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Avis aux addicts de la série Friends, un restaurant inspiré de votre série culte, vient de brancher ses fourneaux pour ravir les papilles casablancaises les plus aiguisées. Bienvenue chez Cocofield.

Si Rachel, Monica ou Phoebe, Ross, Joey ou Chandler ne vous disent rien, tant mieux, vous écrirez votre propre histoire entre amis autour d’un bon repas dans une intimité presque singulière. Il n’est peut-être pas une vraie copie du Central Perk et ne sera certainement pas dans le classement des meilleurs tables de Casablanca, mais CocoField pourrait avoir l’étoile d’or de la créativité. Un nouveau restaurant de la ville dont les maitres des lieux n’ont pas froid aux yeux et dont le concept nous donne chaud au coeur! En plein quartier « les princesses », son concept original, vous tape dans les yeux dès cette jolie façade bleue. Oui nous vous parlions de créativité! Amine Lahlou et son équipe osent déjà baptiser ce petit bijou de restaurant « COCO », pour les intimes disent-ils et pour les … amateurs de photos et de réseaux sociaux. Rien n’a donc été laissé au hasard côté déco : Murs en briques, fauteuils Chesterfield confortables, néons, et tableaux, on s’y croirait vraiment dans un épisode de « Friends ». Le fameux canapé et la table basse de la série sont posés pour vous et vos amis dans un cadre chaleureux et inspirant.

Occupez-vous de jeter un oeil sur la carte et choisir votre menu, car nul besoin d’aller sur google pour vous renseigner sur la série, les 236 épisodes passent en boucle sur un grand écran. Les plus connaisseurs de la série pourront manier et plus encore, la guitare posée dans un coin aménagé à côté du célèbre canapé, avec un micro. Pas difficile de jouer au musicien, à voir l’actrice Lisa Kudrow qui a réussi un grand duo avec Lady Gaga pour la chanson « Smelly Cat », dans l’épisode spécial de « Friends » sorti le 30 juin. Alors (nom d’un chien), « libérez la star qui est en vous », en fixant cette phrase bien inscrite sur un tableau à côté d’une jukebox rien que pour les mélomanes. À deux entre amoureux comme Rachel et Ross ou à six comme les trois légendaires duos de la série, une pause gourmande au Cocofield est à coup sur, un moment amical et décontracté, joyeux et convivial.

Côté cuisine, la carte complète et savoureuse est littéralement parfaite. Intitulés qui donnent envie de tout commander, petits prix, service ultra-rapide et ce quelque chose de généreux que l’on ressent dans le style de plats et les portions. Smash Burgers, Sandwichs et Pizzas, milkshakes, Smoothies et crêpes pour les plus gourmands qui apprécieront les goûters en terrasse rythmés d’un bon café Illy. Les plus confinés des épicuriens, chez eux ou dans leurs bureaux, pourront se faire livrer leur part de cette jolie histoire gastronomique.

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Elle nous livrait il y a un mois quelques confidences sur la série qui allait occuper le petit écran pendant Ramadan et dans laquelle elle tient un des rôles les plus importants, la voici savourant un beau succès après vingt jours de diffusion de « Bad Al Bahr », malgré son retour subit en France suite au décès de son grand-père. Même en plein deuil auprès de sa famille, Aouatefe Lahmani ne perd pas un brin de son humour en nous faisant des voeux de l’Aïd version ceux du 1er janvier 1968 de Jacques Brel. 

  • Après 20 jours de Ramadan et de diffusion, quels retours du public sur la série et sur votre rôle précisément?

J’ai la chance d’avoir un retour bienveillant du public, content de me découvrir sur 2M pour ceux qui me connaissaient pas et me voir sur la chaine dans un autre registre pour ceux qui me connaissaient déjà. Ce qui est marrant c’est que certains m’ont envoyé des messages comme si j’étais vraiment Hind, en me disant qu’ »ils espèrent que ça va s’arranger avec mon mari ». (Rires).

  • Vous regardez la série tous les soirs?

Étant actuellement en France, Je ne capte malheureusement pas la chaîne mais quand je suis chez ma mère, c’est le rendes-vous obligatoire avec ma sœur. Elles sont fans de la série et ne cessent de me demander de spoiler.   

  • Des souvenirs du tournage? des anecdotes?

Énormément de souvenirs et d’anecdotes. Mais la plus grande à vous raconter est que le tournage a du être arrêté à cause de la Covid … la série devait sortir en Ramadan 2020 mais n’ayant pas pu la finir à temps, nous avons du reprendre en septembre. Le tournage a alors débuté en février et s’est achevé en octobre. Et avec presque neuf mois, il a fallu faire attention à son poids, ses cheveux pour rester raccord ! Sans parler du fait que je me suis retrouvée bloquée au Maroc à cause du confinement et des frontières fermées du jour au lendemain. Je ne m’en plains pas!

