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Cinéma

Cette nuit donnera son cru cinéma d’une année très spéciale. Les Oscars 2021 déroulent leur tapis virtuel pour élire les nouveaux monstres sacrés du cinéma. L’occasion de nous remémorer les belles robes des Meilleures actrice de la décennie.

#2011 NATALIE PORTMAN EN RODARTE

 

#2012 MERYL STREEP EN LANVIN BY ALBER ELBAZ

2013 JENNIFER LAWRENCE EN DIOR

#2014 CATE BLANCHETT EN ARMANI

 

#2015  JULIANNE MOORE EN CHANEL

#2016 BRIE LARSON EN GUCCI

#2017 EMMA STONE EN GIVENCHY

 

#2018 FRANCES MCDORMAND EN VALENTINO

#2019 OLIVIA COLMAN EN PRADA

#2020 RENÉE ZEWELLEGER EN ARMANI PRIVÉ

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À deux mois des Oscars, les Golden Globes ont déroulé le temps d’une soirée enivrante et sans champagne, un tapis rouge virtuel en distanciel majoritairement, dans un espace temps qui a presque confondu les fuseaux horaires et joint les deux rives américaines. L’Est et l’Ouest se relient comme par magie par deux femmes, une à New York et une à Beverly Hills. Tina Fey et Amy Poehler qui récidivent pour la présentation et l’animation de la messe américaine qui annonce les prix cinéma dans les USA et dans le monde.

L’ère Biden plane sur l’Amérique après seulement un mois de son investiture. Hollywood semble avoir récupéré son aura de terre de cinéma d’esprit, engagée et mobilisée pour les grandes causes de la planète avec une première messe de cinéma américain, triomphale de symboles et de messages. Les femmes étaient à l’honneur royalement, la diversité ethnique largement en marche avec une très bonne représentation des noirs et une réalisatrice d’origine asiatique primée, les hommages ont mis en évidence des célébrités dont la carrière est une histoire d’engagements et de combats.   

APRÈS #METOO LES GOLDEN GLOBES FONT LEUR #ATHOME

Après les robes noirs des Golden Globes de 2017, où toutes les stars avaient arboré look en soutien à la campagne #metoo, place aux pyjamas de 2021 ou presque. En tous les cas, le monde n’aura jamais autant vu de stars du petit et du grand écran, lovés chez eux en famille, rivés sur leurs écrans. L’émotion fut forcément plus grandes pour eux de se voir primés et récompensés pour certains d’entre eux, au milieu de leur petite famille. Comme pour le japonais avec sa fille, Marc Ruffalo recevant son Globe de meilleur acteur dans une mini série « I Know this Much is True » et livrant, ému, un discours très fort qui vaut bien des discours pour l’égalité hommes/femmes ou le harcèlement sexuel et violences contre les femmes : « Plus on découvre l’autre plus on guérit » l’acteur faisant référence à son rôle si complexe incarnant des jumeaux. «Nous avons une mère mourante, tout comme la mère dans notre histoire. Elle est la Terre Mère. Et nous devons trouver l’équilibre avec elle et l’honorer. Et elle guérira aussi », poursuit l’acteur-producteur « tournons la page sur le passé cruel de cette nation. La bonne nouvelle est que l’inclusion, la justice et le souci de la Terre Mère éclatent partout. La lumière divine de la décence perce la hideuse tempête sombre que nous avons traversée. Nous sommes ceux que nous attendions, alors agissons ». #athome le monde pouvait vibrer d’émotion avec autant de lumière sur les acteurs noirs, outre Chadwick Boseman, le britannique Daniel Kaluuya pour son second rôle dans « Judas and the Black Messiah », Andra Day pour « Billie Holiday » et John Boyega pour « Small Axe ».

La scène virtuelle et sans public du Beverly Hotel à Beverly Hills en Californie

UNE SCÈNE DE COVID

D’un côté, la salle Rainbow à New York avec Tina et très peu d’invités et de l’autre, celle du Beverly Hotel à Beverly Hills avec Amy. Sobrement apprêtées malgré quelques changements de tenues en quatre heures de cérémonies, la brune aussi bien que la blonde étaient tristement drôles pour des humoristes habituées au public, à la scène, à l’interaction immédiate. Et pourtant rien ne manquait, lumières, décors et tribune somptueuse du côté californien, mais à voir les quelques tables disposées gentiment autour de la scène, quoique recouvertes de nappes dorées, donnent à méditer la mélancolie qui gagne le monde à cause de l’arrêt de la culture, la fermeture des théâtres et des cinémas.

DES FEMMES POUR LE TALENT

Si les deux charmantes humoristes américaines, Tina Fey et Amy Poehler, ont embarqué les américains et toute la planète dans un voyage astral merveilleux de remise de prix cinéma, trois réalisatrices concourraient pour ces Globes si spécial de l’ère covid, contre seulement deux hommes. David Fincher et Aaron Sorkin face à Emerald Fennel, Regina King et Chloe Zhao. Et c’est cette dernière qui a raflé la mise avec son film « Nomadland ». Anya Taylor-Joy à seulement 24 ans, Meilleure actrice dans une minisérie « Le Jeu de la Dame », incarne Beth Harmon, une femme forte, joueuse d’échecs qui évolue dans un monde très masculin. L’argentino-américano-britannique a reçu à distance, dans sa robe sculpturale signée Dior et sa manucure hymne aux jeux d’échecs, sa toute première statuette. 

