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Caftan

Admiration, amour et reconnaissance : le Qatar aime Morocco ! Ce soir, « Dar Al Maghreb » à Doha s’est transformé en un écrin de beauté et de créativité pour accueillir le prestigieux « Caftan Fashion Show ». Cet événement exceptionnel, présidé par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa et Son Excellence Sheikha Al Mayassa Bint Hamad Al-Thani, célébrait le génie et l’élégance intemporelle de la haute couture marocaine. Organisé dans le cadre de l’Année Culturelle Qatar-Maroc 2024, ce défilé a rassemblé dix créateurs marocains de renom, alliant traditions séculaires et inspirations contemporaines.

Lalla Hasnaa a littéralement captivé tous les regards, enveloppée dans un sublime caftan bleu aux broderies délicates, hommage éclatant à la richesse du patrimoine marocain. Ce bleu profond était somptueusement accessoirisé par des bijoux de haute joaillerie, reflétant une harmonie parfaite entre modernité et raffinement royal dont ce collier reptile dans un vert captivant rehaussant la tenue et soulignant sa beauté ainsi que son port majestueux.

Le « Caftan Fashion Show » a mis en lumière le savoir-faire exceptionnel de dix créateurs marocains, parmi lesquels Amina Benmoussa, Albert Oiknine, Maison Sara Chraïbi, et Yasmina Benyahya. Leurs créations, inspirées par la poésie du ghazal, la calligraphie arabe et les motifs traditionnels marocains, étaient une ode à l’art et à l’élégance. Ces pièces uniques, où tradition et innovation s’entrelacent, témoignent de la créativité vibrante et de la maîtrise technique des artisans marocains.

Le patrimoine marocain musical, également célébré !

L’événement a également été ponctué par des interludes musicaux qui ont transporté les invités à travers les sonorités riches et variées du patrimoine marocain. Ces moments musicaux ont apporté une dimension immersive et culturelle, renforçant l’atmosphère enchanteresse de la soirée. Parmi les invités d’honneur figuraient des ambassadeurs, des personnalités éminentes du monde de l’art, de la culture et de l’économie, témoignant de l’envergure de cet événement.

Par sa grâce et son style incomparable, la princesse Lalla Hasnaa a incarné l’âme du caftan marocain, tout en sublimant sa modernité. Son apparition dans ce caftan bleu restera gravée comme l’une des plus belles représentations de l’élégance marocaine sur la scène internationale.

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Le Festival International du Film de Marrakech est une véritable vitrine de l’élégance, où le cinéma rencontre la culture, et où les tenues les plus somptueuses prennent place sur le tapis rouge. Depuis le début de l’édition 2024, un vêtement en particulier a captivé l’attention : le caftan marocain.

Symbole incontestable de la beauté et du raffinement du patrimoine marocain, le caftan s’est imposé comme une pièce maîtresse des apparitions sur le tapis rouge. Avec ses broderies délicates, ses tissus somptueux et ses coupes majestueuses, il n’est pas seulement un vêtement, mais une véritable œuvre d’art.

MARRAKECH, MAROC – 30 NOVEMBRE : Nabila Kilani assiste à l’hommage rendu à Sean Penn lors de la deuxième journée de la 21e édition du Festival International du Film de Marrakech, le 30 novembre 2024 à Marrakech, Maroc. (Photo par Antoine Flament/WireImage)

Plus qu’une simple tradition, le caftan est devenu un phénomène de mode mondial, célébré par des célébrités nationales mais aussi internationales qui n’hésitent pas à arborer ces créations époustouflantes, rendant hommage à l’artisanat marocain.

MARRAKECH, MAROC – 29 NOVEMBRE : L’actrice Egyptienne Yousra assiste à la cérémonie d’ouverture de la 21e édition du Festival International du Film de Marrakech, le 29 novembre 2024 à Marrakech, Maroc. (Photo par Abu Adem Muhammed/Anadolu via Getty Images)

Un tapis rouge éblouissant de tradition et de modernité

Au fil des jours, plusieurs figures du cinéma et de la mode ont fait sensation en portant des caftans d’une beauté saisissante. Chaque robe, qu’elle soit ornée de fils d’or, de pierres précieuses ou de motifs traditionnels, met en lumière le talent des artisans marocains, mais aussi l’influence de la culture marocaine sur la scène internationale.

