Los Angeles

C’est dans les colonnes du New York Times que l’épouse du prince Harry s’est confiée avoir perdu ce qui allait être son second enfant avec le fils de la reine Elizabeth. Les heureux parents avaient accueilli leur premier enfant Archie le 06 mai 2019.

Prince Harry & Meghan Markle avec leur premier enfant Archie, né en mai 2019

« C’était un matin de juillet qui commençait aussi normalement que n’importe quel autre jour: Préparez le petit déjeuner, nourrir les chiens, prendre des vitamines, trouver cette chaussette manquante, prendre le crayon qui a roulé sous la table, nouer mes cheveux en queue de cheval avant de sortir mon fils de son berceau », écrit l’ex-actrice américaine de 39 ans. « Après avoir changé sa couche, j’ai ressenti une forte crampe. Je me laissai tomber sur le sol avec lui dans mes bras, fredonnant une berceuse pour nous garder tous les deux calmes, la mélodie joyeuse contrastant fortement avec mon sentiment que quelque chose n’allait pas », poursuit la yogi. « Je savais, en serrant mon premier-né, que je perdais mon deuxième », se confie Meghan Markle sur ce malheureux événement près de cinq mois après.

« Quelques heures plus tard, j’étais allongée sur un lit d’hôpital, tenant la main de mon mari. Je sentis la moiteur de sa paume et embrassai ses jointures, mouillées par nos deux larmes. En regardant les murs blancs et froids, mes yeux se sont vitrés. J’ai essayé d’imaginer comment allions-nous guérir ». Le couple le plus médiatisé de la planète, depuis son union en 2018, jusqu’à la naissance de leur premier enfant en 2019, leur départ de la famille royale début 2020, quittant Londres pour Toronto et leur dernière installation à Los Angeles, n’a eu de cesse de faire couler de l’encre. La belle-fille de la reine admirée, jalousée, critiquée, malmenée, parle d’une grosse souffrance psychologique que de perdre un fœtus,  « Assise sur un lit d’hôpital, regardant le cœur de mon mari se briser alors qu’il essayait de retenir les morceaux brisés du mien, j’ai réalisé que la seule façon de commencer à guérir est de demander d’abord: «Ça va? ».

Dans sa lettre ouverte publiée sur le quotidien new yorkais, la duchesse évoque l’importance de tendre la main aux autres, « Engageons-nous à demander aux autres: «Ça va? Autant que nous soyons en désaccord, aussi éloignés que nous puissions être physiquement, la vérité est que nous sommes plus connectés que jamais à cause de tout ce que nous avons enduré individuellement et collectivement cette année », « Nous nous adaptons à une nouvelle normalité où les visages sont dissimulés par des masques, mais cela nous oblige à nous regarder dans les yeux, parfois remplis de chaleur, d’autres fois avec des larmes. Pour la première fois, depuis longtemps, en tant qu’êtres humains, nous nous voyons vraiment » écrit Meghan.

Dans son article, l’actrice de la série «Suits» livre des messages forts aux femmes et aux couples qui vivent le chagrin d’une fausse couche, « Perdre un enfant signifie porter un chagrin presque insupportable, vécu par beaucoup mais dont peu de gens parlent. Dans la douleur de notre perte, mon mari et moi avons découvert que dans une pièce de 100 femmes, dix à 20 d’entre elles ont souffert d’une fausse couche, mais malgré le caractère commun stupéfiant de cette douleur, la conversation reste taboue, criblée de honte (injustifiée) et perpétue un cycle de deuil solitaire (…) ».

« On va bien? On le sera. », c’est sur cette note positive que clôture Meghan Markle sa tribune sur le new york Times, intitulée « Les pertes que nous partageons ».

Le duc et la duchesse de Sussex lors de leur visite mémorable au Maroc, accueillis à Rabat par le Prince Héritier Moulay El Hassan. Meghan Markle lors de ces trois journées passée au royaume était à quelques semaines de son premier accouchement