  • La crise sanitaire au Maroc et à Casablanca c’est bien plus sympa qu’à Paris n’est ce pas?

Tellement plus sympa! Je suis revenue en février au Maroc pour finir ma séquence dans le film Atoman de Anouar Moatassim. J’en avais pour trois jours seulement, je suis restée deux mois ! J’y serais encore si je n’avais pas eu à rentrer en France pour le décès de mon grand père … c’est tellement plus agréable, les restaurants ouverts, il y a plus de vie en somme et surtout, il y a le soleil … Paris est devenu anxiogène, triste, et sans vie !

  • Votre Ramadan c’est farniente ou boulot?

C’est familial et en deuil … c’est un Ramadan spécial pour nous après la perte de notre pilier, notre figure paternelle. Une période bien difficile ! On essaye malgré tout de profiter d’être ensemble pour partager des repas chaleureux en famille.

  • Des kilos en trop? C’est quoi votre menu quotidien?

Beaucoup trop de kilos en trop! Je ne mange pas au petit matin certes mais le soir je compense bien avec tout ce qui est possible et imaginable de déguster. De la harira mixée aux briouates et chebakiya, du thé à la menthe accompagné de meloui (msemen) et la fameuse tchoutchouka…

  • Et vos voeux de la fête?

Je suis résolument nulle en vœux mais que nos corps nous pardonnent pour ces mélanges gustatifs. Alors je vous souhaite Aïd Moubarak Saïd, que Dieu accepte votre jeûne et vos prières. (Taqaballa Allah Al-siyam wa Al-Qiyam). Pour faire plus long, voici mes vœux préférés de tout les temps. « Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns. Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants. Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir. Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable » Jacques Brel.

Photos : Chosen / Yuru Light / Nadir Houboub pour Studio Tartar Colors
Make up artist : Vanity Dusk – Stylisme : Saint Laurent / Balmain pour Studio 14 Casablanca
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Salam, voilà comment Aouatefe Lahmani nous salue pour notre petite rencontre au coeur des Studios Tartar Colors. Tout est pointu sur toute la ligne, tout est fidèle à la personnalité de cette jeune marocaine de France qui cache bien son jeu de comédienne née. Oui. Car la jolie brune se dit petite, inexpérimentée, l’humour pour elle « est une forme d’intelligence qu’elle n’a pas »! Martèle-t-elle durant tout notre entretien, « Cela demande un grand sens de la répartie, une très grande culture et une faculté certaine pour l’improvisation », renchérit-elle au moindre compliment. Et pourtant ce petit bout de femme qui a ouvert les yeux à Besançon dans une famille ordinaire de trois enfants, sera visiblement la star du petit écran marocain lors de ce Ramadan. « Ah ça je ne sais pas! En tous les cas je serais sur le petit écran des marocains et cela me réjouit! » nous répond elle pour détourner notre compliment.

@tartarcolors

L’actrice française joue le rôle de Hind, une fille espiègle, légère, un peu superficielle, une petite bourgeoise de la bonne société casablancaise, mariée à Ahmed qui dirige l’entreprise familiale de son beau-père. Hind passe son temps dans les futilités de la consommation du luxe, n’ayant pas d’enfant d’un mari déjà père de deux petits garçons d’une autre femme, « Ce qui est excitant c’est de rencontrer enfin le public marocain car la télé ce n’est pas le cinéma. La télévision nous rapproche des gens nous plonge dans leur quotidien, dans leur intimité. Pour le cinéma c‘est les gens qui viennent nous voir sur grand écran. Et ce qui fait peur? ce sont les mêmes choses! (Éclats de rires). Tout un tas de questions que l’on se pose sur nous, notre personnage, notre travail… Pour ce dernier tournage, mon stress est plus grand. La série est prévue sur 2M avec comme téléspectateurs tous les marocains du monde et puis l’autre appréhension c’est la Darija! Et dans ce registre toutes mes lacunes sont mises à nu ».

La séance photo opère dans une folle effervescence mesurée. L’actrice joue le jeu du top model avec brio et arbore son propre vestiaire, des silhouettes monochromes, des lignes masculines avec cette féminité discrètement sexy qui caractérise sa personnalité « ma marque fétiche est Yves Saint Laurent et j’adore les épaulettes oversize de Balmain ». Une boule d’énergie et un souffle de joie se dégage de cette femme-enfant qui ne supporte pas l’acidité du citron et sourit aux bonbons, « Dire les choses qu’on pense, donner de l’amour, faire des compliments, ça fait du bien surtout en ces temps durs ».

