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Le mois de Ramadan est une période où l’alimentation joue un rôle clé pour maintenir l’énergie et la vitalité tout au long de la journée. Après de longues heures de jeûne, la rupture avec des aliments légers, digestes et nutritifs est essentielle pour éviter la fatigue et faciliter la digestion. Parmi les incontournables, la soupe se révèle être un choix idéal pour débuter le ftour. Hydratante, réconfortante et riche en nutriments, elle prépare en douceur l’organisme à recevoir le reste du repas. Découvrez quelles soupes privilégier et leurs bienfaits pour un Ramadan en pleine forme.

1. La Harira : l’incontournable souppe marocaine

Elle est riche en protéines végétales et animales, en fibres et en glucides complexes qui apportent une énergie progressive. Grâce au gingembre et au curcuma qu’elle contient, elle offre également des propriétés anti-inflammatoires et digestives.

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Conseil santé : Pour une version plus légère, privilégiez une cuisson sans excès de matières grasses et réduisez la quantité de viande rouge au profit du poulet ou des protéines végétales.

2. La soupe aux lentilles : un concentré de bienfaits

Source de protéines végétales, de fer et de fibres, la soupe aux lentilles est idéale pour maintenir un bon niveau d’énergie sans alourdir la digestion. Elle favorise la satiété et limite les fringales nocturnes, tout en stabilisant la glycémie après le jeûne.

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Conseil santé : Associez-la à un filet de citron pour améliorer l’absorption du fer et à une cuillère d’huile d’olive pour un bon apport en acides gras essentiels.

3. La soupe de légumes : légèreté et détox

Une simple soupe de légumes mixés est parfaite pour réhydrater l’organisme et lui apporter des vitamines et minéraux essentiels après une journée de jeûne. Courgettes, carottes, épinards, potiron ou encore betteraves sont d’excellents choix pour une soupe nutritive et revitalisante.

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Conseil santé : Préférez une cuisson à la vapeur ou à feu doux pour préserver un maximum de nutriments et ajoutez une touche d’ail ou de gingembre pour booster l’immunité.

4. La soupe au poulet et au riz : réconfort et énergie

Cette soupe, souvent consommée dans les pays du Moyen-Orient et en Asie, combine du bouillon de volaille, du riz et des légumes. Elle est particulièrement digeste et idéale pour les personnes ayant un système digestif sensible après le jeûne.

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Conseil santé : Privilégiez le riz complet pour un apport en fibres et optez pour une cuisson lente pour maximiser les bienfaits nutritionnels du bouillon.

Astuces pour bien profiter des soupes pendant le Ramadan

  • Variez les recettes pour éviter la monotonie et bénéficier d’un large éventail de nutriments.
  • Évitez les excès de sel et de matières grasses pour ne pas surcharger les reins et favoriser une bonne hydratation.
  • Accompagnez votre soupe d’une source de protéines (pois chiches, lentilles, poulet) pour prolonger la satiété et maintenir l’énergie.
  • Buvez suffisamment d’eau en complément de votre soupe pour optimiser l’hydratation et éviter la fatigue.

En intégrant ces soupes nutritives et savoureuses à votre alimentation pendant le Ramadan, vous optimisez votre bien-être tout en profitant d’un repas réconfortant et équilibré. Bonne dégustation !

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Le Ramadan est un mois de jeûne, de prière et de réflexion, mais cela ne signifie pas que l’activité physique doit être mise de côté. Bien au contraire, le sport peut être un excellent allié pour préserver son bien-être et son énergie, à condition d’adopter une approche réfléchie et adaptée au rythme du jeûne. Voici les meilleures activités sportives à privilégier pendant cette période et les conseils pour les pratiquer en toute sérénité.

Les meilleures activités sportives pendant le ramadan

La marche et le yoga : Pour ceux qui souhaitent maintenir une activité sans puiser trop d’énergie, la marche légère et le yoga sont parfaits. Ces activités favorisent la relaxation, améliorent la circulation sanguine et permettent de rester actif sans risquer la déshydratation.

La musculation modérée : Travailler en résistance avec des poids légers à moyens peut être bénéfique. L’idéal est de privilégier des séances courtes (30 à 40 minutes) et de se concentrer sur des exercices au poids du corps, comme les pompes, les squats ou les exercices avec élastiques.

La natation : si vous avez accès à une piscine, la natation peut être une excellente option. Elle permet d’entretenir son endurance sans surchauffer le corps.

Le cardio léger : Pour les amateurs de course à pied ou de vélo, il est recommandé d’opter pour des séances de faible intensité, comme du jogging lent ou du vélo en mode détente. L’idéal est de pratiquer juste avant le coucher du soleil pour pouvoir s’hydrater rapidement après l’effort.

