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George clooney

Casablanca, métropole bouillonnante du Maroc, est depuis des décennies une destination incontournable pour les cinéastes du monde entier. Avec son architecture mêlant tradition et modernité, ses ruelles pittoresques et son atmosphère vibrante, la ville a accueilli des tournages de superproductions hollywoodiennes, de thrillers d’espionnage et de films d’action à grand spectacle. En ce moment, John Cena, star du catch et acteur d’action, tourne son dernier film, « Matchbox », à Casablanca, contribuant une fois de plus à la renommée internationale de la ville en tant que décor cinématographique. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, puisque la ville a déjà été choisie pour des films emblématiques. Tour d’horizon.


Casablanca et Hollywood : une relation historique

Ironie du destin, le film culte « Casablanca » (1942), avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman, n’a jamais été tourné au Maroc. Entièrement réalisé en studio à Hollywood, ce chef-d’œuvre du cinéma a pourtant contribué à façonner l’image mythique de la ville blanche dans l’imaginaire collectif. Mais au fil des années, Casablanca est bel et bien devenue une destination de tournage privilégiée, attirant des productions internationales majeures.

Casablanca, décor privilégié du cinéma d’action et d’espionnage

« Mission: Impossible – Rogue Nation » (2015) – avec Tom Cruise en terrain familier

Le cinquième opus de la saga « Mission: Impossible », « Rogue Nation », compte parmi les grandes productions tournées à Casablanca. Dans ce volet, Ethan Hunt (incarné par Tom Cruise) affronte l’un de ses défis les plus périlleux : neutraliser Le Syndicat, une organisation secrète dont l’objectif est de démanteler l’Impossible Mission Force (IMF). Le tournage de ce film d’action s’est déroulé à travers plusieurs villes marocaines, notamment Marrakech, Agadir, Rabat, et bien sûr Casablanca. Dans la métropole, les équipes de production ont investi des lieux emblématiques tels que l’Ancienne Médina, le quartier de Derb Sultan, ainsi que la majestueuse Mosquée Hassan II. Aux côtés de Tom Cruise, des acteurs de renom comme Jeremy Renner, Rebecca Ferguson, Simon Pegg et Ving Rhames.

Capture tirée de la bande-annonce de « Mission: Impossible – Rogue Nation » (2015), mettant en lumière la Mosquée Hassan II, l’un des décors emblématiques du film.

« Syriana » (2005) – George Clooney au cœur des intrigues pétrolières

Dans ce thriller géopolitique signé Stephen Gaghan, George Clooney incarne un agent de la CIA plongé dans les jeux de pouvoir du marché pétrolier international. Casablanca, avec son dynamisme et ses contrastes, a été choisie pour incarner certaines scènes se déroulant au Moyen-Orient, renforçant le réalisme du film.

Extrait du film « Syriana » réalisé par Stephen Gaghan, avec George Clooney en personnage principal.
Credit photo : Cineimage

« Body of Lies » (2008) avec Leonardo DiCaprio et Russell Crowe

Parmi les nombreux films d’espionnage ayant choisi Casablanca comme décor, « Body of Lies », réalisé par Ridley Scott, occupe une place de choix. Ce thriller met en vedette Leonardo DiCaprio, Russell Crowe et Mark Strong dans une course haletante contre le terrorisme. L’intrigue suit Roger Ferris (DiCaprio), un agent de la CIA chargé de traquer le chef d’une organisation terroriste en Jordanie. Pris au piège dans un jeu de manipulation et de trahison, il se retrouve coincé entre les ordres de ses supérieurs et les manœuvres des services de renseignement jordaniens.

Bien que l’histoire se déroule principalement en Jordanie, le film a été tourné au Maroc, notamment à Rabat et Casablanca. Initialement, les producteurs avaient prévu de filmer à Dubaï, mais les autorités des Émirats arabes unis ont refusé l’autorisation en raison des thématiques politiques sensibles du scénario. Un détail intéressant sur ce tournage : l’aéroport de Casablanca a été transformé pour incarner le quartier général des services secrets jordaniens, un exemple parfait du talent des décorateurs et de la capacité du Maroc à se métamorphoser en différents lieux pour les besoins du cinéma.

« Alliés » (2016) Brad Pitt et Marion Cotillard, Casablanca des années 40

Bien que certaines scènes aient été tournées au Maroc, notamment dans le désert, une grande partie du film a été reconstituée en studio en raison de contraintes logistiques. Malgré cela, l’ambiance, l’architecture et les costumes rappellent fidèlement la ville blanche des années 40, renforçant le réalisme du film. Réalisé par Robert Zemeckis, « Alliés » raconte l’histoire de Max Vatan (Brad Pitt), un espion canadien envoyé en mission à Casablanca en 1942. Il y rencontre Marianne Beauséjour (Marion Cotillard), une résistante française infiltrée parmi les officiers nazis. Ensemble, ils montent une opération dangereuse contre les forces allemandes avant de tomber amoureux. Mais leur idylle est rapidement menacée par le doute et la suspicion lorsqu’une enquête met en cause l’identité de Marianne. L’histoire de « Alliés » se déroule en grande partie à Casablanca, une ville stratégique durant la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, elle servait de point de transit crucial pour les forces alliées et de carrefour pour les services secrets opérant en Afrique du Nord.

Extrait du film « Alliés » réalisé par Robert Zemeckis où l’histoire de déroule à Casablanca (Studio).

« War Dogs » : Casablanca au cœur d’un thriller sur le trafic d’armes

Parmi les films récents également tournés à Casablanca, « War Dogs » (2016) s’inspire d’une histoire vraie pour raconter le parcours improbable de David Packouz (interprété par Miles Teller) et Efraim Diveroli (Jonah Hill), deux amis d’enfance devenus marchands d’armes. Contre toute attente, ils décrochent un contrat de plusieurs millions de dollars avec le Pentagone pour fournir des armes à l’armée américaine. Bien que largement romancée, l’intrigue s’inspire de faits réels survenus en 2007, offrant un aperçu des coulisses du commerce d’armes à l’échelle internationale. Le tournage s’est déroulé dans plusieurs régions du Maroc, dont Casablanca, qui a été utilisée pour représenter la Jordanie et l’Irak.

Extrait du film « War Dogs » réalisé par Jonah Hill qui aime particulièrement tourner au Maroc.

