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Ilham Benzakour

Lorsqu’elle parle de son art, son visage s’illumine. Une passion née dans un contexte difficile, mais qui l’a aidée à transformer l’isolement en une aventure artistique inspirante. Installée au Maroc depuis près de dix ans, cette artiste d’origine palestinienne et jordanienne utilise la peinture pour tisser des ponts entre ses racines et son présent.

Une belle pause artistique chargée d’émotion et de profondeur avec l’artiste-peintre Maha A Shanableh, que la galerie Artspace, qui a l’art de savoir exposer les plus belles histoires de création d’oeuvres, accueille avec son exposition “Bab Al-Salam”. Une expo qui célèbre les deux identités du Maroc et d’Al Qods, entre diversité, paix et vivre-ensemble. Une exposition d’oeuvres merveilleuses, fruit de son identité de Jordanienne aux profondes origines palestiniennes, cette Palestine qu’elle n’a jamais vue ni approchée, mais qu’elle touche de son cœur et de son âme d’artiste. Des oeuvres qui mettent en scène le Maroc où elle vit depuis près de dix ans, avec ce souffle d’Al Qods que seuls les grands esprits peuvent saisir.

L’artiste-peintre Maha A Shanableh lors de son exposition « Bab Assalam » à la galerie Artspace Casablanca

L’appel de la peinture : une révélation en pleine pandémie

C’est durant la pandémie que tout a changé. « L’enfermement m’a poussée à explorer ce que j’avais au fond de moi », confie-t-elle. Déjà attirée par la mode et le design – elle a d’ailleurs étudié le design d’intérieur –, elle décide alors de se lancer dans la peinture. « L’appel était si fort que j’ai commencé à suivre cinq heures de cours chaque jour à Rabat. C’était comme une méditation. Mon professeur lui-même était surpris par mes progrès. »

Son parcours artistique est aussi ancré dans son environnement familial. « Mes sœurs pratiquent le design et le dessin, et mes parents, bien que jordaniens, ont toujours cultivé nos racines palestiniennes. C’est cette connexion à la Palestine et à mes années au Maroc qui guide mon art. »

Le Maroc, source d’inspiration et d’éveil spirituel

Le Maroc a marqué un tournant décisif dans sa vie et son art. « Quand je suis arrivée, après avoir quitté Bahreïn où j’avais vécu longtemps, j’ai tout de suite ressenti une connexion avec cette terre. La diversité culturelle, les paysages, les couleurs – tout inspire ici. » Ses œuvres célèbrent cette fusion entre les cultures. Son exposition “Bab Essalam” (La Porte de la Paix) en est un exemple éloquent. « J’ai peint une porte marocaine ornée de feuilles d’or, symbolisant le lien entre la Palestine et le Maroc. Ces deux territoires partagent une richesse culturelle et un esprit de paix et de coexistence. »

L’art comme voix pour les femmes et la paix

Sa peinture est aussi un hommage à la femme arabe. « Pendant la pandémie, j’ai compris ce qu’est le vrai “women empowerment”. J’ai osé sortir de ma zone de confort et croire en mes capacités. À travers mon travail, je veux montrer que chaque femme peut se dépasser et trouver sa vocation. » Ses origines palestiniennes imprègnent également son œuvre. « Peindre la Palestine, c’est exprimer la résilience et la quête de paix. Mon art reflète cet espoir universel, celui d’un monde réuni et apaisé. »

L’artiste-peintre Maha A Shanableh lors de son exposition « Bab Assalam » à la galerie Artspace Casablanca

Entre vie de famille et passion artistique

Mère de trois enfants – Farès, Omar et Maya –, elle concilie avec brio sa vie personnelle et sa carrière artistique. « Ma famille est ma plus grande source d’inspiration et de soutien. Mon mari et mes enfants croient en mon travail, et même ma fille envisage de poursuivre des études en mode grâce à l’exemple de persévérance que je lui donne. »

L’artiste comme messager de paix

Alors que le monde traverse des crises et des conflits, elle voit dans l’art un moyen de rassembler. « Les artistes ont un rôle à jouer : celui de nettoyer le monde de ses tensions et de répandre l’amour et le vivre-ensemble. » Aujourd’hui, elle collabore avec Art Space et continue d’exposer ses œuvres, notamment en vue d’une exposition à Istanbul organisée par son frère, ancien ambassadeur. Chaque toile raconte une histoire, mêlant ses racines palestiniennes, sa vie au Maroc et son engagement pour la paix.

L’artiste est le fruit de son environnement”, conclut-elle. “Mon art est une passerelle entre mes origines, ma vie de femme et mon aspiration à un monde meilleur.”

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Le réalisateur et l’actrice se livrent avec une complicité inégalée et une alchimie hors du commun, une métamorphose artistique rappelant le duo mythique Bradley Cooper et Lady Gaga dans « A Star is Born ».

Dans une rencontre empreinte de confidences et d’émotion, Nabil Ayouch et Nisrin Erradi ont illuminé le Festival International du Film de Marrakech avec « Everybody Loves Touda ». Ce long-métrage, véritable hommage à l’art ancestral de l’Aïta, porte en lui une fabuleuse histoire entre le réalisateur et l’actrice, née d’une complicité artistique hors du commun, rappelant l’alchimie du duo Bradley Cooper et Lady Gaga dans A Star is Born.

À l’image de l’histoire de transformation racontée dans A Star is Born, où Bradley Cooper a révélé toute l’âme de Lady Gaga en tant qu’actrice, Nabil Ayouch a su, lui aussi, puiser dans les profondeurs de Nisrin Erradi pour sublimer son talent. La jeune actrice, déjà saluée pour ses rôles précédents, s’est métamorphosée sous la direction du réalisateur, devenant l’incarnation parfaite de Touda, une figure emblématique de l’art de l’Aïta.

Pour moi, Nisrin était déjà une actrice exceptionnelle,” confie Nabil Ayouch. “Mais je voulais aller plus loin, explorer l’intensité de son jeu et la douceur cachée de la femme qu’elle est. Cela nous a pris plus d’un an de travail ensemble.”

C’est Maryam Touzani, l’épouse de Nabil Ayouch, qui a perçu en premier l’intensité du jeu de Nisrin Erradi. “Maryam a été frappée par sa profondeur et sa sensibilité lorsqu’elle a dirigé Nisrin dans Adam,” raconte Nabil. Séduit par cette aura, il a décidé de bâtir « Everybody Loves Touda » autour d’elle. Mais ce rôle n’est pas arrivé sans travail. Pendant une année entière et six longs mois, Nabil Ayouch a accompagné Nisrin dans une exploration intime de son art, révélant à la fois sa puissance émotionnelle et sa douceur.

J’ai tout de suite su qu’elle avait quelque chose d’unique. Elle est extraordinaire, une actrice rare,” confie le réalisateur. “Touda, c’est elle, et personne d’autre. Ce personnage ne pouvait exister qu’à travers Nisrin.

Everybody Loves Touda : un hymne à l’art de l’Aïta

Avec ce film, Nabil Ayouch ne se contente pas de raconter une histoire. Il rend hommage à l’Aïta, ce patrimoine musical marocain qu’il souhaite voir réhabilité. Dans « Everybody Loves Touda », le réalisateur et son actrice nous transportent dans un univers où les rythmes ancestraux rencontrent la modernité du cinéma.

Nous avons rencontré Nabil Ayouch et Nisrin Erradi à la Mamounia, QG du Festival par excellence à chaque édition. Et c’était sans aucune hésitation, une interview presque à bâtons rompus sur la majestueuse et centenaire allée des oliviers, une après-midi ensoleillée de décembre, baignée de lumière et de douceur, sous le son feutré du gravier sous nos pas. Une scène presque cinématographique, à l’image de leur collaboration unique.

Touda n’est pas qu’un personnage : elle est une déclaration d’amour à l’art, à la culture, et à la passion qui unit un réalisateur à son actrice. Un duo qui a fait vibrer le FIFM et au-delà.

  • Nabil Ayouch. Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez croisé des Cheikhattes dans la vraie vie ?