Quand pratiquer le sport ?

  • Avant l’Iftar (rupture du jeûne) : Idéal pour une séance de cardio léger ou de marche, afin de pouvoir se réhydrater rapidement après l’effort.
  • Après l’Iftar : Parfait pour des exercices de musculation ou du yoga, lorsque le corps a eu le temps de digérer légèrement.
  • Avant le shor (repas de l’aube) : Peu recommandé, car le corps a besoin de repos avant de commencer une nouvelle journée de jeûne.

Les précautions à prendre !

  • S’écouter : Ne pas forcer son corps et adapter l’intensité selon son énergie.
  • Bien s’hydrater après l’effort : Privilégier l’eau, les jus naturels et les dattes pour une récupération optimale.
  • Avoir une alimentation équilibrée : Inclure des protéines, des glucides complexes et des bonnes graisses pour maintenir son niveau d’énergie.
  • Éviter les entraînements en plein soleil : Pratiquer dans des endroits frais pour minimiser la perte d’eau.

Le Ramadan est une période de recentrage sur soi et de discipline. En adaptant son activité physique à son rythme et à ses besoins, il est tout à fait possible de continuer à bouger tout en respectant l’équilibre du jeûne. L’essentiel est d’écouter son corps, de ne pas chercher la performance extrême et de privilégier des entraînements doux et intelligents. Avec ces conseils, vous pourrez allier sport et spiritualité en toute harmonie !

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La cuisine japonaise est mondialement reconnue pour sa délicatesse, sa fraîcheur et ses saveurs uniques, mais elle cache également de nombreux secrets qui favorisent la longévité et le bien-être. Si les sushis et les ramen font la célébrité de ce pays, c’est un autre aspect de leur alimentation qui mérite toute notre attention, particulièrement en ce qui concerne la gestion du poids et la santé. Découvrez le dîner traditionnel japonais Ichi-ju-san-sai, une méthode simple mais puissante pour nourrir son corps tout en respectant son équilibre naturel.

La culture japonaise, réputée pour sa philosophie de vie saine et équilibrée, intègre l’alimentation comme l’un de ses piliers majeurs. À travers des pratiques ancestrales, les Japonais ont compris qu’un repas bien structuré pouvait non seulement nourrir le corps, mais aussi préserver la santé et la silhouette. Parmi ces habitudes alimentaires, le plat Ichi-ju-san-sai se distingue particulièrement. Ce modèle de repas ne consiste pas uniquement à se nourrir, mais à le faire de manière réfléchie pour maximiser ses bienfaits.

Le terme Ichi-ju-san-sai signifie littéralement « une soupe, trois plats » et désigne la structure d’un repas japonais traditionnel équilibré. Contrairement aux repas copieux ou excessivement riches en calories, ce modèle encourage à manger de manière modérée, en limitant la portion à environ 80% de la capacité totale du repas. Cette approche aide à éviter la surcharge alimentaire et à favoriser une digestion optimale.

Ce type de repas favorise une approche anti-excès, encourageant à écouter son corps et à s’arrêter avant de se sentir trop plein, un concept appelé « hara hachi bu » dans la culture d’Okinawa, une île célèbre pour sa longévité. Les Japonais estiment qu’en mangeant de manière plus consciente et en ne remplissant pas complètement l’estomac, on prolonge la vie et on prévient les maladies liées à la suralimentation.

Un plat parfait pour la longévité : quels ingrédients le rendent si idéal ?

Un dîner structuré autour du modèle Ichi-ju-san-sai est généralement composé de plusieurs éléments clés, chacun ayant un rôle précis pour la santé et la gestion du poids. Ce repas commence toujours par une soupe, un aliment réconfortant et très bénéfique pour l’organisme. La soupe, qu’elle soit à base de miso, de bouillon d’os ou de légumes, est riche en nutriments et aide à apaiser l’estomac. Elle prépare également le corps à l’absorption des autres aliments, facilitant ainsi la digestion.

Le plat principal est centré sur des protéines maigres, principalement le poisson. Cette source de protéines s’accompagne généralement de riz, un glucide à digestion rapide, qui fournit de l’énergie sans provoquer une prise de poids excessive. Le riz est un aliment de base au Japon, et avec le Ichi-ju-san-sai, il est consommé en petites portions pour éviter les pics de glycémie tout en apportant un sentiment de satiété.

En complément, des légumes de saison, comme le tofu, les carottes, et les radis, apportent des fibres et des antioxydants essentiels pour la santé et la prévention des maladies. Ces légumes, souvent cuits à la vapeur ou légèrement sautés, sont non seulement riches en nutriments, mais aussi faibles en calories, ce qui les rend parfaits pour un repas léger mais satisfaisant.

