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Oscars

La gifle de Will Smith à Chris Rock n’était pas une scène jouée dans le cadre de l’animation de la 94ème messe du cinéma américain qui aura enregistré un sacré record d’audience en cette édition post covid. Le prince Bel Air a vraiment giflé le présentateur de la messe du cinéma américain, faisant trembler le Dolby Theatre de Los Angeles. 

2022 a fait oublier les deux soirées des Oscars orchestrées virtuellement pendant la pandémie et avec un faible suivi médiatique. La nuit du 7è art en ce 27 mars, a laissé le public sous le choc, devant la scène et face aux écrans, suite à l’altercation inattendue entre le présentateur et l’acteur. Le nommé à l’Oscar du meilleur acteur dans un premier rôle pour « King Richard », n’a pas accepté cette mauvaise blague de Chris Rock sur le crâne rasé de sa femme atteinte d’une maladie et a giflé l’animateur avant de monter recevoir son Oscar. Si le comédien à la renommée planétaire a commis un geste fâcheux, l’acteur a présenté des excuses en larmes à l’Académie, « Richard Williams [son rôle dans La Méthode Williams, ndlr] était un défenseur acharné de sa famille. Je suis submergé par ce qui m’arrive. L’amour vous fait faire des choses démentes. Ma vocation, c’est d’aimer les gens et de les protéger et d’être une ancre pour les miens. Dans ce métier, certains vous manqueront de respect et vous devez sourire, faire comme si c’était normal. Denzel Washington vient de me dire : attention, le diable vient toujours lors de moments de triomphe. »

 

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Voilà ce qui sera très certainement la nomination cinéma de l’année, celle de Penélope Cruz et de Javier Bardem, chacun pour leurs films respectifs « Madres Parallelas » et « Being The Ricardos ». Le couple espagnol est nommé aux Oscars 2022.

Beaux, brillants et célèbres, ils le sont tous les deux et leur succès ne fait qu’un, pas un autre couple qui les égale ou presque. Car au-delà de leur carrière parfaite, ils sont les premiers acteurs du cinéma espagnol à être nommés ainsi aux Oscars la même année. Si les beaux bruns vivent leur quatrième nomination à la course vers la statuette dorée d’Hollywood, l’actrice madrilène est oscarisée en 2009 pour Vicky, Cristina, Barcelone de Woody Allen et son cher époux, né lui à Las Palmas, a obtenu son Oscar en 2007 pour « No Country For Old Men ».

L’amour dans la vraie vie et au cinéma 

C’est sur le tournage de « Jambon Jambon » de Bigas Luna que Javier Bardem et Penélope Cruz se rencontrent. L’alchimie entre opère tout de suite lors de ce jeu de premier rôle cinéma pour la jeune fille de tout juste 18 ans. Elle, Silvia, sensuelle, tombe amoureuse de Raul qui allait devenir son mari vingt années après, et ils eurent deux enfants. En 2008 ils se retrouvent dans Vicky, Cristina, Bacelona. Mais c’est « Loving Pablo » de Fernando Leon de Aranoa qui restera le duo le plus marquant qu’ils ont formé au cinéma incarnant l’amour fou de Pablo Escobar pour la journaliste Virginia Vallejo.  

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La messe des Oscars de cette nuit du dimanche 25 avril aura tenu tant de promesses et surtout annoncé une nouvelle ère : La soirée s’est tenue en direct au coeur entre autre d’une gare art déco de Los Angeles, elle a enregistré une diversité inédite, a battu un nouveau record de prix féminins et a récompensé des films produits par des plateformes de streaming.