Selon Jonah Hill, Casablanca et le Maroc figurent parmi les lieux de tournage où il a pris le plus de plaisir à travailler, soulignant ainsi l’attractivité croissante du pays pour les productions hollywoodiennes.

Le Maroc, un studio à ciel ouvert pour les productions hollywoodiennes

Casablanca n’est pas le seul atout du Maroc en matière de cinéma. Avec ses paysages diversifiés allant des dunes du Sahara aux médinas historiques, le pays attire chaque année des productions prestigieuses. Les studios de Ouarzazate, surnommés le « Hollywood marocain », ont accueilli des films comme « Gladiator », « Lawrence d’Arabie » ou encore « Game of Thrones ». Mais Casablanca reste une référence incontournable lorsqu’il s’agit de capter l’effervescence d’une grande ville arabe au cinéma.

Avec la montée en puissance des tournages internationaux au Maroc, Casablanca continue d’attirer des superproductions hollywoodiennes, des thrillers d’espionnage, et même des films de science-fiction. La ville bénéficie d’une infrastructure de plus en plus développée, de techniciens qualifiés et d’une politique d’accueil favorable aux productions étrangères. Les prochains films tournés à Casablanca promettent d’ajouter encore plus de prestige à cette ville qui, bien loin du mythe hollywoodien de 1942, est aujourd’hui une véritable plaque tournante du cinéma mondial !

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John Cena en tournage a casablanca

La superstar du catch et acteur hollywoodien John Cena est actuellement au Maroc pour le tournage de son nouveau film, « Matchbox ». Cette production à grand budget a choisi Casablanca comme décor principal, confirmant ainsi l’attrait grandissant du pays pour l’industrie cinématographique internationale.


Casablanca, un décor clé pour l’action de « Matchbox

Pour ce film mêlant action, suspense et drame, plusieurs lieux emblématiques de Casablanca ont été sélectionnés. Des scènes spectaculaires sont tournées sur les toits d’immeubles, dans les ruelles animées de Derb Omar, ainsi que dans d’autres quartiers emblématiques de la ville.

Afin de garantir le bon déroulement des prises, certaines boutiques et rues ont été temporairement fermées sous une surveillance sécuritaire renforcée. Les équipes de production ont également opté pour des tournages à l’heure de l’iftar, moment stratégique où les rues sont plus calmes, afin d’éviter la foule et assurer des prises de vue fluides

Dans « Matchbox », John Cena incarne un homme déterminé à libérer sa compagne, retenue en otage par une mafia internationale. Son périple le mène au Maroc, où il doit affronter de dangereux adversaires à travers des scènes d’action spectaculaires.

Aux côtés de John Cena, on retrouvera les actrices américaines Jessica Biel et Danai Gurira, sous la direction du réalisateur Sam Hargrave, spécialiste des films d’action à succès.

Le Maroc, terre d’accueil du cinéma international

Avant de poser ses caméras à Casablanca, l’équipe de « Matchbox » a tourné plusieurs scènes dans des décors naturels impressionnants tels que le désert de Merzouga, Ouarzazate, deuxième studio à ciel ouvert au monde, et Erfoud, confirmant la diversité des paysages marocains comme un atout majeur pour les productions cinématographiques.

Ces dernières années, le Maroc est devenu un hub incontournable du cinéma international. Après des productions d’envergure comme Gladiator 2 et Flight 103, le pays continue d’attirer les plus grands studios grâce à son patrimoine historique, ses paysages variés et son expertise en matière de production cinématographique.

Le film « Matchbox » est attendu pour une sortie en 2025 et promet d’offrir aux spectateurs une expérience immersive entre courses-poursuites spectaculaires, combats intenses et paysages époustouflants du Maroc.

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Aida Benchemsi

Aida Benchemsi est une muse des temps modernes. Déjà maman d’un petit garçon, elle s’apprête à accueillir une petite fille, un bonheur qu’elle savoure avec une grâce infinie. Lumineuse, élégante et toujours inspirante, elle façonne un univers où l’esthétisme rencontre l’authenticité. Diplômée en architecture et photographie, elle capture la beauté du quotidien avec une sensibilité rare, sublimant chaque instant à travers son objectif. Passionnée de mode, d’art et de partage, elle enchante sa communauté avec son style unique et son aura bienveillante. Aujourd’hui, portée par l’attente de ce nouvel amour, elle nous ouvre les portes d’une maternité éclatante et profondément émotive.

Aida a rencontré son bien-aimé Houcine il y a sept ans, par pur hasard, lors d’une soirée entre amis. Aujourd’hui, ils sont les heureux parents d’un adorable petit Ali et s’apprêtent à vivre un nouveau bonheur avec l’arrivée de leur petite fille.
Crédit Photo : Lamajphotography

Félicitations pour cette merveilleuse nouvelle, Aida ! Vous attendez une petite fille. Comment vous sentez-vous à l’idée d’agrandir votre famille ?

Merci beaucoup ! C’est une immense joie et une belle émotion d’imaginer notre famille s’agrandir. J’ai attendu un écart de 3 ans et demi – 4 ans avant de ressentir à nouveau l’envie de pouponner. On sait tous à quel point les premiers mois d’un bébé peuvent être intenses, et pour moi, il était essentiel d’avoir vraiment envie de les revivre et d’être prête mentalement et physiquement. Je n’aurais surtout pas voulu être enceinte à un moment où j’avais encore la tête sous l’eau avec Ali. J’avais ce sentiment de me dire : “Peu importe l’âge d’écart entre eux, le plus important, c’est d’avoir hâte de revivre les premiers mois pour tenter d’en profiter pleinement et non pas juste survivre, comme c’est souvent le cas lors d’une première maternité.” Aujourd’hui, je suis tellement heureuse que ce soit ma deuxième fois, car je n’ai plus peur, je sais à quoi m’attendre, et au contraire, j’ai hâte de traverser toutes les difficultés du début avec ma petite fille. Je sais que ça ne dure pas, que tout passe très vite, et cette fois, je veux savourer chaque instant.

En février, Aida a fait une belle surprise à ses abonnés en annonçant sur Instagram le sexe de son bébé. Un moment magique, empli d’émotion et de joie, qu’elle a partagé avec sa communauté, révélant avec tendresse le petit secret qu’elle a précieusement gardé.
Crédit Photo : Lamajphotography

Avec votre premier enfant, Ali, vous avez déjà vécu l’expérience de la maternité. Comment s’est passée cette première aventure et qu’est-ce qui a changé pour vous cette fois-ci ?