DU CINÉMA AU CINÉMA EN PASSANT PAR L’HUMOUR

Voilà le parcours atypique de notre « Gaourya » comme aime à l’appeler les marocains d’ici, depuis qu’elle fait des allers-retours entre la France et le Maroc. « La France c’est ma mère dans le sens où elle m’a mise au monde, j’y suis née et j’y ai grandit et le Maroc c’est mon père, je me suis aussi forgée dans la culture marocaine, j’ai commencé le cinéma au Maroc, je travaille au Maroc ».  

Tout a commencé pour Aouatefe sur des plateaux de cinéma en tant que chargée de production et de casting. Six années suffisent pour réunir son courage et sa passion pour le 7ème art et oser taper aux portes des cours Florent. Le pari est gagné, Aouatefe réussit et les productions s’enchainent à l’Étranger comme au Maroc, « La Moitié du Ciel » de Abdelkader Lagtaa, l’excellent « Amal » de Aida Senna, « Hayat » de Raouf Sebbahi, l’étonnant « Sound of Berberia » de Tariq El Idrissi, ainsi que des productions étrangères tournées entre autre à Ouarzazate. La talentueuse brune vient d’achever pendant cette année écoulée très spéciale, le tournage de la série « Bab Al Bahar » de Chaouki Elofir et « Atoman » de Anouar Moatassim où elle joue une spéologue. « Le tournage fut sensationnel avec tous les paysages et les aventures programmés, à Erfoud, Taza, Al Houceima entre autre » se réjouit Aouatefe.

« JE N’AI PAS LÂCHÉ L’HUMOUR, CELA FAIT TOUJOURS PARTIE DE MOI »

« L’humour est venu à moi par pur hasard ». L’alsacienne a toujours été entourée d’humoristes à Paris, au coeur de la célèbre scène ouverte du Paname. « Il m’est arrivé être appelée pour des vidéos, comme ce fut le cas avec Mohamed Nouar et la vidéo a cartonné. Et depuis il a suffit d’une rencontre au Maroc avec mon amie l’humoriste marocaine Hamaka, pour que mon histoire avec l’humour commence. Ce fut au Studio 2M pour le Jamel Comedy Club. Une première expérience inattendue où je devais écrire un sketch et l’interpréter. Et dire que le propriétaire du Paname me demandait toujours de me lancer. Le lendemain, mon sketch était prêt ». En éclatant de rire, l’humoriste se remémore son grand défi de le présenter en Darija face à Debbouze pour Jamel Comedy Club dans les studios de 2M, « J’y ai cru quand je me suis vue à la télé, ce fut ma plus belle expérience ». Une victoire pour elle d’autant que Jamal l’a félicitée, « Il parait que c’était ta première fois et qu’en plus tu ne maitrises pas la Darija, bravo! Continue ». Si l’humoriste a lâché le Stand up pour se libérer pour ses longs-métrages, Aouatefe a poursuivi la scène, le théâtre, la comédie, l’écriture, avec notamment deux cent représentations en deux ans pour la pièce « Mariage à Ranger », « je n’ai pas lâché l’humour! Cela fera toujours partie de moi, dans mes web-séries ». « Je reprendrai certainement un jour ou l’autre ».

@tartarcolors

« MA FAMILLE ME SOUTIENT DANS TOUT CE JE FAIS, TOUTES MES CONNERIES »

Aouatefe parle en douceur de sa famille originaire de Meknès. Fière de sa grande soeur, maman de quatre enfants « elle est mon héroïne », confie la comédienne qui se dit prête à tous les rôles qui vont titiller sa passion, stimuler son talent, sans tabous ni limites artistiques « Raconter des histoires et passer des émotions c’est notre métier, si un rôle me touche je fonce mais je garde en tête mes neveux ; pour ma nièce, je suis son modèle littéralement! Et je n’ai pas envie de la décevoir », s’émeut la réalisatrice de web-séries. « La première fois que ma grand-mère m’a vue à l’écran dans un rôle de servante, elle n’a pas regardé le film car elle n’a pas compris pourquoi  je ne joue pas une avocate aisée par exemple! Avec cette série de Ramadan, elle sera servie! ». Ma famille pense comme la majorité des gens, pour eux « quand on fait du cinéma on devient une star forcément alors que non, c’est un métier comme tous les métiers », explique l’actrice fan de « David Fincher », folle de « Ryan Gosling », ne jure que par « Fight Club », plongerai sans fin dans le Prophète de Khalil Gibran, tout en supportant qu’on lui dise « Zmagrya » et qui rêve d’incarner Wonder Woman, sans en avoir « les aptitudes physiques » pense-t-elle, « mais je travaillerai pour le rôle ».

@tartarcolors

Dans un mois, nous retrouverons la jeune actrice sur le petit écran pour ce qui sera une grande série de Ramadan « Le Ramadan pour moi est un moment de partage en famille, on se retrouvait pour préparer la table du ftour, c’est aussi un mois de remise en question de soi-même, de sa vie, de ses convictions… ».

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