Si la pandémie continue de ravager les USA et la Californie, les Oscars ont rassemblé quelques heures durant de nombreuses stars d’Hollywood pour la première fois depuis février 2020. Avec beaucoup d’étonnement, la salle du Dolby Théâtre semblait bien pleine. Même si la distanciation imposée par l’état d’urgence sanitaire était respectée, une chaleur et euphorie régnaient comme par magie. Ce serait peut-être le génie du réalisateur Steven Soderbergh d’orchestrer une émission télé plutôt que le format événement classique. Pour cela, le cinéaste a pu compter sur des protagonistes de grand talent, d’abord l’actrice Regina King, élégamment moulée dans une robe gris métal Louis Vuitton, qui a ouvert la Cérémonie en attrapant une statuette et en marchant le long d’un couloir qui mène vers la scène avec l’écran qui affiche le générique typique d’un programme télé. « Bienvenue aux 93ème Oscars« . L’actrice en arrivant sur la tribune, ne manquera pas de parler du procès de Derek Chauvin, condamné pour le meurtre de George Floyd, « Si les choses s’étaient passées différemment à Minneapolis, j’aurais échangé mes talons pour des bottes de marche », expliquant que les personnes dans la salle ont été « testés et retestés« , et qu’ils remettront leurs masques pendant les coupures pub.

LA COVID PLUS INFLUENTE QUE #METTO…

En 93 ans, seules deux femmes ont décroché l’Oscar de la meilleure réalisation. La toute première est Kathryn Bigelow et la seconde c’est Chloé Zao. Amère réalité? Non, heureuse nouvelle ère qui annonce un monde plus humain et plus juste, peut-être! « J’ai toujours trouvé la bonté chez toutes les personnes que j’ai rencontrées. Ce prix est pour ceux qui ont eu la foi de conserver cette bonté en eux, même si c’est difficile » a lancé la réalisatrice de sa petite voix. Si Glenn Close n’a toujours pas réussi à tenir un Oscar dans ses mains, elle aura cette soirée swingué au rythme d’un quiz des chansons des Oscars. L’actrice de 74 ans a littéralement enflammé la salle et les internautes dans un twerk incroyable. L’autre grande démonstration de la puissance féminine est celle du double sacre de Frances Mc Dormand, co-productrice et Meilleur actrice dans son rôle dans Nomaland. La comédienne américaine de 63 ans, avait déjà raflé une statuette dorée en 2018 pour Tree Bilboard er en 1997 pour Fargo.

L’influence féminine en douceur est incontestablement attribuée à Yuh-Jung Youn, sacrée Meilleure actrice dans un second rôle. L‘actrice sud-coréenne a reçu son trophée pour son rôle dans Minari, des mains de Brad Pitt, lauréat en 2020 et co-producteur du film.

OUI DES ROBES

Il n’y avait pas les 4000 célébrités habituelles qui se donnent du coude ou presque pour déambuler des heures durant sous le soleil chaud de Los Angeles avant de prendre place dans la salle du Dolby Theatre. Mais les nommés et les remettants ont donné le souffle nécessaire pour assurer cette messe de tous les espoirs du 7ème art.

De sa robe sublime jaune canaris signée Valentino, Zendaya a introduit les nommés de la catégorie musique de film qui sacre le trio à l’origine de la BO de Soul, Atticus Ross, Trent Reznor et Jon Batiste. Glam max pour l’actrice oscarisée Halle Berry qui porte des cheveux courts et une robe revigorante tel une corbeille de fruits rouges. Les amies de Big Little Lies, Laura Dern en Oscar de la Renta, récompensée l’an dernier pour Marriage story, et Reese Witherspoon en Dior et bijoux Bvlgari. Viola Davis en robe blanche, Andra Day, la chanteuse, nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice pour son incarnation de Billie Holiday arborait de l’or  Vera Wang mais n’a pas reçu de statuettes. Vanessa Kirby, nommée pour Pieces of a woman, n’a pas non plus remporté d’Oscar de la meilleure actrice dans sa robe rose poudré Gucci et bijoux Cartier, sans omettre la belle Maria Bakalova, nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, ni la Britannique Carey Mulligan magnifique en Valentino aussi, qui n’a pas eu d’Oscar de la meilleure actrice malgré sa divine prestation dans Promising Young Woman. La robe la plus renversante reste celle de la délicate Amanda Seyfriend qui portait une robe rouge de princesse en tulle signée Giorgio Armani.

Zendata en Valentino aux Oscars 2021
Reese Witherspoon et Laura Dern en Dior, bijoux Bvlgari et Oscar de la Renta
Halle Berry en Dolce & Gabbana
Regina King en Louis Vuitton
Amanda Seyfried aux Oscars 2021
Carey Muligan en Valentino
Vanessa Kirby en Gucci

LE PALMARÈS

Meilleur scénario original : Promising Young Woman.