La maternité avec Ali a été une découverte bouleversante, dans tous les sens du terme. Je suis passée par un tourbillon d’émotions, de bonheur intense, de doutes, d’épuisement, et d’apprentissage permanent. Les premiers mois ont été particulièrement éprouvants, car rien ne nous prépare vraiment à cette nouvelle vie. On se retrouve plongée dans l’inconnu, avec un tout petit être qui dépend entièrement de nous, et il faut apprendre à jongler entre les besoins du bébé et les siens, sans mode d’emploi. Avec le recul, je me rends compte à quel point j’ai passé beaucoup de temps à stresser et à me poser mille questions. Est-ce qu’il mange assez ? Est-ce qu’il dort bien ? Est-ce que je fais les choses correctement ? Tout est nouveau, et on a cette pression de vouloir bien faire, mais aussi cette fatigue immense qui rend tout plus compliqué. Cette fois-ci, la grande différence, c’est que je me sens beaucoup plus confiante et sereine. Je sais que les nuits hachées, les coliques, les pleurs sans raison apparente… tout ça finit par passer. Je sais aussi que chaque bébé est différent, et je suis prête à accueillir cette nouvelle aventure avec plus de lâcher-prise et d’acceptation. Et surtout, je suis consciente à quel point le temps file vite. Avec Ali, j’avais souvent la tête dans l’organisation et dans l’adaptation, alors que cette fois-ci, j’ai envie de savourer pleinement chaque instant, même les plus difficiles. Je me sens prête à revivre ces premiers mois avec beaucoup plus de recul et d’apaisement, et j’ai vraiment hâte de rencontrer ma fille et de voir quelle maman je vais être pour elle.

La maternité avec son premier a été un tourbillon d’émotions, de doutes et de découvertes pour Aida. Les premiers mois ont été remplis de questions et de fatigue, mais avec le temps, elle a appris à lâcher prise et à savourer chaque instant. Aujourd’hui, elle se sent plus sereine et prête à accueillir sa fille avec toute la confiance qu’elle a acquise.
Crédit Photo : Lamajphotography

Ali a l’air d’être un petit garçon très vif et attaché à vous. Comment a-t-il réagi à l’annonce de l’arrivée de sa petite sœur ?

Il a réagi avec beaucoup d’enthousiasme et de curiosité ! Dès qu’on lui a annoncé qu’il allait avoir une petite sœur, il s’est tout de suite projeté dans son rôle de grand frère. Il me dit souvent qu’il va lui donner plein de choses, comme ses jouets (enfin, ceux qu’il ne veut plus bien sûr !), et il est surtout très content que ce soit une fille et pas un garçon. Pour lui, c’est parfait comme ça, parce que “comme ça, chacun aura ses jouets” – ce qui m’a beaucoup fait rire ! Pour l’instant, il vit très bien cette attente et il est dans une phase où il idéalise beaucoup l’arrivée du bébé. Après, on sait que tout peut changer une fois qu’elle sera là. On s’est préparés à toutes les réactions possibles, et on ajustera en fonction de lui. L’important, c’est de lui laisser du temps pour s’adapter et surtout de lui donner encore plus d’amour pour qu’il se sente toujours à sa place. Ça risque d’être un grand challenge mais tout le monde passe par là et s’en sort right?

Dans l’attente de sa petite fille, Aida continue de capturer la beauté de chaque instant, illuminée par la maternité et sa passion pour l’esthétisme et l’authenticité.
Crédit Photo : Lamajphotography

Comment imaginez-vous la relation entre Ali et sa future petite sœur ? Vous avez l’air d’avoir une très belle complicité avec lui, quel genre de grand frère pensez-vous qu’il sera ?

J’imagine une relation pleine de complicité, avec des moments de tendresse mais aussi, forcément, quelques petites chamailleries. Ali a un grand cœur, il est protecteur et attentionné, donc je pense qu’il prendra son rôle de grand frère très au sérieux. Mais en même temps, c’est un enfant plein d’énergie, qui aime avoir son espace et ses moments à lui, donc il faudra sûrement un temps d’adaptation pour trouver un nouvel équilibre. Je suis très curieuse de voir comment leur lien va se tisser au fil du temps. J’espère qu’ils construiront une belle relation, avec leurs propres codes et leur petite bulle à eux. Bien sûr, je sais que tout ne sera pas toujours parfait, qu’il y aura des disputes, des jalousies, et des ajustements à faire, mais c’est aussi ça une fratrie. Ce que je souhaite avant tout, c’est qu’ils soient heureux ensemble, qu’ils se sentent libres d’être eux-mêmes et qu’ils trouvent en l’autre un soutien, peu importe les années qui passent. C’est vraiment mon vœu le plus cher en tant que maman.

Une nouvelle aventure se dessine pour Aida, une maternité qu’elle embrasse avec toute la grâce qui la caractérise. L’attente de sa petite fille ajoute une touche encore plus magique à son univers.
Crédit Photo : Lamajphotography

Vous êtes actuellement enceinte pendant le Ramadan. Comment le vivez-vous dans cette période particulière ?

Le Ramadan est toujours un moment de reconnexion et de spiritualité pour moi. Cette année, avec la grossesse, j’écoute beaucoup plus mon corps. Je me repose, je me nourris bien, et j’essaie de profiter de l’ambiance apaisante du mois sacré à mon rythme.

Crédit Photo : Lamajphotography

Et pour finir, avec votre style impeccable, vous êtes un véritable modèle pour vos abonnés… Quelle serait, selon vous, la tenue idéale pour allier confort, grossesse et élégance pendant le Ramadan ?

