Avant d’être une marque, Ayla est une histoire d’amour sororal. Une lumière née d’un lien indestructible entre deux sœurs, Ghita et Zineb Benkirane, dont la complicité, l’éducation et l’héritage familial se transmettent aujourd’hui à travers des bijoux hybrides, modernes et profondément marocains. Elles dévoilent pour nous l’intimité derrière leur maison, entre émotion, tradition et création.

Lors de l’événement Art & architecture, tenu au Val d’Anfa Casablanca, Ghita et Zineb Benkirane, nous parlent de leur marque Ayla. Loin d’être une simple marque de bijoux, c’est l’histoire de deux sœurs qui transforment leur lien en création, leur héritage en bijoux, et leur amour en lumière. Cette conviction, habituellement réservée aux fins d’interview, ouvre ici leur récit, tant il résume ce que Ghita et Zineb Benkirane incarnent.
Ayla, qui signifie clair de lune en iranien, porte le symbole de la relation qui unit les deux fondatrices. L’une imagine les pièces, l’autre structure la marque. Ensemble, elles ont créé un univers où tradition marocaine, modernité et émotion fusionnent naturellement. De leur atelier fassi aux inspirations indiennes, des pierres précieuses au Zellij marocain, elles posent une signature : l’audace respectueuse du patrimoine.

« Ayla, c’est clair de lune en iranien. Cela traduit la lumière de notre relation », racontent-elles.
Puis, presque comme un rituel : « Elle, c’est Zineb. Elle, c’est Ghita. Et nous sommes les fondatrices de la marque Ayla. » L’aventure commence simplement : Ghita créait déjà ses propres bijoux. Zineb, elle, maîtrisait le côté business. « Nous nous sommes dit : pourquoi pas agrandir le projet, et en plus, avec ma sœur ? »

Le style Ayla repose sur une idée forte : réinventer sans trahir un bijou marocain revisité, entre modernité et tradition. « Ce sont des bijoux modernes et traditionnels. On voulait apporter cette petite touche hybride à la femme marocaine : quelque chose de moderne, mais ancré dans notre culture. » Chaque pièce naît d’un croquis, puis d’un échange avec leur artisan fassi : « On commence par le dessin, puis on discute avec l’artisan sur l’harmonie entre matériau et design… » Les bijoux sont en argent, trempé en or 18 carats. Les pièces maîtresses, elles, se portent seules. « Je m’inspire des anciens bijoux marocains, mais aussi des bijoux indiens. Je veux sortir de l’ordinaire. » Même le Zellij marocain devient un moteur créatif.

Ayla séduit large, au-delà des clichés : « Toutes les femmes aiment nos bijoux. Des jeunes, comme des femmes d’un certain âge. » Et une tendance les touche particulièrement : Voir « de jeunes femmes porter des bijoux marocains d’antan, avec une robe de soirée ou un tailleur moderne ».

Une relation fusionnelle au cœur du projet
Tout chez Ghita et Zineb respire la complicité. Lorsque la question tombe « qu’est-ce qui pourrait vous séparer ? », la réponse fuse : « La mort. Ce n’est que la mort qui peut nous séparer. » Zineb poursuit : « C’est ma partenaire de vie. Ma moitié. Ma lumière. Ma force. Mon courage. Elle représente la vie. » Une relation façonnée par leurs parents : « Mon père disait que la plus belle richesse, c’est de voir ses enfants unis. C’est son patrimoine. »
Ayla est un héritage vivant, une continuité de valeurs familiales incarnées dans le bijou, un véritable lien intime, presque vivant. Pour les soeurs Benkirane, un bijou est plus qu’un accessoire : « Dès lors qu’on achète un bijou, on l’aime d’emblée. On en prend soin. On choisit l’événement où on va le porter. On l’adopte. Il devient une partie de nous. Il crée nos souvenirs ! » Une vision qui colle parfaitement à l’ADN d’Ayla : des pièces émotionnelles, créées pour durer et transmettre.













