Meilleure adaptation : The Father.

Meilleur film étranger : Drunk.

Meilleur acteur dans un second rôle : Daniel Kaluuya pour Judas and the Black Messiah.

Meilleurs maquillages et coiffures : Le Blues de Ma Rainey.

Meilleurs costumes : Le Blues de Ma Rainey.

Meilleure réalisation : Chloé Zhao pour Nomadland.

Meilleur son : Sound of Metal.

Meilleur court métrage : Two Distant Strangers.

Meilleur court métrage d’animation : If anything happens I love you.

Meilleur film d’animation : Soul.

Meilleur court métrage documentaire : Colette.

Meilleur film documentaire : La sagesse de la pieuvre.

Meilleurs effets spéciaux : Tenet.

Meilleure actrice dans un second rôle : Yuh-Jung Young pour Minari.

Meilleurs décors : Mank.

Meilleure photographie : Mank.

Meilleur montage :  Sound of Metal.

Meilleure musique originale : Trent Reznor, Atticus Ross et Jon Batiste pour Soul.

Meilleure chanson originale : « Fight for you » de H.E.R. pour Judas and the Black Messiah.

Meilleur film : Nomadland.

Meilleure actrice : Frances McDormand pour Nomadland.

Meilleur acteur : Anthony Hopkins pour The Father.

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Deux mois après le flop médiatique des Golden Globes, les Oscars ont tout mis en oeuvre pour réussir une édition semi-virtuelle presque sans public avec la dose de rêve envers et contre la covid.

DE BONS INGRÉDIENTS POUR UNE NOUVELLE RECETTE

L’Académie des Oscars n’a donc pas lésiné sur les moyens à mettre sur le tapis pour assurer une dose de glamour nécessaire pour capter les téléspectateurs qui suivront dans moins de deux heures, à minuit précise en diffusion sur la chaine française Canal +, la cérémonie des Oscars qui se tiendra en partie au Dolby Théâtre et la gare Union Station. Si l’un des producteurs exécutifs de cette édition est le grand acteur Steven Soderbergh, la production a prévu deux antennes relais pour les nommés européens, à l’instar d’un site à Paris et d’un autre à Londres. Une édition qui s’annonce telle un scénario d’un film cinématographique. 

DES ROBES MALGRÉ TOUT

On peut imaginer les Oscars sans la folle effervescence de la célèbre allée rouge du Dolby Théâtre bondée de stars et de photographes sous le soleil chaud de Los Angeles, épidémie de la covid oblige, mais il est difficile de faire l’impasse sur le dressing des stars restées chez elle ou invitées dans les quatre sites qui accueillent l’événement. Que portera Charlize Theron, Anne Hathaway, Scarlett Johansson, Selma Hayek, ou encore Nicole Kidman, Angelina Jolie, Si beaucoup de stars foulent en ce moment le tapis rouge, sur leur 31, comme c’est le cas de Glenn Close, d’autres sont en poste de chez eux, confortablement installés dans leur living room. 

@arianadebose
@glennclose
@kingofbingo
@charleseantoinette

ET LES FAVORIS SONT…

Avec dix nominations, Mank, le biopic de David Fincher est de loin le plus favoris aux statuettes dorées. Nomadland de Chloé Zhao, avec Frances Mc Dormand ne déméritera pas logiquement, avec son Golden Globes et son prix aux Bafta, d’ailleurs l’oscarisée de 2018 pourrait bien remporter une autre statuette pour sa nomination de Best Actress et de productrice. Chadwick Boseman est nommé à titre posthume pour son rôle dans « Le Blues de Ma Rainey ». Sans oublier de citer Netflix, largement favori avec ses trente cinq nominations. 

 

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En ce début janvier, nous avons coutume de suivre assidument, malgré le décalage horaire, la toute première messe du cinéma et de la télévision de l’année sur notre petit écran. Mais épidémie oblige, le décalage se fait long de quelques semaines et les Golden Globes sont programmés pour le 28 février prochain.

