Accueil Mots-clés Publications sur "Maroc"
Mot-clé

Maroc

Fès et Florence, cités jumelles de l’âme : la 28e édition du Festival des Musiques Sacrées de Fès s’ouvre du 16 au 24 mai.

(Photo Lotfi Adil)

Dans le silence vibrant des ruelles de la médina de Fès, l’écho des pas de Pierre Loti résonne encore, comme un murmure venu d’un autre temps. C’est dans ce dédale d’histoire et de lumière, au cœur d’une cité millénaire qui abrite la Quaraouiyine — la plus ancienne université du monde fondée en 263 de l’Hégire — que s’ouvre la 28e édition du Festival des Musiques Sacrées de Fès, du 16 au 24 mai 2025.

Fès, l’âme spirituelle du Maroc, incarne la mémoire vivante d’un monde où la foi se mêle à la sagesse, où la nature est perçue comme un espace sacré, reflet d’une cosmogonie ancestrale partagée par bien des peuples d’Afrique. C’est cette Afrique primordiale, berceau des rituels, des chants et des danses qui touchent au divin, que le Festival célèbre cette année avec une programmation d’exception.

Le thème de cette édition tisse un dialogue entre Fès et Florence, deux cités jumelles depuis 961, qui, chacune à leur manière, ont façonné l’âme de deux civilisations. Florence fut le berceau de la Renaissance italienne, tandis que Fès rayonna bien avant comme centre de savoir et de spiritualité dans le monde arabo-musulman. Toutes deux furent visionnaires, éclairées par le même souffle : celui du retour aux sources, de la quête de l’harmonie et de la beauté.

Le festival se veut ainsi un voyage mystique et pictural, un hommage aux renaissances de l’homme à travers les siècles, les continents, et les croyances. La scène de Fès vibrera au rythme des rituels soufis des femmes de Mayotte, des chants sacrés d’Oman, du Zaouli de Côte d’Ivoire, du Sama de Meknès, ou encore des tambours légendaires du Burundi. Le comédien malien Habib Dembelé sera le fil narratif de cette fresque vivante, où danseurs, chanteurs et musiciens convoquent le sacré par le geste, la voix et le souffle.

Alain Weber, maître d’œuvre de cette célébration des âmes, orchestre cette création aux côtés du chorégraphe Jean-Paul Méhansio, dans une scénographie lumineuse signée Christophe Olivier et enrichie de projections poétiques par les artistes de Spectaculaires. La chanteuse corse Battista Acquaviva fera résonner la voix de la Renaissance dans un dialogue rare entre traditions africaines et héritages méditerranéens.

Plus qu’un festival, cette 28e édition est un chant de l’humanité, un appel à reconnaître, dans la diversité des rituels, l’universalité d’un besoin spirituel : celui de relier ciel et terre, corps et âme, passé et avenir.

Du 16 au 24 mai, Fès devient de nouveau ce qu’elle a toujours été : un phare. Un sanctuaire où les musiques sacrées ne font pas que résonner, elles éveillent.

0 commentaires
0 PinterestEmail
Jessica Chastain a Marrakech

Jessica Chastain, l’actrice oscarisée au look iconique, a marqué l’histoire du cinéma mais aussi celle du tapis rouge. Deux fois, elle a enchanté le Maroc, et chaque passage au Festival International du Film de Marrakech a été un véritable événement. Retour sur ces moments mémorables qui ont fait briller l’actrice de façon unique.

Jessica Chastain salue le Prince Moulay Rachid
Jessica Chastain salue le Prince Moulay Rachid lors du Festival International du Film de Marrakech, le 3 décembre 2011. (Photo Getty Images)

2011 : Les premiers pas au Festival de Marrakech

En 2011, Jessica Chastain foulait pour la première fois le tapis rouge du Festival de Marrakech. À l’époque, elle n’était pas encore la star mondiale que l’on connaît aujourd’hui, mais son talent était déjà indéniable. Membre du jury, elle a eu l’honneur de rendre hommage à Forest Whitaker, un moment plein d’émotion et de glamour. Vêtue d’une robe pastel, elle incarne la jeune actrice prometteuse avec un charme naturel qui fait d’elle l’une des personnalités les plus attendues de la soirée.

Jessica Chastain au festival internation de marrakech
Jessica Chastain en membre du jury de la 11e édition du Festival International du Film de Marrakech, dirigé par Emir Kusturica, le 10 décembre 2011. (Photo Getty Images)
Jessica Chastain remet une Étoile d'Or à l'acteur Forest Whitaker
Jessica Chastain remet une Étoile d’Or à l’acteur Forest Whitaker pour l’ensemble de sa carrière, lors de la 11e édition du Festival International du Film de Marrakech, le 7 décembre 2011. (Photo WireImage)

2023 : Son grand retour en tant que reine du cinéma

Douze ans plus tard, Jessica Chastain revenait au Festival de Marrakech, cette fois-ci comme une actrice oscarisée et une véritable icône d’Hollywood. Membre du jury présidé par l’illustre réalisateur italien Paolo Sorrentino, Jessica a brillamment incarné l’élégance et la profondeur artistique qui caractérisent ce rendez-vous cinématographique.

Jessica Chastain sur la scène du 20e FIFM
Jessica Chastain sur la scène du 20e FIFM, le 24 novembre 2023 à Marrakech, Maroc. (Photo Getty Images)
Jessica Chastain sur le tapis rouge du 20e FIFM
Jessica Chastain sur le tapis rouge du 20e FIFM, le 2 décembre 2023 à Marrakech, Maroc. (Photo Getty Images)

Au cours de cette édition, un moment marquant fut la remise de l’Étoile d’Or à la réalisatrice marocaine Sanaa El Moudir. Ce geste témoignait de son engagement constant à mettre en lumière les talents féminins et à promouvoir la diversité dans l’industrie cinématographique, une cause chère à son cœur et qu’elle défend également à travers sa société de production, Freckle Films.

Jessica Chastain remet l'Étoile d'Or à Asmae El Moudir
Jessica Chastain remet l’Étoile d’Or à Asmae El Moudir, pour « La mère de tous les mensonges » lors de la 20e édition du Festival International du Film de Marrakech, en décembre 2023. (Photo Getty Images)
Jessica Chastain remet l'Étoile d'Or à Asmae El Moudir
Jessica Chastain remet l’Étoile d’Or à Asmae El Moudir, pour « La mère de tous les mensonges » lors de la 20e édition du Festival International du Film de Marrakech, en décembre 2023. (Photo Getty Images)
0 commentaires
0 PinterestEmail
Mélita Toscan couverture Hola maroc

Rayonnante et élégante, Mélita Toscan du Plantier incarne à la perfection le raffinement et la passion du cinéma. À l’occasion du Festival International du Film de Marrakech, HOLA! MAROC a rencontré celle qui, depuis plus de deux décennies, façonne l’un des événements culturels les plus prestigieux du Royaume. Entre amour pour le Maroc, engagement pour le septième art et admiration pour l’artisanat marocain, elle se confie avec sincérité.

Mélita Toscan

Une muse du caftan aux yeux azur et à la chevelure dorée. S’il ne fallait qu’une phrase pour décrire la Directrice et Conseillère du Président de la Fondation du Festival International du Film de Marrakech, SAR le Prince Moulay Rachid, ce serait incontestablement celle-ci. Ce n’est pas seulement sur le tapis rouge de l’un des plus grands rassemblements cinématographiques au monde que Mélita Toscan du Plantier arbore fièrement l’habit traditionnel. Sur ses hauts talons signés Louboutin, elle a souvent osé des étoffes de velours ou de soie taillées et brodées par de talentueux stylistes marocains. En 2025, l’épouse de Feu Daniel Toscan du Plantier, l’homme qui a eu toute la confiance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour lancer le FIFM en 2001, bouclera son quart de siècle dédié au Festival. L’occasion de raconter à HOLA! Maroc son aventure marocaine, les débuts de ce grand événement et son amour pour le caftan.

C’est en septembre 2000 que Mélita Toscan du Plantier foule pour la première fois le sol marocain, accompagnée de son défunt mari, Daniel Toscan du Plantier, pour poser les fondations du Festival International du Film de Marrakech. « J’ai toujours rêvé d’aller au Maroc, et cette décision a changé ma vie », confie-t-elle avec émotion. De Marrakech à Tanger, en passant par Rabat et Ouarzazate, elle a découvert un pays à la culture vibrante et à l’hospitalité légendaire. « Je suis fascinée par la générosité des Marocains, leur sens de l’accueil et la richesse de leur patrimoine », souligne-t-elle.

  • Pouvez-vous nous raconter votre toute première expérience au Maroc ? Quels souvenirs marquants en gardez-vous ?

C’était en septembre 2000, avec mon mari, pour définir les lignes de la première édition du FIFM, à l’invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Nous avons rencontré les autorités locales, visité les lieux possibles, etc. Je rêvais d’aller au Maroc depuis des années. Mon mari voyageait trop souvent pour son travail, alors il préférait rester dans sa maison de campagne pendant ses vacances. J’ai compris que si je voulais aller au Maroc, il fallait trouver une solution pour que l’on y travaille (sourire). Chose que j’ai faite, et je n’ai pas été déçue ! Cette décision a changé notre vie et la mienne depuis. Dès le début, j’ai été frappée par la beauté des lieux, la lumière, la générosité des Marocains, la culture, la nourriture et la douceur de ce pays. Cependant, depuis 2001, le festival a su faire ses preuves et est devenu un événement incontournable.

