Accueil Mots-clés Publications sur "Haut et Fort"
Mot-clé

Haut et Fort

Le cinéaste marocain, sa femme Maryam Touzani et sa team d’acteurs portent des créations du styliste Ali Drissi hymne à une mode engagée et responsable, sur le tapis rouge de l’avant-première casablancaise de « Haut et Fort », une mode résolument Made in Maroc.

« How Dare You » le message graffé par DarkSide Gallery sur les vêtements imaginés par Ali Drissi pour habiller Nabil Ayouch, sa femme Maryam Touzani et ses acteurs pour l’avant-première de « Haut et Fort »

Ce n’est pas seulement le cinéma qu’utilise Nabil Ayouch pour éveiller les consciences mais également la mode pour faire passer des messages, libérer, émanciper et impacter la jeunesse jusqu’au bout de leur manière de s’habiller.

Pas de strass ni de paillettes pour cette cérémonie émouvante de la présentation au public de son dernier film « Haut et Fort » mais un vestiaire pointu, sorti tout droit des ateliers Ali Drissi. Le cinéaste marocain récidive avec le créateur qui avait habillé Nabil et ses jeunes acteurs du film pour la fameuse Montée des Marches du festival de Cannes. Dans la continuité de la collection faite pour Cannes, ces nouvelles créations imaginées pour la présentation du film à Casablanca expriment haut et fort les codes de Tanya, la marque naissante des Ateliers Ali Drissi, écologique, citoyenne et solidaire.

« Pour Nabil Ayouch, j’ai choisi une veste saharienne en toile de coton organique sur un pantalon droit accordé dans la matière et un t-shirt de soie végétale. Pour Maryam Touzani, c’est un pantalon en toile de coton organique on trouve un top asymétrique en crêpe de soie végétale maintenu par un harnais tissé des chutes restant du top cité précédemment. Pour le détail nous avons ajouté des zips argentés, apportant une touche rock supplémentaire » nous explique le créateur de mode. Une avant-première bien singulière au coeur de la ville blanche qui a pris des allures de podium de création. « La veste du producteur du film, Amine Benjelloun, est inspirée du modèle perfecto, en coton organique avec incrustation de tissage Tanya (à partir de denim cirés) sur le haut des manches », poursuit le designer marocain.

La mode des mots

Si les frontières entre le cinéma et la mode sont souvent invisibles, entre le cinéaste et le designer on peut aisément parler de connexion alchimique. Le réalisateur dans son film, donne la parole aux jeunes dans une forme de comédie musicale où le verbe en Darija se fait presque poésie. Il était donc naturel pour Ali Drissi de faire échos aux messages du film avec des pièces graffées qui ont fait sensation sur le tapis rouge du Mégarama de Casablanca. On pouvait lire « How Dare you ? » sur les tenues de Nabil Ayouch et Maryam Touzani et « There is no planet B » sur celle de Amine Benjelloun, le Producteur de « Haut et Fort ». Cela vous dit quelque chose? Surement. Le premier, sont les mots prononcés par Greta Thunberg aux dirigeants du monde lors du sommet de l’ONU « Climate Action » de 2019. Le second message est l’un de ceux que l’on voit le plus sur les pancartes de manifestants pour ces mêmes actions pour le climat. Et pour rester dans ce monde du Hip Hop, ADN du film de Nabil Ayouch, avec ses diverses disciplines, l’impression des messages a été confiée à une galerie nouvelle venue dans l’espace artistique Casablancais : DarkSide Gallery, spécialisée dans l’art contemporain Urbain et qui représente le haut du panier des artistes urbains aussi bien marocains qu’étrangers. À son actif, vingt ans d’expérience dans l’Art Urbain, et une passion pour l’art sans limite, DarkSide concentre l’attention sur la nouvelle génération de talents issue du Street Art et de l’art digital. 

« Darkside Gallery a ajouté sa touche urbaine à nos créations, trois pièces imaginées pour Nabil Ayouch, Mariam Touzani et Amine Benjelloun mixant l’énergie créatrice de l’art urbain et la vision engagée de Tania pour faire écho à l’univers du Film Haut et Fort de Nabil Ayouch, sa fougue créatrice, son humanité et son engagement social » nous confie Ali Drissi. 