De nombreuses célébrités ont brillé sur le tapis rouge du FIFM 2024 en optant pour le caftan comme Farah El Fassi, Melita Toscan du Plantier, Samia Akariou et Nadia Kounda,… etc, ont choisi cette tenue traditionnelle marocaine, ajoutant une touche d’élégance et de raffinement à l’événement. Leur présence a magnifiquement illustré la beauté intemporelle du caftan.

MARRAKECH, MAROC – 30 NOVEMBRE : La membre du jury Nadia Kounda assiste à l’hommage rendu à Sean Penn lors de la deuxième journée de la 21e édition du Festival International du Film de Marrakech, le 30 novembre 2024 à Marrakech, Maroc. (Photo par Antoine Flament/WireImage)

Les créateurs marocains ne cessent d’innover, tout en respectant l’essence même du caftan. Avec des broderies méticuleusement réalisées à la main et des tissus aux couleurs éclatantes, chaque caftan raconte une histoire, celle d’un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération. C’est cette richesse et cette diversité des créations qui rendent chaque apparition sur le tapis rouge unique et inoubliable.

MARRAKECH, MAROC – 29 NOVEMBRE : Asmae El Moudir assiste à la cérémonie d’ouverture de la 21e édition du Festival International du Film de Marrakech, le 29 novembre 2024, à Marrakech, Maroc. (Photo par Antoine Flament/WireImage). L’année dernière, Asmae El Moudir a été couronnée de l’Étoile d’Or, un prix prestigieux qu’elle a reçu pour récompenser son talent et sa contribution au cinéma.

Un tapis rouge qui brille de mille feux

Chaque année, les stars du cinéma et de la mode redoublent d’imagination pour impressionner, mais le caftan reste incontestablement l’un des éléments les plus captivants du FIFM. Qu’il soit porté lors des soirées de gala ou des cérémonies officielles, il vole la vedette à chaque passage. Dans les créations modernes comme dans les plus classiques, il illumine les personnalités qui le portent, créant une véritable alchimie entre mode, cinéma et culture marocaine.

MARRAKECH, MAROC – 29 NOVEMBRE : Ibtissam Laaroussi assiste à la cérémonie d’ouverture et à la projection de « The Order » lors de la 21e édition du Festival International du Film de Marrakech, le 29 novembre 2024 à Marrakech, Maroc. (Photo par Marc Piasecki/Getty Images)

Ainsi, le FIFM 2024 n’a pas seulement célébré le cinéma, il a aussi été un véritable hommage à l’élégance intemporelle du caftan marocain, porté fièrement par les plus grandes célébrités du monde entier. Les tapis rouges ont ainsi été une véritable parade de beauté et de tradition, un défilé de haute couture où chaque caftan a été un véritable chef-d’œuvre à part entière.

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La mode marocaine illumine Saint Germain des Prés lors des défilés de l’Oriental Fashion Show qui s’est achevé sur une note marocaine qui a illuminé de ses couleurs Paris.

La collection de la créatrice de mode Mouna Benmakhlouf lors du défilé Oriental Fashion Show à Paris
La collection de la créatrice de mode Nadia Ksiyer lors du défilé Oriental Fashion Show à Paris

Deux talentueuses créatrices qui assument parfaitement leur identité et leur héritage tout en étant résolument modernes ont présenté des collections reflétant leur passion pour leur culture marocaine. Nadia Ksiyer (Nûn) et Mouna Benmakhlouf puisent dans le style artisanal marocain qu’elles construisent et qu’elles intègrent à des coupes résolument modernes et contemporaines. Faisant appel aux artisans marocains pour sauvegarder le patrimoine et le savoir-faire local, ces deux femmes entrepreneuses, résolument engagées dans le processus de développement d’une nouvelle vision d’un Maroc de la mode à la fois moderne et traditionnel, réussissent un équilibre parfaitement assumé.

La collection de la créatrice de mode Mouna Benmakhlouf lors du défilé Oriental Fashion Show à Paris
La collection de la créatrice de mode Nadia Ksiyer lors du défilé Oriental Fashion Show à Paris

Nadia Ksiyer, créatrice audacieuse et débordante d’imagination, réinvente le caftan en lui apportant une légèreté et des thématiques uniques. Inspirée par les styles vestimentaires de sa mère et de sa grand-mère, originaire de Tanger, elle puise dans les multiples facettes du Maroc pour créer des collections qui allient l’histoire du pays, les éléments architecturaux emblématiques, la faune et la flore endémiques, ainsi que les ressources riches de cette terre. Quant à Mouna Benmakhlouf, elle a étudié l’art et le design à Paris avant de se lancer avec succès dans la création de sa propre marque. Reconnue pour ses créations délicates et stylées, elle fait preuve d’une imagination débordante et d’une créativité sans limite en utilisant des matériaux inattendus et en proposant des formes novatrices. Sa nouvelle collection de caftan couture met en valeur l’artisanat marocain traditionnel, tout en y apportant une touche de modernité, grâce à des techniques innovantes.