Mélita Toscan couverture Hola maroc
Telle une icône intemporelle de la Mamounia, Mélita Toscan du Plantier nous a accueillis dans la suite Al Mamoun pour une séance photo et une interview empreintes de raffinement. Sans artifices inutiles, la directrice du festival incarne l’humilité et la grandeur des grandes dames, laissant la majesté du caftan sublimer sa beauté naturelle. « J’aime aussi la gandoura », confie-t-elle, vêtue d’une pièce signée Maison Fatim
  • Avec votre défunt mari, Daniel Toscan du Plantier, qu’est-ce qui vous a séduits dans ce pays au point de vous y engager aussi profondément ?

Le Maroc est un pays merveilleux que j’ai appris à connaitre et à comprendre petit à petit. J’y ai vu des paysages époustouflants ! Je suis souvent allée à Tanger avec mes enfants, à Taroudant, Ouarzazate, dans le désert, à Casablanca, Fès, Agadir, mais surtout à Rabat où l’on se réunit pour préparer le Festival. J’aime beaucoup cette ville que je trouve belle et apaisante. C’est à Témara que je suis venue me réfugier avec mes enfants après la mort de mon mari pendant plusieurs semaines. Nous passions notre temps entre Témara, Rabat et la plage de Skhirat.

  • Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez porté un caftan ? Quelle a été votre impression en le revêtant, qu’est-ce que cela symbolise pour vous aujourd’hui ? Par ailleurs, en avez-vous reçus en cadeau ?

La première fois que j’ai porté un caftan, c’était en France, à la cérémonie des César en 2003 pour l’hommage à mon mari. Il s’agissait d’un cadeau que je venais de recevoir, et il était devenu évident pour moi de le porter à cette occasion. Plusieurs couturiers français voulaient m’habiller, mais j’ai préféré ce caftan bleu foncé à la fois sublime et sobre. Mes caftans sont tous des cadeaux. J’en possède une quinzaine aujourd’hui.

Drapée dans un somptueux caftan rouge et noir signé Maison Fatim, Mélita Toscan du Plantier sublime l’élégance marocaine avec une grâce inégalée. « Je préfère le caftan à une robe du soir », avoue-t-elle avec une admiration particulière pour les créations marocaines. Lors du dîner royal du 30 novembre 2024, elle brille dans un somptueux caftan en velours noir, orné de broderies marocaines, signé Frédérique Birkemeyer, une tenue qu’elle chérit particulièrement.

Mélita Toscan couverture Hola maroc
Radieuse et solaire, Melita Toscan du Plantier traverse le temps avec une grâce inégalée. Drapée dans un somptueux caftan rouge et noir de Maison Fatim, elle prend la pose avec la fluidité d’une ancienne mannequin. « Je préfère le caftan à une robe du soir », partage-t-elle, en louant la richesse des créations marocaines »

LE FESTIVAL DE MARRAKECH, UNE AVENTURE HUMAINE ET ARTISTIQUE

Depuis plus de 20 ans, Mélita Toscan du Plantier s’investit avec passion pour faire du FIFM un événement de prestige international. « Les premières années, nous devions tout inventer. Il a fallu apprendre, s’adapter et toujours innover », explique-t-elle. La première édition du festival en 2001, organisée seulement trois semaines après les attentats du 11 septembre, a été un défi de taille. « Il a fallu convaincre, rassurer et prouver que Marrakech pouvait accueillir un événement d’envergure », se rappelle-t-elle.

  • Vous résidez encore, toujours et éternellement à la Mamounia lors du festival, pourquoi cette suite Al Mamoun ?

Je suis effectivement à la Mamounia pendant le Festival, mais je ne loge pas dans la suite Al Mamoun. Cette suite était disponible pour la séance photo et suffisamment spacieuse pour créer différentes ambiances. J’apprécie beaucoup la Mamounia, un site historique de Marrakech et l’un de nos principaux partenaires. Nos invités y séjournent et en repartent émerveillés. J’apprécie également le Royal Mansour, où je réside régulièrement depuis son ouverture. Ces deux hôtels sont des lieux magiques qui mettent admirablement en valeur l’artisanat marocain.

Mélita Toscan couverture Hola maroc
Plusieurs couturiers français voulaient m’habiller, mais j’ai préféré ce caftan bleu foncé à la fois sublime et sobre. Mes caftans sont tous des cadeaux. J’en possède une quinzaine aujourd’hui.
  • Quels souvenirs gardez-vous de vos débuts en tant que Directrice du Festival International du Film de Marrakech et quels défis avez-vous dû relever pour donner une identité unique à cet événement ?

Les deux premières années, je n’avais pas le titre de Directrice, mais je travaillais tout autant qu’aujourd’hui, sans doute un peu plus d’ailleurs, car nous devions tout inventer, créer. Nous nous sommes trompés parfois, alors il a fallu apprendre de nos erreurs pour devenir meilleurs. Nous avons relevé des défis chaque année et nous continuons de le faire. La première année fut la plus compliquée, car elle se déroulait trois semaines après le 11 septembre 2001. Il a fallu se battre pour convaincre, rassurer et sauver cette édition. Elle fut exceptionnelle à bien des égards. Depuis 2018 et avec la naissance des Ateliers de l’Atlas, nous avons trouvé notre identité et la meilleure manière d’aider le cinéma marocain et africain.

  • Après 24 ans de Festival, jusqu’à quel point vous sentez-vous marocaine ? Quelle part du Maroc vivez-vous au quotidien pendant l’évènement ?

Quand je suis au Maroc, je me sens marocaine. Je travaille pour le Maroc et pour son Altesse Royale, le Prince Moulay Rachid. Donc à part la langue que j’utilise, je ne pense pas à la France pendant cette période ! Je ne pense qu’au Festival et à sa réussite. Le FIFM est international comme son nom l’indique, mais il est d’abord marocain et, il est par essence, conçu pour le public et les professionnels marocains. Je suis au service du Maroc pendant cette période. Le cinéma français est à sa juste place, ni plus, ni moins. Les invités français représentent un petit pourcentage, comparés aux autres nationalités. Je travaille avec mes collègues, en grande majorité, marocains. Mon assistante Rita depuis 2004 est marocaine. Ma nationalité n’a pas vraiment d’importance dans ce cadre précis. Ce qui compte ce sont les résultats. D’ailleurs je suis née en France de parents immigrés yougoslaves. Nous ne parlions pas français à la maison et ce jusqu’à la mort de ma mère. C’est à l’école que j’ai commencé à me familiariser avec ma deuxième langue.

Mélita Toscan couverture Hola maroc noir
Par cette journée de décembre ensoleillée, Mélita pose dans la terrasse de la suite Al Mamoun si généreusement et naturellement baignée de lumière, « J’apprécie beaucoup la Mamounia, un site historique de Marrakech et l’un de nos principaux partenaires. Nos invités y séjournent et en repartent émerveillés »
  • Le Maroc, avec son foisonnement culturel et ses traditions séculaires, éveille bien des émotions. Quelles valeurs ou aspects vous touchent – ils particulièrement ?

Les valeurs familiales ! Le fait que les personnes prennent soins des anciens me touche beaucoup. J’aime aussi le respect que mes amis musulmans ont pour les autres religions. Les Français devraient prendre exemple sur cette richesse d’échanges et de partage. Au Maroc, on connait ses voisins, leurs familles, on s’invite les uns chez les autres, on invite les étrangers et on partage le peu que l’on a. En France ou en Occident, c’est chacun pour soi. J’ai un ami médecin à Marrakech qui est allé soigner les victimes du tremblement de terre dans des villages. Il m’a raconté que les gens n’avaient plus rien mais qu’ils lui proposaient du thé, du café et le peu de nourriture dont ils disposaient. Ce sont des valeurs d’humanité qui me touchent profondément.

  • Jusqu’à quel point ressentez-vous l’évolution culturelle et sociale du pays, la progression des droits de la femme ? Suivez-vous ce que fait Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour lesMarocaines ?

Bien entendu ! Je sais ce qu’il a fait pour les femmes et la famille. C’est un exercice difficile, car il faut évoluer tout en respectant la culture marocaine. Mais qui mieux que lui pour le faire ! J’aime voir ensemble des femmes modernes et d’autres plus conservatrices. Parce qu’elles semblent s’aimer et se respecter au-delà de convictions ou de cultures différentes.

Mélita Toscan caftan noir
  • Comment vivez-vous la dernière visite d’Emmanuel Macron et le retour concret des relations Maroc/France ? Y a-t-il eu des impacts positifs sur le festival ?

Je ne fais pas de politique mais j’ai trouvé la presse française en général injuste et arrogante au moment du tremblement de terre au Maroc. J’ai été choquée de certains commentaires de personnes que j’appelaient « les donneurs de leçons ». Le Maroc est souverain et savait ce dont il avait besoin. Il fallait respecter ses décisions et n’avoir que de l’empathie. On essayait de m’en parler régulièrement et je savais très bien quoi répondre ! Je suis heureuse que la France et le Maroc aient de meilleurs rapports à présent. Cela n’a pas influé sur le Festival, car comme je l’ai dit plus haut, il est international et non Français. Aussi, je suis engagée en raison de mes compétences professionnelles et de ma proximité avec le Maroc.

  • Le Président français et Sa Majesté Mohamed VI s’intéressent de très près à la jeunesse. Cela se ressentira-t-il sur les Ateliers de l’Atlas et sur le rôle du FIFM ?

Les jeunes sont l’avenir ! Le Festival est axé sur eux depuis le début puisque la compétition concerne les premiers et deuxièmes films. En outre nous avons toujours invité les étudiants à y participer. Les projections et les leçons de cinéma sont gratuites. Nous faisons un travail de transmission à travers tous les échanges et encore plus avec les Ateliers de l’Atlas. Il y a une relève inspirante dans le cinéma marocain et aussi beaucoup de jeunes femmes ayant des choses à raconter. Nous serons toujours là pour les aider !