Nabil Ayouch et Maryam Touzani à l'avant-première du film "Haut et Fort" au Mégarama de Casablanca
Dressing crée par Ali Drissi inspiré du film et de son message envers la jeunesse marocaine

@Mrdrissi
@darkside_collective_
Nom de l’artiste : Skash  @skash.on
Représenté par DarkSide Gallery
Photos : Brahim Taougar
0 commentaires
0 PinterestEmail

L’une des plus effervescentes avant-premières jamais organisée à Casablanca, marquera bien longtemps les esprits du monde du cinéma marocain. « Haut et Fort » de Nabil Ayouch est enfin dans les salles au Maroc. Vives émotions en images.

Le sujet est on ne peut plus vif et le film est déjà dans son destin inédit d’un parcours cinématographique d’excellence. « Haut et fort » de Nabil Ayouch s’enrichit de plus en plus d’épaisseur : Sélection officielle au festival de Cannes, celui de Cartage à Tunis et bientôt dans la course aux Oscars dans la catégorie « Films Étrangers ». Le voici vivant une levée de voile vibrante au grand-public Casaoui pour la première projection grand-public depuis la révélation du film. Un rendez-vous tant attendu au Maroc. C’est alors haut est fort que les rencontres avec la presse marocaine et Nabil Ayouch, les acteurs et les journalistes, ont eu lieu en plein quartier légendaire du Maarif à l’hôtel Onomo.

Ce fut l’effervescence au complexe Megarama, en fin de journée de ce mardi 2 novembre avec un public casablancais, venu nombreux et une présence notable de personnalités publiques de tous bords. L’accueil fut très chaleureux avec une ovation particulière faite aux acteurs et leur réalisateur bien heureux. Un moment de grand fierté bien partagée. 

Nabil Ayouch entouré de Driss Jettou ancien Premier Ministre et de Mohamed Sajid ancien Maire de la ville blanche, lors de l'avant-première de son dernier film "Haut et Fort" au Megarama de Casablanca / Photos : Brahim Taougar
L'équipe du film
Samia Akariou en complicité avec Zineb Boujemaa et les autres acteurs de "Haut et Fort". À gauche, Monique El Grichi de Mosaik
Moment d'émotion entre le réalisateur et son acteur, Nabil Ayouch l'artiste et Anas Basbousi sa muse, l'acteur révélé par le cinéaste dans son dernier film "Haut et Fort"
Nabil entouré de son père le publicitaire Noureddine Ayouch, de sa femme et de la productrice Dounia Benjelloun
La journaliste Fathia El Aouni
Nabil Ayouch avec le Professeur Driss Moussaoui
Nabil Ayouch et Anas Basbousi avec Salim Cheikh et sa femme Wydian Larouz
Nabil Ayouch et sa femme Maryam Touzani avec Neila Tazi
Anas Basbousi
Nabil Ayouch et Maryam Touzani habillés par le créateur Ali Drissi

 

Enfin, c’est au nouveau restaurant espagnol, en plein Boulevard Zerktouni, Casa Del Andaluz, que cette fête offerte à l’occasion de la sortie du film, que l’équipe organisatrice a élu domicile pour offrir aux invités un After d’exception. La boucle de rencontres marathon s’est voulue une pure célébration culinaire sous l’émotion du goût relevé des petits plats espagnols savamment concoctés par une autre belle graine de l’art culinaire maroco-espagnol, le célébrissime Chef Momo, nouvellement installé pour le plus grand bonheur des épicuriens Casaouis et des addicts de la fiesta Andalouse.  

Abdellatif Khizrane et Noureddine Ayouch / Photos : Brahim Taougar
Nabil Ayouch, son père Noureddine Ayouch et Chef Momo alias Mohamed Abid
Chef Momo, entouré de Saida Azbane et Nabil Ayouch
Le créateur Ali Drissi et Noëlle Furukawa de l'Iloli
Abdellatif Khizrane et Salim Cheikh DG de 2M
Nabil Ayouch et Maryam Touzani
Chef Momo, Nabil Ayouch et Ismail Adouab
Anas Basbousi, Ismail Adouab, Zineb Boujemaa, Lydie Janssens et Chef Momo
Abdellatif Khizrane, le couple Ayouch et Ilham Benzakour
Lucie Chopart photographe avec Nabil Ayouch, sa femme et ses acteurs

 

0 commentaires
0 PinterestEmail

Après la folle aventure du film « Haut et Fort » en sélection officielle au festival de Cannes et la fameuse montée des marches de Nabil Ayouch avec son équipe de film, l’émotion se poursuit à la veille de la sortie nationale du dernier long métrage du réalisateur marocain. Nabil, Anas, Ismail et Zineb ont joué le jeu de la pose photo sur les toits de Casablanca, quelques heures après la projection presse de « Haut et Fort Casablanca Beats »

Nabil Ayouch, Anas Basbousi, Ismail Adouab, et Zineb Boujemaa captés sur les toits de l’Onomo Hotel par l’objectif de Kamal Harakat

Vingt ans après Ali Zaoua qui avait bousculé les consciences, « Haut et Fort » est en train de faire un boum boum culturel pour mieux optimiser le changement de la société marocaine et impacter l’évolution de la jeunesse. C’est toute la démarche engagée du réalisateur marocain tout au long de sa longue carrière.