Merci, c’est très gentil! Pour moi, le mot d’ordre, c’est confort absolu sans jamais sacrifier l’élégance. Et honnêtement, avec la grossesse, je suis encore plus adepte du “the baggier, the better” ! J’adore les coupes amples et fluides qui laissent respirer le corps tout en apportant une touche sophistiquée. Et bien sûr, avec le Ramadan, j’aime y ajouter une touche marocaine, parce que c’est ce que je préfère ever ! Un caftan revisité, un joli jabador en lin, ou encore une gandoura moderne aux couleurs douces… Ces pièces ont ce charme intemporel qui allie tradition et modernité. Portées avec des sandales plates ou de jolies babouches en cuir souple, c’est le mix parfait entre confort, féminité et héritage culturel. Mais ce qui fait vraiment la différence pour moi, ce sont les bijoux. C’est une touche cruciale qui vient sublimer n’importe quelle tenue ! J’adore superposer mes pièces préférées, celles qui ont une histoire pour moi. Récemment je ne me sépare plus de mes créations de Chapter One, la collection que j’ai imaginée avec la maison de haute joaillerie Taj. Une collection qui, elle aussi, met à l’honneur le Maroc et son héritage. Je me suis inspirée de notre histoire pour créer des bijoux modernes, qui se marient d’ailleurs tellement bien avec les tenues traditionnelles que l’on porte durant le Ramadan ! Finalement, la meilleure tenue, c’est celle dans laquelle on se sent bien, surtout en cette période où le corps change et où l’énergie fluctue. Donc pour moi, c’est simple : du loose, du fluide, des bijoux qui ont du sens, et toujours une touche marocaine pour cette élégance naturelle que j’aime tant ! Mon dernier mot… FULLLOVE !

« Aujourd’hui, je suis tellement heureuse que ce soit ma deuxième fois, car je n’ai plus peur, je sais à quoi m’attendre, et au contraire, j’ai hâte de traverser toutes les difficultés du début avec ma petite fille. Je sais que ça ne dure pas, que tout passe très vite, et cette fois, je veux savourer chaque instant » confie Aida pleine de sérénité et d’impatience.
Crédit Photo : Lamajphotography
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Les quatre Sultanes de Mohammed V

Hier, Sa Majesté le Roi Mohammed VI s’est recueilli sur la tombe de Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, à l’occasion de l’anniversaire de sa disparition, coïncidant avec le 10ᵉ jour du mois de Ramadan. Ce moment de mémoire et de recueillement, en plein mois dédié à la célébration des femmes, rappelle l’importance des figures féminines qui ont marqué l’histoire du Maroc. Parmi elles, les filles de Feu SM Mohammed V, qui ont joué un rôle central dans la construction de l’identité nationale et continuent de symboliser l’héritage et les valeurs d’un souverain visionnaire.

MADAGASCAR – 1ᵉʳ JANVIER : Feu SM le Roi Mohammed V à Madagascar, en 1954, ici assis entre ses deux fils, Moulay Hassan et Moulay Abdallah. Sur ses genoux se trouve sa fille, la Princesse Lalla Amina.
(Getty Images)

Sa Majesté le Roi Mohammed V, père de l’indépendance et souverain visionnaire, a laissé un héritage politique et historique considérable. Mais au-delà de son rôle de chef d’État, il fut également un père aimant et attentif, entretenant une relation privilégiée avec ses filles, qu’il encouragea dans leur engagement pour la modernisation et le développement du Maroc. Chacune d’entre elles a marqué l’histoire par son parcours exceptionnel, son engagement et son dévouement à la nation.

SAR la Princesse Lalla Aicha : une pionnière de la diplomatie et de l’émancipation des femmes

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Aicha (1930-2011) fut une figure emblématique du Maroc moderne. Dès son plus jeune âge, Sa Majesté le Roi Mohammed V lui transmit des valeurs de courage, de responsabilité et d’engagement. Première femme marocaine à apparaître en public sans voile en 1947 lors d’un discours historique à Tanger, elle devint un symbole de l’émancipation féminine sous l’impulsion de son père. Sa Majesté souhaitait faire d’elle un exemple pour les femmes marocaines, et elle devint ainsi la première ambassadrice du Royaume du Maroc. Nommée ambassadrice à Londres en 1965, puis en Italie et en Grèce, la Princesse joua un rôle clé dans la diplomatie marocaine. Forte et charismatique, elle incarna l’image d’un Maroc tourné vers l’avenir, tout en restant fidèle aux valeurs du Royaume.

La Princesse Lalla Aïcha (à droite) marchant avec un membre de son personnel lors d’une visite à l’Acropole d’Athènes, le 25 septembre 1957.
(Getty Images)
La Princesse Lalla Aicha et George Thomson du Foreign Office signant un accord commercial sur le transport aérien entre le Maroc et l’Angleterre à Londres, au Royaume-Uni, le 22 octobre 1965.
(Getty Images)

SAR la Princesse Lalla Malika : un engagement humanitaire indéfectible

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Malika (1933-2021) consacra sa vie aux causes humanitaires. Héritant de la bienveillance et du sens du devoir de son père, elle devint une figure centrale de l’action sociale au Maroc. Sa Majesté le Roi Mohammed V, conscient de l’importance de l’entraide et du bien-être de son peuple, lui transmit son amour pour les œuvres caritatives. Elle devint ainsi Présidente du Croissant-Rouge marocain, un rôle qu’elle occupa avec dévouement pendant plusieurs décennies. Grâce à la Princesse, le Croissant-Rouge marocain renforça son action humanitaire, apportant assistance et secours aux plus vulnérables, notamment lors des catastrophes naturelles et des crises sanitaires.

FRANCFORT, ALLEMAGNE – 12 SEPTEMBRE 1956 : La Princesse Lalla Malika et la Princesse Lalla Aïcha lors d’une visite en Allemagne.
(Getty Images)

SAR la Princesse Lalla Nouzha : une vie de discrétion et d’élégance

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Nouzha (1940-1977) était connue pour sa douceur et sa discrétion. Très proche de son père, elle partageait avec lui un amour profond pour la culture et l’histoire du Royaume.Bien qu’elle ne fût pas exposée publiquement comme ses sœurs, la Princesse joua un rôle important au sein de la famille royale. Elle représentait l’élégance et la grâce marocaines, portant haut les valeurs transmises par Sa Majesté le Roi Mohammed V. Son destin fut tragiquement interrompu par un accident de voiture en 1977, laissant un vide au sein de la famille royale.