La 78ème cérémonie de ce grand prix qui récompense films et séries télévisées américains, l’équivalent des Oscars pour le cinéma, des Grammys pour la musique et des Tony Awards pour le théâtre, aura à coup sur, un goût plus prononcé et plus intense après tant de frustrations et de privations. Ceci dit, si la cérémonie de Golden Globes sera animée par Tina Fey et Amy Poelher, elle sera tout de même tenue dans les règles strictes qui continueront à s’imposer encore et encore dans le monde, dans le quotidien de la vie de tous les jours et sur les podiums du show biz, cinéma, théâtre, musique… Une cérémonie donc certainement sans public, transmise sur la télévision et peut-être la toile. Que sera alors, le fameux tapis rouge déroulé chaque année? Aurons-nous droit au défilé de robes, de strass et de paillettes, aurons-nous les stands presse où les journalistes s’arrachent le moindre mot des célébrités qui marchent le long de l’allée du Beverly Hills Hotel?

… AND THE OSCARS GO TO…

Une petite semaine après les Golden Globes, les votes des Oscars seront ouverts pour une cérémonie qui se tiendra le 25 avril prochain. Mais les prédictions des films et productions de l’année vont déjà bon train avec un calendrier prolongé pour cause d’épidémie du coronavirus. La Hollywood Foreign Press Association a d’ors et déjà sorti ses listes de films favoris comme «Nomadland» ou «The Trial of the Chicago 7» ou encore “The Father”, “Judas and the Black Messiah”, “Ma Rainey’s Black Bottom”, “Mank”, “Minari”, “News of the World”, “Nomadland”, “One Night in Miami”, “Promising Young Woman” et “The Trial of the Chicago 7”.

Du côté des réalisateurs sont en lice, Lee Isaac Chung, “Minari”, David Fincher, “Mank”, Regina King, “One Night in Miami”, Aaron Sorkin, “The Trial of the Chicago 7”, Chloé Zhao et “Nomadland”. Catégorie Meilleur Acteur, on retrouve Riz Ahmed, “Sound of Metal”, Chadwick Boseman, “Ma Rainey’s Black Bottom”, Anthony Hopkins, “The Father”, Delroy Lindo, “Da 5 Bloods” et Steven Yeun, “Minari”. Viola Davis, “Ma Rainey’s Black Bottom”, Andra Day, “The United States vs. Billie Holiday”, Vanessa Kirby, “Pieces of a Woman”, Frances McDormand, “Nomadland” et Carey Mulligan, “Promising Young Woman” sont dans la liste de la catégorie Meilleur Actrice.

Pour rappel les Oscars, depuis 1927, s’organisent autour de la prestigieuse Académie des arts et des sciences du cinéma (AMPAS), dont les10000 membres de 17 succursales, sont composés d’acteurs, d’associés, de directeurs de casting, de directeurs de la photographie, de costumiers, de réalisateurs, de documentaires, de cadres, de monteurs de films, de maquilleurs et de coiffeurs, du marketing et des relations publiques, de membres en général, de membres en général (représentants d’artistes), musique, producteurs, conception de production, courts métrages et longs métrages d’animation, son, effets visuels et scénaristes.

LA MAGIE DES FESTIVALS REPRENDRA-T-ELLE NORMALEMENT?

Si en France, en Europe et même au USA, nombre de festivals et de soirée cinéma et culture en général ont tout de même eu lieu pendant la crise sanitaire, comme Deauville, Venise, San Sebastien, tout au long de l’année 2020, dans une configuration virtuelle ou semi virtuelle et sans public, le Festival International du Film de Marrakech, n’a pas eu lieu fin novembre, reporté à l’année suivante tout comme celui de Cannes. Si ce dernier annonce une grande semaine du 11 au 22 mai prochain, le FIFM n’a pas encore suscité le rêve des stars du monde entier de revenir sur les podiums magiques sous le ciel étoilé de la ville ocre.

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Blonde aux yeux bleus, plutôt mince, on la prend souvent pour une actrice. Mais Sofia Alaoui soulève bien sa caméra avec force et détermination et lève avec, beaucoup de tabous, liés aux métiers de cinéaste et très ancrés dans les sociétés arabes. La jeune marocaine est Réalisatrice, Scénariste, Directrice de la photo, Ingénieure du son, Productrice et son dernier court-métrage « Qu’importe si les bêtes meurent » signe déjà de nombreux prix dont celui du festival américain Sundance. En sélection Officielle des César, Sofia Alaoui est bel et bien dans la course aux Oscars. Son film inscrit sur la plateforme de vote des membres de la prestigieuse Académie, pourrait en gagnant un prix, être le tout premier film marocain honoré de la fameuse statuette dorée. Une golden girl à suivre de très près.