Je me souviens très bien de ma première rencontre avec les Cheikhattes. C’était en 1999, au château de Versailles à Paris. On m’avait proposé de mettre en scène la cérémonie d’ouverture de l’événement « le temps du Maroc ». Dans la salle des Batailles du château, qui fait 110 m de long avec un public varié, marocains et français, j’ai éteint les lumières et j’ai mis une Cheikha à chaque bout de la salle, dans le noir et je leur ai dit « envoyez-moi votre « Aïta ». Ça a donné un frisson à toute l’assistance et ça été le début de mon histoire avec les Cheikhattes, qu’on a retrouvé dans certains rôles de mes films, « Les Chevaux de Dieu » et « Razzia », jusqu’au moment où ce vieux rêve de faire un film qui leur serait complètement consacré, se réalise en rencontrant Nisrin.

  • Nisrin. Vous connaissiez évidemment cette histoire !

Oui Nabil m’a raconté cette histoire au tout début de notre travail sur le film. Nous avons passé tellement de temps ensemble à échanger.

  • Nisrine Erradi. Quel rapport entretenez-vous avec l’univers des Cheikhates ? Vous chantez ?

Non, je n’ai jamais chanté et ça a été plutôt difficile pour moi de chanter pendant le tournage. Mais Nabil a fait appel à trois Cheikhattes des plus connues et des plus intéressantes selon moi, Khadija El Beidaouiya que Dieu ait son âme, elle était présente au tout début des préparations de l’aventure du film « Every body loves Touda ». D’ailleurs, j’ai joué avec sa « Taarija » pendant tout le film. Elle me l’avait offerte », « Siham El Messfiouiya » et « Houda Nachta », qui grâce à elles, j’ai pu incarner Touda dans le film et transmettre fidèlement son message.

  • Pourquoi Nisrine ? en quoi elle est l’interprète idéale ? et que dites-vous de la comparaison de votre travail pour ce rôle de Touda à celui de Bradley Cooper avec Lady Gaga dans « A Star is born » ?

J’ai vu en Nisrin une force, une puissance de jeu phénoménale et c’est ma femme, Maryam Touzani qui me l’avait dit auparavant, quand elle a achevé le tournage de son film « Adam ». Nisrin a un caractère en acier trempé, sans compromis et sans concessions. C’est l’actrice que j’attendais pour lancer ce film. À partir de là, il fallait juste un contrat moral entre Nisrin et moi, afin qu’elle accepte de me donner du temps, un an et demi de sa vie, sans rien faire d’autre, du temps pour se coacher, pour apprendre à chanter, à danser, à parler et à marcher comme les Cheikhattes. Et c’est ce qu’elle a fait, elle m’a dit « je suis avec toi Nabil sur ce film, le temps qu’il faudra, je ne prendrais aucun autre film ». C’est ce travail préparatoire, aussi long et aussi précis qui fait que vous voyez toute cette transformation en Nisrin.

  • Oui, cette force est une étiquette chez Nisrin, mais depuis l’annonce du film, on ressent cette douceur et cette sensibilité que l’on ne voyait pas en elle avant ? 

Ce qui rend Nisrin exceptionnelle, c’est qu’elle est une actrice aux multiples facettes. Elle n’est pas seulement forte ou puissante : elle incarne une sensibilité profonde et une fragilité émouvante, comme on peut le voir dans le film. Elle a cette capacité rare de se glisser dans la peau de n’importe quel personnage, en explorant différentes nuances et approches, toujours avec une authenticité saisissante.

  • Quel directeur est Nabil ?

Le meilleur ! Le meilleur réalisateur avec lequel j’ai travaillé jusque-là. Beaucoup de réalisateurs ne seront pas contents. Je vous avoue que je rêvais de travailler avec lui et je me disais pourquoi il ne m’a jamais sollicité. J’ai fini par comprendre qu’il me réservait un grand rôle comme celui de Touda.

  • C’était difficile d’intégrer l’esprit des Cheikhates dans votre jeu ? Pourtant, on pourrait penser que toutes les Marocaines maîtrisent les codes du Chaâbi…

Nabil Ayouch : Ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Cela demande à une actrice une concentration énorme et une volonté d’incarnation exceptionnelle. Nisrin possède ces qualités, et ce qu’elle a accompli dans ce film est unique. Elle m’a surpris à de nombreuses reprises : elle a su puiser en elle des ressources insoupçonnées, bien au-delà de ce que j’imaginais au départ. À force de travail, nous avons construit un lien et une relation qui allaient au-delà des mots. À un certain moment, les non-dits suffisaient : nous nous comprenions sans avoir besoin de parler.

Nisrin Erradi : Nous sommes effectivement allés très loin dans le travail de direction d’acteurs. C’était difficile pour moi au début, car je connaissais très peu le monde des Cheikhates. Mais tout le travail préparatoire avant le tournage m’a permis de prendre confiance en moi. Grâce à cela, j’ai pu plonger totalement dans le rôle et incarner Touda avec authenticité.

  • Incarner des personnages puissants et nuancés, cela devient votre spécialité ?

Nisrin. J’ai toujours voulu incarner des femmes fortes et puissantes. Grâce à Nabil, jouer Touda m’a résolument permis de tout donner et de tout sortir du plus profond de moi-même.

Nabil. Touda, c’est un rôle qui attendait Nisrin. Il était là, posé dans un coin depuis quelques années. J’y pensais, j’en parlais avec Maryam souvent et j’attendais de trouver mon actrice. C’est vraiment en voyant Nisrin dans « Adam » et en apprenant à la connaitre que je me suis dit « c’est elle, ce sera elle ».

  • Des similitudes avec votre film Whatever Lola Wants, qui explore également la danse au féminin ?

Oui, il y a des similitudes, notamment parce que les deux films intègrent la danse et mettent en lumière des personnages féminins. Cependant, Whatever Lola Wants s’intéresse davantage au lien entre l’Orient et l’Occident à travers la danse orientale. Avec Touda, c’est différent : on plonge dans une année de la vie d’une femme, une année dans la vie de Touda. Le film suit son parcours intérieur, son voyage géographique, et sa quête d’élévation sociale dans une société comme la nôtre. À travers son art, l’Aïta, il aborde des thématiques universelles. En voyageant avec le film, que ce soit aux États-Unis ou en Europe, j’ai réalisé à quel point le parcours de Touda, cette femme marocaine, résonne avec celui d’autres femmes à travers le monde. Ce chemin vers l’émancipation et la reconnaissance, cette lutte, trouve un écho universel.

  • C’est finalement un film pour la condition de la femme Cheikha marocaine ?

Non. C’est un film qui suit le parcours d’une femme, avec ses rêves, ses espoirs, ses déceptions et avec sa volonté farouche, d’y arriver coûte que coûte pour elle et pour son fils.

  • Vous vous sentez à chaque fois investi d’une mission en faisant des films ?

Nabil. Il y a plutôt un devoir de vérité : dire et exprimer des choses qui me semblent cruciales à entendre, donner un visage à un personnage qui doit être vu et regardé, ouvrir les consciences, ouvrir les âmes sur une manière de voir ces femmes, ces Cheikhattes, dont l’image s’est pervertie avec le temps. Ces femmes sont des artistes, mais aussi des héroïnes qui ont joué un rôle très important au XIXᵉ siècle dans l’histoire de notre pays. Nous avons tendance à l’oublier. Depuis les années 1950 et 1960, avec l’exode rural, elles ont quitté leurs villages pour les grandes villes. Là, elles ont été obligées de chanter et de danser dans des lieux où circulaient l’alcool et l’argent. D’un coup, elles sont passées du statut d’héroïnes à celui de prostituées ou de femmes de mauvaise vie. Cheikha est ainsi devenu une insulte. C’est une injustice majeure. Il est important de se rappeler que s’amuser en écoutant l’Aïta, puis insulter celles qui la chantent le lendemain, est un paradoxe que je ne peux accepter. J’ai eu envie de faire ce film pour dire aux gens : allez-y, écoutez-les, regardez-les pour ce qu’elles sont vraiment. Leur redonner un statut et une dignité, c’est essentiel.

