Alain Weber, fervent défenseur des traditions musicales et culturelles, producteur et compositeur franco-suisse, voit en Fès un symbole vivant de l’héritage andalou et marocain. « Fès doit continuer d’incarner cet héritage, » affirme-t-il.
Dans une interview exclusive accordée à Hola Maroc, Weber a exprimé son amour et son admiration pour la ville de Fès. Travaillant pour le Festival des Musiques Sacrées du Monde depuis plus de dix ans, il considère cette expérience comme une opportunité extraordinaire. « J’ai eu la chance inouïe de m’impliquer dans ce festival. C’est un privilège de contribuer à la préservation des musiques traditionnelles, ce patrimoine immatériel et intemporel. »
Alain Weber est reconnu pour sa capacité à découvrir et valoriser le savoir-faire, son rôle de directeur artistique, son management, et sa passion pour le talent et la beauté. Pour lui, l’authenticité et la vérité sont les couleurs justes de son travail. On ne compte plus les mises en scène, les festivals, et les salles de spectacles qu’il a conduits et mis en lumière. Weber aime choyer les spectateurs en les emmenant dans des voyages musicaux vers de lointaines contrées, permettant la découverte et l’appréciation de nouveaux sons et images.
Il souligne l’importance cruciale de préserver ces traditions face aux défis contemporains comme le changement climatique et les conflits mondiaux. « Conserver ses traditions et sa langue est une tâche formidable, et le Festival de Fès joue un rôle essentiel en ce sens. Le Maroc a pleinement conscience de sa richesse culturelle et de sa diversité, » explique-t-il.
Le thème de l’Andalousie, choisi pour cette édition du festival, est particulièrement cher à Weber. « L’Andalousie est un patrimoine absolument incroyable qui nous ramène à l’Orient et à la philosophie ancienne. Fès est sans conteste l’héritière de l’Andalousie et incarne cette richesse historique et culturelle. » Il rappelle que le festival a abordé divers thèmes chaque année, comme l’Afrique et son patrimoine culturel avec « Léon L’Africain », ou le thème de la femme avec « Un ciel plein d’étoiles ». Le programme de l’édition 2024 s’inscrit dans cette diversité culturelle que le festival défend depuis 26 ans.
Weber ne cache pas son émerveillement devant la Médina de Fès, une véritable perle préservée au fil des siècles. « Il faut reconnaître que le Maroc, et particulièrement Fès, est très attaché à son patrimoine. Je n’arrive pas à croire que la Médina de Fès puisse exister dans un monde moderne. Le fait d’avoir pu conserver cette Médina est un véritable miracle. Fès a gardé son identité intacte. Fès est une ville miraculeuse, » conclut-il avec admiration.
La rédaction /Hola Maroc