  • Qu’importe si les bêtes meurent, quel succès, beaucoup de prix… virtuellement, l’émotion est différente?

Oui clairement différente, on vit les choses avec distance, loin du public et des sensations d’après-projection. Mais avoir des appréciations, des petits messages, cela fait plaisir. La grande émotion il faut dire, est celle du public et de la critique, positive ou négative soit-elle.

  • Cette pandémie de 2020 se prête à tant de scénarios n’est-ce pas!

Oui. La réalité a dépassé la fiction. J’image qu’il va y avoir beaucoup de films qui vont s’inspirer de cette période. Pour ma part ce n’est pas tout à fait le cas, même si mon court-métrage rentre dans un contexte catastrophe, car le film se passe dans un village qui a déserté à cause d’un événement surnaturel. D’une certaine manière, on s’inspire toujours de la réalité mais ce qui est intéressant c’est de questionner le futur par rapport à ce que nous vivons aujourd’hui.

  • Nous avons le sentiment que les grands cinéastes sont visionnaires, le cinéma a en effet cette puissance de faire et défaire le monde?

Les cinéastes en général ont envie de dire des choses qu’ils ressentent et de questionner la société pour un meilleur futur. C’est ainsi pour ma part que j’aborde mon travail cinématographique. Tous les cinéastes ou écrivains qui ont su être visionnaires, ont en fait, tout simplement bien analysé le présent.

  • Quel exercice préférez-vous, rendre la réalité fiction ou rendre la fiction réalité? La fiction dans le cas de « Qu’importe si les bêtes meurent » pourrait sublimer une réalité malheureuse?

« Qu’importe si les bêtes meurent » c’est avant tout un film de science fiction : Comment l’arrivée d’Aliens bouleverse les croyances et habitudes de personnages, même si le cadre est réaliste, j’y ai mis une dimension de science fiction poétique. L’idée c’est de s’inspirer du réel mais d’être dans un langage cinématographique fort et de faire du vrai cinéma. C’est ce genre de films que j’ai envie de faire, en dehors des schémas classiques de documentaires ou de fictions très ancrées dans le documentaire. C’est le mariage des deux qui m’intéresse.

  • Vous disiez dans une vidéo de remerciements aux organisateurs d’un festival international qui vous a honoré d’un prix prestigieux, que vous vous sentiez « petite fille dans sa chambre entrain de rêver », le cinéma pour vous a commencé ainsi?

Le cinéma pour moi n’a pas commencé comme un rêve de petite fille. J’ai beaucoup voyagé avec mes parents quand j’étais jeune, ils étaient toujours avec leur copains et du coup je me retrouvais seule. Pour m’occuper un peu lors de ces voyages, mon père m’a offert une caméra. Cela développe l’imaginaire, c’est un peu ainsi que j’ai plongé dans le cinéma, pas en rêvant dans ma chambre. Bien au contraire, j’étais une enfant qui était souvent dehors, qui s’amusait toute seule avec sa caméra et son environnement pour faire des films ; une enfant qui n’a d’ailleurs jamais cessé de jouer. Je continue de jouer en faisant des films.

  • Vos parents semblent heureux de vous voir épanouie dans un métier qui vous passionne, c’est important d’avoir leur bénédiction?

Nous sommes dans une société particulière où les métiers artistiques ne sont pas encore vraiment valorisés. On aspire toujours à avoir des enfants qui suivent une voie classique, de bonnes études et dès lors que l’on est différent et qu’on ne réfléchit pas comme tout le monde, ça fait un peu peur aux parents. Mon père aujourd’hui, commence à comprendre un peu ce que je fais, pendant dix ans ce n’était pas le cas. Ce sont des métiers où on a souvent pas de bureaux, on évolue souvent seuls, on gère notre emploi du temps de façon indépendante. Forcément quand les enfants de ses amis sont à la banque et qu’ils ont des horaires fixes et des vacances programmées, ce mode de vie libre avec une autodiscipline, peut inquiéter les parents. Alors ce n’est pas tant de la bénédiction, c’est un peu de reconnaissance qui rassure toujours. J’ai fait ce que j’avais envie de faire et mes parents sont contents aujourd’hui. Ils ont compris que je n’étais pas la glandeuse derrière son ordinateur à trainer sur Facebook.