La créatrice Mouna Benmakhlouf lors du défilé de l'Oriental Fashion Show à Paris
La créatrice Nadia Ksiyer lors du défilé de l'Oriental Fashion Show à Paris

Au-delà de la scène des défilés, l’Oriental Fashion Show joue un rôle crucial dans la promotion de la mode marocaine et orientale, permettant aux designers marocains d’avoir une plateforme internationale qui franchi les frontières géographiques et culturelles pour atteindre une audience mondiale, célébrant une communauté mondiale passionnée de mode et ouverte aux influences et aux échanges culturels. l’OFS construit des ponts entre les continents.

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L’UNESCO célèbre l’Afrique au coeur de son siège à Paris et met le royaume du Maroc au centre de cette semaine culturelle plurielle à travers un défilé de caftans magistralement orchestré par la styliste Fatim-Zahra Filali, une grande habituée des podiums de mode internationaux.

La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine

Fatim-Zahra Filali Idrissi a présenté le 6 juin, un défilé de caftans au coeur de l’UNESCO Paris dans le cadre de la semaine culturelle africaine. En digne ambassadrice de cet habit traditionnel, véritable patrimoine du Maroc, témoin, en beauté et en majesté, de toute la richesse du savoir-faire artisanal ancestral du pays, la styliste a choisi d’exprimer toutes les spécificités culturelles des régions de son pays dans un vestiaire éclectique à couper le souffle. Un show de mode moderne, présenté par la créatrice et ses mannequins arborant une collection de caftans expression d’un art de vivre marocain si raffiné et vieux de plusieurs siècles. Tout le langage si pointu et si préservé du caftan et de ses composantes est divinement maitrisé par Fatim Filali, qui use de nombre de métiers d’artisanat marocains pour façonner avec art et finesse ses caftans. La designer de caftan est choisie par l’UNESCO lors d’un événement grandiose et très suivi, en ce temps d’un Maroc si ouvert et si exposé au monde.

Depuis près d’une décennie, la créatrice et femme d’affaire marocaine Amazigh a su, armée de son talent artistique inné, de son expertise dans la mode traditionnelle et de sa passion pour le caftan authentique et précieux, hisser la mode marocaine au premier rang des podiums des grandes capitales, n’oubliant jamais de mettre en lumière l’artisanat et les mains d’or des artisans marocains qui savent traduire sa vision de la mode marocaine : Cultiver la tradition et exprimer les codes authentiques de la mode traditionnelle marocaine dans un langage universelle.

La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine
La styliste marocaine Fatim-Zahra Filali Idrissi défile à L'UNESCO dans le cadre de la semaine culturelle africaine

 

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Jamais l’habit traditionnel marocain n’a autant été à la mode qu’en ce ramadan 2023. Le it-look de ce printemps est sans conteste cette moroccan touch qui n’a pas fini de séduire ici et ailleurs. Trois tendances caftan revisité vues sur la toile, à adopter sans tarder.

Si le caftan est un patrimoine culturel préservé, dont les codes et les valeurs sont bien gardés, son influence sur la mode ne cesse de s’affirmer donnant lieu à un courant vestimentaire qui balaye vigoureusement le concept tradition/modernité. Libre, décomplexée, créative, dans l’air du temps, une mode marocaine florissante sur la toile en passe de régner sur les grands podiums.

Le Caftan manteau royal

Rien de plus élégant et de plus chic qu’un caftan ouvert aux allures de manteau. L’enfiler sur un jean ou un pantalon plus classique est un jeu de style que les fashionistas aiment expérimenter sans limites. La preuve en images avec des modeuses aguerries pour qui arborer un caftan est un art bien contemporain !