« J’ai appris à regarder le monde dans un centre culturel comme celui-là. Il y’a une quarantaine d’années, en banlieue parisienne. Je ne serai pas devant vous aujourd’hui si je n’étais pas passé par là, et si je n’avais pas compris que les arts et la culture pouvaient changer une vie, bouleverser un destin…. Le fait de nous retrouver, quarante ans plus tard, de l’autre côté de la Méditerranée, avec les talents de ces jeunes, leurs rages et leurs énergies…Ils font honneur à leur pays. J’ai envie de les remercier mille fois, parce que j’ai l’impression qu’il y a une boucle qui se boucle aujourd’hui » Nabil Ayouch devant le public après la projection du film en France.

Une fin de partie pour cette presque mission que s’est assignée le cinéaste de bousculer la jeunesse marocaine marginalisée par la culture ? On voudrait bien le croire!

0 commentaires
0 PinterestEmail

Rayonnants et plus que jamais inspirants, Nabil Ayouch et Maryam Touzani font leur tournée des festivals pour le film « HAUT et Fort « . Le couple s’arrête cette semaine sur le tapis rouge du festival du Film Francophone d’Angoulême et nous livre de beaux portraits, forts en émotion.

Nabil Ayouch et Maryam Touzani au festival d’Angoulême (Crédit photo : Christophe Brachet)

Personne n’a oublié le sacre du dernier film de Nabil Ayouch, hissé en compétition officielle au festival de Cannes en juillet dernier, où le long-métrage « Haut et Fort » avait été projeté sous l’ovation du public. Le film qui raconte l’histoire d’une jeunesse défavorisée qui cherche à s’émanciper par le Hip Hop, poursuit son parcours sur les grands podiums internationaux des plus prestigieux festivals cinéma dans le monde. Personne n’a oublié la belle image du couple de cinéastes qui fait rêver au-delà de la Méditerranée. Les deux tourtereaux du septième art marocain, main dans la main, étaient hier, mercredi 25 août, à la 14ème édition du festival du Film Francophone d’Angoulême, où « Haut et Fort » a été projeté dans la catégorie « Ciné & Concerts ». Le couple a pris la pose dans des clichés noirs et blancs qui racontent parfaitement et fidèlement l’aura et le style de Monsieur et Madame Ayouch.

Le réalisateur marocain Nabil Ayouch au plus près de la jeunesse marocaine défavorisée avec son film « Haut et Fort » (Crédit photo : Christophe Brachet)

Le festival qui célèbre depuis plus de 10 ans le cinéma francophone, défend un cinéma populaire et subtil, qui enthousiasme les professionnels comme les amateurs, les néophytes comme les cinéphiles. Il met à l’honneur les films d’aujourd’hui, ceux du passé mais aussi les talents de demain.

(Crédit photo : Christophe Brachet)

 

0 commentaires
0 PinterestEmail

« Pour ma prochaine collection « Tanya », j’ai justement voulu rallier ma conscience écologique et mon ambition de faire de la mode responsable et citoyenne »

Nabil Ayouch a fait appel au créateur marocain Ali Drissi pour habiller l‘équipe du film « Haut et Fort », lors de la Montée des Marches du festival de Cannes. Le styliste marocain a réussi un bel exercice de mêler les codes du Hip Hop aux valeurs de la mode, le tout dans un total esprit éco-responsable, marque de fabrique du designer marocain, qui fait son chemin de croix pour imposer l’upcycling au Maroc. Résultat : Un vestiaire glamour, urbain et chic qui a fait rougir le tapis rouge cannois.

Le designer Ali Drissi, l’un des rares stylistes qui oeuvre pour une mode responsable, il est surtout connu pour son initiative louable envers les artisans des régions reculées qui souffrent des affres de l’épidémie du covid, à travers sa technique tissage baptisée « Tanya »

  • Habiller l’équipe d’un film qui est rentré dans l’histoire c’est historique aussi ? 