Mélita Toscan couverture Hola maroc
Drapée dans une gandoura bleu céleste qui fait écho à ses yeux azur et sa chevelure dorée, Melita Toscan du Plantier réinvente l’élégance. « Les femmes marocaines ont une beauté naturelle et une grâce unique dans leurs habits traditionnels », affirme-t-elle avec admiration
  • Vos enfants ont grandi ! Quelle est leur relation avec votre univers ?

Ma fille a 26 ans et vit en Australie. Elle veut devenir cheffe et pendant le Festival elle a organisé un diner de quarante personnes qu’elle a baptisé « The Atlas dinner » en l’honneur du Maroc, du Festival et de son père. Elle a créé le menu qui comprenait une pastilla, entre autres. Elle a grandi entre la France et le Maroc et ce dernier lui manque terriblement. Je lui ramène toujours de l’huile d’argan, du savon noir, du parfum à la fleur d’oranger et les gandouras de mon amie Norya, basée Marrakech. Mon fils, lui, a 24 ans et est toujours étudiant à Cambridge. Il vient d’obtenir son deuxième Master et prépare une thèse. Son souhait est de faire découvrir ce pays, qu’il adore, à sa compagne, elle aussi étudiante dans la même université.

  • Après toutes ces années, qu’a apporté le Maroc à votre vie personnelle et professionnelle ?

Le Maroc fait partie intégrante de ma vie, j’en parle et y pense tous les jours. Mes amis marocains me manquent quand je ne les vois pas pendant une longue période. On me pose des questions partout où je voyage parce que je représente le Festival à l’international.

Mélita Toscan couverture Hola maroc
Qu’elle soit vêtue d’un caftan somptueux ou d’une gandoura aux reflets célestes, Mélita Toscan du Plantier traverse le temps avec une élégance inégalée. Après 25 ans d’engagement pour le Festival International du Film de Marrakech, elle continue d’œuvrer avec passion pour faire briller le cinéma marocain et africain sur la scène internationale.
  • Si vous deviez résumer votre amour pour le Maroc en une phrase, que diriez-vous ?

Je l’aime pour sa beauté, l’esprit de famille, le sens de l’amitié, la loyauté, la lumière, la douceur que j’y retrouve et pour ses habitants.

Entretien : Ilham Benzakour Knidel
Caftans : Maison Fatim & Frédérique
Birkemeyer
Makeup Artist : Clotilde Makeup Artist
Louboutin Beauté
Hair Stylist : Sonia Duchaussoy
Dessange Paris
Photos : B-Photographe.com

0 commentaires
0 PinterestEmail

Au carrefour de la solitude et de la rencontre, là où les âmes se frôlent et se dévoilent, se trouve Kenza Ito Mekouar, psychologue, thérapeute holistique, professeur de yoga, conférencière et maman. Elle rayonne d’une énergie inspirante, brillante comme un soleil marocain. Ancrée dans la richesse de sa terre natale qu’elle chérit tant, le Maroc, Kenza respire la générosité et la bienveillance.

Sa vocation initiale l’a conduite sur le divan de la psychanalyse et de la psychologie, mais sa soif de proximité humaine l’a finalement orientée vers une approche plus proximale, plus intime, loin du déni du corps.  Aujourd’hui, bien qu’elle reçoive toujours des patients en séance, elle a également de nombreux élèves qu’elle accueille dans ses cours ou lors de ses retraites, au sein desquelles elle cultive un espace où chacun peut se sentir comme à sa juste place, et autorisé à être lui-même, tout simplement.

Passionnée de danse et de musique depuis ses premiers jours, elle entend résonner chaque note et ressent chaque mouvement comme un hommage à la vie et à l’amour. Connectée au monde lorsqu’il le faut, Kenza sait aussi et surtout se déconnecter pour se retrouver et puiser dans les silences l’essence même de l’existence.  Son objectif ? Réveiller l’enfant qui sommeille en chacun de nous, nous invitant à voir le monde avec un regard nouveau et émerveillé. 

Généreuse, elle guide avec douceur et talent, instillant l’importance de la gratitude, et ponctuant d’ailleurs souvent ses phrases par un « Al hamdoullah » sincère et apaisant. Elle est une alchimiste de l’âme, transformant les moments ordinaires en expériences extraordinaires de partage et de découverte.  Sa vie est un témoignage vibrant de la puissance de la Vie, de la maternité consciente, de la magie de la connexion à soi et à l’autre, et du potentiel créateur infini de chaque être humain.  

Dans une atmosphère empreinte de sérénité et dans l’intimité de son propre reflet, elle confit lors de ce moment : « Je crois qu’il est essentiel d’apprendre à écouter ses propres besoins, à se comprendre soi-même avant de chercher à répondre aux attentes des autres. Pour moi, le bonheur ne réside pas simplement dans la joie éphémère, mais dans la capacité à trouver son chemin, sa place dans le monde, en harmonie avec ce qui nous anime véritablement. »

Rencontre avec celle qui crée LA rencontre

UNE VOIE, PUIS UNE VOIX, TISSANT LE DESTIN…

Pouvez-vous nous parler du parcours qui vous a menée à la psychologie clinique ?

J’ai grandi au Maroc ou j’ai eu une enfance paisible. C’est plutôt arrivé naturellement. Aller voir un psy n’était pas du tout tabou dans ma famille. Cela faisait partie de notre hygiène de vie, au même titre que consulter un dentiste ou un médecin.  Plus tard, pendant les années lycée, on me disait souvent : « Tu devrais aller vers psycho. »  Pourquoi ? Parce que la psychologie fait partie intégrante des sciences humaines et sociales, et se rapproche en ce sens des lettres et de la philosophie.  Or j’étais une véritable littéraire, se préparant à passer un bac L.  Mais à cette remarque, je répondais : « Je ne sais pas si j’en suis capable, il faut, pour ça, beaucoup de générosité. » Après mon bac, j’ai fait une prépa littéraire à Paris. Bien que je m’en sortais bien, je trouvais cela trop rigide, trop scolaire, ce qui ne me plaisait pas vraiment.  J’ai donc fini par m’inscrire en fac de psychologie, où l’ambiance était moins tendue, et j’y suis allée avec plus de plaisir.  À Paris V, j’ai découvert ma passion pour la psychologie clinique, la psychopathologie, et la psychanalyse.  J’ai donc décidé de changer de fac pour aller à Paris VII où j’ai étudié la psychanalyse avec des maîtres à penser comme Fethi Benslama, Paul-Laurent Assoun et Alain Vanier. Là, je me suis véritablement épanouie. Les lectures étaient passionnantes, les cours aussi. Parallèlement, j’allais aux cours Florent et goûtais chaque jour à la saveur de la vie parisienne.

Kenza, vêtue de blanc et parée d’accessoires dorés évoquant les motifs délicats de sa tenue, danse avec l’océan en toile de fond. Sa grâce naturelle et son style raffiné s’harmonisent avec les vagues, créant une image de liberté et de connexion avec la nature : « La beauté, pour moi, est synonyme d’amour en partage et d’accroche à l’instant présent. Lorsque nous sommes entourés de beauté, que ce soit un magnifique coucher de soleil, une architecture harmonieuse ou la nature elle-même, nous sommes automatiquement ancrés dans l’instant présent. »

Puis vous êtes rentrée définitivement au Maroc…

Malgré cet épanouissement, je faisais encore, quelque part, ce que les autres attendaient de moi. Étudier la psychologie n’était pas uniquement un choix personnel. Il avait été initié et orienté par d’autres.  En rentrant au Maroc, j’ai donc commencé à pratiquer en tant que psychologue. Après une année de bénévolat au chevet des patients, dans le service des maladies infectieuses dirigé à l’époque par Hakima Himmich, fondatrice de l’ALCS, j’ai compris ce qui m’animait le plus : l’accompagnement proximal, le soutien et l’écoute des personnes en détresse.  

Vous avez mentionné un événement marquant en 2017. Pouvez-vous nous en parler ?

En 2017, après un souci familial, j’ai eu un problème de santé dont j’avais déjà fait l’expérience dix ans plus tôt. La semaine d’hospitalisation qui s’en est suivie m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses, notamment du fait que je n’écoutais pas assez mon corps et que je passais à côté de moi-même, à force de m’occuper des autres ou de vouloir leur faire plaisir.  Je ressentais de la colère, et je me demandais comment cela pouvait m’arriver une seconde fois. Alitée, immobile, je faisais face à ma propre douleur sans possibilité de la fuir ni de la contourner. J’étais furieuse contre le monde entier, jusqu’au moment où je me suis dit : « Les autres ne sont pas responsables de ce qui t’arrive. C’est à toi de prendre des décisions, de faire tes choix. »  Six mois plus tard, en juillet 2017, j’étais au Costa Rica pour passer ma première certification en tant que professeure de yoga. Et tout s’est enchaîné très vite.  Quand on suit son cœur, les choses s’alignent si naturellement que c’en est presque déconcertant.

Un moment suspendu entre ciel et terre. Kenza Ito Mekouar, connectée à l’univers tout en se déconnectant du tumulte du monde. Une vision d’harmonie et de sérénité absolue

Vous voyagez régulièrement, seule, à l’autre bout du monde. Cela demande beaucoup de courage, surtout en tant que femme. C’est vital pour vous ?

La solitude a toujours été présente dans ma vie. Je l’apprivoise et réussis à l’apprécier. Je voyage régulièrement seule et je n’ai jamais eu de problème à aller au cinéma ou au restaurant sans autre compagnie que moi-même, notamment pendant mes années d’études à Paris. C’est ma façon à moi de me recharger : j’ai besoin de me retrouver.  J’apprécie mes moments de solitude même lorsque je voyage avec des amis. Je suis d’ailleurs souvent initiatrice de ces voyages, tout simplement parce que je les prévois d’abord pour moi-même, puis que celles et ceux qui souhaitent se joindre à moi le font.  Mais je n’attends pas forcément d’être accompagnée pour partir à l’aventure. A force de trop attendre les autres, on passe souvent à côté de moments riches dont nous avons pourtant besoin, sur notre chemin, pour grandir en conscience et se faire du bien.  Je ne dis pas pour autant que je n’ai pas besoin des autres. Ce sont deux choses différentes : on peut apprendre à apprécier ses moments de solitude tout en reconnaissant, en tant qu’humains, notre besoin les uns des autres. Tisser des liens, se sentir soutenu, vivre dans le partage, participent, à mon sens, au bien-être, à l’équilibre et au bonheur.