Nisrin Erradi : À travers ce rôle, je voulais vraiment faire passer le message que les Cheikhattes sont de véritables artistes.

  • Quelle Cheikha vous a inspirée pour mieux plonger dans le rôle ?

Nisrin. C’est Khadija ElBidaouiya !

Nabil. Khadija ElBidaouiya, c’est une de nos dernières grandes Cheikhattes que l’on avait en vie jusqu’à présent, elle faisait partie des trois cheikhattes qui ont coaché Nisrin. Elle est morte pendant la préparation du film.

  • Le film traite ce devoir de valoriser la notion de transmission ? 

Tous les arts se perdent s’il n’y a pas de transmission. Aujourd’hui « l’Aïta » ne se transmet plus, à part de rares Cheikhattes que l’on a citées comme El Mesfiouiya qui est dans l’orthodoxie de « l’Aïta » qui connait tous les registres, il y a très peu de Cheikhattes de 25 ou 30 ans d’âge qui continuent à perpétuer cet art. C’est comme nos artisans, nos artistes Maalams, s’il n’y a pas de jeunes générations qui peuvent prendre le flambeau, ça aussi ca va se perdre ce patrimoine culturel immatériel est si important il faut le préserver et le mettre dans les conditions pour le protéger. L’art de « l’Aïta » est un vrai patrimoine.

  • Démocratiser « l’Aïta » au point que le film inspire des jeunes de s’initier à cet art ?

Nisrin. On ne décider pas du jour au lendemain de devenir une Cheikha, ce n’est pas comme dans le film. Il faut avoir un talent, une voix de Cheikha, et une âme de Cheikha.

Nabil. Pour moi si le film permet que l’on change le regard que l’on porte sur les Cheikhattes, ce serait un premier pas.

  • Vous avez effectué une grande tournée dans le monde, le film a-t-il été bien perçu et compris ?

Absolument. J’ai assisté à une projection à Los Angeles et j’ai compris que « Touda » est un personnage qui parle au monde entier, ce n’est pas un film uniquement adressé au public marocain. Des gens à Los Angeles après la projection, m’ont affirmé qu’après avoir vu le film, ils ont compris le monde des Cheikhattes, ils s’en sont plus rapprochés.

  • Une académie de chikhattes en vue, pour poursuivre le travail sur la réhabilitation des Chikhattes au Maroc ?

Nabil. Ce qui est bien dans le cinéma, c’est que les êtres partent et disparaissent mais les films et les personnages restent ! J’espère que le personnage de Touda va rester, va traverser les années qui viennent. En tous les cas c’est un personnage fort, puissant et qui s’impose.

Nisrin. Je me souviens après le tournage, je voyageais beaucoup pour oublier le personnage, le rôle … et j’appelais Nabil pour lui dire que Touda est toujours en moi. J’ai vécu longtemps avec elle et je pense que le film va vivre longtemps avec les gens. Touda n’est pas un personnage que l’on va vite oublier.

  • Les femmes marocaines et arabes en général vont-elles, selon vous reprendre goût à l’Aïta ?

Nabil. On espère que des femmes vont s’en emparer et qu’elles vont y voir ce que j’ai voulu y dire et y raconter.

Nisrin. Lors du festival El Gouna, une femme est venue me voir après la projection pour me dire « Nisrin, je veux te dire que nous sommes toutes Touda »

Entretien réalisé par Ilham Benzakour Knidel

Allée des Oliviers à la Mamounia Marrakech

Captation et montage B-Photographe

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« La place de la femme dans le cinéma marocain est en train d’évoluer », déclare Nadia Kounda, étincelante de grâce et de conviction lors de cette 23ᵉ édition du Festival international du film de Marrakech. Membre du jury international, l’actrice marocaine installée au Canada a marqué les esprits par sa présence magnétique.

Nadia Kounda, membre du jury de la 21ème édition du Festival international du film de Marrakech

Une apparition d’une élégance ravissante

Diablement glamour et sexy, Nadia Kounda a illuminé le tapis rouge dans une robe sublime au double esprit couture. Ce chef-d’œuvre de mode, à la fois fashion et près du corps, mettait en valeur son buste galbé avant de s’ouvrir sur une jupe très évasée en satin de soie, frôlant avec délicatesse le sol. Une ceinture en cuir soulignait sa taille fine, ajoutant une touche rock parfaitement en harmonie avec sa chevelure bouclée et délicieusement naturelle. Résolument, Nadia Kounda a incarné la princesse du cinéma marocain, alliant audace et élégance.

Nadia Kounda, membre du jury de la 21ème édition du Festival international du film de Marrakech

Une ambassadrice du cinéma marocain

En tant que membre du prestigieux jury international, Nadia Kounda a remis l’un des prix les plus attendus, célébrant des œuvres cinématographiques qui transcendent les frontières. Son rôle lors du palmarès souligne non seulement son talent, mais aussi la reconnaissance internationale de son parcours. Lors de son discours, elle a salué les nouveaux récits portés par des voix émergentes, tout en rappelant que « le cinéma est un miroir des sociétés, et il doit refléter la diversité et la force des femmes ».

Nadia Kounda, membre du jury de la 21ème édition du Festival international du film de Marrakech

Un portrait de femme engagée

Originaire du Maroc, Nadia Kounda a su imposer son style et son talent, que ce soit dans des productions marocaines emblématiques telles que L’Amante du Rif ou dans des œuvres internationales. Installée au Canada depuis plusieurs années, elle incarne une double culture qu’elle met au service d’histoires universelles. Actrice, productrice et militante pour une meilleure représentation féminine, elle s’attache à redéfinir les standards du cinéma marocain. Sa vision est claire : « La femme marocaine n’a jamais cessé d’être forte ; il est temps que le cinéma la reflète pleinement. ». Cette soirée, à la croisée de la mode, du glamour et de l’engagement, marque une étape importante dans le parcours de Nadia Kounda, véritable icône du cinéma contemporain.

Nadia Kounda, membre du jury de la 21ème édition du Festival international du film de Marrakech
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Couple de perfection, en quête du renouveau et du sensationnellement artistique, Nadia Benzakour et Soufiane El Khalidy nous rappelleraient presque Ema Stone et Ryan Goslin dans La La Land ! Fusionnels et passionnés l’un pour l’autre et pour le cinéma, ils se livrent aux jeux des témoignages croisés.

Nadia Benzakour et Soufiane El Khalidy sur le tapis rouge du FIFM 2023
  • « Arrivée par avion » est en représentation depuis plusieurs mois, jusqu’à quel point aimez-vous le théâtre ?

J’ai toujours aimé les deux, la scène, la respiration, la puissance du moment et puis la caméra : le détail du mouvement, de la subtilité de l’action.

  • Le FIFM pose déjà ses podiums à Marrakech, qu’avez-vous préparé pour le tapis rouge ?

Tout dépend de la température ! Même si les spotlights nous font oublier la fraîcheur des nuits de Marrakech, ce que je peux vous dire c’est que ce sera soit du rouge glamour ou bien une tenue noir velours…

  • Et votre mari, il est enthousiasmé de défiler à vos côtés en smoking ?

Soufiane. Notre première fois au festival de Marrakech, j’avais voulu rendre hommage à mes héros d’enfance que sont Steve Mcqueen, Paul Newman et Tom Cruise, ainsi que des films cultes comme Top Gun, Winning, Rush, Grand Prix et Le Mans, en portant une jumpsuit blue. Je voulais annoncer la couleur aux yeux du monde sur qui j’étais et quelles sont mes inspirations. Cette année, je vais peut-être me mettre au smoking (rires) En espérant qu’un jour un producteur anglais ou américain me remarque et m’offre un rôle principal dans les prochains James Bond, Mission Impossible, Ocean’s Eleven et John Wick (Rires).

« Même si les spotlights nous font oublier la fraîcheur des nuits de Marrakech, ce que je peux vous dire c’est que ce sera soit du rouge glamour ou bien une tenue noir velours… »

Nadia Benzakour sur le tapis rouge du FIFM 2023
  • Quelle question auriez-vous voulu qu’on vous pose et quelle en serait la réponse ?