Si c’est le cas, je ne le réalise pas. Dans mon histoire avec un petit h, oui, c’est sûr. En tout cas, mon émotion était intense en regardant cette montée des marches. J’ai ressenti une grande fierté de voir le cinéma marocain à l’honneur sur le tapis rouge le plus prestigieux au monde. Et l’émotion était d’autant plus intense, car en quasiment un mois, j’ai eu l’opportunité de côtoyer de près cette équipe pleine d’authenticité, de rêves et de bienveillance. Les voir à Cannes, c’était du pur bonheur !

  • Comment a opéré ce projet et comment avez-vous procédé pour réussir votre mission de sublimer les protagonistes de « Haut et Fort » ?

L’équipe de Nabil Ayouch a pris contact avec moi pour me briefer et je suis allé leur présenter mon projet pour le Tapis rouge. J’avais au préalable fait mes recherches et compris que le film racontait l’histoire des jeunes du centre culturel les étoiles de Sidi Moumen qui ambitionnent de percer dans le monde de la musique et plus spécifiquement du Hip Hop. Un genre musical très intéressant sur le plan stylistique tant il renvoie à des silhouettes fortes et des pièces de vêtements qu’on connait tous, comme le bombers ou le pantalon cargo…Après, il a fallu rendre cet univers très urbain, plus chic, plus Tapis rouge.

  • C’est ainsi que l’on pourra montrer la puissance de la mode comme véritable langage culturel ?

En effet la mode est un langage, ce qui permet aux designers d’exprimer leur sensibilité et leur manière de percevoir le monde. Sur ce projet en particulier, ce que j’ai voulu exprimer, c’est que l’on peut faire du beau, sans pour autant utiliser des matières hors de prix ou de la paillette et du strass à outrance. J’ai plutôt voulu montrer que l’art du tissage bien marocain, bien de chez nous, a clairement sa place sur des pièces pointues et sur un tapis rouge.

  • Pour vous c’est une double réjouissance : mêler mode et cinéma et vous engager pour la jeunesse marocaine ?

Évidemment ! Tout d’abord, je suis cinéphile, donc le projet m’a tout de suite enthousiasmé. Que le film porte un message d’espoir pour la jeunesse marocaine est simplement un cadeau ! A mon échelle, je fais de mon mieux pour impacter positivement notre vivier national de jeunes talents de designers en les accompagnant pour construire leurs projets professionnels et leurs stratégies de marque.

  • Quel jeune êtes-vous ? Comment vous en êtes-vous venu à la mode? 

J’étais un jeune plutôt calme, et j’ai eu une scolarité sans histoire. Ceci dit, j’ai toujours dessiné, depuis mes 6 ans et déjà à ce moment, j’étais très attiré par les métiers de la mode et du design. Cependant, j’ai d’abord travaillé dans le Corporate pendant plus d’une dizaine d’années avant de faire une rencontre, celle de Fathia El Aouni. C’est elle qui a été la première à croire en moi et à me donner la chance d’exposer mes premières créations dans sa maison d’art, Anna Kaona. Les évènements se sont ensuite enchainés, et cela fait 7 ans que cela dure. Mon entreprise aujourd’hui comporte un bureau de tendances et de style, un atelier textile et un cabinet de conseil en image. Tous les jours, nous faisons preuve de créativité pour assurer sur les trois tableaux.

  • La mode c’est sûrement un rêve pour beaucoup de jeunes. Que leur conseillerez-vous? 

De travailler, d’être assidus, de partir du principe qu’ils vont « galérer », au moins au début. De ne surtout pas faire de concession avec leur sens du beau, de s’entourer des bonnes personnes et de parler haut et fort de leurs projets à qui veut bien l’entendre.

  • En cette ère de covid, la mode tente de se responsabiliser, vous y croyez forcément mais est-ce plus facile de pratiquer la mode sustainable au Maroc? 

A l’instar de beaucoup d’entreprises, la crise sanitaire mondiale a provoqué de belles prises de conscience. Dans mon cas, beaucoup d’artisans indépendants avec qui je travaille (brodeuses, tisseuses, maroquinier, etc) se sont retrouvés sans revenus pendant des mois. Et pourtant, ces artisans portent en eux un patrimoine culturel marocain inestimable. Pour ma prochaine collection « Tanya », j’ai justement voulu rallier ma conscience écologique et mon ambition de faire de la mode responsable et citoyenne. En effet, depuis 2 ans, nous développons Tanya, comprendre « تانية », une technique permettant de créer des surfaces tissées à partir de vêtements usés, de chutes de tissu et de stock de tissus obsolètes. Son ADN est résolument social et solidaire et inspire son propre modèle de développement, son processus de création et son mode de fonctionnement opérationnel. Son intention : proposer un vêtement tendance, éco responsable mettant en avant le talent des tisseuses marocaines dans les régions les plus reculées.