DES ROBES MAISON

Que ce soit pour les nommés et surtout pour les remettants, les robes était au rendez-vous sans tapis rouge, ni défilé. Commençons par celles qui n’étaient pas présentes en chair et en os et par les pastels joyeux de la robe d’Elle Fanning, en soie fluide et vert d’eau, aussi fragile que sa maitresse, qu’elle arbore telle une caresse, signée Gucci. On ne peut dire autant pour la robe Louis Vuitton de Kate Hudson tout simplement taillée pour un cocktail, en apparence mais qui aurait nécessité 190 heures de travail, 4000 sequins tout autant de perles et 2000 cristaux. Passons au feu de la passion avec nulle autre que la piquante Salma Hayek. La mexicaine, en remettante, était présente sur scène dans un fourreau renversant rouge flamboyant, cheveux délicatement noués en demi-queue de cheval. Le jaune aussi a fait sensation sur le dos de Jamie Lee Curtis. L’actrice de 62 ans arborait une longue robe de soirée jaune poussin, en satin signée Alex Perry, manches ballon, et décolleté pigeonnant. Une toilette vitaminée qui a inspiré les internautes à faire référence à une ancienne pub de l’actrice américaine pour Activia, et à se donner à coeur joie à simuler des parodies plutôt sympathiques. La robe de la star de la soirée était tout aussi distinguée que la série et son héroïne. L’actrice Emma Corin, loin de la scène, s’est affichée dans une robe Miu Miu et des bijoux Cartier pour dire « Thanks you ». La délicieuse Rosamund Pike a raflé le Globe de Meilleure actrice dans une comédie pour « Care A Lot ». Sa robe de podium même virtuel est à son image drôle et brillante, rouge éclatant tout en tulle et jupon imposant avec ses rangers aux pieds. On aura tout de même vu des pyjamas, oui c’est bien le look de cette année covid. La grande Jodie Foster, sacrée primée des Golden Globes 2021 pour son second rôle féminin dans Désigné Coupable, a reçu l’annonce de son prix, plongée dans son canapé, dans un pyjama tout confort et dans les bras de sa femme Alexandra Hedison.

 

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Anya Taylor-Joy et sa robe de bal vert émeraude

 

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Emma Corin en Miu Miu et bijoux Cartier

Jamie-Lee Curtis et sa robe jaune citron

Salma Hayek et son fourreau sexy de la maison Alexander McQueen

LES PRIX ET LES LARMES N’ÉTAIENT PAS VIRTUELS

Le sacre de cette soirée reste incontestablement celui de la série « The Crown » qui a reçu les Globes de la meilleure actrice, Emma Corin jouant Lady Di, du meilleur acteur, Josh O’Connor incarnant le prince Charles et de la Meilleur actrice dans un second rôle, Gilian Anderson dans son rôle de Margaret Tatcher. « The Crown » dans sa 4è saison, donc et « Le Jeu de Dames » triomphent pour le sacre de la plateforme de streaming Netflix, qui remporte 10 prix sur 34 nominations, pendant que « Mank » de David Fincher repart bredouille et « Les Sept de Chicago » se contente d’un Globe du meilleur scénario.  La mini-série « Le Jeu de Dames » se voit consacrée des Globes de Meilleure mini-série et de Meilleur actrice, Anya Taylor-Joy. Bouleversant fut le moment de l’annonce du Meilleur acteur dans un film dramatique, décerné au défunt Chadwick Boseman pour son rôle dans « Le Blues de Ma Rainey ». La star de Black Panther avait succombé à un cancer après le tournage de la série. Tout aussi émouvant mais dans le registre de ‘humour, la série « Borat » a reçu deux Globes de Meilleur comédie et de Meilleur acteur pour le comédien britannique Sacha Baron Cohen.

DES DISCOURS INSPIRANTS

Côté hommage, les Golden Globes rendent un bel hommage à l’une des figures féminines d’Hollywood les plus engagées pour ses combats du siècle dernier que la légende du cinéma américain continue de porter du haut de ses 83 ans et à ce jour sur la scène sans public de la première messe du cinéma américain. À travers ses positions contre la guerre du Vietnam, pour les droits civiques, pour les Black Panthers, elle a toujours milité pour « la justice, l’équité et un monde propre et sain ». Dans son costume immaculé qui épouse sa silhouette parfaite et de son sourire infatigable, elle livre, en recevant sa statuette Cecil B. DeMille pour l’ensemble de sa carrière, un discours à verser des larmes tant ses mots et leur sens est juste et poignant. Sa carrière est marquée entre autre par son rôle de « Barbarella » et son Oscar dès 1972 pour son rôle de Call-girl dans « Klute ». Et son 1er film « Le Retour » qu’elle produit 6 années durant et qui lui vaudra un second Oscar en 1978. Jane Fonda restera aussi une icône du fitness avec ses VHS « Jane Fonda workout » sorties en 1982 et qui ont fait le tour du monde. Son engagement et sa fibre militante se poursuivent avec une fondation de prévention des grossesses d’adolescentes dans son pays qu’elle créera en 1994. En 2019 elle entame un autre combat celui du réchauffement climatique.

Son discours fleuve en recevant son Cecil B. DeMille est un hymne aux histoires de cinéma et aux fictions qui peuvent changer des vies et provoquer de l’empathie entre les humains même à distance.

La diva Jane Fonda avec son Golden Globe pour l’ensemble de sa carrière, le prix Cecil B. DeMille

« On est une communauté de couleurs, et par ces temps turbulents de crise comme celui-ci, raconter des histoires a toujours été essentiel, les histoires peuvent changer ce qu’on ressent et ce qu’on pense, elle peuvent nous aider à nous voir sous un nouveau jour, de faire preuve d’empathie, de reconnaitre que, malgré nos diversités, nous sommes d’abord humains, pas vrai? » Poursuit l’icône mondiale de l’engagement féminin, sous le regard ébahie de la maitresse de cérémonie, Tina Fey et de sa camarade Amy Poehler. « Vous savez, j’en ai vu de la diversité dans ma longue vie et j’ai parfois eu du mal à comprendre certaines des personnes que j’ai rencontrées, mais si mon coeur est ouvert et que je regarde au-delà des apparences, je ressens une connexion. C’est pourquoi dans tous les grands courants de pensée, Boudha, Mahomet, Jésus, Lao Tseu, ils nous ont tous parlé au travers d’histoires, poèmes ou métaphores, parce que l’art est non-linéaire, non-cérébral et communique à travers une autre fréquence, ils génèrent une nouvelle énergie qui nous secoue et transperce nos défenses pour que l’on puisse voir et entendre ce que l’on avait peut-être peur de voir et d’entendre, Cette année Nomadland m’a fait ressentir de l’amour pour les vagabonds parmi nous, Minari m’a ouvert les yeux sur l’expérience des immigrés quand ils arrivent sur une nouvelle terre, Judas and the Black Messiah, « Small Axe », … One Night in Miami ont renforcé mon empathie pour ce qu’être noir a signifié », poursuit Jane Fonda, telle une poétesse, sous le zoom du regard de grandes dames d’Hollywood comme Gleen Glose. « « Ramy » m’a montré ce que ça fait d’être musulman et Américain, I May Destroy You » m’a appris à considérer les violences sexuelles d’une toute autre façon, le documentaire « Engagé à fond : La lutte pour la démocratie » nous rappelle à quel point notre démocratie est fragile et nous incite à nous battre pour la préserver, « A Life on our Planet » nous montre à quel point notre petite planète bleue est fragile et nous incite à la sauver ainsi que nous-mêmes », continue-t-elle son hommage aux productions nommées. « Les histoires peuvent vraiment changer les gens, mais il y a une histoire sur nous qu’on avait peur de voir et entendre dans cette industrie, une histoire autour des voix qu’on respecte et met en avant celles qu’on décide de ne pas écouter, Des histoires à propos de ceux qui ont le droit de s’associer à la table et ceux qu’on laisse en dehors des décisions. … Quel film va être fait et qui va recevoir un prix …Faisons que toutes les histoires aient une chance… Après tout l’art a toujours été, non pas juste en phase avec l’histoire mais a montré le chemin! Alors montrons le chemin ».