A quand la production sur grand écran de votre pièce « Arrivée par Avion » le film écrit par Soufiane « The Arab Stuntmen » ainsi que son nouveau roman fantastique, inspiré de son scénario primé « Juke Box Zero »? Réponse : “work in progress” le rendez vous marocain y aidera certainement!

Soufiane. T’étais nominé comme meilleur jeune réalisateur, acteur et scénariste dans plusieurs pays à travers le monde, ce Novembre à Toronto au Widescreen Film Fest pour ton scénario « Just Like You Imagined » Quand vas-tu le produire ? Réponse : le CCM (Centre cinématographique marocain) et le ministère de la culture ont les clés. J’attends pour l’instant, mais je n’attendrais pas toute ma vie.

Soufiane El Khalidy
  • Une question anecdotique inoubliable sur un tapis rouge ?

Soufiane. J’ai été invité en 2017 au CineFashion Film Awards à Los Angeles en tant que jeune talent prometteur. Après la fin de la cérémonie, j’ai pu saluer et échanger avec plusieurs stars dont Carmen Elektra d’Alerte à Malibu, Samuel L. Jackson et Akon. Nous étions tous les deux invités au 25ème anniversaire de la fête du trône et sa Majesté le Roi Mohammed VI était à 1 mètre de moi, c’était épique et digne de la fin du film culte de Tom Cruise « Le Dernier Samourai ». Je n’oublierai pas aussi notre fameux bisou sur le tapis rouge de Marrakech juste après notre mariage à Tanger en octobre 2022.

  • Et si vous étiez arrivée par bus ou alors par un jet privé ?

Nadia. Ah les bus…! Même confort, j’avoue que ce n’est pas mon mode de transport préféré. En jet privé, ultra privé, je ne peux pas vous dire, pas encore fait ! (haahahha)

Soufiane. Si c’est en bus, je resterai chez moi.  Je pense que nous deux étant des ambassadeurs du cinéma à l’international, on mérite le même traitement que nos confrères étrangers. On a étudié dans les meilleures institutions d’Hollywood et on s’est sacrifiés à des milliers de kilomètres loin de nos familles pour faire ce beau métier qui est d’ailleurs une compétition permanente. On a tourné avec les plus grands, on n’a plus rien à prouver !

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Interview exclusive avec la star internationale et l’icône du cinéma marocain dans un tandem unique

Retour sur un événement cinématographique qui a marqué la rentrée culturelle, celui du premier film de Redone « Lbatal », marquant la naissance d’un duo très prometteur pour le cinéma marocain. Interview croisée et émouvantes de la star mondiale et de l’icône nationale du 7ème art, Omar Lotfi.

L’enfant prodige du Nord du Maroc rentre dans sa peau de pur Chamali, nous faisant presque oublier sa face de monstre sacré de la production musicale internationale, ayant contribué à l’éclosion de grands noms de scène musicale mondiale, à l’instar de Lady Gaga. RedOne nous parle de Nadir Khayat, de son pays, de sa femme, de ses enfants, de sa maman et de son Roi…  Le producteur nous raconte sa rencontre avec Omar Lotfi, son nouvel ami, frère et associé pour le meilleur et pour le cinéma !

« Le Roi est incontestablement ‘Lbatal’, notre Batal à nous tous »

Pour nous, il est The One & the only et, justement, c’est ainsi que l’enfant chéri du Nord a décidé de nommer son aventure à ses débuts. Mais c’était sans compter sur l’humilité et la grandeur de l’âme de celui qui a collaboré avec Jennifer Lopez, Michael Jackson, Madonna …  Il s’était dit que « The One c’était trop prétentieux ! » Il finit par s’inspirer du prénom d’un de ses proches amis : Redouane. « Alors, ce sera RedOne, le rouge du drapeau », qu’il vénère tant.

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca

« HOLA ! Maroc me rend fier ! », c’est ainsi que démarre cet entretien tenu au Four Seasons Casablanca, à quelques heures de l’avant-première du film « Lbatal », qui veut dire « héros » et qui nous sert de thématique si forte pour mener cette interview. RedOne, ce géant de la musique mondiale, humble et discret, ne se reconnait pas être un héros, mais nous parle de ses trois héros : sa mère, sa femme et son Roi!

« Ma mère nous répétait toujours qu’il faut écouter le Roi, suivre le Roi et aimer le Roi », nous déclare avec cœur Nadir. Et le destin a fait que RedOne a pu se rapprocher du Roi et confirmer la véracité flagrante de ce que lui inculquait sa mère dans sa tendre jeunesse concernant le Roi. « Le Roi est incontestablement ‘Lbatal’, notre Batal à nous tous ». Dans la vie, être Lbatal, selon le producteur, c’est faire preuve de rigueur comme ligne de conduite : dans sa vie, dans son travail, c’est la valeur clé pour la réussite. Cette même valeur qu’il a trouvée chez Omar Lotfi et qui a permis cette association et cette aventure d’une nouvelle entreprise de production cinéma, qui compte aussi l’adhésion d’Adil Khayat, l’heureux frère de RedOne. « Nous avons plusieurs projets qui arrivent, ‘Lbatal’ est un premier film qui aura d’autres frères et sœurs ». Ce concept de sérieux à toute épreuve est une véritable valeur qui le lie à sa femme et à ses deux enfants. « Ma femme et moi nous nous complétons, j’ai besoin d’elle ! Ma femme est mon héros. » Avec une modestie manifeste, Nadir finit par reconnaître les spécificités de tout le Nord du Maroc, « Il est vrai que chez nous au Nord, tout le monde respecte l’environnement et les devoirs civiques élémentaires du quotidien« .

« Ma femme et moi nous nous complétons, j’ai besoin d’elle ! Ma femme est mon héros. »

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca

Nous comprenons maintenant cette incroyable amitié et complicité, basées naturellement sur des idéaux communs de leur éducation forgée dans le fin fond des montagnes du Maroc, de part et d’autre de l’Atlas : oui, le Nord de RedOne et le Sud de Omar Lotfi. Cette trame bien marocaine caractérise le Made in Maroc, sur le plan humain aussi.

« Je suis persuadé qu’il y a toujours un calendrier divin qui orchestre les rencontres, elles opèrent ainsi par magie. Dans ce cas, c’est un cœur qui parle à un cœur avec cœur et l’être vivant devient profondément pénétrable ! »

  •  Votre collaboration avec RedOne semble marquée par une grande complicité. Comment décririez-vous cette relation ?

Dans la vie courante, les belles rencontres ne se font jamais par hasard. Je suis persuadé qu’il y a toujours un calendrier divin qui orchestre les rencontres, elles opèrent ainsi par magie. Dans ce cas, c’est un cœur qui parle à un cœur avec cœur et l’être vivant devient profondément pénétrable ! Cette rencontre avec RedOne est pour moi une osmose énergétique dont je reconnais la puissance, la force, la générosité de cet homme. Et quand cela se produit alors que nous sommes à bout de souffle dans notre vie, la rencontre se traduit comme un don du ciel. Je pense que Dieu m’a envoyé RedOne ! Il est bien plus qu’un collaborateur, c’est un partenaire au sens profond du terme. Il a cette capacité unique de comprendre une personne mieux qu’elle ne se comprend elle-même. Lorsque nous nous sommes rencontrés, nous avons immédiatement ressenti cette connexion créative. Mais nous avons décidé de prendre notre temps pour bâtir cette relation, ce qui nous a permis de nous connaître réellement. C’est grâce à lui que j’ai pu réaliser mon premier long métrage quatre années après notre première rencontre. C’est le temps de Dieu !

  • Vous avez mentionné que RedOne vous a vu comme un réalisateur avant même que vous vous en rendiez compte. Comment cette reconnaissance a-t-elle influencé votre parcours ?