Mimia Leblanc porte une pièce graphique black & white signée "Kaftish"
Farah Farabian a choisi une pièce "ID Maroc" à l'esprit ethnique

 

Le Caftan Kimono des princesses

Le caftan, élément précieux de notre patrimoine culturel si métissé ne pouvait que s’ouvrir à d’autres ethnies pour une mode marocaine éclectique, audacieuse et qui a du sens. Et du pays du soleil levant au pays du soleil couchant il n’y a qu’un bout de tissu et tant de traditions culturelles et historiques si éloignées qui viennent à se croiser. Mêler le kimono japonais et le caftan marocain, c’est réussir un beau mariage de deux civilisations séculaires, c’est mixer le vestiaire monacal et géométrique des empereurs à celui flamboyant et vaporeux des sultans andalous. Les créateurs marocains les plus inspirés ont pris d’assaut cet habit traditionnel japonais pour l’adopter comme pièce maitresse dans leurs collections de mode. Loin des projecteurs, la tendance du caftan aux airs de kimono récidive à l’infini pour le bonheur de fins connaisseurs de l’art de s’habiller.

Farah Farabian en kimono ID Maroc
Leila Hadioui en kimono Leila Hadioui collection

Le Caftan costume des Ladies 

Si le rythme de ramadan est plutôt lent et l’activité professionnelle fonctionne à bas régime, aller au bureau est incontournable. Pour ces ladies qui aiment conjuguer élégance et confort, non sans une touche marocaine estampillée en toute discrétion pendant leurs migrations de working girl lors du mois sacré, rien ne vaut un ensemble Jabador en trois pièces. Un vestiaire traditionnel et moderne pour mener ses rendez-vous et réunions au bureau ou à la maison et tenir ainsi jusqu’au ftour ! En soieries diverses, satins, velours et autres matières souples, ces looks craquants sont pour la haute couture traditionnelle ce que sont les pyjamas pour la couture occidentale, décomplexés et si fashion pour nous faire sentir bien tout simplement.

Douja Belkhayat en ensemble traditionnel "Inouchka"
Mounia Senhaji en ensemble traditionnel "Palais du Caftan"

 

 

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Quel beau cadeau d’anniversaire que de se retrouver par surprise à Marrakech pour souffler ses bougies en famille. Et quand c’est au coeur de la mythique Mamounia pour ses 18 ans un 1er janvier, c’est l’enchantement! La fille cadette des Prince et Princesse de Bourbon des Deux-Siciles, a profité de son séjour de rêve pour immortaliser son bonheur d’être au Maroc par un beau posé mode version traditionnelle. Maria Chiara et sa soeur aînée Maria Carolina ont choisi de beaux caftans authentiques rehaussés d’une subtile touche de modernité.

La jeune princesse qui a donc fêter ses 18 ans au coeur de la ville ocre, a choisi une pièce rouge éclatant, rehaussée de fines broderies marocaines de fil d’or. Un caftan tout aussi scintillant que sa chevelure blonde soyeuse. Quant à sa grande soeur, c’est un caftan noir et or que la princesse a préféré, aux coutures et finitions si précieusement élaborées façon made in Maroc aux influences d’orient et d’occident.

Les frangines ont déambulé avec grâce dans l’écrin majestueux de la Mamounia offrant un tableau époustouflant au récit de voyage des deux princesses au royaume de toutes les beautés. 

 

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Lauréate du prix de la Critique FIPRESCI à Cannes pour son deuxième long métrage « Le bleu du caftan », Maryam Touzani continue son exploration du l’humain et sa quête nostalgique du Maroc d’antan où l’on prenait tout son temps à faire du beau et où les métiers nobles faisaient vivre. Rencontre avec une cinéaste au supplément d’âme. 

Maryam Touzani et Nabil Ayouch sur les marches de Cannes

  • Lors de la première du film, vous parliez du caftan de votre mère qui a plus de 50 ans et qui a été le point de départ du film. A quel moment vous vous êtes dit qu’il était possible de faire un film… ?