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2021 démarre bien, avec les 78è Golden Globes annoncés pour le 28 février. Une fenêtre cinéma qui s’ouvre dans ce désert culturel imposé par l’épidémie du covid qui a fermé les salles au profit des plateformes de streaming. Une première messe de l’année avant la reine des soirées, les Oscars.

STREAMING VS CINÉMA TRADITIONNEL

La première messe cinéma de l’année apporte donc un joli espoir d’un retour à une vie normale où le cinéma fait son show sans public certes, mais avec des stars en chair, en os et avec des trophées. Ceci dit les faiseurs de films, séries et autres productions télévision car les Golden Globes c’est surtout cet univers là, le cinéma des longs-métrages ce sera pour le grand rendez-vous des Oscars le 25 avril prochain, n’ont pas vraiment chômé au vu des nombreuses sorties opérées en 2020. C’est bien ce qui justifie cette longue liste de nommés aux 78ème GG par la HFPA (Hollywood Foreign Press Association) et annoncés dans un live par les deux actrices Sarah Jessica Parker et Taraji P.Henson, six Golden Globes pour la journaliste de Sex and the City et un pour l’icône de la télévision avec nombre de séries à son actif, seront en poste pour animer cette cérémonie qui annonce bien des révolutions. Netflix, Amazon & co sont en tête des sélections. « Les Sept de Chicago » de Aaron Sorkin qui s’attaque à la guerre du Vietnam est en tête avec « Mank » de David Fincher qui raconte l’âge d’or d’Hollywood. « One Night In Miami » et « The Sound Of Metal » représentent Amazon, sans oublier Hulu et Apple pour ne citer qu’eux ont raflé la mise aux studios traditionnels. Autre détail de taille, la nomination de trois réalisatrices en lice pour la catégorie meilleure réalisation. Chloe Zhao pour « Nomaland », Regina King pour « One Night In Miami » et Emerald Fennell pour «  Promising Young Woman ». Une représentation féminine inédite pour une industrie qui, plusieurs décennies durant a honoré beaucoup moins de femmes que compte les doigts d’une main. Dans ce même registre d’honneurs aux femmes, le prix Cecil B DeMille qui sera remis à l’incroyable Jane Fonda en récompense à l’ensemble de sa carrière.

 

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ROBES LONGUES OU PAS, LA MESSE EST DITE

Une messe californienne, sans public cela est certain, covid oblige, virtuelle totalement ou partiellement, rien n’a encore été annoncé. Quelque soit le format de la soirée que nous accueillerons à 2 heures du matin du 29 février, Comédiens, réalisateurs et producteurs seront en poste au Beverly Hilton Hotel comme depuis 1961 ou chez eux depuis leur living room ou encore comme pour les Emmy Awards, dans divers endroits pour une production grandiose mais qui respecte la distanciation sociale et les mesures sanitaires de lutte contre l’épidémie du coronavirus. Les présentatrices Tina Fey et Amy Poehler, rodées à l’exercice trois fois déjà auraient tout de même à gérer les conditions du virtuel.

ET LES NOMMÉS SONT…

Meilleure série comique ou musicale
« Emily in Paris » (Netflix)
« The Flight Attendant » (HBO Max)
« The Great » (Hulu)
« Schitt’s Creek » (CBC)
« Ted Lasso » (Apple TV+)

Meilleure série dramatique
« The Crown » (Netflix)
« Lovecraft Country » (HBO)
« The Mandalorian » (Disney+)
« Ozark » (Netflix)
« Ratched » (Netflix)

Meilleur acteur dans une série dramatique
Jason Bateman, « Ozark »
John O’Connor, « The Crown »
Bob Odenkirk, « Better Call Saul »
Matthew Rhys, « Perry Mason »
Al Pacino, « Hunters »

Meilleur actrice dans une série dramatique
Olivia Colman, « The Crown »
Jodie Comer, « Killing Eve »
Emma Corrin, « The Crown »
Laura Linney, « Ozark »
Sarah Paulson, « Ratched »

Meilleur mini-série
« Normal People »
« Le jeu de la dame »
« Small Axe »
« The Undoing »
« Unorthodox »

Meilleure actrice dans une mini-série
Cate Blanchett, « Mrs. America »
Daisy Edgar-Jones, « Normal People »
Shira Haas, « Unorthodox »
Nicole Kidman, « The Undoing »
Anya Taylor-Joy, « Le jeu de la dame »

Meilleur acteur dans une mini-série
Bryan Cranston, « Your Honor »
Jeff Daniels, « The Comey Rule »
Hugh Grant, « The Undoing »
Ethan Hawke, « The Good Lord Bird »
Mark Ruffalo, « I Know This Much is True »

Meilleure actrice dans un rôle secondaire dans une série ou un téléfilm
Gillian Anderson, « The Crown »
Helena Bonham Carter, « The Crown »
Julia Garner, « Ozark »
Annie Murphy, « Schitt’s Creek »
Cynthia Nixon, « Ratched »

Meilleur acteur dans un rôle secondaire dans une série ou un téléfilm
John Boyega, « Small Axe »
Brendan Gleeson, « The Comey Rule »
Dan Levy, « Schitt’s Creek »
Jim Parsons, « Hollywood »
Donald Sutherland, « The Undoing »