L’ironie fait que, dans la vie d’artiste, nous sommes touchés par cette fragilité humaine à tel point qu’on devient comme une trame blanche, prête à être imprimée. Et cette rencontre avec RedOne a imprimé une nouvelle page dans mon histoire après celle du chapitre avec Noureddine Lakhmari pour Casanegra. Ce projet de film Lbatal a eu lieu sous forme d’un partenariat, alors que j’étais venu juste lui proposer un film et avoir son égide. Il a su voir un potentiel en moi que je n’avais jamais envisagé. Il possède une expérience, une vision et une générosité qui vous donnent des ailes. Il m’a encouragé à donner le meilleur de moi-même. Cette confiance qu’il a placée en moi a été un moteur essentiel pour me dépasser et concrétiser ce projet.

« Il a cette capacité unique de comprendre une personne mieux qu’elle ne se comprend elle-même »

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca
  • Avant cette collaboration, vous avez eu un parcours atypique, notamment dans le théâtre. Quelle place a-t-il eu dans votre développement personnel et professionnel ?


Je ne viens pas du monde du cinéma, et je n’ai encore moins l’envie de devenir un jour comédien ! L’expérience des planches fut pour moi une sorte de thérapie pour combler tous les manques que je ressentais dans ma vie de jeune de 18 ans, alors que j’évoluais dans une autre vie professionnelle. Je viens du monde de l’hôtellerie. Ce fut ça, ma chance : passer par le conservatoire de Casablanca durant six années et être impacté par de fortes personnalités de la comédie marocaine, avec lesquelles j’ai eu cette opportunité incroyable de me forger dans les tournées des villages. L’acteur devient tout à la fois guichetier, décorateur, acteur… Et sans transition, laissez-moi vous dire que ma carrière aujourd’hui dans le cinéma tenait à 20 dirhams près ! J’ai été appelé pour le film Casanegra pour un rôle de figurant, et je n’avais même pas d’argent pour faire des allers-retours au studio d’enregistrement. Et encore une fois, c’est l’œil du grand réalisateur Noureddine Lakhmari qui a marqué mon destin en me confiant le premier rôle dans Casanegra !

  • Vous avez mentionné que vous n’aviez pas de modèles ou de références dans votre jeunesse. Est-ce que cela a influencé votre manière d’aborder le métier d’acteur ?


Absolument. En grandissant, je ne voyais pas d’exemples qui me ressemblaient ou qui venaient de mon environnement. Mais cela m’a aussi permis de tracer ma propre voie, sans chercher à imiter qui que ce soit. Aujourd’hui, je pense qu’il est essentiel d’avoir des figures inspirantes de tous âges, toutes couleurs et tous horizons, car cela nourrit l’imaginaire des nouvelles générations. L’arrivée de RedOne dans le cinéma marocain vient comme une réponse formidable aux lacunes malheureuses du 7ᵉ art marocain. Comme pour la musique, qui sait rapprocher les jeunes et moins jeunes, le cinéma, qui est le nouveau monde de RedOne, me semble déjà devenir une passion pour lui. Il saura donner la chance et prêter main forte à la jeunesse marocaine, quel que soit son genre et son rang social.

  •  La transition de RedOne vers le cinéma est pour vous presque naturelle ?


RedOne a toujours baigné dans le monde des jeunes, et son génie est d’en rester toujours connecté. Il a ce don impressionnant et remarquable de vous persuader que vous êtes à la bonne place, et cette fameuse énergie de “positive attitude” qu’il porte naturellement en lui.

  • Y aurait-il eu des situations de désaccords ? 


RedOne essaye toujours de faire régner sa positivité à toute épreuve. Je suis moi-même quelqu’un qui va faire de son mieux pour ne jamais exporter tous les problèmes. C’est une véritable nature qui vous fait avancer vite. Dans notre domaine artistique, les problèmes influent négativement sur le rendu artistique d’une œuvre, d’un film.

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca

  • Qu’a pensé Redone du film la première fois qu’il l’a vu ?


“Gorgeous”, m’a-t-il dit, les yeux brillants, en se levant de sa place au premier rang dans la salle de cinéma du Mégarama ! Il était ébahi par la qualité du film. Au fond de moi, j’étais agréablement surpris par sa réaction. « J’ai éclaté de rire durant tout le film ! ». Nous avons imaginé quatre projets de films, et RedOne est déjà partant pour la seconde aventure !

  •  Beaucoup de choses se disent sur votre couple avec Farah, comment s’est passé le tournage ?


Je respecte le travail de Farah en tant que directrice artistique du film. Je fais une confiance totale en son talent et en son regard artistique. Je lui ai confié une tâche importante, et elle a eu un rôle déterminant dans la réussite du projet.

  •  Et votre fille alors, a-t-elle vu le film ? Donne-t-elle des signaux d’une future comédienne ?


Elle connaît toutes les répliques ! Elle adore le monde du cinéma, mais pour l’instant, elle a seulement neuf ans et est encore très jeune pour savoir ce qu’elle sera demain ou si elle deviendra actrice. Je veux qu’elle suive sa propre voie !

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca
  •  Vous avez mentionné vos origines modestes et vos liens familiaux, notamment avec vos oncles. Comment cela influence-t-il votre vision de la vie et de votre métier ?


Mes racines m’aident à rester connecté à l’essentiel. Mes oncles, qui vivent dans des conditions très simples, m’inspirent par leur sagesse et leur concentration sur l’essentiel. Cette proximité avec la nature et la simplicité de la vie me permet de garder les pieds sur terre, même dans un milieu comme celui du cinéma. Je pense être un pur produit du territoire qui m’a vu naître et qui m’a naturellement transmis tout mon patrimoine génétique et culturel. Il n’est de richesses que d’hommes, cette richesse qui prend sa naissance du degré de connexion avec les éléments de la nature. D’ailleurs, l’un de mes deux oncles, Moussa et Houssin, vient de décéder il y a trois mois, suite à une charge mortelle d’un sanglier de la montagne, source d’inspiration et de savoir. Mon oncle Moussa, berger des montagnes du fin fond du sud du Maroc, débordait de sagesse et de savoir philosophique impressionnant, sans même avoir connu les bancs d’école ni quitté son village natal. Il vivait déconnecté de tout, comme il y a un siècle !

  •  Le monde rural est une bonne base de scénarios de films ?


Un bon acteur est celui qui peut jongler entre plusieurs rôles à jouer, et cela demande de savoir porter plusieurs émotions différentes émanant de grands scénarios. Malheureusement, nous avons une carence de scénarios au Maroc. J’avais un projet de film autour d’une histoire d’amour dans mon village, alors même que ce registre cinématographique, que les Marocains adorent, à l’instar des films indiens qui faisaient rêver toute une génération, n’est pas encore démocratisé ! Il y a une grande soif du public marocain pour la comédie, ceci cache des malaises profonds. J’en ai la preuve. Les Marocains ne sont pas prêts pour des histoires d’amour, des histoires romantiques. C’est un rejet anormal. Comment se fait-il que nous avons été bercés par le cinéma indien, à tel point que nous allions jusqu’à extraire les bandes musicales des films pour continuer de rêver ? Il est peut-être temps de trouver une solution afin de révéler cette réalité cachée ou dissimulée : pourquoi ne pas s’émouvoir avec une histoire d’amour ? Il faudrait peut-être faire un sondage.

  •  Vous avez bien joué le jeu de la pose photo pour la rédaction de Hola ! Maroc, vous aimez la mode ?


Je ne perds jamais de temps dans le stylisme, je porte ce que j’ai sous la main. J’aime la simplicité, je n’aime pas les accessoires, les montres, les gourmettes. En revanche, j’ai énormément apprécié de porter un smoking chic pour cette séance photo au Four Seasons Casablanca. Cela dit, je ne jure que par la gandoura, que j’attends toujours d’enfiler avec impatience.

Photo : Joudi Studio – Stylisme Banzola Collection – Chaussure : IO Shoes – Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca
  •  Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui souhaite percer dans le milieu artistique ?


Ne forcez pas les choses. Les opportunités viendront à vous si vous êtes sincère dans ce que vous faites. Et surtout, restez ouvert aux rencontres et aux expériences, car ce sont souvent elles qui façonnent votre chemin.