La Princesse Lalla Nouzha du Maroc dans son caftan aux côtés de sa jeune sœur, Lalla Amina, vêtue d’un caftan bleu.
(Getty Images)

SAR la Princesse Lalla Amina : la passion du sport et du cheval

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Amina (1954-2012) était la benjamine des filles de Sa Majesté le Roi Mohammed V. Dès son plus jeune âge, elle développa une passion pour l’équitation, un amour partagé avec son père.Son Altesse Royale s’investit pleinement dans le développement des sports équestres au Maroc. Elle fut nommée Présidente de la Fédération royale marocaine des sports équestres, où elle travailla sans relâche pour promouvoir ce sport et encourager les jeunes cavaliers.Connue pour sa rigueur et son professionnalisme, la Princesse permit au Maroc de briller sur la scène internationale dans le domaine des sports équestres. Son héritage perdure encore aujourd’hui à travers les nombreuses initiatives qu’elle a mises en place.

Il y a 15 ans, HOLA! MAROC avait eu l’honneur de consacrer un dossier de presse exceptionnel à Son Altesse Royale la Princesse Lalla Amina. Dans une vingtaine de pages, elle s’était livrée avec sincérité, partageant ses souvenirs, ses engagements et sa vision, offrant ainsi un témoignage rare et précieux.
Le Roi Mohammed V et sa famille furent contraints à l’exil à Madagascar. Ici, aux côtés de sa fille Lalla Amina.
(Getty Images)

Sa Majesté le Roi Mohammed V fut un père aimant, attentif et soucieux de l’avenir de Leurs Altesses Royales. Il les éduqua dans un esprit de modernité, tout en leur inculquant les valeurs fondamentales du Royaume : l’honneur, le service à la nation et la loyauté envers le peuple marocain. Chacune d’elles, à sa manière, a honoré son héritage en s’engageant dans des domaines variés – diplomatie, humanitaire, sport – contribuant ainsi à la grandeur du Maroc. Aujourd’hui encore, l’histoire de Leurs Altesses Royales demeure une source d’inspiration et un témoignage du rôle crucial des femmes dans l’évolution du Royaume du Maroc.

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Dans un moment empreint de solennité et de recueillement, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, que Dieu L’assiste, accompagné de Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan, de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid et de son fils Son Altesse le Prince Moulay Ahmed, S’est recueilli, ce mardi, sur la tombe de Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V.

Cette visite, qui coïncide avec le 10e jour du mois sacré de Ramadan, marque un hommage profond à la mémoire du Père de la Nation, dont la sagesse et le courage continuent d’inspirer le Royaume. Ce jour, à la fois sacré et chargé d’émotion, réunit la famille royale dans la piété et le respect des traditions spirituelles et historiques du Maroc.

La mémoire de Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V demeure vivante dans le cœur du peuple marocain, symbole de lutte pour l’indépendance et d’attachement indéfectible aux valeurs de la nation. Ce moment de recueillement royal rappelle à tous l’importance de la transmission des valeurs d’unité, de foi et de fidélité aux traditions du Royaume.

Que Dieu entoure de Son infinie miséricorde l’âme de Feu Mohammed V et qu’Il préserve Sa Majesté le Roi Mohammed VI ainsi que l’illustre famille royale.

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Dans la nuit du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, le Maroc a perdu l’une de ses plus grandes voix. Naïma Samih, icône intemporelle de la musique marocaine, s’est éteinte à l’âge de 71 ans après un long combat contre la maladie. Récompensée en 2006 du Wissam Alaouite par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, elle laisse derrière elle un héritage musical inestimable.

Naima Samih performe au 37e Carthage international festival à Tunis le 23 août 2001 face à 12,000 spectateurs. (Photo Getty Images)

La vie d’une diva : Un destin hors du commun

Née en 1954 à Casablanca, dans le quartier populaire de Derb Sultan, Naïma Samih a su s’imposer dans le cœur des Marocains grâce à sa voix profonde et émouvante. Issue d’une famille modeste, elle a d’abord travaillé dans la coiffure et l’esthétique pour subvenir aux besoins des siens, avant de révéler son talent au grand public via l’émission « Mawahib » dans les années 70.

Son interprétation magistrale de « Yak A Jarhi » l’a propulsée au rang de légende. D’autres titres, comme « El Khatem » ou « Ala Ghafla », ont consolidé son statut d’icône de la chanson marocaine. Son succès a dépassé les frontières du Royaume, marquant aussi bien le monde arabe que la scène internationale.

Son concert à Carthage en 1980 est resté gravé dans les mémoires, confirmant son aura et son influence dans le monde arabe. En 2021, un livre en son honneur a rassemblé les témoignages de nombreuses personnalités marocaines et arabes, saluant son immense contribution à la culture musicale.

Le Roi Mohammed VI salue la chanteuse Naima Samih le 30 juillet 2006, lors des célébrations du 7e anniversaire de l’intronisation du Roi au palais royal de Rabat (Photo Getty Images)

Une pluie d’hommages pour une légende

L’annonce de son décès a suscité une vague d’émotion sur les réseaux sociaux. De nombreuses figures de la musique et de la culture ont partagé leur tristesse et leur admiration pour celle qui a marqué des générations entières. L’icône de la chanson marocaine Latifa Raafat a écrit : « Allah est le plus grand. Inna lillahi wa inna ilayhi rajioun. Au revoir ma chérie Adieu icône adieu légende.. Nous ne disons que ce qui plaît à notre Seigneur. Inna lillahi wa inna ilayhi rajioun… », se fendant dans une longue prière pour la défunte. « Que Dieu vous fasse miséricorde madame et vos chants resteront à écouter chaque fois que nous nous sentirons nostalgique du beau passé. » a écrit l’acteur Rachid El Ouali.

Le Maroc pleure l’une de ses plus belles voix, une artiste qui a su transcender le temps et toucher les âmes avec sa sincérité et son talent inégalé.

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Dans l’éclat des chandeliers du St George’s Hall

Les appartements d’État du château de Windsor ont été le cadre d’un événement d’une rare intensité ce 2 mars : un ftour réunissant plus de 350 invités issus de diverses confessions. Pour la première fois en un millénaire d’histoire, cette résidence emblématique de la monarchie britannique a ouvert ses portes à un moment de partage et de fraternité entre croyances. Ce geste, inédit dans les annales de Windsor, incarne un tournant majeur dans le cheminement vers une plus grande ouverture interconfessionnelle du Royaume-Uni.