Meilleur film dramatique
« Mank »
« Nomadland »
« The Father »
« Promising Young Woman »
« Les Sept de Chicago »

Meilleur film de comédie ou comédie musicale
« Palm Spring »
« Borat, nouvelle mission filmée »
« Hamilton »
« Music »
« The Prom »

Meilleure actrice dans un film dramatique
Carey Mulligan, « Promising Young Woman »
Frances McDormand, « Nomadland »
Viola Davis, « Le blues de Ma Rainey »
Vanessa Kirby, « Pieces of A Woman »
Andra Day, « The United States vs Billie Holiday »

Meilleur acteur dans un film dramatique
Chadwick Boseman, « Le blues de Ma Rainey »
Gary Oldman, « Mank »
Anthony Hopkins, « The Father »
Riz Ahmed, « Sound of Metal »
Tahar Rahim, « Désigné coupable »

Meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale
Maria Bakalova, « Borat, nouvelle mission filmée »
Kate Hudson, « Music »
Michelle Pfeiffer, « French Exit »
Anya-Taylor Jor, « Emma »
Rosamund Pike, « I Care A Lot »

Meilleur acteur dans une comédie ou une comédie musicale
Sacha Baron Cohen, « Borat, nouvelle mission filmée »
James Corden, « The Prom »
Lin-Manuel Miranda, « Hamilton »
Dev Patel, « L’histoire personnelle de David Copperfield »
Andy Samberg, « Palm Spring »

Meilleur acteur dans un second rôle
Leslie Odom Jr., « One night in Miami »
Jared Leto, « The Little Things »
Bill Murray, « On the Rocks »
Sacha Baron Cohen, « Les Sept de Chicago »
Daniel Kaluuya, « Judas and The Black Messiah »

Meilleure actrice dans un second rôle
Amanda Seufried, « Mank »
Olivia Colman, « The Father »
Jodie Foster, « Désigné coupable »
Helena Zengel, « La Mission »
Glen Close, « Une ode américaine »

Meilleur réalisateur
David Fincher
Chloé Zhao
Regina King
Aaron Sorkin
Emerald Fennell

Meilleure chanson originale
« Speak Now » (« One Night in Miami »)
« Hear My Voice » (« Les Sept de Chicago »)
« Fight For You » (« Judas and The Black Messiah »)
« Io Si Seen » (« La vie devant soi »)
« Tigress and Tweed » (« The United States vs Billie Holiday »)

Meilleure musique de film
« La Mission »
« The Midnight Sky »
« Tenet »
« Mank »
« Soul »

Meilleur scénario
« Les Sept de Chicago »
« Promising Young Woman »
« Mank »
« The Father »
« Nomadland »

Meilleur film étranger
« Drunk »
« Minari »
« Deux »
« La vie devant soi »
« La llorona »

Meilleur film d’animation
« Soul »
« En avant »
« Les Croods 2 : Un nouvel âge »
« Voyage vers la lune »
« Le peuple loup »

 

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2020 pour Anas El Baz est on ne peut plus une année bénie. D’abord l’acteur est devenu papa pour la première fois, d’une petite Dina avec sa femme Sarah Florensa, née en septembre dernier, ensuite, l’icône du cinéma marocain rajoute une corde à son arc d’artiste : la chanson. Nous partageons avec vous un moment délicieux passé avec le couple et leur petite princesse, lors d’une après-midi joyeuse d’un décembre pas comme les autres.

Une fois n’est pas coutume, Anas El Baz et sa femme arrivent en retard, les mains chargées du maxi cosy de Dina, couleur marine chic, tenu par le jeune papa, au visage rayonnant ; la maman elle tenait un joli sac de bébé et pétille de cette douceur propre aux jeunes mamans. « Ma chérie, je te confie Dina », oui, l’acteur est tombé fou amoureux de sa dulcinée dès le premier regard… « non la première image sur les réseaux sociaux », rectifie Sarah, fière, en ajustant une mèche de sa longue chevelure brune. Oui, Anas El Baz, comme nous confie sa femme, a vu la photo de Sarah sur Facebook et a dit à ses copains « c’est elle ma femme, c’est elle avec qui je veux avoir des enfants », sans même la voir. Deux rendez-vous ratés et un dernier coup de fil qui tourne à la colère de Anas qui insiste pour un rendez-vous. Mademoiselle Sarah se confie pour sa part à ses copines leur disant « celui-là il croit que je vais l’épouser! ». La bonne rencontre eut lieu dans un restaurant où le couple, déjà dans une symbiose naturelle, a fait étalage des vérités, celles qui tapissent une bonne relation solide et sincère entre un homme et une femme, « nous nous sommes tout dit, nos quatre vérités, nos relations antérieures, nos faiblesses, nous avons pleuré, nous avons rigolé, un peu comme si on se connaissait depuis toujours. C’est cela qui fait que l’on se débrouille plutôt pas mal, nous n’avons rien à nous cacher l’un à l’autre », poursuit Sarah la main tenant le biberon et le regard plongé dans son petit bouchon affamé. Nous cherchons Anas du regard, « voilà j’ai trouvé mes lunettes, ma cicatrice vous savez… ». S’il y a une chose que nous savons, c’est bien que le comédien a vraiment l’aura d’une star d’Hollywood et sa cicatrice sur le coin de l’oeil gauche lui donne cet air de bad boy à la Johnny Depp. Sa filmographie n’a pas de quoi le faire rougir puisque le Rbati natif de « Hay Riad », n’a pas que ce beau rôle de l’excellent « Casanegra » qui lui colle en étiquette, le bogoss made in Maroc, sera à l’affiche d’une grosse production hollywoodienne, « The Forgiven » avec Jessica Chastain et Said Taghmaoui qui sort en 2021. Sans oublier la saison 8 de la célèbre série « Homeland ».

Les deux tourtereaux portent de ravissantes gandouras signées Diamantine Maroc, Sarah est sublimée d’une collection de bijoux marocains authentiques de Filali and Filali Bijouterie

 

  • Qu’est-ce que cela vous fait d’être papa d’une petite fille?

J’ai hâte qu’elle me dise « papa » et je prie qu’elle soit belle et gentille!

  • Quel père vous vous voyez être pour votre fille en ces temps explosifs d’un féminisme péjoratif?