Photo : Joudi Studio

Stylisme Banzola Collection

Chaussure : IO Shoes

Séance photo réalisée au Four Seasons Casablanca

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Ce mercredi, le prince héritier Moulay El Hassan a accueilli le président chinois dans le cadre d’une visite officielle à Rabat. Pour l’occasion, le jeune prince a fait une apparition remarquée, vêtu d’un costume noir impeccablement coupé, sublimé par une cravate rouge éclatante, symbole d’élégance intemporelle.

Moulay El Hassan reçevait ce mercredi au palais royal de Casablanca, le président chinois Xi Jinping (Photo Ismail Belkodia)

Plus que jamais sur le devant de la scène, représentant son père le Roi Mohammed VI de plus en plus souvent, jusqu’à recevoir des chefs d’État à Rabat au Palais royal, Moulay El Hassan était en tête à tête ce mercredi 20 novembre avec le Président chinois Xi Jinping au palais royal de Casablanca, après l’avoir accueilli à l’aéroport Mohammed V de la ville blanche.

Une couleur de caractère

Le prince héritier Moulay El Hassan affirme peu à peu son propre style, entre modernité et tradition. Il reçoit le président chinois à Casablanca, la capitale économique et fait le choix audacieux d’une cravate rouge éclatante, portée lors de la réception officielle du président chinois à Casablanca. Un choix vestimentaire qui transcende la simple mode pour devenir un véritable symbole. Plus qu’un accessoire, ce rouge puissant reflète son caractère déterminé et son élégance affirmée. À travers cette tenue, le jeune prince démontre que le style n’est pas une question de tendances, mais une expression de singularité et de grandeur innée, héritée de l’histoire et du prestige de la monarchie marocaine.

Moulay El Hassan reçevait ce mercredi au palais royal de Casablanca, le président chinois Xi Jinping (Photo Ismail Belkodia)

Le Fez, la passion rouge made in Maroc

Son père, le roi Mohammed VI, lui aussi adepte des codes vestimentaires distingués, opte généralement pour des tons chauds et des motifs ethniques, en harmonie avec son identité profondément enracinée dans le patrimoine africain. Si le rouge est rarement présent dans ses tenues, le Roi comme son père, le Roi défunt Hassan II, portait souvent des djellabas cérémonielles rehaussées de ce couvre-chef rouge vif que l’on nomme le Fez. Le grand-père de Moulay El Hassan était aussi connu pour son style unique et arborait souvent des tenues traditionnelles comme la djellaba ou le jabador avec ce détail véritable signature de l’élégance et le raffinement marocain, le Fez rouge.

Moulay El Hassan lors des obsèques du prince Henri d’Orléans, comte de Paris en la chapelle royale de Dreux en France

Le rouge, le choix des rois à travers le monde

Dans les hautes sphères du pouvoir, le rouge est une couleur emblématique souvent adoptée par les rois, princes et chefs d’État. Qu’il s’agisse d’une cravate portée par le roi Philippe d’Espagne ou d’une pochette élégante arborée par le prince William, le rouge exprime leadership, passion et assurance. La famille royale anglaise affiche le rouge le plus marquant lors de nombreux événements officiels où tous les membres ou presque, apparaissent vêtus de l’uniforme officiel rouge. Les monarchies scandinaves, quant à elles, intègrent cette teinte avec parcimonie, la réservant pour des occasions symboliques.

Les rois de Hollande Willem-Alexander et Maxima

Le rouge, intemporel et universel, transcende les frontières pour incarner l’excellence et le prestige. Mais les rois des Pays Bas et de Belgique affectionnent particulièrement les cravates rouges pour des occasions quotidiennes dans leur travail de représentation de leurs pays, se trouvant souvent dans une harmonie de couleur avec leurs épouses Maxima de Hollandeet Mathilde de Belgique

Le Roi Charles III, son épouse Camilla, son fils William et sa femme Kate Middleton lors des festivités de « Trooping the colour’

Le prince Harry et le prince William portaient des uniformes militaires rouges au mariage du prince William en 2011. Neuf années après, le prince William a enfilé un pull en tricot rouge sous un manteau bleu marine pour un spécial Noël avec Kate Middleton et BBC.

Prince George de Galles, fils du prince William lors d’un événement officiel, portant l’uniforme militaire lors de l’investiture de son grand père au trône britannique

En février 2020, le prince Nikolai du Danemark a défilé au show de mode Burberry pendant la semaine de la mode de Londres, vêtu d’un manteau en tartan rouge. Le cheikh Hamdan Bin Mohammed portait un T-shirt graphique rouge décontracté tout en interagissant avec les enfants lors d’un événement communautaire.

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Toujours aussi rayonnante et investie, la reine Rania a captivé l’attention ce 19 novembre lors de sa visite à l’Université Princesse Sumaya pour la Technologie à Amman. Vêtue d’un tailleur-combinaison parfaitement ajusté, la grand-mère de la petite Iman est au summum de son charisme et de son engagement pour porter haut l’entrepreneuriat et l’innovation dans son pays.

Impeccable dans un tailleur-combinaison, la reine Rania célèbre l’innovation et l’entrepreneuriat avec élégance lors de sa visite à l’École des sciences informatiques King Hussein (Photo Royal Hashémite court)

Reconnue pour son sens de la mode, la reine Rania a une fois de plus impressionné par son choix vestimentaire. La sublime reine a choisi un tailleur-combinaison parfaitement taillé pour sa silhouette fine et élancée. A 53 ans, maman de quatre enfants et heureuse grand-mère depuis août dernier, Rania de Jordanie a mené sa dernière mission à l’Université Princesse Sumaya pour la Technologie (PSUT) à l’occasion de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat avec grâce et engagement.

Impeccable dans un tailleur-combinaison, la reine Rania célèbre l’innovation et l’entrepreneuriat avec élégance lors de sa visite à l’École des sciences informatiques King Hussein (Photo Royal Hashémite court)

Ambassadrice pour l’innovation et l’entrepreneuriat

Accueillie par SAR la Princesse Sumaya, la reine a parcouru les installations de l’Université Princesse Sumaya, notamment l’École des sciences informatiques King Hussein. Ce lieu, symbole d’excellence académique, accueille des étudiants qui explorent des solutions innovantes pour relever les défis de demain. En interagissant avec les étudiants, la souveraine a salué leur créativité et leur engagement, tout en mettant en lumière l’importance de l’entrepreneuriat pour un développement durable. Un moment inspirant dans ce haut lieu d’excellence technologique et d’entrepreneuriat en Jordanie.

Impeccable dans un tailleur-combinaison, la reine Rania célèbre l’innovation et l’entrepreneuriat avec élégance lors de sa visite à l’École des sciences informatiques King Hussein (Photo Royal Hashémite court)
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Elle est incontestablement la créatrice mode que le monde arabe nous envie. Laila Aziz vient de présenter sa dernière collection au très convoité Selman Marrakech et les mots clés de ce rassemblement où il fallait absolument se frayer une place au premier rang est « Iconique ». Oui, la ville ocre est bien un vrai carrefour des icônes et des tendances et l’épouse de Redone est une véritable icône de style avec ses vestiaires si pointus qui donnent la voie(x) à une mode marocaine qui n’a pas besoin d’une reconnaissance identitaire pour s’imposer.

Photo : Rani Fawaz
  • Vous êtes incontestablement l’une des créatrices marocaines les plus modernes sur la scène internationale de la mode. Comment parvenez-vous à insuffler votre identité marocaine avec autant de raffinement et de subtilité ?

Merci ! Pour moi, fusionner l’identité marocaine avec un raffinement moderne est quelque chose de naturel. Le Maroc a un patrimoine culturel riche, rempli de motifs complexes, de couleurs vives et de textures uniques, offrant une source d’inspiration inépuisable. Lorsque je crée, j’essaie de capter l’essence de l’artisanat et de l’esthétique marocains, mais de les transposer dans un langage à la fois sophistiqué et contemporain. Mon objectif est toujours de célébrer mes racines sans submerger celle qui porte mes créations, en laissant des éléments subtils comme des broderies discrètes ou des silhouettes architecturales évoquer le Maroc sans être trop évidents.

