Pendant cette pandémie, la mode ne fait pas de pause mais pose les jalons de l’industrie de la couture de demain. La semaine de la Haute Couture Paris ouvre le bal de ses défilés avec le show Dior et ses vêtements aux mille et un sens.
Les marques réfléchissent beaucoup au sort de la mode, à la ligne à suivre pour être sur la bonne longueur d’ondes qui unit le vêtement à son propriétaire, un peu comme pour un animal de compagnie.
À l’ère du virtuel, Maria Grazia Chiuri, à travers cette collection époustouflante de beauté, de robes aux magnifiques plissés, aux traines et aux chaines tressées à la main qui dissipent des motifs sur le corps, dans des couleurs chères à Monsieur Dior, comme le bleu poudré ou le nude, crée une sorte de connexion intelligente et émotionnelle qui fait appel au sens de la vue et du toucher. Le tissu aux textures et dimensions diverses, exprime sa performance énergétique via le tissage et les broderies qui s’affirment en pleine conscience matérielle de leur valeur essentielle transmise par la mémoire des gestes des mains qui travaillent.
La Directrice artistique de la marque française, en constante réflexion sur la mode et ses enjeux sur la planète et l’Homme, invite par cette collection haute couture automne/hiver 2022 à une matérialité tactile du vêtement. Le tissu ne se révèle-t-il pas à la fois matière et énergie? Ne renvoie-t-il pas aux grandes recherches et avancées technologiques dans le domaine du textile, profitant ainsi de la nanotechnologie, une des grandes vérités de la physique quantique.