  • Que vous apporte ce confinement passé au Maroc?

Une bonne période productive et propice à la réflexion, une résidence forcée d’écriture. Le confinement est tombé avec la sortie de mon court-métrage et en temps normal, j’aurais beaucoup voyagé pour présenter le film. L’isolement m’a permis d’écrire et j’ai pu développer très rapidement mon scénario de long-métrage, une adaptation du court, qui j’espère aura des financements et sera tourné l’année prochaine.

  • Vous êtes nominée aux César, la distinction française la plus importante après Cannes, ce serait un jour spécial avec une belle robe, un tapis rouge, un discours…?

Les César c’est une histoire de lobbying! C’est génial pour moi d’être en sélection officielle mais avant de penser à la robe, au tapis rouge et au discours, il faut travailler à faire connaitre le film à un maximum de gens. Il y a 4000 membres qui votent et il faut susciter l’intérêt surtout vers un court-métrage et encourager un jeune réalisateur. Je suis heureuse que le film se fasse une voie, mais le gros challenge reste les Oscars, cela demande une grosse mobilisation!

  • Penseriez-vous un jour être muse de vos films? Les incarner en figurante ou en personnage principal?

Beaucoup de réalisateurs ont cette velléité d’être acteur mais pour ma part j’adore travailler avec des personnages, des acteurs. De toute façon je m’inspire beaucoup de ma vie, de moi-même, des questions que je peux avoir en tant qu’individu dans mes films. Que je parle d’un berger dans l’Atlas ou d’Aliens, je puise souvent dans moi-même, même si ce n’est pas toujours flagrant.

  • Une femme cinéaste, ce n’est plus aussi rare chez nous, mais Il y a encore des inégalités à rétablir, dans les plus grandes industries du cinéma au monde d’ailleurs?

Des femmes cinéastes, de plus en plus au Maroc, à fortiori talentueuses et reconnues, se sont illustrées lors des grands festivals de cinéma internationaux. Des réalisatrices marocaines à l’instar de Meryem Benm’Barek pour son film Sofia, de Maryam Touzani pour Adam, représentent dignement notre Nation. Des femmes confirmées à la personnalité forte et ambitieuse, très engagées en général mais qui ne sont pas suffisamment valorisées. Ceci dit la place de la femme au Maroc est très compliquée, surtout dans le milieu du cinéma et quand on est réalisatrice.  L’ancienne  génération entretient des rapports assez compliqués, limite misogynes. Une femme forte qui dirige et qui en impose, m’impressionne toujours. Il a fallu que je sois un peu reconnue à l’Étranger pour que je puisse parvenir à travailler ici. Etre blonde aux yeux clairs, plutôt mince, m’ a plus tôt desservie et a réduit ma crédibilité en tant que réalisatrice ayant fait le choix de le devenir et d’en faire mon métier. Pour les financements, c’est toute une autre histoire! Il reste beaucoup à faire afin de briser cette fâcheuses manie liée aux images stéréotypées du macho, viril, la cinquantaine passé avec son gros cigare, acquis d’entrée à tout credit de confiance. Je vous laisse imaginer mon chemin de croix en tant que femme cinéaste au Maroc ! On ne fait pas encore confiance aux femmes en terme de financement et c’est trop dommage. Même si mon film a eu une reconnaissance internationale.

 

  • La crise sanitaire a fait reculer le féminisme dans le monde, dites-vous tant mieux le féminisme rend la femme victime et la stigmatise plus, ou alors vous soutenez que le féminisme est un combat lucratif pour la cause de la femme et qu’il ne faut pas baisser les bras et la garde? Quel est dans ce cas votre féminisme à vous?