Cela a commencé pendant le tournage d’Adam. J’ai rencontré un homme dans la médina qui m’a beaucoup touché. J’ai ressenti des choses dans sa vie dont il ne parlait pas, des choses dans l’ordre du non-dit. J’ai imaginé sa vie, peut-être dans des faux raisonnements mais je sentais qu’il ne disait pas tout. Un homme marié, d’un certain âge. Il est venu semer une graine dans ma tête et il m’a ramené à des souvenirs d’hommes que je voyais sans vraiment voir quand j’étais petite. Des couples dont on parlait, quand le mari est homo, la femme le sait ou le sait pas. Et quand tu es petit, tu entends les choses sans les entendre. Tout ça est resté là, inconsciemment presque. Et puis il y avait ce caftan qui revenait dans ma vie. J’ai toujours été fasciné par ce caftan parce qu’il est tellement élaboré, tellement beau. Un caftan presque intouchable, qu’on ne pouvait pas voir pendant 2-3 ans, qui réapparaissait, qu’elle remettait. Je rêvais du jour où je pourrais le porter. Et le jour où je l’ai porté, j’ai ressenti quelque chose de très puissant. 

  • C’est pour cela qu’il y a une envie de raconter les métiers en voie de disparition ? 

J’ai toujours été sensible à tous les métiers qui disparaissent, à l’artisanat qui se perd. C’est vrai qu’avec le travail de mâalem, la question se posait de la transmission. J’ai commencé à en rencontrer plusieurs et de ce métier qui était en train de mourir. De la douleur que cela leur provoquait. J’ai eu la chance de porter ce caftan mais si ça se trouve, dans quelques années, le vêtement n’existera plus. Il défend un métier que j’ai envie de défendre aussi 

  • D’où vient cette nostalgie d’un temps que vous avez peu connu finalement ? 

Je ne saurais dire. J’ai toujours été comme ça. J’aime tout ce qui est ancien. Tout ce qui a une âme. J’adore les vieux livres. Je peux aller chiner, j’adore ça. Quand je cherche mes décors, c’est pareil. Je cherche toujours des lieux qui ont quelque chose en plus, des objets qui ont vécu. J’ai toujours été attirée par ça. Il y a quelque chose de naturel. C’est vrai qu’il y a quelque chose de l’ordre de la nostalgie et aujourd’hui je me pose la question du pourquoi. Souvent, parce que je sens qu’on est dans une société on l’on va trop vite. Et je n’aime pas aller trop vite, j’aime prendre le temps. Peut-être parce que je suis tangéroise ? (Rires). J’aime observer, j’aime regarder, j’aime prendre le temps tout simplement. Les Frères Karamazov , c’est un plaisir que de livre cet ouvrage même si massif mais j’aime me plonger dans quelque chose. Dans mes films, il n’y pas de portables ou de Tv. Même si c’est contemporain. Mais c’est un choix. 

  • Il y a la notion du temps mais aussi de l’espace. Le huis clos revient dans les deux films, dans des médinas où l’on ne sort pas… D’où vient cette notion de huis clos ?

Le huis clos est pour moi une façon de me rapprocher de mes personnages. J’aime être en immersion avec eux. Me couper du monde extérieur. Ce sont des personnages qui sont ancrés dans une réalité sociale qui va définir qui ils sont, définir leur lutte. Leur évolution. Et ce qui m’intéresse, c’est de voir ce qui se passe à l’intérieur. Cette intériorité me fascine. J’ai envie d’être avec eux. On a le bruit de l’extérieur, on ressent la proximité des voisins. Cette énergie collective où l’on vit tout ensemble. Et puis c’est contraignant parce que l’intimité n’existe pas. Halim vit en cachette, il a plein de choses à étouffer. Et même s’il y de l’intimité, tout est visible par l’autre. C’est cette dualité qui m’intéresse. 

  • Dans le film, la dimension émotionnelle est visible à l’œil nu, tel un personnage. Comment écrit-on l’émotion ?

En la ressentant tout simplement. Quand j’écris mes scénarios en général, je suis dans tous mes états. Je les vis. Je n’écris jamais en réfléchissant. J’écris, j’écris, j’écris. Je ne réfléchis pas les scènes. J’ai l’impression que les personnages ont leurs vies, et que je ne fais que les accompagner. Et j’ai l’impression de découvrir et d’apprendre des choses avec eux. C’est comme s’ils me tenaient la main. C’est très beau. Moi je suis juste à l’écoute. Je suis dans l’émotion pour écrire l’émotion, et ne pas essayer de l’intellectualiser. Dans l’écriture, je sais souvent ce que je veux. Comme ce ne sont pas des histoires à rebondissements, la tension émotionnelle est primordiale et je suis très attentive à cela. Même pendant le tournage. Afin de ne rien perdre de l’émotion. 

Maryam porte un caftan de sa maman, à la découpe rétro et aux finitions traditionnelles

  • Est-ce que beaucoup de choses changent entre l’écriture et le tournage ?