DES AMIS POUR LA VIE, LA MAGIE DES RETRAITES

Que cherchent les participants dans vos retraites de bien-être ?

Les participants viennent se reconnecter à eux-mêmes, se recharger, retrouver les parts d’eux-mêmes égarées au milieu du tumulte de la vie quotidienne. Mais ils viennent aussi, parfois sans le savoir, se rencontrer les uns les autres.  Nos sociétés, axées sur l’immédiateté, l’individualisme et la performance, manquent de douceur et de rapports humains authentiques.  Les retraites permettent de recréer des espaces sécures où des liens « vrais » et des amitiés profondes peuvent voir le jour. Dans notre quotidien, on peut côtoyer des gens pendant des années sans vraiment les connaître. Dans les retraites, quelques heures suffisent parfois à se rencontrer, puisqu’on est dans l’écoute, la pleine présence et le partage.  Et ça me remplit de joie de voir des amitiés extraordinaires naître, des liens qui traversent les frontières et perdurent. Mais attention : le travail que l’on réalise en retraite n’est pas facile pour autant. La rencontre avec soi-même requiert beaucoup de courage et de volonté. Accueillir sa propre vulnérabilité aussi, mais ce qu’il y a de plus beau là dedans, c’est qu’en le faisant, on permet à l’autre de le faire aussi. La dynamique de groupe et la puissance des cercles de parole sont remarquables.

Plus qu’une enseignante de yoga, une inspiration. Kenza partage son art avec passion, transmettant à ses élèves bienveillance et équilibre. Chaque cours devient une expérience inoubliable

Comment créez-vous un sentiment de communauté parmi des participants de cultures diverses ?

La clé réside dans ce que l’on parvient à toucher en l’autre. Ce que l’on réussit à faire vibrer à une fréquence qui dépasse les différences culturelles, religieuses, identitaires.  C’est en touchant cette corde sensible avec subtilité et délicatesse que l’on permet à chacun de reconnaître sa propre humanité en l’autre. Et que l’on permet au groupe de n’être plus qu’ « UN ».  Et puis, bien sûr, des valeurs  universelles comme le respect, l’écoute, le non-jugement et l’authenticité ont un impact profond sur le groupe.  Les activités et les moments de travail et de partage sont essentiels.   La musique, langage universel, aussi. Chaque participant enrichit le groupe de son histoire et de ses partages. De ce qu’il est venu apporter, déposer.  C’est ainsi que des amitiés durables se créent. Les participants restent souvent en contact après les retraites, les partages perdurent, ce qui est extraordinaire.  Les hommes, bien qu’un peu moins nombreux, tissent également des liens forts. Voir ces amitiés naître est une véritable bénédiction.C’est en ce sens aussi que l’on peut parler d’UNION, mot duquel le yoga puise son origine étymologique (Yuj).

Des retraites en famille, cela semble de plus en plus d’actualité…

Absolument. J’ai toujours accueilli des participants venus en couple, ou en famille. Des mères et des filles, des frères et sœurs. J’ai même déjà reçu un grand-père et son petit-fils.  Récemment lors de la Full Moon Candle Ceremony à Rabat, beaucoup de participants sont venus en famille. C’était très inspirant de voir ces liens familiaux se consolider à travers le partage d’expériences transformatives.  Les couples en ressortent souvent plus soudés, la communication entre frères et sœurs, parents et enfants, plus fluide et apaisée, les rapports remplis d’une énergie nouvelle.  Et paradoxalement, il est intéressant de faire sortir les familles de leur zone de confort en leur offrant l’opportunité d’échanger avec d’autres personnes, sans s’enfermer dans la facilité des rapports pré-établis.  C’est aussi une façon de leur permettre de vivre leurs propres expériences de manière plus profonde, sans constamment avoir le souci de l’autre. De faire leur propre voyage, indépendamment les uns des autres. C’est très puissant de voir comment les membres d’une même famille ou d’un couple parviennent à grandir individuellement tout en renforçant leurs liens affectifs et en améliorant leur relation.

D’où vient cette ambiance toujours très chaleureuse lors de vos retraites ?

De l’authenticité. De la sincérité. De l’honnêteté, valeur suprême sans laquelle il ne peut y avoir de spiritualité. En nous autorisant à être nous-mêmes, en embrassant nos failles, notre vulnérabilité, nos parts d’ombre, nous déposons les armes et les masques sociaux.  Ce travail, souvent douloureux, est nécessaire si l’on veut aller à la rencontre de la joie véritable. Si je fuis une partie de moi-même, je ne suis plus moi-même. Je ne suis plus entier, complet.  Dès lors, toutes les expériences qu’il m’est donné de vivre, je ne peux les vivre que superficiellement, la joie comme la peine.  Or travailler avec l’entièreté de son être, accepter l’inconfort, accueillir  les émotions que l’on redoute, avoir le courage de se laisser guider vers des espaces inconscients (et c’est là que mon travail de psy intervient), c’est aussi se permettre de goûter aux plus grandes joies.  Lorsqu’on se nettoie énergétiquement et psychologiquement, on est forcément plus léger, et notre vibration est plus haute. Nous sommes tous dans notre vérité, dans une pureté retrouvée, celle de l’enfance, de la spontanéité. Cela nous permet de nous reconnecter à notre essence sans exiger de nous-mêmes d’être « la meilleure version de soi », injonction sociétale qui tue à petit feu. Et c’est magique d’observer que c’est souvent en acceptant d’incarner la « pire » version de soi-même qu’advient la meilleure, ou du moins, la plus vraie.

Comment intégrez-vous la musique dans vos pratiques ?

J’intègre la musique comme un soutien essentiel, un étayage.  Elle accompagne les mouvements lors des cours de yoga, porte la parole et les émotions.  Les chants sacrés, qui font partie intégrante du Yoga (c’est ce qu’on appelle le Bhakti Yoga, le yoga de l’amour et de la dévotion) viennent quant à eux ouvrir les cœurs. Ils nous permettent de vibrer à l’unisson et de communiquer à travers le langage musical, qui crée des ponts par-delà les frontières. Ces chants, non religieux, possèdent une puissance extraordinaire. Je me permets d’ailleurs de souligner la différence entre le sacré et le religieux, pour éviter toute confusion : est sacré ce qui porte de l’intention, ce qui est fait avec amour. C’est pour cette raison que nous parlons de chants sacrés ou de musique sacrée. Aucune autre interprétation ne doit venir entraver cette intention première, celle de vibrer ensemble, à cœur ouvert.  Tout simplement.

Kenza Ito Mekouar fait de la musique bien plus qu’un simple fond sonore lors de ses cours de yoga : elle en fait une compagne essentielle, un pont vers l’émotion et l’ouverture des cœurs. Les chants sacrés, empreints de Bhakti Yoga, transportent chaque participant dans un voyage spirituel et collectif, vibrant à l’unisson au-delà des mots et des frontières. Une expérience où chaque note devient une intention, et chaque vibration, une invitation à l’amour et à la dévotion.

UN VOYAGE COLLECTIF VERS LE BIEN-ÊTRE

L’importance de l’acceptation de la différence semble être le b.a-ba pour vous. Pouvez-vous nous expliquer comment cela se manifeste concrètement et pourquoi c’est si crucial ?

Bien sûr. Avoir conscience que nous sommes une partie infime d’un grand « Tout » ne doit pas nous empêcher de percevoir et d’accueillir avec respect nos différences. Il ne s’agit ni de les nier, ni d’en faire un obstacle. Bien au contraire : accepter la différence est en quelque sorte une libération : si nous partons du principe que l’autre doit être comme nous et se comporter comme nous, nous devenons très exigeants envers lui, et nous sommes alors forcément déçus face à nos attentes. Or les frustrations créent de la tension et de la distance.

DANS L’ÉCLAT D’UNE MATERNITÉ ÉVIDENTE

Avez-vous toujours nourri ce désir profond de devenir maman, comblée aujourd’hui par l’arrivée de votre enfant il y a quelques années ?

Oui, à 1000 %. Je l’ai toujours désiré, et je ressens une gratitude infinie de l’être devenu, el Hamdoullah.  Dès le collège, je rêvais déjà des prénoms de mes enfants. D’ailleurs, dans une autre vie, j’aurais pu en avoir 10 (même si, Dieu merci, un enfant, c’est merveilleux et amplement suffisant pour la femme que je suis). Écologiquement parlant, fonder une famille nombreuse, ce n’est peut-être pas idéal, en même temps je ne pense pas que la solution à nos problèmes démographiques et environnementaux consiste uniquement à faire moins d’enfants, mais plutôt à faire des enfants conscients. C’est notre conscience de la vie et de nous-mêmes qui peut aider à faire évoluer le monde dans le bon sens. Aussi, mon enfant m’a fait aimer encore plus fort les autres enfants, sans distinction. Je pense que c’est cet amour universel que nous enseignent nos enfants : à aimer au déjà des différences, à reconnaître notre progéniture en celle des autres, à ne plus juger, à mieux comprendre, à se rappeler qu’en chacun sommeille un enfant intérieur (ce qui aide tellement à pardonner…), et que chaque personne de ce monde est la merveille, est l’univers de quelqu’un d’autre (de ses parents). L’un de mes poèmes préférés, écrit par Pablo Casals, finit d’ailleurs ainsi : « Oui, tu es une merveille, et lorsque tu seras grand, pourrais-tu faire du mal à quelqu’un qui, comme toi, est une merveille ? Tu dois œuvrer, nous devons œuvrer à rendre le monde digne de ses enfants. »Pour moi, devenir maman, c’est ne pas tolérer qu’on puisse faire du mal à un enfant, quelle que soit sa confession ou sa couleur de peau (et je précise que beaucoup de femmes n’ayant pas enfanté portent cette sagesse et incarnent la maternité dans ce qu’elle a de plus beau, puisque ce sont les mères et les gardiennes de notre Monde)

On dit d’ailleurs souvent qu’une énergie maternelle se manifeste dans votre travail…

Absolument. Souvent dans mes retraites, je me retrouve avec des femmes qui ont l’âge de ma mère et qui me disent qu’en ma présence, elles ont l’impression d’être avec une maman. C’est une énergie qui a toujours fait partie de moi. Elle se manifeste dans la façon dont je prends soin des participants, dont je les guide et les soutiens.  Cette énergie maternelle m’aide à créer un espace de sécurité et de bienveillance dans lequel les participants peuvent alors s’ouvrir en se sentant autorisés à être eux-mêmes. C’est une partie intégrante de qui je suis.

