste se remémore son grand défi de le présenter en Darija face à Debbouze pour Jamel Comedy Club dans les studios de 2M, « J’y ai cru quand je me suis vue à la télé, ce fut ma plus belle expérience ». Une victoire pour elle d’autant que Jamal l’a félicitée, « Il parait que c’était ta première fois et qu’en plus tu ne maitrises pas la Darija, bravo! Continue ». Si l’humoriste a lâché le Stand up pour se libérer pour ses longs-métrages, Aouatefe a poursuivi la scène, le théâtre, la comédie, l’écriture, avec notamment deux cent représentations en deux ans pour la pièce « Mariage à Ranger », « je n’ai pas lâché l’humour! Cela fera toujours partie de moi, dans mes web-séries ». « Je reprendrai certainement un jour ou l’autre ».

@tartarcolors

« MA FAMILLE ME SOUTIENT DANS TOUT CE JE FAIS, TOUTES MES CONNERIES »

Aouatefe parle en douceur de sa famille originaire de Meknès. Fière de sa grande soeur, maman de quatre enfants « elle est mon héroïne », confie la comédienne qui se dit prête à tous les rôles qui vont titiller sa passion, stimuler son talent, sans tabous ni limites artistiques « Raconter des histoires et passer des émotions c’est notre métier, si un rôle me touche je fonce mais je garde en tête mes neveux ; pour ma nièce, je suis son modèle littéralement! Et je n’ai pas envie de la décevoir », s’émeut la réalisatrice de web-séries. « La première fois que ma grand-mère m’a vue à l’écran dans un rôle de servante, elle n’a pas regardé le film car elle n’a pas compris pourquoi  je ne joue pas une avocate aisée par exemple! Avec cette série de Ramadan, elle sera servie! ». Ma famille pense comme la majorité des gens, pour eux « quand on fait du cinéma on devient une star forcément alors que non, c’est un métier comme tous les métiers », explique l’actrice fan de « David Fincher », folle de « Ryan Gosling », ne jure que par « Fight Club », plongerai sans fin dans le Prophète de Khalil Gibran, tout en supportant qu’on lui dise « Zmagrya » et qui rêve d’incarner Wonder Woman, sans en avoir « les aptitudes physiques » pense-t-elle, « mais je travaillerai pour le rôle ».

@tartarcolors

Dans un mois, nous retrouverons la jeune actrice sur le petit écran pour ce qui sera une grande série de Ramadan « Le Ramadan pour moi est un moment de partage en famille, on se retrouvait pour préparer la table du ftour, c’est aussi un mois de remise en question de soi-même, de sa vie, de ses convictions… ».

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