  • Quelles valeurs traditionnelles marocaines vous inspirent le plus, et comment les adaptez-vous pour une clientèle moderne ?

Les valeurs qui m’inspirent le plus sont l’authenticité, l’hospitalité et le sens de la communauté. Ce sont des piliers de la culture marocaine, et ils influencent à la fois mon approche de la création et mes relations avec mes clients. Par exemple, l’artisanat marocain repose sur la patience et l’attention aux détails, donc je mets un point d’honneur à privilégier la qualité et le soin dans chaque pièce. Pour une clientèle moderne, je réinterprète les formes traditionnelles en utilisant des lignes épurées ou des détails minimalistes qui parlent à la mode d’aujourd’hui, tout en honorant l’élégance intemporelle de l’art marocain. Il s’agit de trouver un équilibre entre tradition et innovation, pour créer des pièces qui résonnent à l’échelle internationale tout en restant profondément personnelles.

  • Comment décririez-vous cette dernière collection en trois mots qui capturent l’essence de votre marque ?

Intemporelle, élégante et pleine d’âme. Ces mots définissent non seulement cette collection, mais également l’essence de ma marque. Chaque pièce est conçue pour marier l’héritage riche de l’art marocain à une esthétique raffinée et moderne qui parle aux femmes du monde entier.

  • Le cadre luxueux du Selman Marrakech ajoute une touche prestigieuse à votre défilé. Pourquoi avez-vous choisi cet hôtel en particulier ?

Le Selman Marrakech est un joyau du luxe marocain qui incarne raffinement et élégance. Son architecture, son souci du détail, et la chaleur de son atmosphère résonnent profondément avec l’esprit de ma collection. L’ambiance de cet hôtel, avec son équilibre entre tradition et opulence, complète parfaitement l’histoire que je souhaite raconter.

  • Des personnalités d’Hollywood ont honoré votre défilé de leur présence ; est-ce une reconnaissance habituelle pour vous ?

Accueillir des personnalités hollywoodiennes lors de mon défilé est un honneur, mais plus que cela, c’est un reflet de l’attrait universel de la mode marocaine. C’est un plaisir de voir ces personnalités se connecter et apprécier l’élégance du design marocain. Chaque apparition contribue à mettre en lumière l’artisanat marocain et à le faire découvrir à un public plus large à l’échelle mondiale.

  • En tant que créatrice marocaine, quel rôle pensez-vous que les designers peuvent jouer pour rendre le Maroc compétitif sur la scène de la mode internationale ?

« En tant que créateurs marocains, nous avons une opportunité unique de positionner le Maroc comme une destination de mode en préservant et partageant notre savoir-faire avec le monde. En mettant en avant notre héritage dans un contexte moderne, nous pouvons améliorer la perception de la mode marocaine et la rendre compétitive à l’international. Collaborer avec les artisans locaux, partager la beauté de notre artisanat et maintenir une qualité exemplaire sont des moyens essentiels pour avoir un impact.

  • Croyez-vous en l’innovation comme moyen de dynamiser la mode et l’artisanat ?

«Absolument ! L’innovation insuffle une nouvelle vie à la mode et est essentielle pour garder l’artisanat pertinent. J’aime l’idée de marier tradition et modernité grâce à de nouvelles techniques, des pratiques durables ou des silhouettes modernes. L’innovation nous permet d’honorer nos racines tout en évoluant en réponse aux tendances mondiales.

  • En tant que créatrice travaillant à l’étranger, pensez-vous que les designers et stylistes marocains peuvent élever le label “Made in Morocco” tout en préservant l’essence et l’authenticité de la culture marocaine ?

Oui, je crois que les créateurs marocains peuvent élever le label “Made in Morocco”. Il s’agit de maintenir l’authenticité de notre patrimoine tout en l’adaptant aux exigences contemporaines. Travailler à l’étranger nous permet de redéfinir la mode marocaine comme quelque chose de traditionnel mais aussi de polyvalent, séduisant les goûts internationaux tout en restant fidèle à notre identité culturelle.

  • Votre parcours de créatrice, en tant qu’épouse de RedOne, et en tant que figure influente de l’industrie de la mode vous place à la croisée de la musique et de la mode. Comment ces deux mondes se rejoignent-ils dans vos créations ?

La mode et la musique sont toutes deux des formes d’expression puissantes. Être connectée au monde de la musique grâce à RedOne a enrichi ma créativité et mon appréciation des influences mondiales. La musique inspire le mouvement, le flow et l’émotion dans mes créations, tandis que la mode donne une forme tangible à cette expression. J’aime créer des pièces rythmées et vibrantes, canalisant l’énergie de ces deux mondes.

  • Vous êtes également invitée à Fashion Trust Arabia, un événement international majeur. Que représente pour vous, en tant que créatrice marocaine, cette assemblée de grandes célébrités sur une scène magique comme le Palais Badii ?

Participer à Fashion Trust Arabia est incroyablement significatif. Voir un événement aussi grandiose se dérouler au Palais Badii, avec des célébrités de premier plan rassemblées pour célébrer le talent arabe, est à la fois inspirant et stimulant. C’est un moment de fierté en tant que créatrice marocaine, renforçant la présence mondiale de la mode marocaine et arabe sur la scène internationale. Des événements comme celui-ci montrent au monde notre artisanat, notre vision et notre potentiel.

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La nuit du 5 novembre 2024, L’Amérique a élu son nouveau Président. Les américains ont choisi Donald Trump par une majorité significative. Et c’est la famille Trump qui aura séduit le vote américain et fait la différence finalement.

Tout le clan Trump au complet sur le podium présidentiel le soir de l’élection du 47è Président des États Unis

C’est un véritable show à l’américaine que le monde entier a suivi sur le petit écran, cette nuit du 5 novembre 2024, décalage horaire ou pas. L’événement est grandiose et bien sûr attendu, symbole de changement et synonymes de grands enjeux qui engagent la planète. Toute le clan Trump était sur ce podium présidentiel et l’image était spectaculaire qui en dit long sur la prise de conscience que au-delà du Président qui est élu, c’est toute la famille qui revient, majestueuse, au devant de la scène internationale : C’est la famille Trump qui a gagné cette élection présidentielle américaine.

Un clan Trump, hier. Une dynastie régnante, aujourd’hui ?

Autant les Simpsons avaient prédit il y a une dizaine d’année l’arrivée de Trump sur la scène politique américaine, autant Netflix a su brosser un beau tableau de l’homme qui est derrière le politique et le redouble homme d’affaires. Ceux qui ont vu ce reportage publié sur le géant du streaming, comprendraient aisément que derrière la bête féroce qu’incarne le personnage Trump, il y a un époux, un père, un sacré homme qui a réussit et un chef de famille !

Donald Trump, né le 14 juin 1946 à New York, a construit sa réputation en tant que magnat de l’immobilier avant de s’imposer sur la scène politique américaine. Fils de Fred Trump, promoteur immobilier influent à New York, et de Mary Anne MacLeod, immigrée écossaise, il est initié dès son jeune âge aux rouages des affaires et développe rapidement un flair pour les transactions immobilières. Il reprend l’entreprise familiale, la Trump Organization, et l’étend en multipliant les projets ambitieux : gratte-ciel, casinos, hôtels de luxe et parcours de golf.

Son empire s’étend au-delà de l’immobilier. En 2004, il devient la vedette de The Apprentice, une émission de téléréalité qui renforce son image de “businessman” intraitable et de chef d’entreprise prospère. En 2016, il franchit une étape audacieuse en devenant le 45e président des États-Unis, bousculant les codes traditionnels de la politique avec un style direct et une rhétorique souvent controversée. Avec son élection avant-hier en tant que 47è Président des USA, Trump incarne plus que jamais une certaine vision du rêve américain, celle de l’ambition et de l’audace.

