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Jihane Bougrine

Jihane Bougrine monte sur la scène de Anfa Park pour un début d’été en musique, naturellement. La chanteuse marocaine nous chuchote ses sentiments pour ce bon retour à la vie artistique.

Qu’il est beau de retrouver le chemin de la scène et la magie du public après tout ce temps. Il faut dire que j’avais la chance de jouer pendant le confinement, de faire des concerts sans public grâce à Bab Live, We Casablanca, Studio Live de 2M et les Nuits du Ramadan de l’Institut français. Mais la scène de Anfa Park avait un goût particulier. Une équipe dédiée aux petits soins, des musiciens heureux d’être là même si les balances commençaient à 9H30 , un endroit qui ne ressemble à aucun autre. Nous étions à notre place. L’organisation de Seven Pm était impeccable. Un grand merci à Moulay Ahmed Alami et Abdeslam Alaoui alias Daox d’avoir pensé Anfa Park en fête à notre plus grand bonheur.

Partager ses espoirs et ses peines

C’est toujours à la fois émouvant et stressant de partager son univers, sa vie, ses hauts et ses bas. Quand je pense que des chansons que j’ai composées et écrites dans ma chambre terminent sur scène devant un public à l’écoute, c’est presque surréaliste. Parler de libertés individuelles avec « Houria », du poids des secrets avec « Srek F’Bir », des violences faites aux femmes dans « Khelini Alik » , de santé mentale dans « Rahat El Bal » ou encore de vivre ensemble dans « Madabya », je partage souvent des sujets sensibles qui me touchent, que j’ai vécus ou que les gens que j’aime ont vécus. La réaction des gens me fascine. Les sujets restent universels, j’ai des retours de personnes qui vivent la même chose. La musique a vraiment un réel pouvoir.

Le live, la life

J’ai la chance d’avoir des musiciens de talent pour accompagner mes textes en musique, pour faire voyager mes maux dans les belles nuances des rythmes monde. Le Oud de Zakaria Masrour donne cette belle dimension de chez nous, la basse de Walid Walimi donne un groove particulier, la batterie et les percussions de Amine Bliha structurent les morceaux et leur donnent le chemin et la profondeur, la guitare de Hicham Senni donne de l’âme quand le clavier de Amine Matlaoui pose la base en la sublimant. J’ai beaucoup de chance de partager cette aventure avec des musiciens aussi profonds et humains. La scène nous permet de renaitre, d’exister dans un monde où la radio et la télévision mettent en avant les mêmes projets, où l’on vit dans un monde culturel de clans. La scène nous permet d’être, il ne faut pas l’oublier. Le covid nous a asphyxiés, j’espère que les concerts reprendront de plus belle et que les programmations seront aussi courageuses et audacieuses que celle du Jazzablanca…

Photos : Hakim Joundy

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« La nuit est longue, le jour trop court », voilà comment commence « Rahat Lbal », la nouvelle chanson de Jihane Bougrine, composée et écrite par elle-même, qui parle, en ce mois de mai de la santé mentale, de bipolarité et de troubles mentaux. Le thème, le clip et l’interprétation sont un exemple parfait qui montre que l’art peut être beau et engagé et qui mieux que la belle marocaine auteure compositrice et interprète, première artiste marocaine à signer avec Universal Music Mena, pour livrer un son qui va porter sa voie(x) bien haut dans un bel appel à la prévention et aux dons à une association qui vient en aide aux familles des malades.

Mouna R’Miki, actrice et Jihane Bougrine

  • Pourquoi ce registre de la santé mentale ?

C’est un sujet qui me tenait à cœur depuis longtemps. Un membre de ma famille est atteint d’une maladie psychiatrique qu’on a diagnostiqué il y a 18 ans. Entre difficulté à trouver un médecin capable de donner une réponse, le refus de prendre les médicaments ou encore l’incompréhension liée à la maladie, nous avons passés des années difficiles. Mais rien comparé au malade et aux conséquences que le trouble a sur la vie des gens. La psychiatrie est encore tabou. Alors que les troubles peuvent être traités avec quelques médicaments et un suivi. Je voulais lever le voile sur ce mal aussi incompris que tabou encore.

  • L’art doit toujours être engagé pour une cause ou une autre ?

Toujours, non. Chaque artiste est libre de s’exprimer comme il l’entend. Mais c’est vrai que mes textes sont souvent engagement. J’écris comme je respire, comme je suis. L’art doit être à l’image de celui qui crée à mon sens. L’art doit être le reflet de l’âme.

  • Quel est le meilleur thème que vous aimez aborder dans vos chansons?

Il n’y a pas un thème en particulier. Je ne pense jamais au thème. Le sujet me vient en composant et en écrivant, je ne sais pas vers où je vais. Ou rarement. J’écris pour extérioriser quelque chose, pour exorciser même. Le thème s’impose de lui-même. Il y a forcément l’amour parce que la vie est amour. Mais il y a surtout la famille, la société, ce qui me touche, ce qui me fait rire ou pleurer. Ce que j’entend, ce que je ressens.

  • « Rahat Lbal » c’est la Darija et c’est résolument le meilleur langage artistique pour faire passer tous les messages?

Je pense, oui. Mais encore une fois, rien n’est calculé. J’écrivais en français pendant des années. En rentrant au Maroc, il y a 10 ans, j’écris mon premier texte en Darija. Je ne m’en sentais pas capable. Aujourd’hui, j’ai du mal à écrire dans une autre langue. Et oui, c’est plaisant que mes textes soient entendus et compris par le plus grand nombre.