Quelles sont les valeurs que vous souhaitez transmettre à votre enfant ?

 Les valeurs et les principes qui me tiennent à cœur dans l’éducation de mon enfant sont profondément enracinés dans l’idée de partir de soi-même. Contrairement à ce que l’on a enseigné aux générations précédentes, je crois qu’il est essentiel d’apprendre à écouter ses propres besoins, à se comprendre soi-même avant de chercher à répondre aux attentes des autres. Pour moi, le bonheur ne réside pas simplement dans la joie éphémère, mais dans la capacité à trouver son chemin, sa place dans le monde, en harmonie avec ce qui nous anime véritablement.

LE MAROC, UN AMOUR ENRACINÉ

Vous organisez des retraites dans des lieux qui semblent être choisis avec soin. Pourriez-vous nous dévoiler votre approche dans la sélection de ces lieux ?

Je privilégie des endroits qui ont une âme, une beauté qui attire et qui inspire. La beauté, pour moi, est synonyme d’amour en partage, et d’accroche à l’instant présent. Lorsque nous sommes entourés de beauté, que ce soit un magnifique coucher de soleil, une architecture harmonieuse ou la nature elle-même, nous sommes automatiquement ancrés dans l’instant présent. Nous n’avons pas envie d’aller ailleurs, de nous échapper, car nous sentons notre âme nourrie de l’intérieur. C’est pourquoi je recherche des lieux qui captivent non seulement par leur esthétique, mais aussi par leur capacité à raconter une histoire, à éveiller nos sens. Je suis attirée par des endroits qui me font vibrer, qui ont un potentiel émotionnel fort. Que ce soit en bord de mer, en montagne ou au cœur de la nature, ces lieux ont un pouvoir de guérison et d’éveil. Je les choisis, pour la plupart, simples et épurés, parfois plus sophistiqués, mais en connexion avec la nature, car cette dernière est l’un des plus grands remèdes qu’il soit.

Un dernier mot pour conclure…

Je dirai, de ne pas hésiter à aller à la recherche de cette expansion de la conscience en passant par le corps. De travailler à regarder la beauté du monde et de l’humain, plutôt que la laideur ou tout ce qui n’est pas comme on le voudrait. D’apprendre à moins juger. D’entreprendre un chemin pour grandir en âme et en amour. J’aimerais d’ailleurs citer Spinoza, dont mon ami Frédéric Lenoir explique et développe si bien la pensée, qui disait, que, dans la nature, tout être vivant tend à croître, persévère pour croître et pour grandir. Et l’état de bonheur viendrait, en grande partie, de ce sentiment de grandir, en s’accomplissant à travers des choses qui ont du sens, pour un chemin de vie qui trouve son sens… pas à pas, petit à petit.

0 commentaires
0 PinterestEmail

On dit que s’il n’y a pas de femme portant le prénom de Khadija dans une famille, il faudrait au moins l’inscrire sur l’un des murs de sa maison tant il correspond à une personnalité précieuse, tant il symbolise une bénédiction.Il est difficile de ne pas penser à la Princesse Lalla Khadija en echo à  cet ancien proverbe arocain. Ce prénom, qu’elle porte comme une couronne statutaire, incarne toute la grâce et le charme d’une jeune princesse dont le parcours fascine et émeut le Maroc tout entier. De son enfance protégée et baignée d’amour, à son éclosion élégante aux côtés de son père, Sa Majetesté le Roi Mohammed VI, elle représente pour son peuple une véritable fierté, un joyau scintillant dans le ciel de la dynastie Alaouite.

Lalla Khadija, née sous une bonne étoile le 28 février 2007, grandit dans une atmosphère emplie de douceur et de tendresse. Dès sa naissance, elle est présentée au Maroc avec une fierté débordante, un geste unique du Roi et de son épouse Lalla Salma qui souhaitent partager leur bonheur avec la nation. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, homme de cœur et de codes, invite deux medias nationaux à capturer ce moment pour le transmettre aux foyers marocains, en particulier aux femmes selon sa volontée annoncée, comme un hommage aux valeurs familiales du royaume. Les premières photographies montrent un bébé entouré d’amour, une adorable princesse au sourire enchanteur. 

Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc pose avec sa fille la Princesse Lalla Khadija, à Rabat, le 28 février 2007. La princesse Lalla Salma, épouse du roi, a donné naissance aujourd’hui à une fille, Lalla Khadija, deuxième enfant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a annoncé la famille royale, tandis que des canons ont retenti dans la capitale pour saluer la naissance. AFP PHOTO / ALI LINH (Photo par ALI LINH / AFP) (Photo par ALI LINH / AFP via Getty Images)

Lalla Khadija a eu la chance de grandir dans un environnement baignant dans  la simplicité, aux petits soins et aimant. La volonté de SM le Roi de lui offrir une vie loin des protocoles rigides est manifeste : elle passe ses jeunes années dans une demeure familiale paisible, protégée des contraintes de l’agenda de la cour royale. À quelques pas du palais royal de Rabat, cette maison est un havre de tranquillité où la princesse peut évoluer librement. Dans ce cadre, la petite fille grandit sereinement.  Bien qu ‘évoluant dans une sphère royale, elle conserve un esprit naturel et spontané. 

Le Roi du Maroc Mohammed VI et Lalla Salma et le prince héritier Moulay El Hassan , célèbrent le quatrième anniversaire de la Princesse Lalla Khadija au palais royal de Rabat, le 28 février 2011. AFP / PHOTO / AZZOUZ BOUKALLOUCH (Photo par AZZOUZ BOUKALLOUCH / AFP) (Photo par AZZOUZ BOUKALLOUCH / AFP via Getty Images)

Son premier jour d’école reste gravé dans les mémoires marocaines : ses parents l’accompagnent à pied, dans un geste de proximité de simplicité, rappelant les pratiques plutôt courantes des cours européennes.   Elle est aussi aperçue systématiquement lors de célébrations familiales : kermesses de fin d’année, anniversaires, remises de diplômes et aux mariages de ses oncles et tantes, dont ceux de  S.A.R le Prince Moulay Rachid et Cherifa Lalla Soukaina.

DESTIN D’UNE FIGURE ROYALE EN FAÇONNAGE

Dès sa plus tendre enfance,  elle a accompagné son père dans de nombreuses réceptions officielles comme celles du Roi d’Espagne Felipe VI et de la Reine Letizia ou de l’ex président Français,  François Hollande,On la voit également inaugurer le vivarium du jardin zoologique de Rabat. À cette occasion, on décèle une étincelle dans son regard, un véritable amour pour les animaux qui révèle sa nature joyeuse et épanouie à l’image de son père.  Finalement, dès son plus jeune âge, Lalla Khadija semble consciente de son destin de princesse. Élève au Collège royal, elle reçoit une éducation raffinée, aux côtés de son frère, mélange de rigueur académique et d’ouverture culturelle. Parfaitement polyglotte, maîtrisant plusieurs langues, elle incarne cette grâce discrète, cette aisance naturelle qui sont les marques subtiles de sa lignée. Elle affiche également une curiosité et un enthousiasme certain pour les Arts et la Culture.

Cette immersion artistique lui permet de se forger une sensibilité qui se reflète dans sa prestance et sa vivacité.  De sa mère, SAR la princesse Lalla Salma, elle a hérité d’une grâce et d’une élégance innées. De son père, elle tient un caractère bienveillant.  Ce lien avec SM le Roi est d’ailleurs particulièrement touchant ; derrière chaque photographie, chaque apparition publique, est l’occasion de deviner cette  adoration réciproque.  Sa relation avec son frère,  S.A.R le Prince héritier Moulay Hassan, est tout aussi complice. Ils partagent cette destinée royale avec une parfaite intelligence, formant un duo fraternel prometteur pour l’avenir du royaume.

LE COURT INÉDIT DE L’HISTOIRE 

À l’âge de 11 ans, un bouleversement majeur survient dans la vie de Lalla Khadija :  la séparation en 2018 de ses parents. Une épreuve qui pourrait paraître insurmontable de prime abord pour une enfant si jeune, mais la princesse traverse  cette transition avec une résilience remarquable au vu de sa prestation personnelle extraordinaire lors de ses dernières apparitions officielles. En bon papa engagé et visionnaire,  SM le Roi a assurément dû veiller à ce que cette séparation n’assombrisse en aucun cas son existence. Il met manifestement tout en œuvre pour préserver son équilibre de Princesse de premier cercle royal. Lalla Khadija évolue dans un cadre sain, entourée d’amour et de douceur, sans subir les aléas d’une désunion ordinaire.  On se souviendra toujours de la fois où elle apparaît, en février 2019, sans sa maman, parmi le cortège de la famille royale, lors de l’accueil du couple royal Espagnol. Vêtu de rouge, elle se tient droite, son regard reflétant une certaine timidité. Après un moment de trac,  elle gagne rapidement en confiance, et les Marocains la découvrent sous un nouveau jour : celle d’une jeune Princesse affirmée, à la hauteur du rôle qui lui incombe.  Quelques mois plus tard, c’est lors de la visite du pape qu’elle séduit une nouvelle fois le peuple marocain. Revêtue d’un caftan bleu brodé, elle se présente sereine, élégante, maîtrisant parfaitement les codes d’usages de la cour royale.