Enfin, les cornichons fermentés, incontournables dans la cuisine japonaise, jouent un rôle crucial dans le maintien de la santé intestinale. Riches en probiotiques, ils facilitent la digestion et contribuent à l’équilibre de la flore intestinale, ce qui est essentiel pour une absorption optimale des nutriments et une meilleure gestion du poids.

Les bienfaits du Ichi-ju-san-sai sur votre corps sont nombreux !

Le dîner Ichi-ju-san-sai ne se contente pas de nourrir ; il optimise également la santé à long terme. Les nutritionnistes et les experts en bien-être s’accordent à dire que ce type de repas, léger et équilibré, est idéal pour maintenir une bonne santé, prévenir les maladies chroniques et soutenir une gestion du poids naturelle. La combinaison de protéines maigres, de légumes frais et de riz aide non seulement à réguler la glycémie mais aussi à offrir une énergie durable sans excès.

En outre, le fait de manger de manière plus légère et en respectant le principe des 80% de satiété permet d’éviter les problèmes digestifs et d’optimiser le métabolisme. Cela permet aussi d’éviter les grignotages ou les excès alimentaires qui peuvent entraîner une prise de poids non désirée.

Adopter un dîner inspiré de l’Ichi-ju-san-sai est une excellente manière d’intégrer une alimentation saine et équilibrée dans son quotidien. À travers ce modèle japonais, vous pouvez savourer un repas nutritif, savoureux et léger, tout en offrant à votre corps les bienfaits de la longévité et d’une bonne digestion. En plus d’être un régal pour les papilles, ce plat peut devenir un véritable allié pour atteindre et maintenir un poids sain.

Pourquoi ne pas essayer cette méthode japonaise et en faire une nouvelle habitude de vie bénéfique pour votre santé ?

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Le dimanche, souvent associé à la détente et au repos, peut aussi être l’occasion idéale pour prendre soin de soi et faire un peu de sport à la maison. Que vous soyez plutôt yoga, pilates, HIIT ou danse, il existe une multitude d’influenceurs sportifs qui partagent des entraînements motivants et accessibles pour tous les niveaux. Voici une sélection qui vous inspireront à bouger, même pendant vos moments de relaxation.

1. Laury Thilleman: de l’énergie à revendre, tous sports confondus !

Ancienne Miss France et passionnée par le bien-être, Laury Thilleman est devenue une figure incontournable dans l’univers du sport. Sur ses réseaux sociaux, elle propose des vidéos d’entraînement à la maison, incluant des séances de renforcement musculaire, de stretching et de yoga (et même de surf). Avec son approche bienveillante et motivante, Laury transforme votre dimanche en un moment de détente active, parfait pour démarrer la semaine sur une note positive.

Paris, France – 14 mai : Laury Thilleman lors de l’événement de lancement de son livre 30 jours pour être au TOP à « La Salle de Sport » à Madeleine. Ce livre, désormais disponible, offre des conseils pratiques et motivants pour vous accompagner dans votre quête de bien-être et d’énergie au quotidien. (Photo : Edward Berthelot/Getty Images)

2. Sonia Tlev : l’incontournable des réseaux sociaux

Coach sportive et influenceuse française, Sonia Tlev est connue pour ses séances de fitness variées et ses conseils sur la nutrition. Sur sa chaîne Instagram et ses vidéos YouTube, elle partage des exercices ciblés pour tonifier le corps, brûler des calories et améliorer la posture. Que vous ayez 10 minutes ou une heure, elle propose des entraînements adaptés à tous les niveaux, parfaits pour un dimanche actif à la maison.

3. Ayoub Lahlou : dentiste le jour, passionné de sport toujours

Ayoub Lahlou, dentiste originaire de Marrakech et désormais installé à Paris, prouve qu’il est possible de concilier carrière exigeante et passion pour le sport. Véritable influenceur lifestyle, Ayoub partage son quotidien entre son cabinet dentaire et de longues séances à la salle de sport. Sur ses réseaux sociaux, il offre des conseils précieux pour hommes et femmes, leur montrant comment maximiser leurs entraînements tout en restant motivés. Son approche est simple : prendre soin de son corps, c’est tout autant une question de santé que d’apparence, et Ayoub sait parfaitement allier ses deux passions, la dentisterie et le fitness, pour inspirer sa communauté à atteindre leurs objectifs, tant sur le plan physique que mental.