Ivanka Trump et son mari Eric Kouchner avec le Vice-président de l’administration Trump (Photo Getty Images)
Tiffany Trump et son mari Michael Boulos, Donald Trump Jr. avec sa campagne Kimberly Guilfoyle et sa fille Kai Madison Trump (Photo Getty Images)

Chef de clan, chef d’État !

Trump s’est marié trois fois. Sa première épouse, Ivana Trump, ancienne athlète et mannequin tchèque, a joué un rôle important dans les affaires de la famille et est la mère de ses trois aînés : Donald Jr., Ivanka et Eric. Après leur divorce, Trump épouse l’actrice Marla Maples, avec qui il a une fille, Tiffany. En 2005, il épouse Melania Knauss, mannequin d’origine slovène, avec qui il a un fils, Barron. Ces trois unions et sa descendance, qui inclut de nombreux petits-enfants, ont façonné une image familiale que Trump a su exploiter publiquement.

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La visite d’État du président français au Maroc a offert un rare moment de grâce et d’émotion, mais l’apparition surprise de la Princesse Lalla Khadija restera gravée dans les mémoires des marocains, un peu comme par ces beaux jours qui ont suivi la naissance de la fille de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, quand son père décide de partager des clichés d’elle avec son peuple.

Ce cliché historique est un hymne à l’élégance masculine, au respect et à la grandeur de l’âme : on y voit, assises, de grandes Dames au premier rang, les Princesses royales et la Première Dame de France ; les hommes sont tous dignement debout : Sa Majesté le Roi, Leurs Altesses Royales, et le Président de la République française, ces deux Chefs d’État debout en l’honneur de Son Altesse Royale, près du siège de la Princesse Lalla Khadija, qui fait ici sa première et charismatique apparition officielle en tant que jeune femme (Photo MAP)

17h00 ce 28 octobre 2024, l’aéroport de Rabat était prêt pour accueillir Emmanuel et Brigitte Macron pour une visite tant attendue depuis des mois. L’événement est suffisamment important pour que le Roi lui-même fasse le déplacement, que toute sa famille soit sur le tarmac, Lalla Khadija aussi ! Elle n’était plus apparue depuis le 13 décembre 2019 quand elle avait inauguré le vivarium du jardin zoologique de Rabat. La jeune fille n’avait alors que 12 ans et son allure était déjà celle d’une jeune princesse accomplie qui effectuait ce jour-là sa première activité publique officielle en solo. Elancée, élégante et affichant beaucoup de présence, son Altesse était impeccable en toute simplicité, vêtue d’une robe rouge et son manteau, sobrement accordés à des ballerines à petit noeud, cheveux soigneusement noués en queue de cheval, révélant de fines boucles d’oreilles assorties à un collier entourant délicatement son cou, montre au poignet. Près de cinq années après Lalla Khadija réapparait avec cette élégance naturelle et cette distinction innée d’une princesse née dans la noblesse, éduquée dans la sagesse et préparée en finesse à son rôle de représentation de son père et de la monarchie alaouite. Cinq ans après, les marocains et le monde entier la découvre pleinement épanouie et accomplie. Sur cette piste grise d’atterrissage de l’avion présidentiel français, garnie de tapis marocains, la princesse est sublime et sereine, rayonnante et charismatique dans un nouveau rôle d’une Première dame avant l’heure. Costume stricte et ultra mode d’une veste à petits carreaux signée Dior, un pantalon noir large, des escarpins à bouts pointus à lanière en perles griffés Jimmy Choo et cette coiffure en queue de cheval qui laisse révéler toute la grâce de la fille du Roi et des boucles d’oreille pendantes qui complètent les accessoires délicatement portés sur les frêles poignets de la princesse.

Le Roi du Maroc reçoit le Président français pour une visite historique ce 28 octobre 2024. Toute la famille royale du Maroc était présente pour accueillir Emmanuel et Brigitte Macron, La jeune Princesse Lalla Khadija, 17 ans et demi était là ! (Photo MAP)

28 février 2007 : Une princesse est née !

C’est aussi un 28 que Lalla Khadija est venue au monde, par ce mois de février béni de l’année 2007. Le Roi allait devenir de nouveau papa et donner une petite sœur à son fils Moulay El Hassan. La Maison royale annonce la nouvelle par un communiqué et une salve de 21 coups de canons qui avaient retenti depuis la Place du Méchouar à Rabat où une foule de citoyens s’étaient amassées pour exprimer leur immense joie au Roi qui était allé à la rencontre de son peuple accompagné de son frère le prince Moulay Rachid. Lalla Khadija n’est pas l’héritière du trône mais dès sa naissance, elle porte en elle l’héritage de toute une dynastie et le statut de la fille du Roi qui fait tant pour les femmes. Et justement, le Souverain, moderne, généreux et avant-gardiste, décide d’immortaliser la naissance de sa fille par un reportage photo réalisé au palais royal de Rabat. Le Royal papa a convoqué les deux médias féminins influents de l’époque, afin de leur donner le privilège de réaliser cette séance photo, qui allait marquer l’histoire ! Notre Directeur de publication alors à la tête du premier magazine féminin du Maroc se souvient de cette journée mémorable passée dans l’intimité de la famille royale, il s’émeut encore de ce moment magique où Sa Majesté avait solennellement déclaré que ces photos étaient dédiées à toutes les femmes du Maroc.

29 octobre 2024 : Rayonnement précieux de Lalla Khadija

Tous les médias français n’ont pas tari d’éloges sur Lalla Khadija, louant sa grâce et sa classe à seulement 17 ans, admirant son caftan noir scintillant et raffiné, sa parure époustouflante d’émeraudes et de diamants, ses ravissantes sandales à talons, et son chignon sophistiqué digne d’une véritable Première dame. Notre bonheur d’immortaliser sur papier glacé ces images de Lalla Khadija et de les commenter est extrême. Il y a 17 ans et quelques mois, nous faisions crépiter les flashs autour de la princesse alors nourrisson, dans les bras de ses parents, vêtue d’un merveilleux caftan immaculé entièrement rehaussé de précieuses broderies marocaines. Aujourd’hui, Lalla Khadija se tient avec une élégance impressionnante aux côtés de Brigitte Macron, telle une grande dame, lors du dîner officiel donné par son père en l’honneur du couple présidentiel français. À cette occasion, elle a su faire la fierté de ses parents et de toute la famille royale, incarnant le charme et la prestance d’une jeunesse royale prête à embrasser son rôle sur la scène internationale.

Lalla Khadija, sublime en caftan noir scintillant, marchant dans une allure royale aux côtés de Madame Macron, lors du diner d’État donné par Sa Majesté le Roi en l’honneur du couple présidentiel français

Portrait d’une jeune princesse, joyau du trône alaouite

Née le 28 février 2007 à Rabat, la princesse est désormais une jeune femme, en passe de devenir une figure emblématique de la royauté marocaine. Pour cette première apparition officielle en tant que digne représentante de la famille royale, elle a attiré tous les regards, révélant un charisme et une assurance remarquables, témoins de son éducation soignée et de sa formation au Collège Royal de Rabat, un cadre qui forme les futurs leaders du royaume et inculque des valeurs d’excellence, de respect et de responsabilité. Lalla Khadija est la fille cadette de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Dès son plus jeune âge, elle était en première ligne aux côtés de son père le Roi Mohammed VI et son grand frère, le Prince héritier Moulay El Hassan. En 2019, elle a effectué une sortie officielle au vivaririum du jardin zoologique de Rabat, un événement qui a enchanté le public marocain et témoigné de son attachement à la nature et à la faune marocaine, dans le sens de sa présence discrète deux années auparavant à la COP 22, aux côtés de son père. Lalla Khadija avait ébloui par sa présence remarquée lors de visites officielles de haut rang, notamment celle des souverains de Jordanie ainsi que des rois d’Espagne, soulignant ainsi son rôle de future figure de la royauté marocaine. A l’instar de bien des princesses de ce monde moderne, la fille du Roi parle quatre langues et se passionne très tôt pour la musique dont elle joue deux instruments, le piano et la guitare, rendant très fiers ses parents.

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