RABAT, MAROC – 13 FÉVRIER : La Princesse Lalla Meryem du Maroc, la Princesse Lalla Hasna du Maroc, la Princesse Lalla Asma du Maroc et la Princesse Lalla Khadija du Maroc arrivent pour une cérémonie d’accueil au Palais Royal le 13 février 2019 à Rabat, Maroc. Le Roi et la Reine d’Espagne ont effectué une visite de deux jours au Maroc. (Photo par Carlos Alvarez/Getty Images)

CHEMIN FAISANT, UNE FÉE EST NÉE 

À l’adolescence, elle semble marquer une pause, s’éloignant un temps de la scène publique, pour se consacrer à ses études et à ses passions.  Elle apparaît brièvement en 2024 en Grèce  aux côtés de sa mère et de son frère  en vacances familiales,, dans une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux. Une vidéo qui a suscité beaucoup d’émotions chez les Marocains qui découvrent que Lalla Khadija n’est plus la petite enfant qu’ils avaient l’habitude de voir. Désormais, c’est une jeune femme accomplie.  En juillet 2023, Lalla Khadija est aperçue furtivement installée sur la banquette arrière de la voiture du cortège royal à Tétouan,  aux côtés de son frère et de son père,  vêtue d’un caftan délicatement brodé et parée d’une rivière de diamants. Une photo devenue virale depuis sur les réseaux sociaux.  Plus récemment, le 28 octobre dernier, c’est avec un éclat surprenant qu’elle a fait son apparition inattendue lors de la visite officielle d’Emmanuel et Brigitte Macron au Maroc. Sa présence a surpris les observateurs du monde entier et ajouté une dimension particulièrement affective à cet événement, captivant ainsi l’attention de tous. Un événement dans l’événement a eu lieu sur le sol de ce tarmac doublement historique ! 

Un convoi transportant Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc, accompagné de son fils le Prince Héritier Moulay Hassan et de la Princesse Lalla Khadija, quitte le palais de Tétouan après une cérémonie de fidélité marquant le 24e anniversaire de son intronisation, le 31 juillet 2023. (Photo par FADEL SENNA / AFP) (Photo par FADEL SENNA / AFP via Getty Images)

DE L’ÉLÉGANCE,  ENCORE ET ENCORE…. 

Pour cet événement officiel, richement  chargé de symboles et de codes, la jeune Princesse a fait preuve d’une élégance parfaitement soignée pour la réception royale. Vêtue d’une somptueuse veste évasée en pied-de-poule noir et blanc signée Dior, parfaitement assortie à un pantalon noir ajusté et à des escarpins vernis à bouts pointus, ornés d’une rangée de perles, de la marque Jimmy Choo.  Côté accessoires, chaque détail ajoutait une touche de raffinement : elle portait des pendentifs goutte d’eau agrémentés de perles de culture, accompagnées d’un collier en V finement serti de diamants, d’un bracelet et de bagues assorties, subtils et distingués. Une montre Cartier Baignoire vintage, iconique et intemporelle, et un sac Mini Lady Dior en crocodile noir verni venaient compléter sa tenue d’une élégence absolue.

Sa coiffure, une queue de cheval sophistiquée, apportait un équilibre moderne à cette tenue chic et majestueuse.  Le soir, on la retrouve au banquet offert par le roi, éblouissante et royale, enveloppée dans un somptueux caftan vert foncé brodé de pierreries scintillantes qui captent chaque reflet des lumières. Sur ses épaules repose un selham noir, créant un contraste savamment étudié, du plus bel effet. Son cou est orné d’un choker en diamants et émeraudes, avec des pendants assortis qui rappellent le style emblématique de la Princesse Diana, ajoutant une touche intemporelle et moderne à la fois. À sa main, un petit clutch argenté étincelle discrètement, tandis que ses escarpins à brides fines et délicates allongent sa silhouette avec grâce. Son chignon haut et plaqué laisse apparaître un maquillage subtil, avec juste ce qu’il faut de rouge à lèvres pour rehausser la douceur de son teint de porcelaine. Elle irradie, à la fois classique et pleine d’audace, incarnant l’élégance innée dans toute sa splendeur d’ une personnalité clé féminine de la cour royale aux côtés de ses élégantes et tendres tantes. 

UN NOUVEAU CHAPITRE DANS LES ARCHIVES SACRÉES DE LA DYNASTIE 

La princesse Lalla Khadija se trouve aujourd’hui aux portes de l’âge adulte. En février 2025, elle fêtera ses 18 ans et s’engagera sur une nouvelle voie qui combinera vie académique et engagements officiels, pour le plus grand bonheur des Marocains qui ont suivi avec fierté et admiration son évolution. Aux côtés de son père, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et de son frère, S.A.R le Prince héritier Moulay Hassan, S.A.R Lalla Khadija devient une figure centrale de la famille royale, incarnant l’avenir et les espoirs du Maroc et assumant une visibilité et des responsabilités accrues.  En elle, les Marocains voient la digne héritière d’une illustre lignée et une nouvelle étoile qui illumine la scène royale internationale.

0 commentaires
0 PinterestEmail

Dans un monde en pleine transition, où les défis sociaux, environnementaux et culturels redéfinissent les priorités des nations, certaines figures royales émergent comme des symboles d’espoir, de résilience et de modernité. Parmi elles, trois jeunes femmes incarnent particulièrement cette nouvelle génération de royauté : SAR Lalla Khadija, la Princesse héritière Leonor d’Espagne, la Princesse de Galles, Kate, la Princesse Elisabeth de Belgique ainsi que la Princesse Catharina-Amalia des Pays-Bas. Issues de contextes culturels différents, elles partagent un objectif commun : œuvrer pour le bien de leurs peuples tout en insufflant un nouveau souffle à l’institution monarchique.

S.A.R. Lalla Khadija, symbole de renouveau pour un Royaume tourné vers l’avenir

La première dame de France, Brigitte Macron (à gauche), et SAR la Princesse Lalla Khadijase dirigent vers le Palais Royal de Rabat, pour le dîner d’État, le 29 octobre 2024, dans le cadre d’une visite d’État de trois jours du président français au Maroc. (Photo de Ludovic MARIN / AFP via Getty Images)

Alors qu’elle s’apprête à célébrer ses 18 ans, Lalla Khadija s’affirme comme une figure essentielle de la famille royale marocaine, prête à endosser un rôle central dans l’avenir du royaume. Ses récentes apparitions publiques ont démontré une maturité impressionnante et un charisme indéniable, des qualités qui font d’elle une source d’inspiration pour une jeunesse marocaine tournée vers l’avenir et animée par un esprit de progrès et de modernité.

Le Maroc, sous l’impulsion de projets visionnaires menés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, traverse une phase de transformation économique, sociale et culturelle. De Tanger à Laâyoune, en passant par Casablanca et Marrakech, le pays s’est imposé comme un carrefour stratégique entre l’Afrique, l’Europe et le monde arabe. Cette transition se traduit par des initiatives ambitieuses : infrastructures modernes, promotion des énergies renouvelables, et mise en avant du patrimoine culturel dans un cadre de développement durable.

L’organisation de la Coupe du Monde de football, que le Maroc accueillera en 2026 en partenariat avec l’Espagne et le Portugal, illustre parfaitement cette ambition. Grâce à des projets structurants et une vision tournée vers l’avenir, le Maroc s’impose comme un modèle de développement et de coopération régionale, prêt à relever les défis de demain tout en s’inscrivant dans une dynamique de progrès et d’ouverture.

Dans ce contexte, Lalla Khadija incarne une jeunesse marocaine dynamique, consciente des défis de son époque et fière de ses racines. Elle représente une génération tournée vers l’avenir, ouverte sur le monde, mais profondément attachée aux valeurs qui façonnent l’identité marocaine. Par son éducation et son rôle croissant, la jeune princesse pourrait devenir une ambassadrice de choix pour accompagner le Maroc dans ses grands projets.

Son implication future pourrait toucher des domaines variés, de l’éducation à la culture, en passant par les initiatives sociales en faveur de l’émancipation des femmes et des jeunes. En cela, Lalla Khadija s’inscrit dans une continuité inspirante, suivant les pas de figures féminines influentes de la famille royale, telles que sa mère, Lalla Salma, engagée dans la lutte contre le cancer, ou encore sa tante, Lalla Meryem, fervente défenseure des droits des femmes et des enfants.

À l’aube de sa majorité, Lalla Khadija se positionne comme une Princesse moderne, en phase avec un Maroc en pleine mutation. Avec son élégance naturelle, sa culture et son énergie juvénile, elle semble déjà prête à relever les défis d’un rôle exigeant, tout en incarnant une vision d’avenir pour un pays résolument tourné vers le progrès et l’innovation.