Un père à l’écoute de ma fille, bienveillant et attentionné mais un papa confident qui laissera sa fille mener ses propres expériences.

  • Vous êtes maintenant une famille avec l’arrivée de Dina, l’euphorie d’être parents est là, mais pouponner c’est… les nuits banches, les couches, le biberon. Qui travaille le plus?

Sarah. Nous sommes à égalité! Anas. En fait, on se partage le travail, elle c’est la journée et moi la nuit. S. Si j’ai une course à faire, Anas se charge naturellement de Dina et vice et versa. On se rend des services! A. Les premiers mois il faut un biberon chaque deux à trois heures! S. Oui il faut être mobilisé à 100% avec l’allaitement, mais ce n’est que du bonheur! A. Tu es sure? S. Ben oui, tu ne l’es pas toi!

« En fait c’est le manque de sommeil qui est difficile à gérer! Même Anas qui est « In », il lui arrive en pleine nuit de faire semblant de dormir pour ne pas bouger et donner un biberon ou changer une couche », nous dit malicieusement la blogueuse. « Pour l’instant tout se passe bien » clame l’acteur, « je suis à la maison et dispo totalement, mais dès la semaine prochaine je vais commencer à tourner ». Un échange de regards et Anas martèle « et Madame refuse d’avoir une nounou! Mes amis me disent ‘mais tu as de la chance!’ ». « Ma fille je l’aime énormément, je l’ai tellement attendue que je veux profiter de chaque instant, chaque seconde, tout passe si vite, alors je vis le moment à fond » se défend la jeune maman.

  • La première fois que vous avez mis un pied sur un plateau de tournage

En 2003 ou 2004, j’ai eu un rôle de figurant dans un film de Claude Miller « Un secret », j’étais payé 500 francs. La scène se passait aux cotés de Cécile de France et de Patrick Bruel, je devais passer devant une piscine en maillot de bain tenant un enfant par la main. À ma grande surprise, cette scène fut la toute première du film et on me voit passer en maillot de bain!

L’acteur à la filmographie conséquente de près de 30 films, a autant joué dans des signatures marocaines comme « Casanegra », « Pegase », « Burn Out », que des productions françaises et beaucoup de longs-métrages américains. « On me pose souvent cette question ‘pourquoi n’irai-je pas aux USA comme les autres acteurs marocains’ et je réponds toujours la même chose ‘Ce n’est pas moi qui va vers Hollywood c’est Hollywood qui vient à moi!’ » déclare le comédien de son air irrésistible de bad boy qui dit assumer totalement cette réponse dans le sens où « nous sommes aujourd’hui dans un monde hyper connecté et que ça ne sert à rien d’aller là-bas à Hollywood quand on a du talent, il finit par rayonner » poursuit l’acteur qui fait référence à son film qui était sur les tribunes du festival de Cannes l’année dernière. « Je suis entrain de toucher mon rêve! J’avais 8 ans quand ma mère m’avait emmené au théâtre Mohammed V. Voir Mohamed El Jem maquillé m’avait marqué et inconsciemment le rêve de devenir acteur m’avait gagné. À mes 19 ans j’ai étudié le cinéma, j’en ai fait mon métier et maintenant j’ai envie de laisser mon empreinte! Comme j’ai découvert James Dean en 2002, j’ai envie que l’on me découvre moi aussi après ma mort, ce serait un ultime rêve! ».

  • Une anecdote sur une grosse production?

Ah oui la plus marquante reste celle avec Nicole Kidman sur le tournage de « Queen of the desert ». J’avais le rôle d’un des cavaliers avec Assad El Bouab, on devait attaquer le convoi de l’actrice australienne, chameaux contre chevaux. Très professionnelle, elle me dit entre deux prises, ‘are you scared? ‘, ‘Yes i am‘, lui répondis-je,  ‘not me‘, conclut-elle notre échange avant de continuer la scène. Plus tard, elle me fait signe d’approcher d’elle, assise toute seule, elle me dit, ‘viens t’assoir, why are you actor‘, je lui répond par l’histoire de James Dean à mes 19 ans, ‘You like what you do‘,  je lui répondis oui mais que le rôle que je joue avec elle ‘the bad ugly Arab it’s not me‘, lui expliquais-je, ‘but you are an Arab‘, ‘no i’am not Arab‘, ‘you are Moroccan‘, ‘yes‘, ‘so you are Arab‘, ‘no i’am Amazigh. When you say Arab is Amazigh is like you’re saying Indian is American!’, stupéfaite par ma réponse, elle a vivement rigolé.

Derrière son air sérieux et presque arrogant dans ses films, l’acteur qui vient de fêter ses 37 ans est plutôt réservé et presque timide, un peu dans sa bulle d’artiste bien complet maintenant, « Oui mon premier amour c’était d’abord la musique avant le cinéma. Je voulais être chanteur avant d’être acteur, j’étais fan de la Soul music « Boyz II Men », « All-4-One », « Mariah Carey », nous confie Anas les yeux brillants, jetant un oeil aux désormais deux femmes de sa vie. « J’adore la musique romantique ». Voilà qui est dit par l’acteur à la voix bien timbrée et qui nous entonne, pour notre plus grand bonheur et celui de sa petite princesse qui n’a pas tardé à s’endormir, le fameux titre « I feel in love with the girl in the picture ». Le premier clip du jeune papa sortira le 20 décembre prochain.

  • Sarah vous avez un prof d’acting à domicile 24hrs/24 et 7jours/7, plongeriez-vous?

Oui cela pourrait être tentant mais pas pour l’instant, nous formons un bon duo de travail, lui devant la caméra et moi derrière en coulisses! On s’en sort bien pour l’instant. Peut-être un jour! Pourquoi pas! Je suis timide de surcroit!

Avec sa gandoura bleu moroccan touch, Anas dégage en effet cette douceur et cette bienveillance que beaucoup de femmes envient à Sarah, tout aussi belle dans sa gandoura scintillante et so fashion, « La timidité peut aider, mes élèves timides sont très doués!», intervient Anas, « au passage je suis super timide ! ».

 

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Le comédien anglo-franco-marocain vient d’être nommé Arab Star of Tomorrow 2020 par le magazine Screen International. Une consécration pour Brice El Glaoui à l’affiche de Redemption Day de Hicham Hajji qui sort le 8 janvier prochain.