Ali Drissi dans son atelier

L’équipe du film « Haut et Fort » lors de la montée des marches du festival de Cannes, habillée par le designer marocain Ali Drissi

L’équipe du film « Haut et Fort » lors de la montée des marches du festival de Cannes, habillée par le designer marocain Ali Drissi

L’équipe du film « Haut et Fort » lors de la montée des marches du festival de Cannes, habillée par le designer marocain Ali Drissi

 

0 commentaires
0 PinterestEmail

Nabil Ayouch a présenté, ce 15 juillet 2021 au festival de Cannes, son dernier long métrage « Haut et Fort » (sur la jeunesse casablancaise marginalisée et le Hip Hop), devenant le premier réalisateur marocain à être en Compétition Officielle pour la Palme d’Or.

Le cinéaste a ainsi réalisé un rêve d’enfant et par là même, donné une part de rêve à la jeunesse casablancaise entière et à celle qui fait partie de l’histoire du film. Le réalisateur de Ali Zaoua, voilà déjà bien plus de vingt ans, a permis aux acteurs de « Haut et Fort » de quitter leur quartier, de voyager et d’atterrir sous le ciel d’un des plus grands festivals de cinéma du monde.

Vives émotions sur le tapis rouge et en haut des Marches cannoises, face au mur de photographes avides de capter une belle histoire de l’autre côté de la Méditerranée, de toute la team du film. Standing ovation dans la salle de projection du film à Cannes, lors du mot de Nabil Ayouch qui a embarqué le Maroc entier dans une soirée mémorable qui allait marqué à jamais le cinéma marocain et ouvrir le bal à une nouvelle ère pour le septième art marocain et pour la culture en général. « J’ai appris à regarder le monde dans un centre culturel comme celui-là il y a une quarantaine d’année en banlieue parisienne et je pense que je ne serais pas devant vous vous aujourd’hui si je n’étais pas passé par là, si je n’avais pas compris que les arts et la culture pouvaient changer une vie, bouleverser un destin et nous prouver quarante ans plus tard de l’autre côté de la Méditerranée avec leur talent et avec leur énergie… j’ai envie de les remercier mille fois… il y a une boucle qui se boucle aujourd’hui… je suis évidemment très ému en pensant à tout cela… »

https://twitter.com/Festival_Cannes/status/1415765060186673155?s=20

0 commentaires
0 PinterestEmail

Le cinéaste présente son dernier long métrage « Haut et Fort », sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes 2021, devenant ainsi le premier film marocain de l’histoire à concourir pour la prestigieuse Palme d’Or. 

« J’anticipe ce grand moment de bonheur et de fierté autant pour nous que pour le Maroc aussi » 

Considéré à raison comme l’un des réalisateurs prodiges du septième art marocain à la réputation mondiale, Nabil Ayouch, ne cesse d’agiter les consciences marocaines. Le cinéaste y arrive avec brio et persévérance, aguerri de trente années d’un cinéma engagé sur des sujets tout autant brûlants que sensibles. L’heureux papa de Ali Zaoua, ce chef-d’oeuvre sorti il y a plus de deux décennies et qui a accouché d’une fondation socioculturelle qui porte le nom du héros, revient sur son registre favori : la jeunesse des quartiers périphériques de Casablanca avec « Haut et Fort ». Un long métrage qui raconte l’histoire d’un ancien rappeur, Anas, sur fond de Hip Hop comme voix d’expression des jeunes du centre culturel « Les Étoiles de Sidi Moumen ». « Casablanca Beats », (nom du film en anglais) concoure à la Palme d’Or aux côtés des films de cinéastes tels que Jacques Audiard, Wes Anderson, Nanni Moretti, Asghar Farhadi, ou encore Paul Verhoeven. Une grande première marocaine pour ce dernier né du cinéaste, qui promet de mettre les décibels sur le tapis rouge de Cannes.

Yes you can Nabil !

  • Retrouver les tapis rouges et présenter votre film en Sélection Officielle, une double émotion pour vous n’est ce pas!