Il n’y a pas beaucoup de choses qui changent. On peut imaginer une scène d’une certaine manière. Et on peut la tourner, et se retrouver avec quelque chose de différent, qui va raconter quelque chose de plus puissant. Je suis très précise dans l’écriture, il n’y a pas en général d’improvisation mais quand il y a des choses qui arrivent, parce qu’elles doivent arriver, je suis à l’écoute. Je ne suis jamais dans la répétition de l’émotion. Jamais. J’aime beaucoup travailler les scènes en amont mais en discutant, pour comprendre. Pas en répétant. L’émotion, j’aime bien l’avoir au moment de tourner. Je vais aller la chercher à ce moment-là. Le spontané. 

  • Comment pensez-vous les acteurs, le casting ? Pour ce genre de personnages, il faut du viscéral, du brut … ?

Je savais pour Lubna. Il y a une puissance et une vérité chez Lubna. Il n’y a pas de demi-mesure. Elle avait envie de ressentir la mort dans son corps. Cette quête de vérité me touche. Pour un réalisateur, c’est un beau cadeau. C’est très rare. C’était un tournage très difficile pour elle, elle a fait face à la mort d’un proche et elle n’a rien lâché. C’est quelque chose de plus fort qu’elle. Pour Ayoub, il avait ce talent, cette passion, ce quelque chose en plus. Pour Saleh, j’ai fait un casting très large au Maroc et dans le monde arabe. A un moment donné, il a été question d’un comédien marocain mais je voulais un investissent total pour ce personnage. Finalement j’ai continué à chercher. J’ai rencontré Saleh et j’ai senti qu’il avait compris le personnage de Halim. Il n’est pas du tout dans la prestation. 

  • Il y a aussi beaucoup de pudeur dans la réalisation, dans les scènes. On ne montre presque rien …

Je voulais être dans l’émotion de cet homme, de ce qui le torturait, de ce qu’il cachait. A aucun moment, je n’ai eu besoin de montrer pour mieux raconter Halim. J’ai écrit les choses comme je le ressentais. Un homme derrière une porte montre plus, que de montrer. 

  • Comment ne pas tomber dans le cliché de la femme qui est dans le déni ? Cette histoire d’amour est bien réelle même si Halim ne l’aimera jamais comme une femme…

Elle le choisit parce qu’elle l’aime. Rien ne l’oblige à être avec elle. C’est quelqu’un de pur et de noble. Ils ont redéfini leur amour, le couple et ils ont réussi à trouver le bonheur. Elle part parce qu’elle doit partir. J’avais envie d’une remise en question de Mina, elle l’a protégé de la société. Comme une mère qui le couve. Et comme une mère au moment de mourir, elle se demande comment le laisser, est-ce qu’il est prêt ? Elle voit, que cette fois-ci il est amoureux. Et elle voit que Youssef est bon. Elle fait un geste d’amour, un dernier geste d’amour en l’intégrant. De laisser son mari heureux, c’est la plus belle chose qu’elle puisse faire. 

  • Le film est construit au fur et à mesure du travail du mâalem. Est-ce que c’était une évidence pour vous ?

J’ai toujours imaginé le caftan traverser le film, qu’il évoluerait en même temps qu’évoluerait l’histoire et les personnages. C’était ce bleu, ce tissu. J’avais envie de passer de cette matière fluide, à quelque chose qui prend forme. Quelque chose de concret. Qui se fait avec les trois. Quelque chose qui se fait à 3 mains. 

CANNES YA MAKAN : MARYAM TOUZANI ARBORE LE CAFTAN DE SA MÈRE

  • Vous devenez la réalisatrice des minorités quelque part …

Ce qui m’anime avant tout c’est l’humain. Je veux raconter l’humain à travers l’intime. J’aime être dans le quotidien de mes personnages, dans les petits gestes. J’aime raconter des personnages avant tout, et à travers un intime. Cela ne veut pas dire que je me ferme à cela. Ou que je n’irai pas en extérieur mais encore une fois je ne rationalise jamais. Je n’intellectualise pas. J’aime avoir le luxe de passer du temps avec mes personnages dans l’intimité. 