Moulé comme un top-modèle, le grain épicé, les yeux noirs immenses, une chevelure d’ébène coupée aux codes des looks hollywoodiens élégants, un sourire qui ferait fondre les neiges des rudes hivers suisses qui ont bercé son enfance et une aura marquée de ce made in Maroc qui rend le monde fou. Oui, le beau brun vient d’un peu partout, fruit d’un mariage mixte et riche de plusieurs belles cultures, marocaine, british, française et tchèque, l’acteur de 30 ans, vient d’être distingué Arab Star of Tomorow par le magazine cinéma de renom Screen International, lors du Festival International du Caire. Un prix décerné tous les ans, faisant du comédien qui succède à Nisrin Erradi, le nouveau digne représentant du Maroc et du cinéma marocain. « C’est le fruit de 13 ans de carrière, je suis très touché par ce prix même si je n’arrive pas à croire que je suis la star de demain » confie l’acteur depuis le Caire.

Si le petit-fils du peintre Hassan El Glaoui brille en ce moment grâce à son rôle de Younes Laalej, dans Redemption Day, la super production d’un sacré autre marocain qui s’illustre dans les hauts rangs du cinéma américain, le jeune acteur a baigné tout petit dans l’art grâce à ses grands-parents qui l’ont élevé avec son frère. « C’est grâce à Hicham Hajji, réalisateur qui m’a donné ma chance dans son film, Redemption Day,  que je suis parmi cette liste » confie l’acteur qui campe le rôle d’un agent haut gradé du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), patriote moderne au service du Maroc aux côtés de Gary Dourdan et Andy Garcia.

NÉ POUR POUR LE CINÉMA

Entre les productions théâtrales de son lycée et dès ses 17 ans, ses petits boulots en tant que doubleur lumière pour les principaux acteurs de Body of Lies, réalisé par Ridley Scott qui a été en partie tourné à Rabat. et en regardant Leonardo DiCaprio, Mark Strong et Russell Crowe, Brice se forge déjà un chemin vers le cinéma. En 2008, il a travaillé comme extra sur Zone verte réalisé par Paul Greengrass avec Matt Damon, Amy Ryan également tourné en partie à Rabat. En 2009, après avoir obtenu son diplôme du lycée français Descartes, il déménage à New York, où il fréquente la New York Film Academy et le Lee Strasberg Theatre and Film Institute. En 2014, il obtient un baccalauréat en gestion de la Regent’s University de Londres. En 2016, il a également obtenu une maîtrise en gestion de University College London. En 2018, il fait une apparition en tant que capitaine Tampelton dans le film Miss Fisher and the Crypt of Tears, l’adaptation à l’écran de la série télévisée à succès Miss Fisher enquête, partiellement tourné au Maroc. Le film fait partie de la sélection officielle du Palm Springs Film Festival en 2020 et sort plus tard en mars 2020. Cette même année, Brice joue le rôle d’Abu Youssef, l’un des rôles principaux du long métrage indépendant marocain Greetings from ISIS (Otages) réalisé par Mehdi El Khaoudy, avec, Ouidad Elma, Mehdi Lamrini. Le film indépendant a été sélectionné au festival national du film de Tanger en février-mars 2020 et a ouvert le festival. Une année 2020 plutôt fructueuse pour le jeune acteur malgré l’épidémie du covid-19, et ses répercussions sur le monde, en l’occurrence, « pour nous acteurs, les cinémas et théâtres ont fermés. J’en ai profité comme beaucoup d’artistes ainsi que d’individus pour me ressourcer d’avantage, ralentir la cadence et me concentrer sur mon développement personnel et professionnel. J’ai en effet beaucoup lu, regardé de film, réfléchis à l’évolution de ma carrière, aux nouvelles directives à prendre. Cela m’a donc permis de me retrouver avec moi-même et de faire beaucoup d’introspection personnelle. Cela m’a forcé à vivre dans le moment présent, de m’encrer d’avantage une qualité clef chez un acteur ».

REDEMPTION DAY POUR UNE ANNÉE PROMETTEUSE

Dans moins d’un mois, le film événement « Rédemption Day » de Hicham Hajji, qui signera à coup sur l’ascension de Brice El Glaoui Bexter, sera sur les écrans. En attendant, le comédien compte « continuer sur sa lancée professionnelle en explorant d’avantage ce que le cinéma locale et internationale a à lui offrir ». Et en toute simplicité, le nouveau bogoss marocain du cinéma international veut « profiter des gens qu’il aime et si la vie le permet se remettre à voyager« . 

Extrait du tournage de Redemption Day avec Gary Dourdan, Sami Nacery et Andy Garcia

Photo : Omar Abd El Rahman 

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Blonde aux yeux bleus, plutôt mince, on la prend souvent pour une actrice. Mais Sofia Alaoui soulève bien sa caméra avec force et détermination et lève avec, beaucoup de tabous, liés aux métiers de cinéaste et très ancrés dans les sociétés arabes. La jeune marocaine est Réalisatrice, Scénariste, Directrice de la photo, Ingénieure du son, Productrice et son dernier court-métrage « Qu’importe si les bêtes meurent » signe déjà de nombreux prix dont celui du festival américain Sundance. En sélection Officielle des César, Sofia Alaoui est bel et bien dans la course aux Oscars. Son film inscrit sur la plateforme de vote des membres de la prestigieuse Académie, pourrait en gagnant un prix, être le tout premier film marocain honoré de la fameuse statuette dorée. Une golden girl à suivre de très près.

  • Qu’importe si les bêtes meurent, quel succès, beaucoup de prix… virtuellement, l’émotion est différente?

Oui clairement différente, on vit les choses avec distance, loin du public et des sensations d’après-projection. Mais avoir des appréciations, des petits messages, cela fait plaisir. La grande émotion il faut dire, est celle du public et de la critique, positive ou négative soit-elle.

  • Cette pandémie de 2020 se prête à tant de scénarios n’est-ce pas!

Oui. La réalité a dépassé la fiction. J’image qu’il va y avoir beaucoup de films qui vont s’inspirer de cette période. Pour ma part ce n’est pas tout à fait le cas, même si mon court-métrage rentre dans un contexte catastrophe, car le film se passe dans un village qui a déserté à cause d’un événement surnaturel. D’une certaine manière, on s’inspire toujours de la réalité mais ce qui est intéressant c’est de questionner le futur par rapport à ce que nous vivons aujourd’hui.