Capture d’ecran Instagram @Ayoub Lahlou

6. Chloe Ting, deux semaines pour vous rendre accro !

Chloe Ting est une influenceuse australienne mondialement suivie, connue pour ses défis fitness à la maison. Si vous êtes à la recherche de programmes d’entraînement courts mais efficaces, elle est l’une des meilleures références. Avec des vidéos axées sur la tonification du corps et des défis de 2 à 4 semaines, Chloe Ting vous motivera à bouger le dimanche sans avoir à quitter votre salon. Ses routines sont accessibles à tous, débutants comme confirmés.

7. MadFit (Maddie Lymburner) prouve que le sport sans matériel, c’est possible !

MadFit, alias Maddie Lymburner, est une influenceuse canadienne qui se spécialise dans les entraînements à la maison sans matériel. Elle propose des séances variées allant de la danse fitness à des exercices plus ciblés pour tonifier le corps. Ses vidéos sont courtes, dynamiques et parfaites pour les dimanches où vous voulez bouger sans passer des heures à transpirer. Son approche est ludique et accessible, avec des entraînements adaptés à tous les niveaux.

Pourquoi bouger le dimanche ?

Faire du sport le dimanche présente plusieurs avantages : non seulement vous gardez la forme, mais vous commencez la semaine avec une énergie renouvelée. De plus, l’activité physique libère des endorphines, ces hormones du bonheur qui favorisent le bien-être et réduisent le stress. Un peu d’exercice le dimanche permet de rééquilibrer le corps et l’esprit, pour attaquer la semaine avec une motivation boostée et surtout, de se sentir plus détendue face au stress professionnel.

Alors, que vous ayez envie de faire une séance intense de HIIT, de vous détendre avec du yoga ou de danser sur des rythmes endiablés, ces influenceurs sportifs sont là pour vous donner envie de bouger. Profitez de votre dimanche pour intégrer l’activité physique dans votre routine et commencez la semaine en pleine forme !

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Au carrefour de la solitude et de la rencontre, là où les âmes se frôlent et se dévoilent, se trouve Kenza Ito Mekouar, psychologue, thérapeute holistique, professeur de yoga, conférencière et maman. Elle rayonne d’une énergie inspirante, brillante comme un soleil marocain. Ancrée dans la richesse de sa terre natale qu’elle chérit tant, le Maroc, Kenza respire la générosité et la bienveillance.

Sa vocation initiale l’a conduite sur le divan de la psychanalyse et de la psychologie, mais sa soif de proximité humaine l’a finalement orientée vers une approche plus proximale, plus intime, loin du déni du corps.  Aujourd’hui, bien qu’elle reçoive toujours des patients en séance, elle a également de nombreux élèves qu’elle accueille dans ses cours ou lors de ses retraites, au sein desquelles elle cultive un espace où chacun peut se sentir comme à sa juste place, et autorisé à être lui-même, tout simplement.

Passionnée de danse et de musique depuis ses premiers jours, elle entend résonner chaque note et ressent chaque mouvement comme un hommage à la vie et à l’amour. Connectée au monde lorsqu’il le faut, Kenza sait aussi et surtout se déconnecter pour se retrouver et puiser dans les silences l’essence même de l’existence.  Son objectif ? Réveiller l’enfant qui sommeille en chacun de nous, nous invitant à voir le monde avec un regard nouveau et émerveillé. 

Généreuse, elle guide avec douceur et talent, instillant l’importance de la gratitude, et ponctuant d’ailleurs souvent ses phrases par un « Al hamdoullah » sincère et apaisant. Elle est une alchimiste de l’âme, transformant les moments ordinaires en expériences extraordinaires de partage et de découverte.  Sa vie est un témoignage vibrant de la puissance de la Vie, de la maternité consciente, de la magie de la connexion à soi et à l’autre, et du potentiel créateur infini de chaque être humain.  

Dans une atmosphère empreinte de sérénité et dans l’intimité de son propre reflet, elle confit lors de ce moment : « Je crois qu’il est essentiel d’apprendre à écouter ses propres besoins, à se comprendre soi-même avant de chercher à répondre aux attentes des autres. Pour moi, le bonheur ne réside pas simplement dans la joie éphémère, mais dans la capacité à trouver son chemin, sa place dans le monde, en harmonie avec ce qui nous anime véritablement. »

Rencontre avec celle qui crée LA rencontre

UNE VOIE, PUIS UNE VOIX, TISSANT LE DESTIN…

Pouvez-vous nous parler du parcours qui vous a menée à la psychologie clinique ?