La Princesse héritière d’Espagne, Leonor, la nouvelle icône du Royaume Ibérique

OVIEDO, ESPAGNE – 25 OCTOBRE : La princesse héritière Leonor d’Espagne assiste à la cérémonie des Prix « Princesa De Asturias » 2024 au Teatro Campoamor, le 25 octobre 2024 à Oviedo, Espagne. (Photo par Carlos Alvarez/Getty Images)

En Espagne, la princesse héritière Leonor, fille aînée du roi Felipe VI et de la reine Letizia, incarne à seulement 18 ans le futur de la monarchie espagnole. Charismatique et bienveillante, Leonor est en train de devenir une figure centrale pour une Espagne en quête de stabilité et de progrès. En octobre 2023, elle a prêté serment sur la Constitution espagnole, marquant officiellement le début de son rôle en tant qu’héritière au trône. Cet acte symbolique a réaffirmé son engagement envers les institutions et les valeurs démocratiques de son pays.

Son passage à l’Académie militaire de Saragosse a également été un tournant marquant. En rejoignant cette institution prestigieuse, Leonor a prouvé son courage et son sens du devoir, consolidant son image de future souveraine prête à assumer pleinement les responsabilités de son rôle. Cette expérience a renforcé son lien avec les forces armées, tout en illustrant sa volonté de se rapprocher de la réalité quotidienne de son peuple.

MARÍN, ESPAGNE – 16 JUILLET : Le roi Felipe VI d’Espagne, la reine Letizia d’Espagne et la princesse héritière Leonor d’Espagne assistent à la remise des bureaux royaux d’emploi à l’École militaire navale, le 16 juillet 2024 à Marín, Espagne. (Photo par Carlos Alvarez/Getty Images)

En incarnant une monarchie moderne et accessible, Leonor s’affirme comme une leader en devenir, capable de guider l’Espagne vers un avenir où progrès et respect des traditions coexistent harmonieusement. Son parcours reflète une nouvelle vision de la royauté, ancrée dans les valeurs humaines et le service public.

La Princesse Kate, une icône moderne au service de la communauté

SANDRINGHAM, NORFOLK – 25 DÉCEMBRE : La princesse Catherine, princesse de Galles, assiste au service matinal de Noël 2024 à l’église St Mary Magdalene le 25 décembre 2024 à Sandringham, Norfolk. (Photo de Jordan Peck/Getty Images)

Kate, Princesse de Galles, continue de prouver qu’elle est bien plus qu’une figure royale : elle est une véritable force motrice pour des causes qui touchent des millions de personnes. Après avoir surmonté une année difficile marquée par des problèmes de santé, elle a montré une résilience inspirante, revenant sur la scène publique avec une énergie renouvelée et une détermination accrue.

La Princesse Kate s’est imposée comme une ardente défenseuse de la santé mentale, de l’éducation des enfants et de la lutte contre les inégalités sociales. Sa capacité à aborder ces questions sensibles avec authenticité et empathie en fait une voix incontournable sur ces enjeux. Sous son impulsion, la Fondation Royale a lancé plusieurs projets axés sur le bien-être des familles et des enfants, renforçant l’impact de la monarchie dans les domaines qui importent le plus aux citoyens. Elle a également continué à promouvoir des initiatives innovantes en matière de soutien psychologique, sensibilisant les jeunes générations et leurs parents à l’importance de la santé mentale.

PORT TALBOT, ROYAUME-UNI – 28 FÉVRIER :Catherine, Princesse de Galles, rencontre des membres du public lors d’une sortie après avoir visité le Aberavon Leisure & Fitness Centre le 28 février 2023 à Port Talbot, Pays de Galles. Le prince et la princesse de Galles visitent des communautés et des initiatives en santé mentale dans le sud du Pays de Galles à l’approche de la Saint-David, qui a lieu le 1er mars. (Photo par Max Mumby/Indigo/Getty Images)

Le récital de Noël à l’abbaye de Westminster, événement annuel devenu emblématique sous sa direction, a une fois de plus illustré sa capacité à utiliser son rôle pour inspirer et rassembler. Placé cette année sous le signe de l’espoir et de la solidarité, il a mis en lumière les efforts de personnes et d’organisations travaillant sur le terrain pour améliorer la vie des autres. Ce moment de communion nationale a permis à Kate de réaffirmer les valeurs qui guident son engagement : l’entraide, l’amour et la résilience face aux épreuves.

Au-delà de ses engagements sociaux, Kate a renforcé son lien avec les Britanniques par ses apparitions publiques chaleureuses et sincères, notamment lors d’événements marquants comme le Trooping the Colour ou sa présence dans les tribunes de Wimbledon, où elle a été ovationnée. Ces moments de proximité et de partage illustrent son rôle de princesse moderne, ancrée dans la réalité quotidienne de son peuple tout en incarnant la tradition et l’élégance royale.

Alors que la monarchie britannique évolue dans un monde en constante mutation, la Princesse de Galles s’impose comme une figure emblématique de renouveau et de continuité. Elle incarne une royauté connectée aux enjeux contemporains, prête à relever les défis d’aujourd’hui tout en posant les bases d’un avenir plus inclusif et solidaire.

La Princesse Élisabeth de Belgique, une créative dans l’âme sur le trône Scandinave

BRUXELLES, BELGIQUE – La princesse Élisabeth arrive au concert traditionnel de Noël, photographiée le 18 décembre 2024 à Bruxelles, Belgique, 18/12/2024 (Photo par Philip Reynaers / Photonews).
via Getty Images)

À seulement 23 ans, la princesse Élisabeth de Belgique incarne l’avenir de la monarchie belge. Première femme appelée à monter sur le trône dans l’histoire du pays, elle est déjà perçue comme un modèle de modernité et d’engagement. Sa formation exceptionnelle, qui combine des études brillantes au prestigieux Lincoln College d’Oxford et une solide préparation militaire à l’Académie royale de Bruxelles, reflète une polyvalence qui inspire respect et admiration.

En tant qu’héritière, Élisabeth joue un rôle actif sur la scène nationale et internationale. En 2025, elle continuera de se consacrer à des causes cruciales, notamment la protection de l’environnement et le renforcement des liens entre les différentes communautés linguistiques de Belgique. Ces efforts, combinés à des initiatives diplomatiques et philanthropiques, renforcent son image d’une future reine proche de son peuple et tournée vers les enjeux contemporains. Élisabeth se distingue également par son aisance et sa proximité lors de ses apparitions publiques, une qualité qui contribue à moderniser l’image de la monarchie.

Catharina-Amalia, princesse d’Orange, l’héritière engagée dans l’inclusion et dans le développement durable

AMSTERDAM, PAYS-BAS – 10 DÉCEMBRE : La princesse Amalia des Pays-Bas assiste au banquet d’État en l’honneur du président Marcelo Rebelo de Sousa du Portugal, au Palais Royal, le 10 décembre 2024 à Amsterdam, Pays-Bas. Le président du Portugal est en visite d’État de deux jours aux Pays-Bas. (Photo par Patrick van Katwijk/WireImage).

Catharina-Amalia, princesse d’Orange, représente la nouvelle génération de monarches européens. À 21 ans, elle est non seulement l’héritière du trône des Pays-Bas, mais aussi une jeune femme engagée et en phase avec son époque. Actuellement étudiante en sciences politiques à l’Université d’Amsterdam, elle a déjà prouvé qu’elle possédait une vision claire pour l’avenir de son pays. Amalia se distingue par son intérêt pour des causes sociales et environnementales, plaçant l’inclusion et la durabilité au cœur de ses priorités. En 2025, elle prévoit de renforcer son implication dans des initiatives écologiques tout en soutenant des projets favorisant la diversité culturelle. Elle participera également à davantage de représentations officielles, consolidant son rôle dans la diplomatie royale.

Malgré le poids des attentes, Catharina-Amalia aborde ses responsabilités avec une maturité impressionnante. Sa capacité à allier tradition et modernité fait d’elle une héritière très appréciée, qui reflète l’image d’une monarchie renouvelée et en harmonie avec les défis de son temps

Un souffle nouveau sur la monarchie

SAR Lalla Khadija, la Princesse Leonor, la Princesse Kate, la Princesse Elisabeth et la Princesse Catharina-Amalia ne sont pas simplement des Princesses dans le sens traditionnel du terme. Elles incarnent une royauté active, engagée et connectée aux défis de leur époque. Dans un monde qui évolue rapidement, où les attentes des citoyens vis-à-vis des institutions royales changent, elles démontrent que la royauté peut encore jouer un rôle crucial en tant que force d’inspiration, d’unité et de progrès. Elles donnent un nouveau ton à leurs fonctions, en embrassant des causes contemporaines comme la justice sociale, l’éducation et la durabilité environnementale. Par leur travail, elles illustrent une royauté tournée vers l’avenir, qui n’hésite pas à repenser son rôle pour mieux répondre aux besoins des sociétés modernes.

Alors que le monde regarde vers l’avenir avec autant d’inquiétudes que d’espoir, ces princesses nous rappellent que le changement peut également venir de la tradition, réinventée avec grâce et bienveillance. Elles sont les princesses d’aujourd’hui et de demain : inspirantes, engagées et porteuses d’un message d’espoir pour les générations futures.

0 commentaires
0 PinterestEmail

Dans le cadre somptueux du Palais Royal de Casablanca, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a présidé lundi une séance de travail consacrée à la révision du Code de la Famille. Le Souverain, habillé d’un magnifique kamiss violet délicatement brodé, a une fois de plus ébloui par son élégance royale et son attachement à l’héritage vestimentaire marocain. Cette tenue, symbole de raffinement et de dignité, a sublimé la stature de Sa Majesté, rappelant son rôle central dans la conduite des grandes réformes, malgré sa convalescence.

Vingt ans après la réforme historique de 2004, qui avait marqué un tournant en reconnaissant pleinement les femmes comme des citoyennes à part entière, Sa Majesté le Roi Mohammed VI propose une nouvelle révision du Code de la Famille, une initiative guidée par une volonté d’ouverture et de progrès.