  • Nous avons le sentiment que les grands cinéastes sont visionnaires, le cinéma a en effet cette puissance de faire et défaire le monde?

Les cinéastes en général ont envie de dire des choses qu’ils ressentent et de questionner la société pour un meilleur futur. C’est ainsi pour ma part que j’aborde mon travail cinématographique. Tous les cinéastes ou écrivains qui ont su être visionnaires, ont en fait, tout simplement bien analysé le présent.

  • Quel exercice préférez-vous, rendre la réalité fiction ou rendre la fiction réalité? La fiction dans le cas de « Qu’importe si les bêtes meurent » pourrait sublimer une réalité malheureuse?

« Qu’importe si les bêtes meurent » c’est avant tout un film de science fiction : Comment l’arrivée d’Aliens bouleverse les croyances et habitudes de personnages, même si le cadre est réaliste, j’y ai mis une dimension de science fiction poétique. L’idée c’est de s’inspirer du réel mais d’être dans un langage cinématographique fort et de faire du vrai cinéma. C’est ce genre de films que j’ai envie de faire, en dehors des schémas classiques de documentaires ou de fictions très ancrées dans le documentaire. C’est le mariage des deux qui m’intéresse.

  • Vous disiez dans une vidéo de remerciements aux organisateurs d’un festival international qui vous a honoré d’un prix prestigieux, que vous vous sentiez « petite fille dans sa chambre entrain de rêver », le cinéma pour vous a commencé ainsi?

Le cinéma pour moi n’a pas commencé comme un rêve de petite fille. J’ai beaucoup voyagé avec mes parents quand j’étais jeune, ils étaient toujours avec leur copains et du coup je me retrouvais seule. Pour m’occuper un peu lors de ces voyages, mon père m’a offert une caméra. Cela développe l’imaginaire, c’est un peu ainsi que j’ai plongé dans le cinéma, pas en rêvant dans ma chambre. Bien au contraire, j’étais une enfant qui était souvent dehors, qui s’amusait toute seule avec sa caméra et son environnement pour faire des films ; une enfant qui n’a d’ailleurs jamais cessé de jouer. Je continue de jouer en faisant des films.

  • Vos parents semblent heureux de vous voir épanouie dans un métier qui vous passionne, c’est important d’avoir leur bénédiction?

Nous sommes dans une société particulière où les métiers artistiques ne sont pas encore vraiment valorisés. On aspire toujours à avoir des enfants qui suivent une voie classique, de bonnes études et dès lors que l’on est différent et qu’on ne réfléchit pas comme tout le monde, ça fait un peu peur aux parents. Mon père aujourd’hui, commence à comprendre un peu ce que je fais, pendant dix ans ce n’était pas le cas. Ce sont des métiers où on a souvent pas de bureaux, on évolue souvent seuls, on gère notre emploi du temps de façon indépendante. Forcément quand les enfants de ses amis sont à la banque et qu’ils ont des horaires fixes et des vacances programmées, ce mode de vie libre avec une autodiscipline, peut inquiéter les parents. Alors ce n’est pas tant de la bénédiction, c’est un peu de reconnaissance qui rassure toujours. J’ai fait ce que j’avais envie de faire et mes parents sont contents aujourd’hui. Ils ont compris que je n’étais pas la glandeuse derrière son ordinateur à trainer sur Facebook.

  • Que vous apporte ce confinement passé au Maroc?

Une bonne période productive et propice à la réflexion, une résidence forcée d’écriture. Le confinement est tombé avec la sortie de mon court-métrage et en temps normal, j’aurais beaucoup voyagé pour présenter le film. L’isolement m’a permis d’écrire et j’ai pu développer très rapidement mon scénario de long-métrage, une adaptation du court, qui j’espère aura des financements et sera tourné l’année prochaine.

  • Vous êtes nominée aux César, la distinction française la plus importante après Cannes, ce serait un jour spécial avec une belle robe, un tapis rouge, un discours…?

Les César c’est une histoire de lobbying! C’est génial pour moi d’être en sélection officielle mais avant de penser à la robe, au tapis rouge et au discours, il faut travailler à faire connaitre le film à un maximum de gens. Il y a 4000 membres qui votent et il faut susciter l’intérêt surtout vers un court-métrage et encourager un jeune réalisateur. Je suis heureuse que le film se fasse une voie, mais le gros challenge reste les Oscars, cela demande une grosse mobilisation!

  • Penseriez-vous un jour être muse de vos films? Les incarner en figurante ou en personnage principal?

Beaucoup de réalisateurs ont cette velléité d’être acteur mais pour ma part j’adore travailler avec des personnages, des acteurs. De toute façon je m’inspire beaucoup de ma vie, de moi-même, des questions que je peux avoir en tant qu’individu dans mes films. Que je parle d’un berger dans l’Atlas ou d’Aliens, je puise souvent dans moi-même, même si ce n’est pas toujours flagrant.

  • Une femme cinéaste, ce n’est plus aussi rare chez nous, mais Il y a encore des inégalités à rétablir, dans les plus grandes industries du cinéma au monde d’ailleurs?

Des femmes cinéastes, de plus en plus au Maroc, à fortiori talentueuses et reconnues, se sont illustrées lors des grands festivals de cinéma internationaux. Des réalisatrices marocaines à l’instar de Meryem Benm’Barek pour son film Sofia, de Maryam Touzani pour Adam, représentent dignement notre Nation. Des femmes confirmées à la personnalité forte et ambitieuse, très engagées en général mais qui ne sont pas suffisamment valorisées. Ceci dit la place de la femme au Maroc est très compliquée, surtout dans le milieu du cinéma et quand on est réalisatrice.  L’ancienne  génération entretient des rapports assez compliqués, limite misogynes. Une femme forte qui dirige et qui en impose, m’impressionne toujours. Il a fallu que je sois un peu reconnue à l’Étranger pour que je puisse parvenir à travailler ici. Etre blonde aux yeux clairs, plutôt mince, m’ a plus tôt desservie et a réduit ma crédibilité en tant que réalisatrice ayant fait le choix de le devenir et d’en faire mon métier. Pour les financements, c’est toute une autre histoire! Il reste beaucoup à faire afin de briser cette fâcheuses manie liée aux images stéréotypées du macho, viril, la cinquantaine passé avec son gros cigare, acquis d’entrée à tout credit de confiance. Je vous laisse imaginer mon chemin de croix en tant que femme cinéaste au Maroc ! On ne fait pas encore confiance aux femmes en terme de financement et c’est trop dommage. Même si mon film a eu une reconnaissance internationale.