C’est très émouvant de retrouver le tapis rouge, même si j’ai dû le fouler plusieurs fois en tant que participant au festival pour visionner des films sélectionnés. Mais découvrir ce même tapis rouge en tant que réalisateur officiellement sélectionné, l’émotion en est tout autre! Grimper les marches pour assister et présenter son film devant plus de 2000 personnes est la chance d’une vie. Cela procure un sentiment unique dans la vie d’un réalisateur! D’ailleurs, je l’ai dit à l’ensemble de mon équipe, aux comédiennes et aux comédiens du film, ‘ça restera le souvenir d’une vie entière, qui nous marquera à vie!’ Alors j’anticipe ce grand moment de bonheur et de fierté autant pour nous que pour le Maroc aussi. 

  • Palme d’Or ou pas la consécration est déjà au rendez-vous ?

Quand on a la chance d’être sélectionné parmi la liste du programme officielle, on ne pense pas en général au palmarès, en tout cas ce n’est pas mon cas personnel. Je vis cet événement historique comme une belle consécration à plus de trente ans de carrière professionnelle. Je m’estime être un grand chanceux de me retrouver parmi ces grands noms du cinéma mondial. L’essentiel pour moi est que mon film soit vu et compris et qu’à travers mon oeuvre, le cri de cette jeunesse passionnée soit entendu par le plus grand nombre aussi.   

Les acteurs du film "Haut et Fort", jeunesse du centre "Les Étoiles de Sidi Moumen"
Anas Basbousi, acteur principal du film

 

  • Plus de vingt ans après Ali Zaoua, quel message derrière votre film?

Je ne fais pas de films pour passer des messages. Mes films correspondent à un réel parcours de vie et s’inscrivent dans une logique de plus de trente ans d’existence professionnelle. J’arrive à un moment de mon histoire où tous les fils tendus se rejoignent et se répandent comme un écho que j’aime regarder maintenant avec beaucoup de recul et de distance! Ali Zaoua a vingt ans et a donné naissance à une fondation qui porte son nom, sous forme de centres culturels ancrés dans des quartiers périphériques dont celui de Sidi Moumen. Ce quartier tristement légendaire par le passé et qui a vu naître aussi mon film « Les Chevaliers de Dieu ».

  • Vous êtes toujours côte à côte avec Maryam Touzani, votre épouse, sur les tapis rouges pour défendre vos films, un projet en gestation à deux?

Avec Maryam, on s’aime et on s’accompagne mutuellement. Il n’y a rien de plus beau pour un couple que d’être là, l’un pour l’autre, à l’écoute de l’autre dans notre vie amoureuse et professionnelle ; cela veut dire que l’on se connaît et on se complète merveilleusement bien. Je produis ses films, je participe à l’écriture comme elle de son côté participe aux projets d’écriture et s’implique dans ma vie professionnelle. Sa belle présence à mes cotés sur le tapis rouge ou sur des plateaux remplit mon coeur de joie et de bonheur. Ceci étant dit, nous accordons beaucoup de soin pour préserver le mieux possible notre vie privée. Nous y arrivons avec beaucoup de rigueur. C’est ainsi qu’on arrive à faire de beaux bébés tant dans notre vie personnelle qu’à l’écran même.

Au festival El Gouna pour le film « Adam », réalisé par Maryam Touzani et produit par Nabil Ayouch

Nabil et Maryam, sublimes au festival El Gouna pour le film « Adam », réalisé par Madame et produit par Monsieur

« Avec Maryam, on s’aime et on s’accompagne mutuellement (…) On se connaît et on se complète merveilleusement bien (…) C’est ainsi qu’on arrive à faire de beaux bébés tant dans notre vie personnelle qu’à l’écran même »

0 commentaires
0 PinterestEmail

Pour la première fois en compétition au Festival de Cannes, le réalisateur franco-marocain, Nabil Ayouch vient de dévoiler la bande annonce de son dernier long métrage : « Haut et fort ».

Projeté à Cannes ce 15 juillet 2021, ce film suit de jeunes marocains passionnés de Hip Hop. Avec  ce 7ème long métrage, Nabil Ayouch revient à Sidi Moumen pour suivre de jeunes talents aux destins inspirants.

Ancrée dans la réalité, cette fiction est un hymne à la liberté de la jeunesse marocaine. Rendez-vous demain suite à la projection.

0 commentaires
0 PinterestEmail
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter Lire Plus

Politique de confidentialité & de cookies
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00