  • Alors pour vous « Rahat Lbal » après autant de boulot c’est ou et quand?

Dans la tête et dans le cœur ! La tranquillité de l’esprit est un bien précieux. Je pense que ça vient souvent quand on a la chance de faire ce qu’on aime, quand on se lève le matin heureux d’aller travailler, fier d’aller changer les choses. Cette sensation d’être à la bonne place. D’être la meilleure version de soi. C’est pour moi la tranquillité de l’esprit, être aligné avec soi-même. Vivre de sa passion et aimer chaque seconde de sa journée. Hélas, « Rahat El Bal » dont je parle dans cette chanson, ne s’achète pas. Parce que l’esprit est brouillé par la maladie. C’est injuste mais encore une fois l’espoir est là, puisque un médicament peut tout régler. Être entouré par les bonnes personnes peut sauver des vies.

Le clip est signé du réalisateur Julien Fouré, qui signe sa troisième collaboration avec la chanteuse après « Madabya » et « Serek F’Bir, porté par l’actrice de talent, Mouna R’Miki, qui qui donne du corps et de l’âme au rôle, qui a du mal avec son image, le processus d’écriture, de création et à percevoir la magie de la scène. La belle lumière du clip est l’œuvre du Directeur de la photographie Mathieu de Montgrand. Un clip produit par Youssef Barrada des FreeMonkeyz et Sébastien Deflandre de l’Océan Vagabond. Chanson composée et écrite par Jihane Bougrine, Luth : Zakaria Masrour, Arrangement, mix et mastering : NYZK by Ayoub Toute, Montage image Soukaina El Jid VFX Imane Aghoutane Anas Samouh Étalonnage Guillaume Paoletti

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La Directrice de publication du média Welovebuzz prend part au mouvement « Les femmes sur leur 31 » et nous livre ses pensées sur la journée de la femme.

  • Que représente pour vous l’expression « Se mettre sur son 31 » ?

C’est une expression qui m’évoque beaucoup de choses. Je ne l’aime pas trop car elle met d’emblée la pression pour les femmes aussi bien que pour les hommes, pour tout le monde en fait. « Être sur son 31 », c’est pour moi personnellement loin de mon vestiaire quotidien, où il n’y a pas de talons ni de make up. Je suis plutôt dans le minimalisme et en tant que chanteuse et journaliste, on s’attend toujours à nous voir dans des soirées surmaquillées, surhabillées, surtalonnées. Et puis « sur son 31 », le « sur » ne me parle pas. Et enfin je n’aime pas le 3 ni le 1, je n’aime pas la numérologie !

  • Le 8 mars alors c’est une journée qui vous agace ?

Alors oui j’adore le chiffre 5 et… le 8. Quant au 8 mars, l’idée de célébrer les droits de la femme même en étant féministe et même si je ne me suis jamais sentie amoindrie lors de ma carrière et je ne me suis jamais vue privée de quelque chose au profit de l’homme ou en tous les cas je ne l’ai pas remarqué, célébrer la journée des droits des femmes et non pas la femme ne me dérange pas, car deux soutiens gorge au prix d’un ce n’est pas trop l’idée. Passer des droits des femmes à quelque chose de purement marketing, c’est ce qui me dérange. Alors le 8 mars toute l’année c’est mieux mais une journée dans l‘année pourquoi pas !

  • Quelle part donne votre programme et votre média à cette journée et à la cause féminine en général?

Il faut toujours combattre au départ de notre carrière dans le monde des médias où les postes de responsabilités sont surtout masculins et même quand ils sont féminins les femmes s’entourent souvent d’hommes. Hélas, on nous demande d’être la journaliste divertissante, culturelle, rigolote et les sujets un peu plus économiques ou politiques, c’est souvent l’apanage des hommes. Pour ma part heureusement, j’ai réussi au niveau culturel à être l’intellectuelle ou la sérieuse et c’est quelque chose pour laquelle on doit se battre hélas ! On se bat un petit peu et on récolte les fruits et moi ça me va. Le 8 mars dans ma carrière à moi ça été plus un combat tous les jours et le 8 mars vient confirmer ce combat ou le rappeler au yeux de tout le monde. En tous les cas, nous avons cette visibilité que l’on pourrait utiliser à bon escient.

  • Et si vous citiez 31 adjectifs qualificatifs de la femme marocaine…

Sois belle et tais-toi … Belle … Intelligente … drôle … Parfaite … exigeante … perfectionniste … en arabe حادݣة absolument … محترمة je ne sais pas ce que cela veut dire , c’est qualificatif mais négatif … Jolie … Sexy … c’est souvent le physique généralement mais c’est ainsi malheureusement !

« Les femmes sur leur 31 » est une action engagée bien féminine initiée par la rédaction de Hola! Maroc et celle de Visage du Maroc. D’une part le média des célébrités marocaines d’ici et d’ailleurs et d’autre part la plateforme qui met en avant les femmes marocaines entrepreneurs dans divers domaines prédominants de la société marocaine. Chaque deux mois, 31 femmes influentes de diverses univers se prennent au jeu de la photo et de la vidéo, vêtues d’un tee-shirt à l’effigie de la campagne « Les femmes sur leur 31 » et nous livrent leurs pensées sur le 8 mars.

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