 

  • La crise sanitaire a fait reculer le féminisme dans le monde, dites-vous tant mieux le féminisme rend la femme victime et la stigmatise plus, ou alors vous soutenez que le féminisme est un combat lucratif pour la cause de la femme et qu’il ne faut pas baisser les bras et la garde? Quel est dans ce cas votre féminisme à vous?

Le féminisme est un gros mot qui n’est absolument pas apprécié aujourd’hui alors que tout le monde devrait être féministe à la base. Le féminisme c’est tout simplement de considérer la femme égale à l’homme. On ne devrait pas faire un combat pour prendre une place qui est légitime. Ceci dit c’est grâce à une Greta Thunberg et d’autres femmes engagées et féministes que des grandes causes comme l’écologie par exemple avancent. Unis dans le combat et dans la concorde, pour bousculer, changer les choses et faire réagir, c’est bien possible.

  • Qu’a forgé en vous votre expérience en Chine? D’autres grandes aventures et voyages?

C ‘est en Chine que j’ai commencé à faire des films. J’y ai vécu six ans avec mes parents. Nous faisions le tour de l’Asie. Le fait de rencontrer plein de gens de pays différents, de vivre des histoires différentes, ça ouvre l’esprit et nourrit l’imaginaire.

  • L’année s’achève bientôt, une pensée pour 2020?

Ce n’est une année facile pour personne, elle a totalement dépassé la réalité, elle devrait nous ouvrir l’esprit aux catastrophes qui pourraient nous menacer, écologiques peut-être, à faire plus attention aux discours alarmistes, agaçants à écouter, car ils nous sortent de nos zones de confort, ils sont nécessaires en tous les cas pour une remise en question d’un certain mode de vie qui ne peut plus perdurer aujourd’hui.

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On ne peut pas dire que le covid-19 a mis en berne les tapis rouges cinéma de 2020 puisque la messe des Oscars a été dite en février et celle des César quelques jours après. Un pré-été sans Cannes et une rentrée sans Venise et Deauville en version virtuelle, nous rendraient mélancoliques et un automne sans notre festival national de Marrakech signerait une année cinéma dramatique!

OSCARS 2021 CONTRE TOUTE CORONA

Que dire donc si ce n’est « un vivement 2021 avec une cérémonie des Oscars programmée en avril ». Et selon l’académie ce serait en raison d’un retard de grosses productions paralysées par l’épidémie du coronavirus. Une cérémonie qui s’annonce exceptionnelle à plus d’un titre, d’abord pour la première fois en 40 ans, la cérémonie se voit reportée, ensuite l’excitation de voir en lice des films qui nous rappelleraient le coronavirus, la crise sanitaire, le confinement mais dans un langage qui nous ferait presque rêver et nous rendrait nostalgiques! Cette covid-19 aura signé donc son lot de réjouissances : La réalisatrice noire américaine Ava Duvernay (Selma en 2015 sur la vie et le combat de Martin Lutter King), élue au comité directeur de l’Académie des Oscars aux côtés de 26 femmes et 12 personnes de couleur sur 54 membres. Du côté du tapis rouge, nul besoin de dire que l’ère des étoffes interminables de tissus qui finissent dans des robes à plusieurs milliers d’euros serait révolue, enfin peut-être. Ce qui est plus sûr, c’est que l’industrie de la mode grâce à quelques designers scrupuleux, aura accompli sa transition éco-responsable. Ce qui donnera un retour aux fibres naturelles et bien sûr bien plus de fantaisie sur le tapis rouge, Les rédactrices mode diraient « le fourreau en cuir d’ananas de Jennifer Lawrence, la robe en fibres d’agrumes d’Anne Hathaway, le sac et stilettos de Jennifer Lopez en cuir de poisson, l’imprimé incroyable en pigments d’algues de la combi de Lady Gaga ». Nous avons hâte de voir des robes faites de déchets recyclés, les fameuses Boucherouite sur le tapis rouge californien. Reste à savoir si cette 93ème édition compterait une salle à moitié pleine avec des convives masquées ou carrément des hologrammes dans chacune des plus de 3000 places que compte le fameux Dolby Theatre. Le printemps 2021 fera son cinéma au gré de Corona.

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UNE NUIT DES MOLIÈRES THÉÂTRALE

Ces scénarios de cérémonies sans public ou presque, étaient impensables voilà seulement quelques semaines, aujourd’hui et pour encore de longs mois, le monde devra vivre avec ce virus covid-19 et les scénarios de tenues de spectacles pourraient changer sans cesse. Le 23 juin Paris, déconfinée depuis le 11 mai, faisait son show pour une Nuit des Molières virtuelle et bienvenue pour rallumer ses étoiles du théâtre. Par show, il est difficile d’imaginer joie, ambiance, prix, discours, émotion. Non, l’ambiance de cette 32ème Nuit des Molières fut triste avec un théâtre de Châtelet morose, des sièges vides à 90%, des artistes cloués à leur place.

CANNES N’A PAS MONTÉ SON FESTIVAL 

La 73ème édition du plus célèbre festival au monde avec Venise et Berlin, a été annulée pour la première fois en 70 ans. La croisette n’a pas célébré la lumière, la beauté, le rêve, le cinéma et non plus ses marches. Le 5 juin, la sélection officielle 2020 a été dévoilée avec 56 films, sans compétition ni autres catégories et…sans Palme d’Or! D’ici l’automne, peut-être que Venise offrira au monde un scénario d’espoir et d’amour post-coronavirus et que Berlin signera une fin heureuse à ce thriller qui n’aura que trop retenu le monde en haleine. Et puis enfin, notre FIFM national délivrera peut-être le 21 novembre son Étoile d’Or sous le ciel magique de Marrakech avec une pléiade de stars internationales honorant le cinéma national, sur une scène éblouissante du palais des Congrès après avoir traversé une esplanade rouge de tapis typiques et de visages émus d’une foule de spectateurs réunis en masse et chaleureusement.

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