J’ai grandi au Maroc ou j’ai eu une enfance paisible. C’est plutôt arrivé naturellement. Aller voir un psy n’était pas du tout tabou dans ma famille. Cela faisait partie de notre hygiène de vie, au même titre que consulter un dentiste ou un médecin.  Plus tard, pendant les années lycée, on me disait souvent : « Tu devrais aller vers psycho. »  Pourquoi ? Parce que la psychologie fait partie intégrante des sciences humaines et sociales, et se rapproche en ce sens des lettres et de la philosophie.  Or j’étais une véritable littéraire, se préparant à passer un bac L.  Mais à cette remarque, je répondais : « Je ne sais pas si j’en suis capable, il faut, pour ça, beaucoup de générosité. » Après mon bac, j’ai fait une prépa littéraire à Paris. Bien que je m’en sortais bien, je trouvais cela trop rigide, trop scolaire, ce qui ne me plaisait pas vraiment.  J’ai donc fini par m’inscrire en fac de psychologie, où l’ambiance était moins tendue, et j’y suis allée avec plus de plaisir.  À Paris V, j’ai découvert ma passion pour la psychologie clinique, la psychopathologie, et la psychanalyse.  J’ai donc décidé de changer de fac pour aller à Paris VII où j’ai étudié la psychanalyse avec des maîtres à penser comme Fethi Benslama, Paul-Laurent Assoun et Alain Vanier. Là, je me suis véritablement épanouie. Les lectures étaient passionnantes, les cours aussi. Parallèlement, j’allais aux cours Florent et goûtais chaque jour à la saveur de la vie parisienne.

Kenza, vêtue de blanc et parée d’accessoires dorés évoquant les motifs délicats de sa tenue, danse avec l’océan en toile de fond. Sa grâce naturelle et son style raffiné s’harmonisent avec les vagues, créant une image de liberté et de connexion avec la nature : « La beauté, pour moi, est synonyme d’amour en partage et d’accroche à l’instant présent. Lorsque nous sommes entourés de beauté, que ce soit un magnifique coucher de soleil, une architecture harmonieuse ou la nature elle-même, nous sommes automatiquement ancrés dans l’instant présent. »

Puis vous êtes rentrée définitivement au Maroc…

Malgré cet épanouissement, je faisais encore, quelque part, ce que les autres attendaient de moi. Étudier la psychologie n’était pas uniquement un choix personnel. Il avait été initié et orienté par d’autres.  En rentrant au Maroc, j’ai donc commencé à pratiquer en tant que psychologue. Après une année de bénévolat au chevet des patients, dans le service des maladies infectieuses dirigé à l’époque par Hakima Himmich, fondatrice de l’ALCS, j’ai compris ce qui m’animait le plus : l’accompagnement proximal, le soutien et l’écoute des personnes en détresse.  

Vous avez mentionné un événement marquant en 2017. Pouvez-vous nous en parler ?

En 2017, après un souci familial, j’ai eu un problème de santé dont j’avais déjà fait l’expérience dix ans plus tôt. La semaine d’hospitalisation qui s’en est suivie m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses, notamment du fait que je n’écoutais pas assez mon corps et que je passais à côté de moi-même, à force de m’occuper des autres ou de vouloir leur faire plaisir.  Je ressentais de la colère, et je me demandais comment cela pouvait m’arriver une seconde fois. Alitée, immobile, je faisais face à ma propre douleur sans possibilité de la fuir ni de la contourner. J’étais furieuse contre le monde entier, jusqu’au moment où je me suis dit : « Les autres ne sont pas responsables de ce qui t’arrive. C’est à toi de prendre des décisions, de faire tes choix. »  Six mois plus tard, en juillet 2017, j’étais au Costa Rica pour passer ma première certification en tant que professeure de yoga. Et tout s’est enchaîné très vite.  Quand on suit son cœur, les choses s’alignent si naturellement que c’en est presque déconcertant.

Un moment suspendu entre ciel et terre. Kenza Ito Mekouar, connectée à l’univers tout en se déconnectant du tumulte du monde. Une vision d’harmonie et de sérénité absolue

Vous voyagez régulièrement, seule, à l’autre bout du monde. Cela demande beaucoup de courage, surtout en tant que femme. C’est vital pour vous ?

La solitude a toujours été présente dans ma vie. Je l’apprivoise et réussis à l’apprécier. Je voyage régulièrement seule et je n’ai jamais eu de problème à aller au cinéma ou au restaurant sans autre compagnie que moi-même, notamment pendant mes années d’études à Paris. C’est ma façon à moi de me recharger : j’ai besoin de me retrouver.  J’apprécie mes moments de solitude même lorsque je voyage avec des amis. Je suis d’ailleurs souvent initiatrice de ces voyages, tout simplement parce que je les prévois d’abord pour moi-même, puis que celles et ceux qui souhaitent se joindre à moi le font.  Mais je n’attends pas forcément d’être accompagnée pour partir à l’aventure. A force de trop attendre les autres, on passe souvent à côté de moments riches dont nous avons pourtant besoin, sur notre chemin, pour grandir en conscience et se faire du bien.  Je ne dis pas pour autant que je n’ai pas besoin des autres. Ce sont deux choses différentes : on peut apprendre à apprécier ses moments de solitude tout en reconnaissant, en tant qu’humains, notre besoin les uns des autres. Tisser des liens, se sentir soutenu, vivre dans le partage, participent, à mon sens, au bien-être, à l’équilibre et au bonheur.