Le féminisme est un gros mot qui n’est absolument pas apprécié aujourd’hui alors que tout le monde devrait être féministe à la base. Le féminisme c’est tout simplement de considérer la femme égale à l’homme. On ne devrait pas faire un combat pour prendre une place qui est légitime. Ceci dit c’est grâce à une Greta Thunberg et d’autres femmes engagées et féministes que des grandes causes comme l’écologie par exemple avancent. Unis dans le combat et dans la concorde, pour bousculer, changer les choses et faire réagir, c’est bien possible.

  • Qu’a forgé en vous votre expérience en Chine? D’autres grandes aventures et voyages?

C ‘est en Chine que j’ai commencé à faire des films. J’y ai vécu six ans avec mes parents. Nous faisions le tour de l’Asie. Le fait de rencontrer plein de gens de pays différents, de vivre des histoires différentes, ça ouvre l’esprit et nourrit l’imaginaire.

  • L’année s’achève bientôt, une pensée pour 2020?

Ce n’est une année facile pour personne, elle a totalement dépassé la réalité, elle devrait nous ouvrir l’esprit aux catastrophes qui pourraient nous menacer, écologiques peut-être, à faire plus attention aux discours alarmistes, agaçants à écouter, car ils nous sortent de nos zones de confort, ils sont nécessaires en tous les cas pour une remise en question d’un certain mode de vie qui ne peut plus perdurer aujourd’hui.

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On ne peut pas dire que le covid-19 a mis en berne les tapis rouges cinéma de 2020 puisque la messe des Oscars a été dite en février et celle des César quelques jours après. Un pré-été sans Cannes et une rentrée sans Venise et Deauville en version virtuelle, nous rendraient mélancoliques et un automne sans notre festival national de Marrakech signerait une année cinéma dramatique!

OSCARS 2021 CONTRE TOUTE CORONA

Que dire donc si ce n’est « un vivement 2021 avec une cérémonie des Oscars programmée en avril ». Et selon l’académie ce serait en raison d’un retard de grosses productions paralysées par l’épidémie du coronavirus. Une cérémonie qui s’annonce exceptionnelle à plus d’un titre, d’abord pour la première fois en 40 ans, la cérémonie se voit reportée, ensuite l’excitation de voir en lice des films qui nous rappelleraient le coronavirus, la crise sanitaire, le confinement mais dans un langage qui nous ferait presque rêver et nous rendrait nostalgiques! Cette covid-19 aura signé donc son lot de réjouissances : La réalisatrice noire américaine Ava Duvernay (Selma en 2015 sur la vie et le combat de Martin Lutter King), élue au comité directeur de l’Académie des Oscars aux côtés de 26 femmes et 12 personnes de couleur sur 54 membres. Du côté du tapis rouge, nul besoin de dire que l’ère des étoffes interminables de tissus qui finissent dans des robes à plusieurs milliers d’euros serait révolue, enfin peut-être. Ce qui est plus sûr, c’est que l’industrie de la mode grâce à quelques designers scrupuleux, aura accompli sa transition éco-responsable. Ce qui donnera un retour aux fibres naturelles et bien sûr bien plus de fantaisie sur le tapis rouge, Les rédactrices mode diraient « le fourreau en cuir d’ananas de Jennifer Lawrence, la robe en fibres d’agrumes d’Anne Hathaway, le sac et stilettos de Jennifer Lopez en cuir de poisson, l’imprimé incroyable en pigments d’algues de la combi de Lady Gaga ». Nous avons hâte de voir des robes faites de déchets recyclés, les fameuses Boucherouite sur le tapis rouge californien. Reste à savoir si cette 93ème édition compterait une salle à moitié pleine avec des convives masquées ou carrément des hologrammes dans chacune des plus de 3000 places que compte le fameux Dolby Theatre. Le printemps 2021 fera son cinéma au gré de Corona.

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UNE NUIT DES MOLIÈRES THÉÂTRALE

Ces scénarios de cérémonies sans public ou presque, étaient impensables voilà seulement quelques semaines, aujourd’hui et pour encore de longs mois, le monde devra vivre avec ce virus covid-19 et les scénarios de tenues de spectacles pourraient changer sans cesse. Le 23 juin Paris, déconfinée depuis le 11 mai, faisait son show pour une Nuit des Molières virtuelle et bienvenue pour rallumer ses étoiles du théâtre. Par show, il est difficile d’imaginer joie, ambiance, prix, discours, émotion. Non, l’ambiance de cette 32ème Nuit des Molières fut triste avec un théâtre de Châtelet morose, des sièges vides à 90%, des artistes cloués à leur place.