Dans l’éclat des chandeliers du St George’s Hall
Dans l’éclat des chandeliers du St George’s Hall, hommes, femmes et enfants partagent un moment de convivialité et de spiritualité, célébrant ensemble la rupture du jeûne dans ce cadre royal chargé d’histoire.
© Royal Collection Enterprises Limited 2025 | Royal CollectionTrust

Un événement sans précédent dans un lieu chargé d’histoire

Traditionnellement réservé aux banquets d’État et aux réceptions officielles, le St George’s Hall du château de Windsor a exceptionnellement ouvert ses portes pour accueillir un ftour collectif, organisé par l’association caritative londonienne Ramadan Tent Project. Cet événement s’inscrit dans une dynamique nationale où les initiatives favorisant le dialogue interreligieux et la cohésion sociale se multiplient à l’occasion du mois sacré du ramadan.

la salle d’apparat du château de Windsor en ce mois sacré du ramadan
Sourires et échanges sincères illuminent la salle d’apparat du château de Windsor, où la diversité des participants reflète un message fort d’unité et de respect mutuel en ce mois sacré du ramadan
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Pour la première fois, l’appel à la prière a résonné entre les murs du château, offrant un moment de recueillement unique aux participants. Ce geste fort symbolise l’engagement croissant des institutions britanniques en faveur du respect des différentes traditions culturelles et religieuses présentes au sein de la société.

Un engagement royal en faveur du dialogue interconfessionnel

L’initiative a été chaleureusement accueillie par les participants, qui ont salué l’ouverture du château par le roi Charles III. « C’est un honneur de pouvoir partager ce moment dans un lieu aussi prestigieux », a témoigné une participante interrogée par la BBC.

la salle d’apparat du château de Windsor en ce mois sacré du ramadan
Sous les voûtes majestueuses du château, les convives savourent un ftour inoubliable, symbole d’ouverture et de dialogue entre les cultures, dans l’un des lieux les plus emblématiques de la monarchie britannique.
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Simon Maples, directeur des opérations d’accueil des visiteurs à Windsor, a souligné que le souverain britannique, fidèle à son engagement en faveur du dialogue interreligieux, soutient activement les initiatives favorisant la diversité et la compréhension mutuelle. « Sa Majesté défend depuis de nombreuses années le respect des croyances et la promotion du vivre-ensemble », a-t-il précisé.

La St George's Chapel du château de Windsor
La St George’s Chapel du château de Windsor a été le cadre de ce ftour inédit, réunissant plus de 350 personnes de différentes croyances.
(Getty Images)

Omar Salha, fondateur et directeur général du Ramadan Tent Project, a quant à lui exprimé sa gratitude envers le Roi Charles III : « Son soutien à la communauté musulmane britannique témoigne de sa volonté de renforcer les liens entre les différentes confessions du pays. »

Un précédent qui ouvre la voie à de nouvelles traditions

Cet événement suit une première initiative menée en 2024, où un ftour avait été organisé dans le parc du château de Windsor, marquant une avancée notable dans l’histoire du Royaume-Uni. Avec cette édition 2025, le Ramadan Tent Project franchit un nouveau cap en intégrant les appartements d’État, espace hautement symbolique du pouvoir royal.

Cette ouverture du château de Windsor à une tradition musulmane souligne l’évolution des pratiques protocolaires au sein de la monarchie britannique et reflète une volonté d’inclusion et de modernité. Un signal fort, dans un monde où le dialogue et la tolérance restent des enjeux majeurs pour la paix sociale.

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Jaouad Kadiri et Priti Paul

En compagnie de son épouse Priti Paul et de leur fils cadet Jai, l’architecte de renom charismatique et inspiré, nous ouvre les portes de son nouveau palais à Marrakech.

Jaouad Kadiri et Priti Paul

Quinze ans après leur première apparition exclusive dans la toute première édition de HOLA! Maroc en 2009, Jaouad Kadiri et son épouse, Priti Paul, nous accueillent avec une hospitalité aussi chaleureuse que rare dans son dernier chef-d’œuvre architectural : un palais majestueux où tradition et modernité s’entrelacent harmonieusement. Véritable autodidacte, cet artiste visionnaire, fils d’un industriel de la confection et d’une créatrice de lingerie féminine, continue de magnifier l’artisanat marocain avec une élégance singulière. Toujours installé au cœur de la Palmeraie, à seulement quelques centaines de mètres de son premier palais, le Taj Palace, il semble en parfaite symbiose avec son environnement. Dès l’entrée, un vertige grisant nous saisit face au dôme qui surplombe le séjour principal, révélant un univers où passé et futur, spiritualité et science cohabitent avec une grâce infinie. Une musique mystique enveloppe l’espace, puis une voix chaleureuse nous ramène à la réalité : celle de Priti Paul, indéniable âme vibrante des lieux. Issue de l’une des cinq familles les plus influentes de l’Inde, elle se souvient : « Invitée dans les années 2000 à un événement chez Jaouad, je ne suis plus repartie ! » Deux jours d’interviews et de reportage n’ont pas suffi à capturer l’essence de cette nouvelle Home Story, ni à cerner pleinement l’ampleur de l’œuvre de Jaouad Kadiri. À l’image d’un peintre ou d’un cinéaste, il imagine ses projets comme des rêves, les esquisse avec la précision d’un calligraphe, puis les élève au rang de chefs-d’œuvre tangibles. Sa vie, enrichie très tôt par la découverte des Indes, résonne comme une ode au cinéma, où chaque instant s’écrit avec une créativité empreinte d’harmonie et d’élégance.

Jaouad Kadiri et Priti Paul
« Mon enfance a été empreinte de cosmopolitisme, nourri d’amour et de liberté », Le natif de Tanger, de parents : un industriel de confection et une créatrice de lingerie féminine, est un autodidacte né ! Son génie n’a d’égal que sa grande modestie et sa discrétion contagieuse. L’entrepreneur a néanmoins suivi un long parcours au coeur du Louvre pour y étudier l’architecture islamique, dont les codes et les valeurs sont omniprésents dans son palais
  • Comment débute l’aventure d’un projet pour vous ?

Cela commence toujours par un rêve. J’ai eu la chance de croiser Stuart Church, autodidacte en architecture et peintre de renom, l’un des derniers et plus grands orientalistes. Il a côtoyé des figures emblématiques comme Matisse à Tanger. Arrivé à Marrakech dans les années 60, à la même époque que Paul Getty, il a découvert l’architecture en réalisant des esquisses pour Bill Willis. Un jour, il m’a confié que la peinture l’ennuyait, car c’était un univers trop petit pour lui.