DES AMIS POUR LA VIE, LA MAGIE DES RETRAITES

Que cherchent les participants dans vos retraites de bien-être ?

Les participants viennent se reconnecter à eux-mêmes, se recharger, retrouver les parts d’eux-mêmes égarées au milieu du tumulte de la vie quotidienne. Mais ils viennent aussi, parfois sans le savoir, se rencontrer les uns les autres.  Nos sociétés, axées sur l’immédiateté, l’individualisme et la performance, manquent de douceur et de rapports humains authentiques.  Les retraites permettent de recréer des espaces sécures où des liens « vrais » et des amitiés profondes peuvent voir le jour. Dans notre quotidien, on peut côtoyer des gens pendant des années sans vraiment les connaître. Dans les retraites, quelques heures suffisent parfois à se rencontrer, puisqu’on est dans l’écoute, la pleine présence et le partage.  Et ça me remplit de joie de voir des amitiés extraordinaires naître, des liens qui traversent les frontières et perdurent. Mais attention : le travail que l’on réalise en retraite n’est pas facile pour autant. La rencontre avec soi-même requiert beaucoup de courage et de volonté. Accueillir sa propre vulnérabilité aussi, mais ce qu’il y a de plus beau là dedans, c’est qu’en le faisant, on permet à l’autre de le faire aussi. La dynamique de groupe et la puissance des cercles de parole sont remarquables.

Plus qu’une enseignante de yoga, une inspiration. Kenza partage son art avec passion, transmettant à ses élèves bienveillance et équilibre. Chaque cours devient une expérience inoubliable

Comment créez-vous un sentiment de communauté parmi des participants de cultures diverses ?

La clé réside dans ce que l’on parvient à toucher en l’autre. Ce que l’on réussit à faire vibrer à une fréquence qui dépasse les différences culturelles, religieuses, identitaires.  C’est en touchant cette corde sensible avec subtilité et délicatesse que l’on permet à chacun de reconnaître sa propre humanité en l’autre. Et que l’on permet au groupe de n’être plus qu’ « UN ».  Et puis, bien sûr, des valeurs  universelles comme le respect, l’écoute, le non-jugement et l’authenticité ont un impact profond sur le groupe.  Les activités et les moments de travail et de partage sont essentiels.   La musique, langage universel, aussi. Chaque participant enrichit le groupe de son histoire et de ses partages. De ce qu’il est venu apporter, déposer.  C’est ainsi que des amitiés durables se créent. Les participants restent souvent en contact après les retraites, les partages perdurent, ce qui est extraordinaire.  Les hommes, bien qu’un peu moins nombreux, tissent également des liens forts. Voir ces amitiés naître est une véritable bénédiction.C’est en ce sens aussi que l’on peut parler d’UNION, mot duquel le yoga puise son origine étymologique (Yuj).

Des retraites en famille, cela semble de plus en plus d’actualité…

Absolument. J’ai toujours accueilli des participants venus en couple, ou en famille. Des mères et des filles, des frères et sœurs. J’ai même déjà reçu un grand-père et son petit-fils.  Récemment lors de la Full Moon Candle Ceremony à Rabat, beaucoup de participants sont venus en famille. C’était très inspirant de voir ces liens familiaux se consolider à travers le partage d’expériences transformatives.  Les couples en ressortent souvent plus soudés, la communication entre frères et sœurs, parents et enfants, plus fluide et apaisée, les rapports remplis d’une énergie nouvelle.  Et paradoxalement, il est intéressant de faire sortir les familles de leur zone de confort en leur offrant l’opportunité d’échanger avec d’autres personnes, sans s’enfermer dans la facilité des rapports pré-établis.  C’est aussi une façon de leur permettre de vivre leurs propres expériences de manière plus profonde, sans constamment avoir le souci de l’autre. De faire leur propre voyage, indépendamment les uns des autres. C’est très puissant de voir comment les membres d’une même famille ou d’un couple parviennent à grandir individuellement tout en renforçant leurs liens affectifs et en améliorant leur relation.

D’où vient cette ambiance toujours très chaleureuse lors de vos retraites ?