En réhabilitant cet acquis, le Souverain souligne sa foi en l’énergie féminine et rend hommage à la douceur et à la résilience de la gent féminine. À travers cette initiative, il met en lumière l’importance de placer les femmes dans des conditions propices à leur épanouissement, tout en consolidant leur rôle central dans la famille et la société. Une vision royale empreinte d’équilibre et d’ouverture, qui continue de tracer les contours d’un Maroc solidaire et juste.

La séance de travail a marqué une étape importante dans la réforme du Code de la Famille, un texte fondamental pour la société marocaine. Le Souverain a souligné l’importance de respecter les principes de justice, d’égalité et de solidarité prônés par l’Islam, tout en s’alignant sur les engagements internationaux du Royaume. La révision, appuyée par des consultations approfondies et un arbitrage royal méticuleux, vise à répondre aux évolutions sociales et à protéger l’ensemble des membres de la famille marocaine. Parmi les mesures notables, Sa Majesté a appelé le Conseil supérieur des Oulémas à poursuivre sa réflexion et à faire preuve d’Ijtihad (effort d’interprétation) constructif sur les questions liées aux évolutions familiales. Le Roi a également insisté sur l’importance de communiquer avec l’opinion publique pour clarifier les objectifs de cette réforme.

Accompagnement, renforcement, et sensibilisation

Le Souverain a rappelé que cette initiative, vingt ans après la mise en œuvre du premier Code de la Famille, est guidée par une volonté d’ouverture et de progrès. Il a également insisté sur la nécessité d’élaborer des règles juridiques claires et accessibles, afin d’éviter toute ambiguïté ou conflit d’interprétation. En plus des aspects juridiques, Sa Majesté a mis l’accent sur l’importance des mesures d’accompagnement, telles que le renforcement de la justice de la famille et la sensibilisation des citoyens à leurs droits et devoirs. Ces efforts témoignent de l’engagement du Roi à protéger la cellule familiale, considérée comme le fondement de la société marocaine.

Une figure d’équilibre entre tradition et modernité, guidant son peuple avec sagesse et élégance

La séance a réuni des figures clés du gouvernement, notamment le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, le ministre des Habous et des Affaires islamiques Ahmed Toufiq, et la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille Naima Ben Yahia.Au-delà des discussions politiques, l’image du Roi Mohammed VI dans son kamiss violet a marqué les esprits. Cette tenue majestueuse reflète non seulement l’héritage culturel du Maroc, mais aussi la résilience et la détermination du Souverain à rester pleinement impliqué dans les grandes transformations du Royaume. .

0 commentaires
0 PinterestEmail

« Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a reçu ce jour au Palais Royal à Casablanca, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des relations solides de confiance et de coopération liant les deux pays et des liens de fraternité sincère unissant les deux peuples frères.

Lors de cette rencontre, les deux Chefs d’Etat se sont félicité de l’évolution positive que connaît le partenariat maroco-mauritanien dans tous les domaines.

Ils ont aussi affirmé leur détermination à développer des projets stratégiques pour la liaison entre les deux pays voisins, et à coordonner leurs contributions dans le cadre des Initiatives Royales en Afrique, particulièrement le gazoduc Africain-Atlantique et l’Initiative visant à favoriser l’accès des Etats du Sahel à l’Océan Atlantique.

A son arrivée au Palais Royal, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a passé en revue un détachement de la Garde Royale qui rendait les honneurs avant d’être convié à la traditionnelle cérémonie d’offrande de lait et de dattes »

0 commentaires
0 PinterestEmail

Le Tbourida Show, événement phare de l’Année Culturelle Qatar-Maroc 2024, a célébré l’héritage équestre marocain à Doha, sous la présidence de la Princesse Lalla Hasnaa et de Sheikha Sara Bint Hamad Al-Thani. Cette soirée a été un hommage à la tradition de la Tbourida, un art équestre emblématique du Maroc.

La Princesse Lalla Hasnaa a ébloui l’événement dans un cafetan blanc délicatement orné de broderies florales aux teintes vives de rouge, jaune et violet, magnifiant l’artisanat marocain. Elle a élégamment complété son ensemble avec un collier à perles vertes, ajoutant une touche de subtil raffinement, et des boucles d’oreilles délicates qui apportaient un éclat discret mais saisissant, soulignant sa beauté naturelle. L’ensemble se distinguait par une élégance simple mais intemporelle, sublimant le charme incontestable de la Princesse.

Dans le cadre de l’Année Culturelle Qatar-Maroc 2024, un événement équestre exceptionnel a eu lieu à Doha, mettant en lumière l’art traditionnel de la Tbourida, une discipline inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ce spectacle, célébrant l’héritage équestre du Maroc, a marqué l’aboutissement d’une année de rapprochement culturel entre les deux nations.

La Tbourida, qui allie vitesse, endurance et grâce, est bien plus qu’une simple démonstration équestre : c’est un véritable symbole de l’attachement profond du Maroc à son patrimoine et à l’importance du cheval dans ses traditions. L’événement a débuté par une projection retraçant les moments marquants de cette année culturelle, soulignant l’intensification des relations entre le Qatar et le Maroc sous l’égide de leurs Chefs d’État, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Son Altesse Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani.

À son arrivée au Centre équestre Al Shaqab, la Princesse Lalla Hasnaa a été chaleureusement accueillie par des personnalités importantes, notamment M. Issa Bin Mohammed Al-Mohannadi, président du Qatar Racing and Equestrian Club. Des représentants du Qatar et du Maroc ont témoigné de leur soutien, rendant hommage à la coopération bilatérale renforcée par des événements de cette envergure.

L’Année Culturelle Qatar-Maroc 2024 a été ponctuée par une série d’expositions et de manifestations illustrant la richesse de la culture marocaine, comme l’exposition des bijoux berbères du Palais Royal et la présentation du pavillon « Dar Al Maghreb », véritable immersion dans l’histoire et l’art du Royaume. Le Maroc a également accueilli des événements prestigieux, tels que le « Longines Global Champion Tour » et le « Fashion Trust Arabia », renforçant ainsi les échanges culturels et économiques entre les deux pays.

0 commentaires
0 PinterestEmail

Le football africain vient de couronner une véritable pionnière. Lors des prestigieux CAF Awards 2024, organisés lcelundi 16 décembre à Marrakech, la Marocaine Bouchra Karboubi a été élue meilleure arbitre féminine de l’année. Une distinction majeure qui célèbre un parcours exemplaire, jalonné de premières historiques et d’une détermination sans faille.

Une trajectoire hors norme

Née en 1987 à Taza, au nord-est du Maroc, Bouchra Karboubi a su se faire une place dans l’un des bastions les plus masculins du sport : l’arbitrage. Tout commence en 2001, lorsqu’une école d’arbitrage ouvre ses portes dans sa ville natale. Jeune passionnée de football, elle décide de s’y inscrire, bravant les critiques et les préjugés d’une société où voir une femme sur un terrain de football relevait de l’exception.« À Taza, il était considéré comme honteux qu’une fille porte un short et partage un espace dominé par les hommes », a-t-elle confié. Malgré ces défis, elle persévère et obtient en 2007 son statut d’arbitre nationale, marquant ainsi ses débuts officiels dans le championnat féminin marocain.Sa progression est rapide. Dès l’âge de 19 ans, elle dirige des matchs de première et deuxième divisions féminines. Son déménagement à Meknès lui permet de poursuivre son ascension, convainquant même les plus sceptiques de sa famille, notamment son père, de soutenir son ambition.En 2016, elle devient arbitre internationale et entre dans l’arène continentale lors de la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2018 au Ghana.

Une pionnière sur tous les fronts

Bouchra Karboubi ne se contente pas d’évoluer dans l’arbitrage féminin. En 2020, elle écrit une page d’histoire en devenant la première femme arabe à arbitrer un match de première division masculine dans le Championnat Botola Pro. Ce moment marque un tournant pour elle, mais aussi pour l’arbitrage marocain et africain.Sa carrière prend une autre dimension en 2022 lorsqu’elle est choisie comme arbitre assistante vidéo (VAR) pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations masculine, opposant le Sénégal à l’Égypte. C’est la première fois qu’une femme africaine occupe un tel rôle à ce niveau.Le début de l’année 2024 confirme son statut de modèle : elle devient la première femme nord-africaine et arabe à diriger un match de CAN masculine, lors de la rencontre Guinée-Bissau contre Nigeria. Quelques jours plus tard, elle officie comme quatrième arbitre lors de la finale entre la Côte d’Ivoire et le Nigeria, consolidant son influence au sein des plus grandes compétitions du continent.

Une reconnaissance au sommet

C’est donc avec émotion que Bouchra Karboubi a reçu son trophée de meilleure arbitre féminine lors de la cérémonie des CAF Awards 2024. Dans son discours, elle a adressé un message puissant aux jeunes générations :
« J’espère que mon parcours inspirera d’autres jeunes femmes à suivre leur passion, quel que soit le domaine qu’elles choisissent, particulièrement dans la région arabe. »Cette reconnaissance souligne non seulement son talent, mais aussi son rôle de pionnière dans un environnement encore marqué par des inégalités de genre.

Un modèle pour l’avenir

Le parcours de Bouchra Karboubi est plus qu’un simple témoignage de réussite personnelle : il incarne un mouvement vers une plus grande inclusion des femmes dans le sport. Son succès au niveau international prouve que, malgré les barrières culturelles et sociales, la persévérance et l’excellence finissent toujours par triompher.En redéfinissant les normes de l’arbitrage africain, elle ouvre la voie à une nouvelle génération de femmes prêtes à s’imposer dans des rôles de premier plan. À travers sa passion et son dévouement, Bouchra Karboubi n’est pas seulement une arbitre : elle est une icône d’émancipation et de progrès.

0 commentaires
0 PinterestEmail
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter Lire Plus

Politique de confidentialité & de cookies
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00