CANNES N’A PAS MONTÉ SON FESTIVAL 

La 73ème édition du plus célèbre festival au monde avec Venise et Berlin, a été annulée pour la première fois en 70 ans. La croisette n’a pas célébré la lumière, la beauté, le rêve, le cinéma et non plus ses marches. Le 5 juin, la sélection officielle 2020 a été dévoilée avec 56 films, sans compétition ni autres catégories et…sans Palme d’Or! D’ici l’automne, peut-être que Venise offrira au monde un scénario d’espoir et d’amour post-coronavirus et que Berlin signera une fin heureuse à ce thriller qui n’aura que trop retenu le monde en haleine. Et puis enfin, notre FIFM national délivrera peut-être le 21 novembre son Étoile d’Or sous le ciel magique de Marrakech avec une pléiade de stars internationales honorant le cinéma national, sur une scène éblouissante du palais des Congrès après avoir traversé une esplanade rouge de tapis typiques et de visages émus d’une foule de spectateurs réunis en masse et chaleureusement.

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Le carré court ou long s’en va et revient sans cesse et tourne rond sur toutes les bouilles ou presque, des stars des catwalks. Certaines le choisissent court, parfois plus long, lissé ou au naturel, ondulé ou légèrement bouclé. Aux Oscars, elles étaient nombreuses à être coiffée au carré, lisse pour la plupart et on suit carrément.

Sculpturale Charlize Theron aux Oscars qui s’est affichée en brune pour remettre l’Oscar du Meilleur Second Rôle à Mahershala Ali au côté de Daniel Craig

Cette fameuse nuit du 24 février, il était impossible de passer à côté de la silhouette majestueuse de Charlize Theron, moulée dans un fourreau sublime, couleur bleu pastel éclatant autant que ses beaux yeux. Mais la sud-africaine a surtout fait sensation avec sa coiffure. La sulfureuse blonde d’Hollywood est en effet apparue brune et sublime dans un carré impeccable. Et la tendance est évidemment relancée. L’heureuse oscarisée en 2004 pour son rôle dans Monster a ébloui le Dolby Theatre au coté de Daniel Craig pour remettre l’Oscar du Meilleur Second Rôle à Mahershala Ali.

Irina Shayk porte également une coiffure au carré en ce moment. Le sublime top model a fait sensation aux Oscars au bras de son compagnon Bradley Cooper

En vogue dans les années 90, toutes les stars ont tenté l’aventure du carré, des fois jugé stricte comme pour Anna Wintour qui le porte depuis toujours et encore. Natalie Portman et Cameron Diaz ne jurent elles aussi que par le carré. La femme de Benjamin Millepied l’a arboré aux 91ème Oscars et elle était ravissante dans sa combi noire bustier et toute simple. Intemporel, le carré a longtemps coiffé Jessica Alba, Katy Perry, de toutes les couleurs d’ailleurs, Vanessa Hudgens, Kristen Stewart, Vanessa Paradis, Coco Rochas. Jennifer Lawrence elle, a apprivoisé le carré sur toutes les coutures, le laissant pousser avant d’afficher des cheveux plus longs. Le carré de Jodie Foster reste un classique qui va à ravir à l’actrice cinquantenaire.

Chrissy Teigen et son mari John Legend à la soirée Vanity Fair, porte elle un carré long et en vagues très glamour
L’actrice oscarisée Natalie Portman et son carré long et doux à la soirée des 91ème Oscars
La ravissante Rachel Weisz à l’affiche du film La Favorite aux côtés d’Olivia Colman, Meilleur Actrice et Emma Stone, porte un carré long et bien structuré
Shailene Woodley le jeune star de The Descendants, Divergente et Big Little Lies

Si la coupe au carré convient à tous types de cheveux, fins ou épais, la forme du visage est en revanche moins conciliante. Un visage oval ou même carré c’est carrément parfait, les visages ronds devront s’abstenir et attendre le festival de Cannes pour trouver d’autres tendances à suivre.

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