De l’authenticité. De la sincérité. De l’honnêteté, valeur suprême sans laquelle il ne peut y avoir de spiritualité. En nous autorisant à être nous-mêmes, en embrassant nos failles, notre vulnérabilité, nos parts d’ombre, nous déposons les armes et les masques sociaux.  Ce travail, souvent douloureux, est nécessaire si l’on veut aller à la rencontre de la joie véritable. Si je fuis une partie de moi-même, je ne suis plus moi-même. Je ne suis plus entier, complet.  Dès lors, toutes les expériences qu’il m’est donné de vivre, je ne peux les vivre que superficiellement, la joie comme la peine.  Or travailler avec l’entièreté de son être, accepter l’inconfort, accueillir  les émotions que l’on redoute, avoir le courage de se laisser guider vers des espaces inconscients (et c’est là que mon travail de psy intervient), c’est aussi se permettre de goûter aux plus grandes joies.  Lorsqu’on se nettoie énergétiquement et psychologiquement, on est forcément plus léger, et notre vibration est plus haute. Nous sommes tous dans notre vérité, dans une pureté retrouvée, celle de l’enfance, de la spontanéité. Cela nous permet de nous reconnecter à notre essence sans exiger de nous-mêmes d’être « la meilleure version de soi », injonction sociétale qui tue à petit feu. Et c’est magique d’observer que c’est souvent en acceptant d’incarner la « pire » version de soi-même qu’advient la meilleure, ou du moins, la plus vraie.

Comment intégrez-vous la musique dans vos pratiques ?

J’intègre la musique comme un soutien essentiel, un étayage.  Elle accompagne les mouvements lors des cours de yoga, porte la parole et les émotions.  Les chants sacrés, qui font partie intégrante du Yoga (c’est ce qu’on appelle le Bhakti Yoga, le yoga de l’amour et de la dévotion) viennent quant à eux ouvrir les cœurs. Ils nous permettent de vibrer à l’unisson et de communiquer à travers le langage musical, qui crée des ponts par-delà les frontières. Ces chants, non religieux, possèdent une puissance extraordinaire. Je me permets d’ailleurs de souligner la différence entre le sacré et le religieux, pour éviter toute confusion : est sacré ce qui porte de l’intention, ce qui est fait avec amour. C’est pour cette raison que nous parlons de chants sacrés ou de musique sacrée. Aucune autre interprétation ne doit venir entraver cette intention première, celle de vibrer ensemble, à cœur ouvert.  Tout simplement.

Kenza Ito Mekouar fait de la musique bien plus qu’un simple fond sonore lors de ses cours de yoga : elle en fait une compagne essentielle, un pont vers l’émotion et l’ouverture des cœurs. Les chants sacrés, empreints de Bhakti Yoga, transportent chaque participant dans un voyage spirituel et collectif, vibrant à l’unisson au-delà des mots et des frontières. Une expérience où chaque note devient une intention, et chaque vibration, une invitation à l’amour et à la dévotion.

UN VOYAGE COLLECTIF VERS LE BIEN-ÊTRE

L’importance de l’acceptation de la différence semble être le b.a-ba pour vous. Pouvez-vous nous expliquer comment cela se manifeste concrètement et pourquoi c’est si crucial ?

Bien sûr. Avoir conscience que nous sommes une partie infime d’un grand « Tout » ne doit pas nous empêcher de percevoir et d’accueillir avec respect nos différences. Il ne s’agit ni de les nier, ni d’en faire un obstacle. Bien au contraire : accepter la différence est en quelque sorte une libération : si nous partons du principe que l’autre doit être comme nous et se comporter comme nous, nous devenons très exigeants envers lui, et nous sommes alors forcément déçus face à nos attentes. Or les frustrations créent de la tension et de la distance.

DANS L’ÉCLAT D’UNE MATERNITÉ ÉVIDENTE

Avez-vous toujours nourri ce désir profond de devenir maman, comblée aujourd’hui par l’arrivée de votre enfant il y a quelques années ?