NABIL AYOUCH AU PLUS PRÈS DU CINÉMA MAROCAIN

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« Je me sens honoré de représenter le Royaume du Maroc au plus grand concours de beauté du monde suivi par plus de 600 millions de spectateurs »

« Une Khmissa comme bijou pour orner la robe que j’ai conçue pour Kawtar Benhalima me paraissait évident, ce symbole ancré dans la culture marocaine, de protection, de bénédiction, de pouvoir et de force »

L’élection 2021 de Miss Universe, qui s’est tenue à Eilat en Israël le 12 décembre décembre dernier, fut marquée par le retour historique du Royaume après plus de quarante trois ans d’absence et la montée sur le podium de Miss Kawtar Benhalima fut évidemment un grand événement. La jeune marocaine de 22 ans qui s’est vue mettre la couronne de Miss Maroc le 10 novembre à Casablanca, a porté une toilette signée du designer des costumes nationaux de candidates du monde entier, rehaussée d’une Khmissa.

Aviad Arik Herman et sa muse de la finale de Miss Universe Morocco parée d’une splendide robe haute couture à l’inspiration made in Maroc, avec une impressionnant plastron rehaussé d’une Khmissa

Une robe chargée d’émotion de détails purement marocains dans une poésie de broderies et de perlages à couper le souffle

 

Mais Aviad Arik Herman est surtout amoureux et passionné du Maroc, entre autre pour ses origines marocaines. Le jeune costumier de théâtre a grandi en Israël où « la tradition marocaine est fondamentalement intégrée dans notre culture », nous confie Aviad. « le poids et l’affinité historiques des deux pays sont si puissants, au-delà de tous mots qui pourraient si bien le décrire », rappelant que le peuple juif du Maroc a été sauvé pendant la guerre et sera à jamais reconnaissant, avec la protection et la bénédiction de Sa Majesté le Roi du Maroc». Le designer qui a dessiné une splendide robe pour la candidate qui représentait les couleurs du Maroc en cette 70ème édition de Miss Universe, est de maman Tangéroise, « Ma mère a immigré en Israël à l’âge de 4 ans de Tanger, qui à l’époque était encore une ville espagnole. Son père possédait un café à Ciné-Goya et sa mère travaillait comme couturière en confectionnant des costumes pour des danseurs de flamenco ». Tout un héritage et une histoire forte avec le Royaume qui ont mené le créateur à concevoir une robe chargée de symboles en finesse et délicatesse, de par le code couleurs, les imprimés des étoffes ainsi que les accessoires dont une Khmissa est venue marquer ce made in Maroc si émotionnellement convoité dans le monde.

Aviad Arik Herman dans son atelier en pleine confection de la sublime robe de Miss Universe Morocco 2021

« La robe est une interprétation majestueuse, haute couture, avant-gardiste et un hommage glorifiant au caftan marocain, cette apparat traditionnel marocain le plus célèbre et le plus emblématique », se réjouit Aviad, qui explique que son inspiration fut essentiellement autour des couleurs du Maroc, « qui m’ont moi-même fasciné lors de ma première visite au pays », celle qui tapissent les marchés, épices, tissus, l’art en général et la mode traditionnelle marocaine en particulier. Mais Aviad va plus loin en parlant de sa quête de représenter dans cette robe sublime de grâce de finesse, entièrement brodée main de paillettes et de cristaux, « l’abondance de beauté, de joie, de passion pour la vie, l’amour, ainsi que les cœurs vifs et chaleureux du peuple marocain ». Comblé de bonheur d’avoir pu prendre part à cette aventure inédite dans l’histoire des deux pays à travers ce concours de beauté dont le Maroc n’a pas présenté de Miss depuis 1978, Aviad parle avec émotion du premier contact avec Miss Maroc, « À l’arrivée de Kawtar en Israël, nous avons effectué le premier essayage, où elle a exprimé son souhait de voir plus de volume dur les manches. J’étais vraiment heureux de sa contribution et nous avons effectivement fait les ajustements nécessaires afin que la robe soit parfaite et que Kawtar se sente plus en confiance pour monter sur scène ». Ce que nous confirmons absolument puisque notre candidate n’a certes pas eu de classement sur le podium mais a pu porter haut le drapeau marocain avec assurance, audace et intelligence, la beauté elle, coule de source chez la native de la ville ocre.