  • C’est tout un monde !

Stuart Church m’a appris à percevoir l’architecture comme un tableau en trois dimensions. Il traduisait l’essence orientale avec patience et maîtrise des volumes. Cette philosophie m’a profondément marqué et guide toujours ma démarche. Chaque projet devient une symphonie de matières et de perspectives.

Jaouad Kadiri et Priti Paul
Dans son atelier baigné de lumière et de calme, Jaouad Kadiri laisse son imagination guider sa main, entre esquisses détaillées et maquettes soignées
  • Mais qui êtes-vous dans tout cela ?

Né dans une famille où créativité et savoir-faire étaient omniprésents, mon père dirigeait des usines textiles et ma mère fut l’une des premières designers de Tanger dans les années 40, spécialisée dans la lingerie de luxe. J’ai grandi dans un cosmopolitisme empreint d’ouverture et de liberté, nourri d’un souffle inné pour les tissus, les couleurs et les textures. La vie, les rencontres et les voyages ont fait le reste.

Jaouad Kadiri et Priti Paul
Dans leur salon écarlate, orné d’étoffes précieuses et de tapis anciens, le couple pose avec une élégance naturelle. Leur maison dépasse la simple fonction d’un lieu de vie : elle incarne un espace où convergent harmonieusement histoire, art et héritages multiculturels
  • Comment avez-vous authentifié cet ancrage artistique ?

Mon père dirigeait la Royale Marocaine de Textile. J’ai grandi dans cet univers, réparant même les machines à coudre. J’ai étudié le textile en Belgique dans l’une des meilleures écoles. Cet univers a fusionné avec celui de Stuart, qui évoluait avec les volumes.

  • Parlez-nous de cette rencontre.

J’ai connu Stuart grâce à la famille Akaaboun à Tanger. Nous parlions sans arrêt, avons même collaboré. Après mes études, j’ai voyagé, vécu au Brésil, en Indonésie et en Inde, pays que j’ai découvert très jeune et où nous faisions des retraites de trois mois. Nous ne nous sommes jamais quittés durant trente-cinq ans, jusqu’à sa mort.

Jaouad Kadiri et Priti Paul
  • Vous êtes parmi les premiers à avoir entrepris à Marrakech ?

Le premier d’une lignée comprenant Omar Benjelloun, la famille Crop, Yves Saint Laurent, Pierre Bergé ou encore la princesse Ruspoli. La ville comptait quelques maisons, deux ou trois restaurants. Concernant les riads, c’est Paul Getty qui a ouvert le bal. J’avais 20 ans ! À 28 ans, j’ai construit ma première demeure, que j’ai vendue à Ali Bongo.

  • Quels enseignements avez-vous tirés de votre parcours au Louvre ?

Le Louvre a été une consécration de ce que je savais déjà. Mon professeur, qui n’avait été qu’une fois en Inde, expliquait que j’y étais allé 30 fois, que j’y avais vécu et construit des lieux. Je suis un autodidacte pur et dur.

Jaouad Kadiri et Priti Paul
  • Que représente ce palais pour vous ?

Bien plus qu’un projet, une déclaration. Chaque détail raconte une histoire, celle d’une vision marocaine intemporelle mais évolutive. La modernité, c’est le mélange des cultures. Ce lieu met aussi en lumière les talents qui m’accompagnent depuis des années.

  • Priti, comment conciliez-vous votre culture indienne et l’âme marocaine de cette maison ?

Notre demeure est une fusion de cultures marocaines et indiennes. Ces deux traditions partagent des valeurs communes : générosité, amitié, respect des anciens. Chaque année, nous recevons près de 1000 invités indiens, veillant à leur offrir une hospitalité authentique.

Jaouad Kadiri et Priti Paul
Priti Paul, diplômée du MIT, est une philanthrope et entrepreneure engagée dans des initiatives sociales et culturelles. Décorée de la Légion d’Honneur, elle soutient des causes telles que l’éducation des enfants défavorisés et la conservation de la nature, via des fondations comme l’Apeejay Trust. Elle pilote des projets éducatifs en Inde et au Maroc et soutient des prix littéraires prestigieux comme le Prix Émile Guimet. Présidente du jury des Auther Awards et sponsor du Prix Romain Rolland, elle œuvre également à la restauration du patrimoine culturel en Inde
  • Vous évoquez l’architecture islamique. Quelles sont ses valeurs ?

À l’École du Louvre, l’archéologie m’a éclairé sur l’architecture. J’ai approfondi l’architecture islamique, où l’ornement et les volumes remplacent les angles. J’y mêle influences marocaines, bouddhistes et hindoues, intégrant une dimension spirituelle.

  • Vous croyez à l’intervention du divin dans votre travail ?

En partie. Je suis croyant et considère cela comme un don, mais c’est aussi un travail difficile. Avec Stuart, c’était un apprentissage constant basé sur la patience. Parfois, je travaille dix-huit heures d’affilée sans m’en rendre compte.

  • Pourquoi la “moroccan touch” n’est-elle pas omniprésente dans votre œuvre ?

Un patrimoine qui n’évolue pas régresse ou disparaît. L’histoire du Maroc est sa force. L’Andalousie en est un parfait exemple. Les Omeyyades incarnaient une vision ouverte et raffinée, tandis que les Abbassides ont introduit une dimension plus militaire. L’équilibre entre tradition et innovation est essentiel.

Jaouad Kadiri
Jaouad Kadiri, né à Tanger, a été influencé par ses parents évoluant dans le secteur du textile et des étoffes, et ses voyages en Inde et à travers le monde. Ancien steward de la Royal Air Maroc, il devient un jet-setter et dirige l’un des plus grands clubs de nuit de Casablanca dans les années 80/90. Pionnier à Marrakech, il est reconnu comme le premier entrepreneur parmi une poignée d’artistes et de designers internationaux, et est l’architecte d’un palais exceptionnel, érigé il y a trois décennies
  • Quelle part représente l’artisanat dans votre œuvre ?

Essentielle. Je travaille avec des mâalems depuis des décennies. Certains ont hérité du savoir-faire de leurs pères et grands-pères. Ce sont des gens extraordinaires humainement et professionnellement.

  • Ressentez-vous vos racines andalouses ?

Inévitablement. L’Andalousie est omniprésente : architecture, Zellij, poésie, étoffes, parfum. Un héritage infiniment riche.