Oui, à 1000 %. Je l’ai toujours désiré, et je ressens une gratitude infinie de l’être devenu, el Hamdoullah.  Dès le collège, je rêvais déjà des prénoms de mes enfants. D’ailleurs, dans une autre vie, j’aurais pu en avoir 10 (même si, Dieu merci, un enfant, c’est merveilleux et amplement suffisant pour la femme que je suis). Écologiquement parlant, fonder une famille nombreuse, ce n’est peut-être pas idéal, en même temps je ne pense pas que la solution à nos problèmes démographiques et environnementaux consiste uniquement à faire moins d’enfants, mais plutôt à faire des enfants conscients. C’est notre conscience de la vie et de nous-mêmes qui peut aider à faire évoluer le monde dans le bon sens. Aussi, mon enfant m’a fait aimer encore plus fort les autres enfants, sans distinction. Je pense que c’est cet amour universel que nous enseignent nos enfants : à aimer au déjà des différences, à reconnaître notre progéniture en celle des autres, à ne plus juger, à mieux comprendre, à se rappeler qu’en chacun sommeille un enfant intérieur (ce qui aide tellement à pardonner…), et que chaque personne de ce monde est la merveille, est l’univers de quelqu’un d’autre (de ses parents). L’un de mes poèmes préférés, écrit par Pablo Casals, finit d’ailleurs ainsi : « Oui, tu es une merveille, et lorsque tu seras grand, pourrais-tu faire du mal à quelqu’un qui, comme toi, est une merveille ? Tu dois œuvrer, nous devons œuvrer à rendre le monde digne de ses enfants. »Pour moi, devenir maman, c’est ne pas tolérer qu’on puisse faire du mal à un enfant, quelle que soit sa confession ou sa couleur de peau (et je précise que beaucoup de femmes n’ayant pas enfanté portent cette sagesse et incarnent la maternité dans ce qu’elle a de plus beau, puisque ce sont les mères et les gardiennes de notre Monde)

On dit d’ailleurs souvent qu’une énergie maternelle se manifeste dans votre travail…

Absolument. Souvent dans mes retraites, je me retrouve avec des femmes qui ont l’âge de ma mère et qui me disent qu’en ma présence, elles ont l’impression d’être avec une maman. C’est une énergie qui a toujours fait partie de moi. Elle se manifeste dans la façon dont je prends soin des participants, dont je les guide et les soutiens.  Cette énergie maternelle m’aide à créer un espace de sécurité et de bienveillance dans lequel les participants peuvent alors s’ouvrir en se sentant autorisés à être eux-mêmes. C’est une partie intégrante de qui je suis.

Quelles sont les valeurs que vous souhaitez transmettre à votre enfant ?

 Les valeurs et les principes qui me tiennent à cœur dans l’éducation de mon enfant sont profondément enracinés dans l’idée de partir de soi-même. Contrairement à ce que l’on a enseigné aux générations précédentes, je crois qu’il est essentiel d’apprendre à écouter ses propres besoins, à se comprendre soi-même avant de chercher à répondre aux attentes des autres. Pour moi, le bonheur ne réside pas simplement dans la joie éphémère, mais dans la capacité à trouver son chemin, sa place dans le monde, en harmonie avec ce qui nous anime véritablement.

LE MAROC, UN AMOUR ENRACINÉ

Vous organisez des retraites dans des lieux qui semblent être choisis avec soin. Pourriez-vous nous dévoiler votre approche dans la sélection de ces lieux ?

Je privilégie des endroits qui ont une âme, une beauté qui attire et qui inspire. La beauté, pour moi, est synonyme d’amour en partage, et d’accroche à l’instant présent. Lorsque nous sommes entourés de beauté, que ce soit un magnifique coucher de soleil, une architecture harmonieuse ou la nature elle-même, nous sommes automatiquement ancrés dans l’instant présent. Nous n’avons pas envie d’aller ailleurs, de nous échapper, car nous sentons notre âme nourrie de l’intérieur. C’est pourquoi je recherche des lieux qui captivent non seulement par leur esthétique, mais aussi par leur capacité à raconter une histoire, à éveiller nos sens. Je suis attirée par des endroits qui me font vibrer, qui ont un potentiel émotionnel fort. Que ce soit en bord de mer, en montagne ou au cœur de la nature, ces lieux ont un pouvoir de guérison et d’éveil. Je les choisis, pour la plupart, simples et épurés, parfois plus sophistiqués, mais en connexion avec la nature, car cette dernière est l’un des plus grands remèdes qu’il soit.

Un dernier mot pour conclure…

Je dirai, de ne pas hésiter à aller à la recherche de cette expansion de la conscience en passant par le corps. De travailler à regarder la beauté du monde et de l’humain, plutôt que la laideur ou tout ce qui n’est pas comme on le voudrait. D’apprendre à moins juger. D’entreprendre un chemin pour grandir en âme et en amour. J’aimerais d’ailleurs citer Spinoza, dont mon ami Frédéric Lenoir explique et développe si bien la pensée, qui disait, que, dans la nature, tout être vivant tend à croître, persévère pour croître et pour grandir. Et l’état de bonheur viendrait, en grande partie, de ce sentiment de grandir, en s’accomplissant à travers des choses qui ont du sens, pour un chemin de vie qui trouve son sens… pas à pas, petit à petit.

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