« Les bijoux que j’ai conçus pour compléter la robe et le style général sont agrémentés d’une Khmissa, l’emblème culturel emblématique reconnu et utilisé comme signe de protection à travers l’histoire, pour fournir une défense contre le mauvais œil, ainsi que pour représenter les bénédictions, le pouvoir et la force », « n’est-ce pas! nous dit Aviad. Ce que nous confirmons, nous-mêmes si émus de toute cette générosité du verbe dont fait preuve Aviad Arik Herman qui ne cesse de tarir d’éloges sur le Maroc et son Roi, « Je suis ravi de la performance extraordinaire de Kawtar, c’est vraiment inoubliable. Nous continuons à recevoir des messages d’amour et de soutien du monde entier, les gens ont été si fascinés par son apparence », poursuit Aviad se disant reconnaissant de cette opportunité « d’honorer notre affinité et notre amitié à travers l’art, la culture et la mode, ainsi que par la bénédiction du Roi ».

 

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C’est avec une grande ferveur que des invités privilégiés ont pu assister à la première des grandes séries de défilés de mode traditionnelle marocaine, faisant partie de la riche programmation artistique et culturelle dédiée à l’animation du pavillon marocain de l’Expo Universelle 2020 Dubaï.

Défilés de mode traditionnelle marocaine au coeur du Pavillon Maroc dans le cadre de l’Expo Universelle 2020 Dubaï

Et c’est tout naturellement que la Maison de l’Artisan a lancé le coup d’envoi d’une série de cinq défilés de créateurs marocains jeunes et confirmés, dans l’objectif de montrer au monde la richesse culturelle de l’artisanat marocain, un savoir-faire millénaire qui a su se transformer et être valorisé à travers des créations de prêt à porter contemporaines.

Ce jeudi 28 octobre, trois créateurs marocains d’ici et d’ailleurs ont fait défiler leurs collections de caftans, Abdelhanine Raouh, Imane Tadlaoui et Farah Benchekroun. En tant que partenaire du Pavillon Maroc, la Maison de l’Artisan, à travers ces shows de mode traditionnelle marocaine, vise à faire découvrir au sein du Pavillon Maroc, tout un trésor national vivant transmis de génération en génération. Avec sa production locale qui utilise des matières et des procédés respectueux de l’environnement, l’artisanat joue un véritable rôle dans le développement durable et l’économie des régions du Maroc.

Défilé Abdelhanin Raouh au coeur du Pavillon Maroc dans le cadre de l'Expo Universelle 2020 Dubaï
Défilé Farah Benchekroun au coeur du Pavillon Maroc dans le cadre de l'Expo Universelle 2020 Dubaï
Défilé Imane Tadlaoui au coeur du Pavillon Maroc dans le cadre de l'Expo Universelle 2020 Dubaï

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Préparez vos yeux à voir de la beauté, de l’inspiration et de la créativité. L’art du caftan Fashion Show est de retour mesdames et messieurs.

Après la 5ème édition qui a eu lieu le 7 mars 2020 quelques jours avant le confinement et en honneur à la journée mondiale des femmes, la 6ème édition vous donne rendez-vous le 6 novembre 2021 à l’occasion de l’anniversaire de la marche verte.

On ne change pas une équipe qui gagne !

Quoi de mieux que de célébrer des créations majestueuses dans un endroit chic ? Les organisateurs de l’évènement ont bien compris le dicton « On ne change pas une équipe qui gagne » et ont décidé alors de se pencher vers le même hôtel que la précédente édition : L’hôtel Sofitel tour Blanche.

Tenues traditionnelles par ci, d’autres avec une touche moderne par-là, seront les créations qui nous attendent le six novembre prochain.

Après un an et demi d’absence, on ne peut que s’attendre à une édition exceptionnelle avec des stylistes pleins d’art et d’imagination.

Que de l’ambiance !

Le défilé caftan de cette année nous promet que des noms à la hauteur. Et qui dit défilé, dit bonne ambiance en parallèle avec la création. L’heureux évènement sera bel et bien animé par le DJ Amine Radi en présence de grands noms dans le monde musical.

Les deux stars Zina Daoudia et Saida Charaf monteront sur scène, ainsi que les grands Douzi, Cravata et Ihab Amir. En espérant que le chanteur de ‘Lmouja’ inaugurera le défilé par la chanson ‘Laayoun Aynia’ vu que la date en question coïncide avec l’anniversaire de la marche verte.

Et parce que là où il y a défilé il y a comédie, Eko, le comédien venant spécialement de Marrakech ajoutera sa touche. Il n’y a pas que sa touche qui sera au rendez-vous mais des rires en pleurs aussi.

 

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