  • Quels endroits affectionnez-vous le plus ?

Je suis profondément marocain, mais j’aime l’Inde, l’Indonésie, le Brésil, bien qu’il y soit difficile de vivre en sécurité. Tanger reste dans mon cœur. Chaque quartier y était un monde en soi.

  • Comment vos enfants vivent-ils leur biculturalité ?

Nous n’avons jamais imposé de choix religieux. Ils ont trouvé leur propre chemin. Jad vit à Dubaï et fait la prière d’Al Fajr. Priti ne se pose pas de questions. J’ai visité plus de temples qu’elle ! Nous leur avons offert la liberté d’être eux-mêmes.

La famille Kadiri
La famille Kadiri au complet. Au premier plan à gauche, Jaouad Kadiri au côté de son épouse et de ses trois fils, Kais, Jad et Jai. Une famille dont la réussite reste portée par les valeurs humaines fondamentales telles que le respect du travail et l’amour des siens
  • Une anecdote marquante sur vos invités ?

Jaouad : Le roi Salman d’Arabie Saoudite voulait marier sa fille à mon fils Jad. La liste des personnalités que j’ai reçues est longue.

Priti : Chaque rencontre est unique, nous veillons à offrir une expérience mémorable à nos invités.

  • Vous souvenez-vous du reportage sur HOLA ! Maroc il y a quinze ans ?

Priti : Une expérience magnifique, empreinte de respect et d’amour, capturant la romance et les rêves qui définissent notre histoire.

Jaouad : J’ai été classé parmi les dix créatifs de la planète par Vogue Homme ! Passionnée de lecture, Priti a fondé en 1992 la bibliothèque Apeejay Anand en hommage à son frère défunt.

Couverture de HOLA MAROC Jaouad Kadiri
  • Qu’est-ce qui a changé en quinze ans ?

Priti : Nos enfants sont devenus de jeunes hommes ouverts au monde, enracinés dans nos cultures.

Jaouad : J’ai laissé derrière moi le monde des soirées mondaines. J’ai traversé une phase d’illumination en Inde, mais ma foi en Dieu est aujourd’hui plus forte que jamais. Peu importe où l’on me place, je sais recréer un monde en trois dimensions. J’ai réalisé mes rêves et j’ai cette chance d’être encore assez proche d’eux.

Jaouad Kadiri et Priti Paul
Entretien : Ilham Benzakour Knidel / Photos : B-Photographe Studio / Coiffure : Jérome Philibert / Mise en beauté : Majda Belkamel

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Ce 28 février, le Maroc célèbre avec fierté et affection le dix-huitième anniversaire de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Khadija. Un événement empreint d’émotion, qui rappelle l’unité indéfectible entre la famille royale et le peuple marocain. Dix-huit ans après sa naissance, la jeune princesse incarne avec éclat les valeurs de continuité et de modernité qui caractérisent la monarchie marocaine.

Un jour gravé dans la mémoire collective

Le 28 février 2007, l’annonce de la naissance de Lalla Khadija fut accueillie par une explosion de joie à travers tout le pays. Des manifestations de liesse spontanées ont marqué cet événement, des grandes villes aux villages reculés, où les Marocains ont exprimé leur bonheur avec ferveur. Les avenues se sont parées de lumières, des drapeaux ont flotté au vent, et des milliers de messages de félicitations ont afflué vers le Palais Royal. Cet élan populaire, signe d’un profond attachement à la famille royale, témoignait déjà de la place particulière qu’occuperait la jeune Princesse dans le cœur de son peuple.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc pose avec sa fille la Princesse Lalla Khadija, à Rabat, le 28 février 2007. La princesse Lalla Salma, épouse du roi, a donné naissance aujourd’hui à une fille, Lalla Khadija, deuxième enfant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a annoncé la famille royale, tandis que des canons ont retenti dans la capitale pour saluer la naissance.
(Getty Images)

Une éducation royale, entre tradition et modernité

Dès son plus jeune âge, Lalla Khadija a suivi un parcours d’apprentissage rigoureux, alliant excellence académique et enracinement dans les traditions marocaines. Sa première rentrée scolaire en 2011, sous le regard bienveillant du Roi Mohammed VI, fut un moment marquant, symbole d’un héritage transmis avec soin. À l’instar de son frère, le Prince Héritier Moulay El Hassan, elle a été initiée aux valeurs de responsabilité et de service envers la nation, participant à diverses cérémonies officielles et engagements royaux.

Une jeune princesse engagée

Malgré son jeune âge, la Princesse Lalla Khadija a déjà fait ses premiers pas sur la scène publique aux côtés du Roi. Sa présence à des événements d’envergure, tels que l’accueil des souverains espagnols en 2019 ou la visite historique du Pape François au Maroc, illustre la continuité de la monarchie et l’importance du rôle des nouvelles générations royales. Elle incarne, par sa prestance et son élégance naturelle, une figure d’avenir au sein de la famille royale.

Éblouissante et majestueuse, Son Altesse Royale la Princesse Lalla Khadija a captivé tous les regards lors du dîner d’État offert en l’honneur du Président Emmanuel Macron et de Madame Brigitte Macron au Palais Royal de Rabat. Drapée dans un somptueux caftan aux broderies raffinées, elle incarnait avec grâce et élégance l’héritage et la modernité de la monarchie marocaine. Une apparition digne des plus grandes princesses, reflétant l’éclat et la noblesse du Royaume.
(Getty Images)

Un anniversaire célébré par tout un pays

Ce dix-huitième anniversaire marque une étape symbolique, non seulement pour Lalla Khadija, mais aussi pour l’ensemble du Maroc. À travers cette célébration, le peuple marocain réaffirme son attachement au Trône alaouite et son engagement indéfectible derrière SM le Roi Mohammed VI. Les hommages affluent de toutes parts, portés par une affection sincère et une reconnaissance profonde envers une famille royale qui incarne la stabilité et l’évolution du Royaume.

En ce jour spécial, les festivités résonnent comme un écho des valeurs de respect, de loyauté et d’amour qui unissent la monarchie et son peuple. La Princesse Lalla Khadija, devenue une jeune femme accomplie, poursuit son chemin avec la grâce et la dignité propres à son rang. Un avenir prometteur s’ouvre à elle, sous le regard bienveillant de son père, de son grand frère, de sa famille et de toute une nation.

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